http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Focus sur les anges de Maïdan 3

vendredi 28 février 2014

Focus sur les anges de Maïdan 3

L’actualité eschatologique est très intense ces derniers temps : Moyen-Orient, théorie du genre, renaissance papale ou les évènements en Ukraine ces temps-ci. Je pense que spirituellement ce qui ce passe en Ukraine en ce moment est capital, car cela nous permet de mettre en lumière le fond idéologique de la bête de l’Apocalypse révélée dans l’Union européenne. Le mensonge et la désinformation sont devenus le lot commun des médias occidentaux et des hommes politiques qui gouvernent aujourd’hui. Alors que les médias se focalisent sur les évènements de Crimée où le drapeau russe flotte sur le parlement régional et où des manifestants prorusses prennent le contrôle de la région avant que les proeuropéens du Maïdan le fassent, un petit retour en arrière s’avère nécessaire pour reconstituer la chronologie des évènements.


Ukraine : comprendre les origines de la crise... par lemondefr

Le 21 novembre, le gouvernement ukrainien a suspendu les négociations sur la conclusion d'un accord d'association et de libre-échange avec l'Union européenne, motivant cette décision par la nécessité de promouvoir ses relations économiques avec la Russie et les autres pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Cette démarche a provoqué l'indignation de l'opposition ukrainienne, qui a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour réclamer la démission du gouvernement en place. Avant cette décision, l'"affaire Timochenko" demeurait le dernier obstacle à la signature de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne. Ce document devait être signé à Vilnius lors du sommet des pays participant au programme Partenariat oriental. Bruxelles a fustigé les poursuites judiciaires engagées contre les adversaires du pouvoir en place et exigé que les autorités ukrainiennes mettent fin à cette pratique. Kiev affirmait pour sa part que les procédures ouvertes contre certains opposants, dont Ioulia Timochenko, ne revêtent aucun caractère politique.

Le décret de suspension, signé par le premier ministre, Mykola Azarov, justifie le renoncement de l'Ukraine par la nécessité « d'assurer la sécurité nationale, de relancer les relations économiques avec la Russie et de préparer le marché intérieur à des relations d'égal à égal avec l'UE ». Le décret est tombé quelques heures après le refus du Parlement de faciliter le transfert à l'étranger, pour raisons médicales, de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, dont Bruxelles avait fait un préalable. Engluée dans les difficultés, l'Ukraine est allée au plus offrant. Le pays est engagé dans un périlleux exercice d'équilibre. La dette à court terme représente environ 150 % des réserves de change et il faudra rembourser 8 milliards de dollars (6 milliards d'euros) au Fonds monétaire international d'ici à la fin de l'année. De juillet à septembre, le PIB a chuté de 1,5 %, tandis que les échanges avec les Etats de la CEI ont diminué de 25 % ces dix derniers mois. Récemment, Mykola Azarov a chiffré la mise aux standards européens de son pays à 160 milliards de dollars. Or l'accord d'association ne prévoit aucune aide.

En signant, le 17 décembre, un accord de coopération avec la Russie prévoyant un prêt de 15 milliards de dollars sous forme d’obligations émises par Kiev et une réduction d’un tiers des prix du gaz, sans contrepartie déclarée. Le Président russe a insisté sur le fait que l’accord avec la Russie ne prévoyait aucune exigence en retour, faisant ainsi allusion aux conditions imposées par le FMI, et aux craintes des manifestants de voir leur président « vendre » l’Ukraine à la Russie. Pas d’Union douanière, pas de rachat forcé de la société nationale de transport de gaz, rien de toutes ces  menaces avancées par l’opposition. Ianoukovitch était en train de leur couper l’herbe sous le pied.

Alors que l’Europe promettait un avenir grec à l’Ukraine, la solution russe semblait économiquement de loin la meilleure. Sentant la situation échapper aux occidentaux, les forces « démocratiques » du parti SVOBODA et du PRAVY SEKTOR (milices nationalistes), préparées et armées à l’avance, entrent en action et prennent « démocratiquement » par la force le pouvoir.  Le sang a coulé parce que l’opposition a tiré la première à balles réelles sur les forces de l’ordre. Les premiers morts ont été des policiers. Qu’aurait fait un gouvernement occidental si des manifestants avaient tiré à balles réelles sur ses forces de l’ordre? Dans cette situation dramatique, l’Union européenne et les États-Unis portent une très lourde responsabilité. Ils ont encouragé la rébellion qui a débouché sur la violence ; ils ont cautionné un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu.

