http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Bilan France décembre 2014

dimanche 14 décembre 2014

Bilan France décembre 2014


Comme je considère la fille aînée de l’Eglise comme un acteur important de l’actualité eschatologique, ne serait-ce que pour son rôle majeur dans le sein de l’Union européenne, un bilan régulier de sa situation économique et social est extrêmement important à savoir pour tous les enfants Dieu. C’est important, car une société qui se cristallise dans un mode antéchrist toujours plus prononcé va finir à terme par en produire les fruits révélés dans l’Apocalypse. Certains sont déjà visibles comme la bête européenne et sa marque l’euro. Il ne reste donc plus que l’expression politique de l’impie, pour parachever l’œuvre satanique en cours et la France est certainement le pays qui va le plus y contribuer.

La France a parmi les hommes politiques les plus mauvais et corrompus de toute l’Union. Il suffit de voir à quel rythme s’enchaînent les scandales à la une des journaux pour s’en convaincre. La présidence d’Hollande qui se voulait « normale » et exemplaire en est une démonstration flagrante. Mais si de si mauvais et corrompus représentants de la nation sont élus, c’est que le peuple qui les choisit est au moins aussi corrompu qu’eux. Que s’élève alors en France le fermant du monde antéchrist total de demain est somme toute normal. La montée rapide du Front National et l’odeur de soufre qui en émane en une preuve de plus. Voyons donc comment se développent les choses dans le bouillon de culture satanique qu’est la France.

Une situation totalement anormale se développe en ce moment, le taux d'emprunt à 10 ans de la France est tombé sous la barre de 1 % pour la première fois de son histoire. Il suit le taux allemand qui a aussi touché un plus bas et s'inscrit dans un mouvement de détente générale des taux dans la zone euro, ceci alors que la France s’endette de plus en plus. La politique ultra accommodante de la BCE n’a pour objectif que de sauver l’euro et l’Union. Car si tel n’était pas le cas, l’euro aurait déjà explosé en vol depuis belle lurette. Mais si une telle situation  est possible, c’est que les Etats-Unis et surtout le Japon font la même chose et même en pire. C’est donc la fuite en avant dans la création monétaire, sous forme d’obligations d’État rachetés par les banques centrales qui prêtent à ces mêmes Etats…

Cette situation monétaire est la conséquence de la crise des subprimes où les Etats ont dû se substituer aux particuliers en matière d’endettement pour laisser paraître un semblant de croissance au sein de l’OCDE. Le Japon est actuellement à la pointe du système et sa ruine prochaine est inéluctable désormais. Shinzo Abe avait mené campagne en promettant de sortir le Japon de deux décennies de déflation, cette combinaison délétère de croissance nulle, de prix et de salaires en baisse. À son entrée en fonction, le chef du gouvernement a comparé les grands axes de sa politique économique à «trois flèches». La première a consisté à mener une politique monétaire dite accommodante, de façon à faire baisser le yen, la deuxième flèche était une relance de l'économie par la dépense publique. La troisième, plus foisonnante, visait à réformer le pays en profondeur, son système social, son marché du travail, son agriculture ou encore sa gouvernance d'entreprise. La stratégie de création monétaire massive poursuivie par Shinzo Abe reposait sur un retour à la croissance de l'ordre de 3 % par an, avec pour objectif de réduire ainsi le déficit et de sortir de la déflation. La combinaison de taux d'intérêt plus faibles et d'un déficit budgétaire moins élevé permettrait de réduire progressivement l'endettement (qui a atteint le niveau de 245 % du PIB au Japon). Mais avec quels résultats ? Sorti de la récession en 2012 et connaissant des débuts de croissance encourageants en 2013, le pays est lourdement retombé dans la récession en 2014. Ainsi dès que le gouvernement japonais  a commencé à vouloir réduire son déficit budgétaire en augmentant les impôts, immédiatement la situation s’est dégradée. Le Japon est donc un cas d’école pour les autres membres de l’OCDE, car il montre clairement que la politique monétaire actuelle est une impasse économique sans avenir.


La France, pilier économique européen, suit la même pente que les Japonais. Malgré des injections massives d’euros via l’État français, la croissance continue de se contracter et le chômage à progresser de manière régulière. Depuis la nouvelle présidence Hollande en mai 2012, 537.000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi ce qui fait un total de 5,46 millions avec l'outremer. Cela bien que les radiations administratives (+12,2%) et les cessations d'inscription pour défaut d'actualisation (+3,1%) soient en hausse et malgré les 120000 emplois aidés bidons financés par un État qui n’en a plus les moyens.



