http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Le complexe de Gédéon 3

dimanche 27 juillet 2014

Le complexe de Gédéon 3

Le problème des faux prophètes fait partie intégrante de l’Histoire biblique, autant chez les juifs que dans l’église chrétienne. Ces prophètes ont fait un grand tort au peuple de Dieu au cours des âges et leur néfaste influence continue encore à se faire sentir aujourd’hui. Malheureusement ils ne sont pas sur le point de disparaître et vont même croître pour s’imposer dans les derniers jours. En Matthieu 7.15-20, le Seigneur Jésus nous met justement en garde contre ces dangereux individus. Lisons ce texte

Matthieu 7 : 15 15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. 16  Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 17  Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18  Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19  Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20  C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

Dans ce passage, le Seigneur Jésus dit à ses disciples et à son Église, ‘Faites très attention aux faux prophètes, car ils peuvent pénétrer dans l’église habillés en peau de brebis, en se donnant l’apparence de brebis. Sachez que sous cette peau se cachent des loups extrêmement féroces. Ils sont en quête de proies et n’attendent que le moment propice pour vous dévorer. Par leur présence, ils vous font courir un danger aussi grand qu’un troupeau de moutons menacé par une meute de loups affamés.’

Dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui, la voix du prophète de Dieu est devenue inaudible au milieu du brouhaha tonitruant des faux prophètes dont l’audience croît de manière exponentielle grâce aux nouvelles technologies comme internet. C’est vrai dans l’Église du Christ qui doit résister au pape, aux télévangélistes multimillionnaires ou aux pythies qui prophétisent l’enlèvement à tout va avant les tribulations. Mais aussi dans le reste du monde et notamment chez les juifs. On sait ainsi que plus il y a de faux prophètes et plus on est proche du retour du Christ.

Parmi les fruits de l’action de ces faux prophètes, l’œuvre des djihadistes de l’Etat ismalique en Irak et au Levant (EIIL) est particulièrement choquante. Ils ont détruit jeudi 24 juillet la tombe du prophète Jonas à Mossoul, au prétexte qu’elle était devenue un lieu d’apostasie, c’est-à-dire de renoncement à la doctrine musulmane, et non plus un lieu de prière, rapporte le Guardian. Le site archéologique sur lequel le sanctuaire musulman avait été construit datait du VIIIe siècle avant J-C. Une vidéo impressionnante de l'explosion, qui n'a pas pu être immédiatement authentifiée par la CNN, a été postée sur YouTube jeudi:


Si le culte des saints et les pèlerinages à leur encontre ne sont pas bibliques, la manière d’agir des djihadistes en dit long sur l’esprit qui les anime. A la destruction de la tombe de Jonas, il faut aussi ajouter l’expulsion des derniers chrétiens de Mossoul. Les insurgés de l’EIIL ont lancé un ultimatum donnant quelques heures aux familles chrétiennes pour quitter les lieux. «Le Daech (Etat islamique, NDLR) a pris leur argent, leurs voitures et tous leurs effets personnels, avant de leur demander de quitter la ville sur-le-champ». Dans des messages diffusés vendredi par haut-parleurs, les djihadistes ont appelé les chrétiens à se convertir à l'islam, payer une taxe spéciale ou quitter la ville, sous peine d'être exécutés. Les maisons chrétiennes ont été marquées d'un «N» comme «nazaréen», terme péjoratif par lequel les insurgés désignent les chrétiens. «Ils marquaient aussi l'inscription: ‘cette maison est la propriété du Daech'», poursuit le prêtre. Avant l'offensive djihadiste, il y avait 35.000 chrétiens à Mossoul, selon les estimations du patriarche chaldéen Louis Sako. Mais en prenant le contrôle de la ville, les insurgés ont mis fin à 1600 ans de présence chrétienne.

L’EIIL est financé principalement par l’Arabie Saoudite. Le Qatar et la Turquie, proches des frères musulmans, financent également plusieurs groupes djihadistes réunis au sein du Front Islamique de Libération de la Syrie. Les groupes salafistes évoluent au sein de la coalition du Front Islamique pour la Syrie, et prônent l’Islam le plus radical et le plus intolérant, ils ont les faveurs des Koweitiens. Le prince saoudien Abdul Rahman al-Faiçal, le frère du ministre des affaires étrangères, serait le commandant actuel de l’EIIL, ce qui suppose donc que l’organisation sert les buts stratégiques de l’Arabie Saoudite dans la région.

On est donc loin dans les actes, de l’illusion entretenue en Occident d’une religion musulmane tolérante envers les autres religions. Dans les faits, dès que les musulmans deviennent suffisamment forts, la charia s’applique dans toute sa rigueur. La France est en train d’en mesurer les effets sur son sol maintenant que les musulmans y sont présents par millions. Les manifestations antisémites et le soutien violent au Hamas n’étant que la partie émergée de l’iceberg islamique.

Les fruits spirituels que développe cette religion quand elle est dominante, témoignent de l’esprit qui repose sur elle et démontre de manière claire qu’il est totalement antéchrist. Si j’introduis cet article dans le contexte du complexe de Gédéon, c’est que le développement de l’Islam et du catholicisme comme religion antéchrist, n’a été rendu possible que par l’obstination du peuple juif à s’accrocher au pharisianisme et au Talmud. C’est entêtement provoquera le malheur du peuple juif et produira avec le temps les ennemis mortels de ceux qui pensaient être les élus de Dieu, mais qui en fait se sont mis sous Sa malédiction, entraînant une partie du monde dans des conflits religieux incessants.  

