http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: NON, je ne suis pas Charlie.

jeudi 8 janvier 2015

NON, je ne suis pas Charlie.

On dit que « Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt ». On peut donc apprendre également la sagesse dans la sottise des autres. Force est de constater que le doigt a bien souvent plus d'importance que la lune. Surtout si on veut comprendre la lune en question. Car la méthode, l'incidence, la pertinence, l'originalité du questionnement, et la façon innovante de corréler des faits ou des évènements entre eux, sont autant de doigts qui quand on les étudie permettent de la trouver, la lune.

Pointer le doigt vers le ciel en menaçant le monde de la foudre divine, devient souvent le paratonnerre sur lequel s’abat cette même foudre. Les islamistes les plus violents, comme Ben Laden et bien d’autres sont morts pour justement avoir négligé que l’on n’utilise pas le nom de Dieu en vain. Mais avant eux les inquisiteurs catholiques ou les pharisiens juifs ont eux aussi pointé leurs index  vers le ciel en leur temps, et ils peuvent aujourd’hui témoigner que Dieu a bien vu ce doigt pointé vers Lui, et que ce Dieu appelé à témoin de l’ignominie des hommes peut aussi devenir leur juge quand Son doigt se tourne de manière accusatrice vers eux.

Mais la main de Dieu n’a pas pour vocation de pointer un doigt accusateur vers ce monde qu’Il a créé avec cette main, ou de serrer son poing contre l’homme qu’Il façonna avec Ses doigts. Le doigt de Dieu est avant tout relié à la main qu’un Père tend à un fils, pour l’amener dans l’amour de Ses bras. Une fois dans Ses bras, posez votre propre doigt sur la Bible et laissez la main de Dieu vous guider dans l’étude du verbe divin et lisez Ezéchiel 33 : 11  Dis-leur : je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? 12  Et toi, fils de l’homme, dis aux enfants de ton peuple : La justice du juste ne le sauvera pas au jour de sa transgression ; et le méchant ne tombera pas par sa méchanceté le jour où il s’en détournera, de même que le juste ne pourra pas vivre par sa justice au jour de sa transgression. 13  Lorsque je dis au juste qu’il vivra, — s’il se confie dans sa justice et commet l’iniquité, toute sa justice sera oubliée, et il mourra à cause de l’iniquité qu’il a commise. 14  Lorsque je dis au méchant : Tu mourras ! — s’il revient de son péché et pratique la droiture et la justice, 15  s’il rend le gage, s’il restitue ce qu’il a ravi, s’il suit les préceptes qui donnent la vie, sans commettre l’iniquité, il vivra, il ne mourra pas. 16  Tous les péchés qu’il a commis seront oubliés ; s’il pratique la droiture et la justice, il vivra.

Si j’entame cette année de cette manière, c’est à cause des évènements meurtriers de Paris avec l’attentat contre Charlie Hebdo. Comme beaucoup je suis choqué par toute cette violence, notamment quand j’ai appris que Bernard Maris faisait partie des victimes, cet homme à l’esprit brillant et l’intelligence affûté était certainement l’expression inverse de la barbarie qui le frappa. Mais présenter les victimes du journal satirique comme une attaque contre la Liberté et la Démocratie, c’est vraiment regarder le doigt qui tient le crayon du dessinateur en oubliant un peu vite ce qui était dessiné.

Dessiner le libertinage sexuel comme une expression de la liberté ou représenter Dieu comme un concept abrutissant les foules et donc avilissant la démocratie n’est pas pour moi la meilleure façon de modeler intellectuellement une société. N’oublions pas que Dieu se moque des moqueurs, Mais il fait grâce aux humbles (Pro 3 : 34). Si le talent de ces plumes avait privilégié la vertu sur le vice, aujourd’hui ils vivraient.  Alors non, je ne suis par Charlie, car par ses dessins souvent j’avais plus envie de vomir que de rire et je ne m’associe pas aux médias qui confondent le vice et la vertu. Car si tous les journalistes sont comme Charlie, alors tous les journalistes vont avoir un sérieux problème, non avec les islamistes qui sont la négation de la foi en Dieu, mais avec ce Dieu que les religions ont effacé de leur conscience et les démocraties de leurs lois.