Il faut cependant souligner que la « généreuse » croissance actuelle à 0%, génératrice de chômage et de pauvreté, est artificiellement maintenue grâce à la générosité de l’État qui augmente son déficit et son endettement au fur et à mesure que le PIB se contracte. Alors que l’économie privée, comme l’industrie se contracte, le poids de l’État lui augmente sans cesse et la dépense publique atteint les 57% aujourd’hui.

Déficit de l'Etat en milliards d'euros

Actuellement c’est l’État qui tient l’économie et non l’inverse, mais au prix d’un déficit structurel qui malgré les augmentations massives d’impôts ne se contracte plus. Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes), atteignaient fin octobre 317,9 milliards d’euros, soit une baisse de 7,6 milliards sur un an et les recettes de l’État se montaient fin octobre, hors remboursements et dégrèvements, à 237,6 milliards d’euros, soit une baisse de 6,8 milliards. La stabilisation du déficit est obtenue grâce à la charge de la dette qui diminue, en effet plus on s’endette moins les taux sont élevés, miracle européen oblige. De plus les dotations aux collectivités diminuent également fortement - 11 milliards d'euros d'ici à 2017. Mais ces baisses de charges sont compensées du côté des recettes par une spectaculaire baisse de l’impôt sur les sociétés de 34,3% sur un an, due au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), mesure phare de la politique économique du gouvernement, qui à terme devrait se chiffrer à 40 milliards.




L'amour déclaré et assumé de Manuel Valls pour les entreprises n'y change rien: la série noire continue. L'année 2014 devrait en effet s'achever sur une nouvelle hausse de 1% des défaillances d'entreprises à un niveau historique de 63.400, révèle la dernière étude publiée par Euler Hermes leader mondial de l'assurance crédit, que Le Figaro s'est procurée. Et pourtant, 2013 avait déjà été une année noire marquée par 63.100 faillites (en hausse de 3%) dépassant le pic atteint en 2009 au plus fort de la crise. «C'est un vrai jeu de massacre, résume Nicolas Delzant, Président du Comité Exécutif d'Euler Hermes France. Car sur les 63.400 entreprises qui ont disparu cette année, certaines survivent et sont mises en redressement, mais la plupart passent en liquidation ce qui représente une vraie destruction de valeur pour l'économie nationale nationale». En effet, dans 9 cas sur 10 les dépots de bilan se traduisent in fine par une liquidation, c'est à dire que les enteprises sont purement et simplement rayées de la carte.

Si les PME sont en première ligne, les grandes entreprises ne sont pas épargnées. Les PME (avec un chiffre d'affaires entre 250.000 et 2 millions d'euros) restent soumises à une forte hausse des défaillances: +3,7% en 2014, après déjà +7,2% en 2013 et +6,4% en 2012. Elles représentent 21% des défaillances en France, soit plus de 13.000 entreprises par an. Du coté des plus grandes entreprises (celles dont le chiffre d'afaires est supérieur à 15 millions d'euros), sur les 12 derniers mois (à fin septembre), Euler Hermes recense plus de 180 grandes entreprises défaillantes, un volume toujours très haut et en augmentation régulière depuis dix ans. «Les défaillances de ces grandes entreprises représentent cette année un chiffre d'affaires cumulé de 8,9 milliards d'euros et un poste fournisseur cumulé de 1 milliard d'euro», note Nicolas Delzant.

Evolution des défaillances par secteur (données en cumul 12 mois)

