http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L'âge de l'Eglise de Pergame 8

jeudi 26 décembre 2013

L'âge de l'Eglise de Pergame 8

Clovis et la fin du paganisme gaulois.

Sous les coups de boutoir des barbares germaniques, l’Empire d’Occident va se disloquer et disparaître à la fin du Ve siècle. À partir de maintenant, c’est dans les royaumes germaniques que le clergé séculier occidental développera son influence. Les évêques vont alors principalement diriger leur action dans la direction des souverains qui sauront conserver leur autorité religieuse. Mais il s’agira là plus de politique que de religion.

Outre le paganisme, le clergé devait lutter en permanence contre les hérésies qui minaient le message initial de l’Évangile. On avait vu que Martin de Tours et Hilaire étaient de fervents combattants du Christ quant à la lutte contre l’arianisme. Cette hérésie sera d’ailleurs celle contre laquelle luttera le plus l’Église occidentale véritable, car loin d’avoir été éradiquée sous Constantin, elle fut plutôt favorisée par lui. Car les peuples germaniques et goths furent évangélisés par l'évêque arien Ulfilla mandaté par Constantin et c’est par les Germains que l’arianisme reviendra en force. L'arianisme était d'ailleurs le courant chrétien dans lequel Constantin fut baptisé sur son lit de mort et il fit élever ses fils dans cette religion.

Sur le territoire de l’ancien Empire romain d'Occident, qui disparaît en 476 avec le dernier empereur romain, se sont installés différents peuples germaniques. Presque tous sont ‘chrétiens’, du courant arien ; cela montre la portée limitée de la condamnation de l’hérésie arienne prononcée au concile de Nicée (325). Parmi ces peuples les Vandales sont en Afrique du Nord, des Wisigoths en Espagne et dans le sud de la France, des Ostrogoths en Italie ou encore des Burgondes. L'arianisme servait notamment de facteur identitaire à ces populations, qui essayaient d'éviter la fusion avec les Romains, bien entamée par le fait que les fils de chefs étaient fréquemment enlevés et éduqués à Rome. Par contre, les Francs, qui se sont installés dans le nord de la Gaule ainsi que les Anglo-Saxons qui ont envahi la Bretagne sont païens.

L’arianisme sera presque toujours le passage préféré des rois vers le christianisme, car cela les arrange beaucoup et n’a rien à voir dans le fond avec le message évangélique, comme le démontre l’attitude des Germains dans l’âge de Pergame. Parmi ces peuples barbares, un peuple va se détacher pour radicalement changer les choses, les Francs. Ils constituent une ligue de peuple germanique qui, bien qu'ayant établi un fœdus avec l'empire, sont restés païens. Ils partagent avec les autres tribus de Germanie le culte des Ases desquels les familles royales sont censées descendre. De ce fait, les rois barbares ont une origine sacrée faisant d'eux à la fois des chefs de guerre, mais aussi des détenteurs d'un pouvoir spirituel. Aussi, lorsqu'un chef barbare se tourne vers le christianisme pour tenter un rapprochement avec les populations autochtones romanisées, il opte plutôt pour l'arianisme, qui permet au roi de s'identifier au Christ surhomme et de devenir le chef de l'Église, et ainsi conserver son pouvoir religieux. Le roi barbare concentre ainsi les pouvoirs de chef de guerre (ou roi d'armée : heerkönig), chef d'État et chef de l'Église entre ses mains, reproduisant un césaropapisme à la mode constantienne. Dans ce contexte troublé, un nouveau roi s’extraira qui par sa conversion donnera un nouvel élan au christianisme occidental, Clovis, le roi des Francs.

Le nom de Clovis vient de Chlodowig, « illustre dans la bataille ». L'appellation du roi franc dérive ensuite de, « Clovis » en « Clouis », dont est né en français moderne le prénom Louis, porté par dix-huit rois de France qui peuvent ainsi se prévaloir du premier roi Franc. Toute sa vie, Clovis s'efforça d'agrandir le territoire de son royaume, avant que selon la tradition germanique ses enfants se le partagent. Peu à peu, Clovis conquiert la moitié septentrionale de la France actuelle : il s'allie d'abord aux Francs rhénans et avec les Francs de Cambrai dont leur roi Ragnacaire est probablement un de ses parents. Pour cela, il n'hésite pas à éliminer tous les obstacles : il fait assassiner tous les chefs saliens et rhénans voisins, certains de ses anciens compagnons, et même certains membres de sa famille, même éloignés, afin de s'assurer que seuls ses fils héritent de son royaume. Dans l’esprit il est un digne successeur de Constantin. Cette brutalité n’est seulement guerrière comme on pourrait le penser, mais relève également des croyances religieuses païennes. Au combat, le roi-prêtre Franc s'exposait à la vue des adversaires, action vue comme preuve d'une grande hardiesse. Seul cavalier de la troupe, il chevauche une monture blanche afin de se rendre mieux visible de ses ennemis. Souverain sur le plan temporel et spirituel, il est sacré par la diffusion du charisme (heil) du chef de guerre (heerkönig, littéralement « roi d'armée ») : véritable incarnation de Wotan chevauchant Sleipnir son cheval, il est possédé par le heil qui lui procure vie, santé, victoire (devenant ainsi heilag), puissance sacrée déclenchant la violence destructrice. Il devient ainsi le descendant des dieux possédé par les puissances de l'au-delà. S'il est tué au combat, c'est que les dieux l'ont abandonné ou choisi pour le Walhalla. La mort du roi signifiait la retraite pour les adorateurs de ce chef de guerre possédé, dont la fureur guerrière était divine. Wotan étant fourbe, inconstant et rusé, il inspirait un tel comportement à ceux qu'il possédait. Le geste de Clovis s’inscrit donc dans le cadre de ses croyances. Clovis sera le roi de tous les Francs de 481 à 511.

