http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Focus sur les anges de Maïdan 5

mardi 4 mars 2014

Focus sur les anges de Maïdan 5

Les évènements en Ukraine sont une formidable opportunité pour mettre en lumière la trame occulte qui forme la bête de l’Apocalypse en Europe et qui dans un même mouvement réuni par bloc les acteurs de la fin des jours. Si on commence par les juifs, leur aveuglement est encore total et la manière dont ce peuple se détermine par rapport au monde ou plus simplement par rapport à lui-même en Israël, montre le chemin qui lui reste à parcourir. Plus de 300.000 juifs ultra-orthodoxes ont manifesté dimanche après-midi à Jérusalem contre un projet de réforme du service militaire n’exemptant plus les étudiants des écoles talmudiques, qu’ils qualifient de «persécution religieuse». D’abord opposés au retour en masse des juifs et à l’établissement d’Israël comme Etat, leur résistance à l’œuvre de Dieu dans leur propre pays en dit long sur l’esprit qui les anime. La seule chose qui les sublimerait, serait la construction du temple… où l’antéchrist sera intronisé ! Car pour la plupart des juifs, le Mashiah sera un chef qui sortira du peuple comme David et qui rétablira la Loi et le Temple avant le grand jour de l’Eternel et l’établissement d’Israël à la tête des nations. Il y a donc au sein  du peuple juif religieux une forme de messianisme politique qui vise à établir par le bas un royaume terrestre avant l’avènement du céleste. Tout ce qui peut donc renforcer politiquement Israël comme nation, est considéré comme un pas en avant. Mais c’est un pas en avant vers le bord de la falaise, car le secoure d’Israël ne doit pas venir du bas par de basses manœuvres politiques, mais du haut par la voie de l’Esprit. Les juifs qui comme les orthodoxes sont menés par un esprit antéchrist vers la construction du temple, le sont tout autant quand ils agissent pour le bien d’Israël par le biais uniquement  politique. BHL est la parfaite illustration de cet esprit.



Bernard-Henri Lévy qui s'était déjà rendu il y a quelques semaines sur la place Maïdan de Kiev pour inciter les Ukrainiens à renverser par la force le président Ianoukovytch, continue de souffler sur les braises nationalistes pour allumer le feu. Le but est de détacher l'Ukraine de la Russie. De retour sur la place de l'indépendance à Kiev ( dimanche 2 mars 2014 ), Bernard-Henri Lévy est monté au front contre Poutine et a salué «le courage» des manifestants du Maïdan, en exhortant l'Union européenne à soutenir le nouveau gouvernement. Ce chantre de la liberté et de la démocratie est ravi de voir des éléments fascistes ukrainiens renverser par la force un président démocratiquement élu, même si ce président est désormais rejeté par la plus part des Ukrainiens. Il suffisait d’attendre quelques mois et aux prochaines élections démocratiques un nouveau gouvernement aurait fait basculer les choses. Mais visiblement un putsch  violant est préférable à BHL, alors que dans l’émission sur « les nouveaux chiens de garde », il affirme de manière claire que la violence n’est jamais justifiable dans une démocratie. Il est donc évident que BHL agit sur ordre et non par conviction.


bhl l'hypocrite - LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE... par non-merci

De forts courants politico-religieux se forment pour réorganiser le monde en ce moment et des conflits de plus en plus nombreux et violents émergent de cette réorganisation planétaire. Si on revient en arrière du temps de l'Union Soviétique et de ses pays satellites, le choix d’un pape polonais ne fut pas anodin. Du côté catholique, grâce à Jean-Paul II le pape polonais élu en 1978, l'«Eglise du silence» écrasée par la persécution communiste des années d'après-guerre, va non seulement retrouver une voix puissante, mais devenir actrice des événements qui précéderont la chute du mur et le retour à des régimes démocratiques qui s’arrimeront à l’Union européenne. Les trois voyages de ce pape dans la Pologne communiste - il visite son pays natal en 1979, 1983 et 1987 - vont former la trame d'une résistance politique et spirituelle, préparer les esprits à l'alliance des intellectuels dissidents, des ouvriers et des catholiques qui dans ce pays et par effet de contagion dans les «pays frères» de l'Est, va lézarder le système avant de lui donner le coup de grâce. Leur retentissement a touché tous les pays de l'orbite soviétique. A travers ses voyages et rencontres avec les dirigeants de Solidarité, ses écrits et de multiples signaux adressés aux peuples de l'Est, Jean-Paul II a contribué à la déstabilisation du bloc communiste. Progressivement le faux prophète de Rome va amener les frontières de la bête vers celle de l’ours russe. Apocalypse 13:2  « La bête que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. » La gueule du lion britannique qui veut quitter l’Union et les pattes de l’ours russe, forment les frontières de bête par ses extrémités et donc définissent ce qu’est le corps achevé du léopard. L’Ukraine était le dernier élément tampon qui manquait pour faire la jonction. C’est ce qui est en passe d’être fait maintenant.