L’EIIL qui trace des « N » signifiants de manière péjorative nazaréen n’est pas une nouveauté. La littérature juive tannaïtique parlait déjà ainsi des notzrim (Nazoréens) ou minim quand ils parlaient des disciples de Jésus. Ce sont des « hérétiques » dont il faut se maintenir éloigné. Ils étaient considérés comme une « aberration hérétique » au sein du judaïsme pharisien du temps de Jésus. De Jésus déjà les pharisiens disaient qu’Il était fou et avait un démon et que ses disciples étaient des notzrim, terme jeté avec un mépris très profond sur leurs personnes et assimilable au « raka » de Matthieu 5 : 20,  Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. 21 Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque brûle de colère contre son frère sera passible du jugement; et quiconque dira à son frère: Raca, sera passible du jugement du sanhédrin; et quiconque dira fou, sera passible du feu de la géhenne. Le terme raka n’est même pas traduit dans les évangiles tant il est méprisant, car il renvoie à un crachat de dégoût en araméen.

Ainsi la source du mal est dans le cœur de l’homme où grandit le péché jusqu’à devenir un motif de malédiction qui conduit à brûler en enfer. Parce que les pharisiens ont craché leur venin sur Jésus, ils ont conduit au malheur du peuple juif, jusqu’aux fours crématoires nazis qui deviendront leur géhenne terrestre. Jésus avait prévenu en Luc 18 : 31 Jésus prit les douze auprès de lui, et leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira.  32,  Car il sera livré aux païens ; on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui, 33  et, après l’avoir battu de verges, on le fera mourir ; et le troisième jour il ressuscitera.

Jésus la Parole faite chair, Dieu fait homme et qui a dit en Matthieu 5 ; 17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Jésus qui est l’expression vivante du Tanakh, ce Jésus-là, sera condamné par les pharisiens, qui au travers de Lui insultent Dieu lui-même en disant qu’Il est un démon en Jean 8. Dans ce chapitre Jésus révèle la nature profonde de l’esprit qui agite les pharisiens et qui est celui du diable. C’est esprit conduira les chefs religieux à tuer le Christ, puis plus tard tous ses disciples exclusivement juif au départ. Considérés comme des « raka », ces « notzrim » seront exclus des synagogues ce qui a terme conduira l’Église vers le monde païen et toutes les nations connaîtront alors le salut en Jésus-Christ.

Mais en chassant les notzrim des synagogues, les pharisiens qui deviendront plus tard les rabbins d’aujourd’hui, coupent très tôt le monde chrétien de l’enseignement du Tanakh et au fil du temps le christianisme découplé du judaïsme, mélangera paganisme et christianisme. Cela mènera au catholicisme en Occident et à l’Islam au Moyen-Orient.

Oui, l’Islam est un fruit du pharisianisme, une conséquence de l’entêtement juif à suivre le pharisianisme en le modernisant dans le rabbinat qui produira le Talmud comme barrière idéologique à la pénétration de l’Esprit Saint. Au départ les chrétiens comme les apôtres étaient exclusivement juif, puis progressivement leur nombre va considérablement diminuer pour être considéré comme une secte de la part même des chrétiens des nations, qui regarderont les notzrim comme des juifs fidèles à la tradition rabbinique, alors que les rabbins les ont exclus des synagogues. Ces juifs qui  croient en Yeshoua et maintiennent certaines traditions comme les réunions en synagogue ou la circoncision sont les notzrim apostolique du départ, mais vont évoluer au fil des siècles pour former des branches plus ou moins fidèles à l’enseignement de base. Le nombre diminuant, les divergences iront en s’accentuant et des appellations nouvelles leur seront attribuées, comme nazôréens ou ébionites (les pauvres). L'histoire du mouvement ébionite est très difficile à retracer, car on ne les connaît sous cette dénomination qu'à travers les écrits des hérésiologues chrétiens de la fin du IIe au IVe siècle. Les ébionites n'ont apparemment jamais constitué une « Église » centralisée et hiérarchisée, mais plutôt des communautés dispersées et autonomes qui semblent avoir été attachées à des rituels plutôt qu'à des dogmes. Alors qu’en Occident on allait compiler les écrits apostoliques pour donner corps au Nouveau Testament, une tradition plus ancrée sur le Tanakh et les parasha devait rester la norme chez les ébionites. Mais pour pouvoir y discerner Yeshoua comme le Mashiah dans les écritures, il faut une excellente formation de base dans les textes. Cela peut être le cas chez des juifs qui commencent très tôt l’étude de la Parole, mais certainement pas pour une personne extérieure à la communauté qui ne maîtrise pas la pratique de l’hébreu et ne sait pas traduire les écritures. Un maître dans cet art comme l’apôtre Paul a excellé en la matière pour former le corpus paulinien par ses épîtres, mais apparemment chez les ébionites des maîtres de qualité ont manqué et progressivement l’enseignement c’est appauvri et même fortement dégradé pour devenir plus confus. C’est dans ce contexte particulier que va pouvoir naître une nouvelle religion, l’Islam.  

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