Écrasé par les impôts, l’État redonne un peu (après avoir beaucoup pris) d'air aux entreprises, mais continue d’étouffer les particuliers. À force d'augmenter les impôts, ils finissent par ne plus rentrer comme prévu. En 2014, les recettes fiscales nettes devraient ainsi être inférieures de 11,5 milliards aux prévisions de la loi de finances initiale (LFI). Sur ce total, plus de la moitié (6,1 milliards) sont imputables à l'impôt sur le revenu. Soit un recul de 8 % par rapport à l'estimation de départ. Le phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il est durable, puisqu'il se produit pour la deuxième année consécutive (l'écart avait atteint près de 5 milliards en 2013). Les particuliers les plus imposés commencent à réagir de plus en plus vigoureusement et le consentement à l’impôt frise le niveau du dégoût total dans la tranche marginale. C’est facile à comprendre, avec un taux marginal à 45% + 15% de CSG sur le produit des valeurs mobilières et immobilières, le contribuable fuit à l’étranger quand il le peut ou réduit sa charge de travail quand il doit rester en France. Pourquoi travailler si c’est pour le donner à l’État ? Surtout qu’aucune réforme de structure profonde n’est encore entamée pour réduire le train de vie dispendieux des hommes politiques ou des fonctionnaires notamment quand à leurs retraites par exemple.  Il n’y a donc aucune chance pour que la croissance revienne en France pour 2015 et que la situation s’améliore.

La population de la France, au 1er janvier 2014 était de 66 millions d'habitants (63,9 millions de personnes vivant en France métropolitaine), elle a augmenté de 0,42 % (280 000 personnes) en 1 an. C'est la croissance la moins importante depuis l'année 2000. L'an dernier, l'indice de fécondité est d'ailleurs passé sous la barre des deux enfants par femme. Concernant les salaires, l'Insee a publié le 16 décembre 2014 les données concernant le pouvoir d'achat des Français en 2012 et notamment la variation de celui-ci par rapport aux années précédentes. Et c'est une mauvaise nouvelle pour les Français. Le pouvoir d'achat a baissé pour la première fois depuis plusieurs années exactement la même année de l'élection de François Hollande. Une baisse de 0,4% en moyenne généralisée sur toutes les professions. Comme toujours, ce sont les professions intermédiaires qui ont le plus souffert avec une baisse du pouvoir d'achat de 1,1%. Il y a donc une corrélation nette entre la prise de fonction du gouvernement socialiste et une dégradation de la situation française. « Alors que les inégalités de revenus salariaux baissent globalement entre 2002 et 2007, ce n'est plus le cas entre 2007 et 2012 », détaille ainsi l'Insee dans son dernier rapport sur le « Portrait social » de la France.

Les 24,6 millions de personnes salariées recensées par l'Insee en 2012 touchent, en moyenne, 20 100 € de revenu salarial (par an). Avec la crise, ce revenu a légèrement grimpé (0,2 % par an de 2007 à 2012, contre +0,6 % de 2002 à 2007). Un quart des salariés n'a perçu que 9 570 € au cours de l'année 2012. Cela ne représente même pas 75 % du Smic. Le salaire net médian (50% gagent plus et l'autre moitié gagne moins) s'élève à 1.730 euros par mois en 2012. Il est inférieur de 19,7 % au salaire net moyen et diminue de 0,6 % en euros constants entre 2011 et 2012. En 2012, les salaires nets diminuent à tous les niveaux de l'échelle salariale. Ainsi, les 10% de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire net mensuel (toujours en EQTP) inférieur à 1.184 euros, soit une baisse de 0,1% en euros constants par rapport à 2011. A l'inverse, en haut de l'échelle, les 10% de salariés les mieux rémunérés perçoivent un salaire supérieur 3.455 euros, soit une baisse également de 0,1% en euros constants. L'indice du pouvoir d'achat du salaire net annuel moyen des temps complets a considérablement augmenté entre 1951 et 1978 (+207,7%). Mais depuis la fin des années 1970, la hausse se ralentit. Depuis 1978, l'indice n'a, en effet, progressé que de 18,1% et actuellement il est en train de régresser.  La très mauvaise gestion du pays depuis des décennies l’a inexorablement amené vers son déclin. Nous avons atteint un point haut dans les années 2000, puis avec la crise des subprimes la situation s’est brutalement détériorée et le déclin est amorcé de manière pérenne, annonçant un nouveau paradigme qu’on ne peut plus imputer à la crise, mais à une mutation économique. La très faible augmentation du pouvoir d’achat depuis les années 70 à totalement été laminée par l’introduction de l’euro et l’explosion des prix de l’immobilier par exemple qui suivit. Ce laminage se poursuit maintenant par l’augmentation constante ces dernières années de la pression fiscale, qui aplatit le porte-monnaie à l’épaisseur d’un papier de cigarette. Pratiquement toutes les décisions gouvernementales de ces dernières années n’ont eu pour seules conséquences qu’une dégradation de la situation du pays et cela va continuer.

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