Dans ce jeu politico-religieux, une fois de plus l’Eglise catholique n’est pas loin et agit dans l’ombre. Différentes Églises ont signé un accord mi-décembre pour dire que les contestations place Maïdan à Kiev étaient légitimes, qu’il fallait que le gouvernement ukrainien engage un processus de négociation, et qu’il ne fallait pas toucher à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Toutes les Églises d’Ukraine, y compris l’Église orthodoxe ukrainienne qui dépend du patriarcat de Moscou, se sont mises d’accord sur ces trois conditions. Cela a beaucoup irrité le patriarche Kirill de Moscou, puisque le 26 décembre dernier, il a publié un texte en disant qu’il condamnait les manifestations en Ukraine, expliquant qu’il s’agissait de manipulations venant de l’Occident, et considérant que l’Ukraine devait faire partie du monde russe et de l’union eurasiatique que prépare le président Vladimir Poutine.

Kirill est patriarche depuis cinq ans. Avant cela, il a été responsable des relations extérieures pendant une quinzaine d’années. Alors que dans les années 70 il cherchait une ouverture du côté de l’Europe et de l’Occident, progressivement, au cours des années 90, l’Occident est devenu pour lui le « danger », le lieu de la décadence. Il s’est convaincu petit à petit d’une idéologie qui consiste à dire que la Russie a un modèle de développement particulier, que la démocratie à l’occidentale ne lui convient pas, et surtout que l’Église doit être proche de l’État. Or ce qui se passe en Ukraine est une continuation de la sortie du communisme et un élargissement, à l’est, de ce qui s’est passé en Pologne, en Roumanie ou en Hongrie. Cela contredit complètement son schéma qui est de considérer qu’il y a deux Europe : une Europe occidentale qui est l’Europe catholique, protestante, voire sécularisée, et une autre Europe, orthodoxe avec un pouvoir autoritaire fort et un modèle de développement qui a aussi un pied en Asie.

Toute la hiérarchie orthodoxe en Ukraine, dirigée а Kiev par le métropolite Vladimir et placée sous la juridiction du patriarche de Moscou, s’est prononcée pour Viktor Ianoukovitch. Le candidat prorusse en a appelé, dans sa campagne, а la défense des valeurs spirituelles de l’orthodoxie contre un Occident amoral incarné, selon lui, par son rival Viktor Iouchtchenko. Mais nombre de prêtres et de fidèles ont réagi а l’unisson du pays, se sont mêlés aux manifestations contre les fraudes de la place de l’Indépendance а Kiev, ont contribué а la victoire du candidat de l’opposition et s’interrogent aujourd’hui, entre autres, sur le destin de leur Eglise. Dans le paysage religieux de l’Ukraine, le vainqueur du scrutin est l’Eglise « nationale ukrainienne », qui avait, dès 1992, largué les amarres avec Moscou et s’était déclarée « autocéphale » (indépendante).

Dans ces luttes d’influences, l’Ukraine tient un rôle particulier. L’Ukraine est aujourd’hui religieusement dépendante de la Russie. Or c’est paradoxal, parce qu’en réalité, c’est la Russie, ou plutôt la Moscovie au XVIème siècle, qui a reçu son « baptême » des Ukrainiens. Chaque orthodoxe dans le monde sait que le « baptême » de la Russie a eu lieu а Kiev, en 988, а l’initiative du prince Vladimir, converti а la foi chrétienne par les évangélisateurs, Cyrille (qui a donné son nom а l’alphabet slave) et Méthode, venus de Constantinople. Le cœur historique de l’orthodoxie slave est donc bien la « Rus de Kiev » comme on disait а l’époque où la Russie n’existait pas encore.