Je suis Charlie, nous sommes Charlie. Depuis l'attentat de Charlie Hebdo qui a fait douze morts ce mercredi 7 janvier, "Je suis Charlie" est sur toutes les lèvres, sur toutes les photos de profil des réseaux sociaux, les pancartes des rassemblements de solidarité, les unes des journaux et même sur les panneaux d'affichage de certaines villes. Ainsi tout le monde devient Charlie, vraiment ? Ainsi tout le monde devrait oublier que si l’Islam se radicalise de plus en plus, c’est en grande partie à cause des guerres imbéciles, menées par des démocraties « éclairées et empreinte de liberté » qui ont mis le Moyen-Orient à feu à sang.

Rappelons-nous que la France, terre de naissance des droits de l’homme, les a bafoué en Afrique depuis des siècles. Puis récemment en Lybie en rependant le chaos dans ce pays et par voie de conséquence dans toute l’Afrique. Sarkozy et Hollande par leurs actions en Afrique, ne font donc qu’attiser la haine et la violence des islamistes en alimentant leur fond commerce. Plus la France intervient et plus la violence se déchaînera, car la violence appelle la violence. Comment ces deux hommes peuvent-ils alors appeler à l’union nationale, alors que par leurs politiques le Front National progresse de plus en plus vite ?

Non je ne suis pas Charlie, car je ne m’associe pas aux médias qui présente les Palestiniens comme des victimes, alors que des tirs de joie dans le camp palestinien d’Aïn el-Heloué, au Liban-sud, ont été entendus mercredi, en célébration de l’attaque terroriste islamiste contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, rapporte la chaîne LBCI. Ces Charlie qui soutiennent ceux-là mêmes qui font du terrorisme leur moyen de lutte et sont à l’origine des nombreuses guerres qui frappent Israël. Le député UDI des Français de l'étranger (Europe du Sud et Israël) Meyer Habib a établi un lien entre l'attentat meurtrier commis mercredi contre Charlie Hebdo et le vote par le Parlement en décembre d'une résolution appelant à la reconnaissance de la Palestine. "'On a tué Charlie Hebdo', ont proclamé les islamistes armés après avoir pris 12 vies ce matin. Demain, si l'importation du conflit israélo-palestinien continue d'être favorisée en France par des textes comme celui de la résolution de reconnaissance unilatérale de la Palestine, et si les mesures législatives contre les terroristes ne sont pas plus téméraires, ils crieront 'On a tué la France'", écrit le député dans un communiqué. "La responsabilité des membres de l'Assemblée nationale sera alors pleinement engagée", poursuit-il.

Non je ne suis pas Charlie, car le doigt de Charlie qui pointait vers le croissant de lune musulman en présentant Mohamed comme un prophète, sert aujourd’hui la cause de celui qu’ils ont tourné en dérision. Car le problème de fond est éludé, celui de la représentation prophétique de Mohamed. Les caricaturistes de l’hebdomadaire ont ramené à une simple image, de nombreux problèmes qui ne sont plus traités dans leur fond, mais juste superficiellement en surface. Par des dessins soi-disant humoristiques, Mohamed devient un prophète, Jésus un mythe, Dieu un concept ridicule, les Palestiniens de pauvres victimes, Tsahal une armée aveugle qui massacre des enfants, etc.

Par la caricature Charlie a voulu dessiner une autre image de notre société. Eh bien aujourd’hui il y est parvenu en caricaturant les problèmes sans en aborder le fond idéologique. La République grâce à Charlie entre dans le royaume des sots qui montrent la Lune le doigt encore tâché de l’encre de leurs outrances. Grâce à lui les extrémistes qu’il prétendait combattre ont un prétexte nouveau à l’affrontement. Le Front National et les extrémistes religieux seront maintenant propulsés aux premières lignes éditoriales, pour proposer des solutions de « paix » à l’image de leur radicalisation. In fine c’est l’expression même de notre démocratie et de sa liberté que Charlie aura contribué à rayer d’un trait de plume de notre Histoire de France.

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