Pour ceux qui croyaient que l’Afrique fut le seul continent où des puissances étrangères pouvaient s’appuyer sur une minorité ethnique pour renverser un Président démocratiquement élu, les récents événements à Kiev montrent que l’Europe partage également ce privilège. Ils démontrent également que l’antifascisme pour l’Union Européenne et les gouvernements soumis n’est pas une conviction, mais une posture, qui vise à discréditer les mouvements patriotiques à l’intérieur de l’UE, tandis que cette même UE promeut les groupuscules réellement fascistes à l’extérieur de ses frontières, contre les états récalcitrants. Ce fut le cas en Géorgie, c’est maintenant le cas à Kiev.

Le gouvernement ukrainien issu du coup d’État est en train de prendre des mesures hautement démocratiques comme l’interdiction des partis d’opposition. Svoboda a demandé de limiter la transmission des programmes télévisés. Kiev s’oriente vers un gouvernement fasciste de transition, afin d’écraser toute forme de contestation, et de transmettre le pouvoir par la suite, à un gouvernement UE compatible, qui s’empressera alors de satisfaire toutes ses obligations « morales et économiques ». Cependant Ioulia Timochenko l’icône fabriquée de toute pièce et soutenue par l’Union est aussi appréciée que l’ancien président en fuite, ce qui permet aux « héros » du Maïdan de poursuivre l’épuration du pays.

Svoboda s’attaque maintenant aux églises du patriarcat de Moscou. Ces attaques, jusque-là réservées à l’ouest de l’Ukraine, s’étendent désormais à Kiev même où 76 hommes armés ont encerclé le monastère de Kiev-Pechersk Lavra, rattaché à l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou. Le but est de remettre ces églises à l’Église orthodoxe du patriarcat de Kiev, sorte de secte dissidente et militarisée créée en 1992. Le programme de Svoboda exige le rattachement de toutes les Églises d’Ukraine à sa dissidence, par la force s’il le faut. La ville de Kiev vit désormais sous le règne de la « Pax Bandera ». Pravy Sektor a annoncé qu’il ne comptait pas quitter Maïdan, ce qui en dit long sur la légitimité des élections du 25 mai. Il s’autorise à violer les domiciles de ceux qui sont jugés “ennemis de la nation”. Les milices se trouvent à l’intérieur même du parlement, et en contrôlent étroitement l’activité. Le gouvernement actuel, formé par les proches de Timochenko s’empresse d’accéder à toutes les demandes des extrémistes de Svoboda.

C’est en Crimée maintenant que la situation évolue rapidement avec une volonté séparatiste affichée. Cela s’est traduit par l’élection d’un nouveau maire et la levée massive de volontaires par le « Russki Blok ». Rappelons que si à l’est de l’Ukraine se trouvent les Ukrainiens russophones, la Crimée est peuplée de Russes ethniques, qui ne se considèrent pas ukrainiens. La presqu’ile n’a historiquement aucun lien réel avec l’Ukraine. Les drapeaux russes ont été hissés à Kerch ou à Sévastopol, les groupes d’auto-défense se forment et il ne fait pas bon être « banderiste » dans la région. Le drapeau ukrainien y a été brûlé. Dans le sud de l’Ukraine également, à Odessa, une grande manifestation a eu lieu contre les « fascistes » de Kiev.

La Crimée héberge une base militaire russe et la flotte russe de la Mer Noire, à Sébastopol. En 2008, la présence militaire russe était évaluée à 10 000 hommes. Cette implantation est un véritable poumon économique et culturel pour la région. Mais cette péninsule a également un grand intérêt stratégique pour Moscou, qui a ainsi accès aux mers chaudes et maintient une pression sur l'Ukraine et le Caucase. Le port est également un lien privilégié vers la Syrie pour tout soutien logistique au régime d’Assad. Cette base est essentielle pour la Russie qui fait clairement savoir qu’elle ne la lâchera pas. Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi 26 février aux forces armées de mener des manœuvres militaires d’urgence dans l’ouest du pays. Elles sont destinées à "vérifier l’état de préparation des troupes pour intervenir dans des situations de crise qui menacent la sécurité militaire de la nation", a déclaré le ministre de la Défense Sergueï Choïgouz, dans un contexte de tensions avec l’Occident au sujet de l’Ukraine. Quelque 150 000 militaires, 880 chars, plus de 120 hélicoptères, 90 avions et 80 navires de la marine sont mobilisés. Les manœuvres impliquent les centres de commandement des forces de défense aériennes et spatiales russes, des parachutistes, l’aviation à long rayon d’action et certaines troupes du centre de la Russie.

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