Au départ, l’Église orthodoxe est donc  venue de Constantinople par Kiev en 988, puis au XIVème siècle, les évêques de l’actuelle Ukraine sont partis en Moscovie. La Russie, qui dit aujourd’hui être l’Église-mère, est en réalité une Église-fille. A cause de nombreux désaccords, il y a eu un schisme en 1991 : un évêque, Philarète Denysenko, a décidé de créer sa propre Église que l’on appelle aujourd’hui le patriarcat de Kiev, qui célèbre en ukrainien et a refusé la tutelle russe. Moscou ne reconnaît pas cette Église, même si elle rassemble aujourd’hui en Ukraine plusieurs millions de fidèles parmi les 25 millions d’orthodoxes. Il faut dire que l’influence politique joue ici un rôle plus important que la foi qui est reléguée au second plan.

Dans les pays de l’Est les sentiments nationalistes sont intimement liés une appartenance religieuse qui les libère de l’athéisme marxiste qui voulait les fondre dans la pensée unique soviétique. Avec l'ouverture des frontières, les anciens pays socialistes sont passés d'une sécularisation de type marxiste à une sécularisation de type occidental ou matérialiste où les Eglises mêlées au jeu politique agissent comme une alternative vis-à-vis d’hommes politiques corrompus. La Pologne, où 90% de la population se déclare encore catholique et où la pratique religieuse reste la plus élevée du continent européen est une belle démonstration du jeu d’influence et des conséquences politiques de l’Eglise. En Slovaquie, en Lituanie, en Slovénie, en Croatie, le sentiment national reste aussi identifié au catholicisme. Parfois de manière inquiétante: face à la Serbie orthodoxe, la Croatie catholique a vu ses démons nationalistes se réveiller lors des affrontements des années 1990 dans les Balkans. L’Eglise catholique n’hésite donc pas à soutenir une guerre si cela sert ses intérêts, comme elle l’a toujours fait au Moyen-Âge. Il ne faut donc pas s’étonner si les uniates s’allient aujourd’hui en Ukraine à des nazis pour renverser un régime qui leur déplaît.

Autant dire que l’Ukraine n’a pas fini de justifier sa réputation de poudrière confessionnelle. Car, dans ce pays, perdure une autre anomalie historique, qui embarrasse l’orthodoxie depuis le XVIe siècle : la présence de près de 6 millions de catholiques de rite byzantin (appelés encore « gréco-catholiques »), qui se considèrent а la fois comme orthodoxes et catholiques unis au pape (d’où le nom péjoratif d’« uniates » employé par les orthodoxes). Hier symbole de la lutte du peuple ukrainien contre la polonisation et la latinisation de l’ouest du pays (Galicie), cette Eglise a payé le prix du martyre sous Staline. Elle a été rayée d’un trait de plume lors du « concile de Lvov », arrangé par le régime soviétique en 1946. La déportation de centaines d’évêques et prêtres, de milliers de laïcs, l’incorporation des églises et de tous ses biens dans la seule Eglise tolérée, celle de Moscou, reste l’une des pages les plus tragiques de l’histoire moderne de l’Ukraine.

L’Eglise gréco-catholique, accusée d’alimenter le mouvement nationaliste ukrainien, d’avoir collaboré avec l’occupant nazi, renaît de ses cendres depuis dix ans. Elle a récupéré ses églises (parfois par la force). Elle ouvre des collèges et des séminaires, compte а Lvov la seule université catholique d’Europe orientale et bénéficie du soutien exclusif du pape. Elle attend toujours le pardon de l’Eglise orthodoxe pour les persécutions d’hier. Mais l’Eglise « uniate » est devenue le sujet de discorde numéro un entre Rome (le pape) et Moscou (le patriarche), qui supporte mal que, sur son propre territoire, une Eglise liée а l’Occident pratique sa liturgie et son rite ancestral (byzantin). Cette Eglise gréco-catholique pousse l’arrogance jusqu’а vouloir créer un « patriarcat catholique de Kiev », ce qui est déjà considéré, dans toute l’orthodoxie, comme une provocation. Kiev étant le point de départ de l’esprit slave et de sa christianisation, cela reviendrait à mettre tous les slaves sous la dépendance du pape du Rome, on voit tout de suite les enjeux.

Mais ce que sait faire le pape de Rome, les Etats-Unis savent également le faire via les Eglises évangéliques dans le monde. Avec la fin de l’âge de Laodicée, s’éteint le feu de l’Esprit Saint qui conduisait le mouvement de Pentecôte né à Azusa Street en Californie. Et comme le catholicisme sut s’ériger en rempart contre le communisme, les  évangéliques vont devenir les chantres du mondialisme et du capitalisme. Du combat politique le champ de bataille se déplace sur le front économique et social. Voir la série d’articles : les enjeux du pontife romain au Brésil.

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