Royaume Franc à la fin du règne de Clovis

Cependant, pour assurer la pérennité de son nouveau royaume, Clovis a plus que tout besoin du soutien du clergé gallo-romain, car ce dernier représente la population gauloise. Les évêques, à qui échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées les autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique en Gaule. C'est-à-dire également des zones où se concentrait encore la richesse. Cependant, même l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : évêques exilés ou non remplacés en territoires wisigoths, successions pontificales difficiles à Rome, mésentente entre proWisigoths ariens et profrancs. C’est dans ce but que probablement il se convertit, principalement pour des raisons politiques. On forge alors pour lui une légende identique à celle de Constantin, afin de le présenter comme un roi chrétien.

D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue à la bataille de Tolbiac contre les Alamans, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire. Il s'agit de la même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille du pont Milvius et on connaît le résultat catastrophique de ce pacte. Jésus n’étant pas un général d’armée, mais attendant que l’on prie pour ses ennemis, il est facile d’imaginer d’où viennent ces idées antéchrist. Toujours est-il que lors d’un Noël situé vers l’an 500, Clovis victorieux se baptise avec 3 000 guerriers des mains de Remi, l'évêque de Reims, le 25 décembre, date symbolique pour les militaires qui fêtaient leurs dieux païens pour le solstice d’hiver.

Selon l'historien Léon Fleuriot, Clovis fit un pacte avec les Bretons et Armoricains de l'ouest qu'il ne pouvait battre, tandis que menaçaient les Wisigoths. Le baptême était une condition de ce traité, car les Bretons étaient déjà christianisés, il s’agirait donc surtout d’un acte politique. Ainsi, le baptême de Clovis marque le début du lien entre le clergé séculier et la monarchie franque qui remplace désormais l’empereur de Rome en Occident. Dorénavant, le souverain peut régner au nom de Dieu. Ce baptême permet également à Clovis d'asseoir durablement son autorité sur les populations, essentiellement gallo-romaines et chrétiennes, qu'il domine : avec ce baptême, il peut compter sur l'appui du clergé séculier, et vice-versa. Le bras séculier des rois et empereurs en Occident va assurer la pérennité du trône des évêques, surtout s’ils sont nommés par eux. La doctrine nicolaïte et la monarchie ont après les empereurs romains, partie liée.

L’empereur Justinien ou la fin de l’âge de Pergame.


Après Clovis, un  sursaut romain surviendra avec l’empereur Justinien au VIe siècle. Justinien le Grand, fut empereur byzantin de 527 jusqu'à sa mort en 565. Il fut l’une des principales figures de l’Antiquité tardive. Le règne de Justinien sera marqué par l'ambitieux projet de « restauration de l'Empire », partiellement accompli. Justinien, secondé par son épouse, l'impératrice Théodora, a pour dessein de rétablir le territoire de l'ancien Empire romain (amputé de nombre de ses territoires depuis la chute de Rome en 476), de faire de la Méditerranée un lac byzantin et d'y anéantir l'arianisme.

Après avoir acheté la paix avec les Perses, il reprendra provisoirement l’Italie aux Ostrogoths et le royaume Vandale. Justinien se conçoit comme l'élu de Dieu, son représentant et son vicaire sur la terre. Il se donne pour tâche d’être le champion de l’orthodoxie dans ses guerres ou dans le grand effort qu’il fait pour propager la foi orthodoxe, soit dans la façon dont il domine l’Église et combat l’hérésie. Il veut gouverner l’Église en maître, et, en échange de la protection et des faveurs dont il la comble, il lui impose sa volonté, se proclamant nettement empereur et prêtre. L’action législative de Justinien s’inscrit donc dans la durée, avec une attention toute particulière pour l’Église. En effet, l’empereur est chrétien, contrairement à Constantin qui fut un mélange religieux. Justinien s’estime, dans la tradition césaropapiste héritée de Constantin Ier, être le dirigeant suprême de l’Église. Le christianisme est alors, d’un point de vue institutionnel et juridique, religion d’État. C’est en cela qu’il règle avec une minutie pointilleuse les conditions de recrutement des membres du clergé, leurs statuts, l’organisation de l’administration des biens ecclésiastiques. C’est lui qui légalise le contrôle des évêques sur les autorités civiles locales. La chose est particulièrement évidente à Rome où Justinien fait et défait les évêques au grès des intrigues de palais et de femmes d’influences comme Théodora son épouse. Mais c'est aux dissensions internes des Églises chrétiennes que Justinien tente de mettre fin, pour maintenir la cohésion de l'empire. C'est pourquoi il tente un rapprochement avec les monophysites, nombreux dans la partie orientale de l'empire (Syrie et Égypte), d'autant que les convictions religieuses de Théodora sont notoirement proche de ces derniers.

A l’époque de Justinien, l’Église était profondément divisée sur la nature du Christ. Etait-il un simple homme ou Dieu fait homme ? De nombreux courants de pensée se développèrent pour donner des réponses à ces questions cruciales qui déchirèrent l’Église. Notamment entre l’Orient et l’Occident. Le concile de Chalcédoine en 451 avait mis un terme aux innombrables et interminables querelles des siècles précédents en décrétant que le Christ avait en son unique personne deux natures, humaine et divine, inséparablement unies. Il avait ainsi condamné le monophysisme d'Eutychès qui, en réaction contre le nestorianisme, affirmait que le Christ n’avait qu’une seule nature : la nature divine. Il avait également démis Dioscore d’Alexandrie qui professait un monophysisme atténué, le miaphysisme. Cette dernière doctrine s’était profondément établie en Égypte d’où elle s’était étendue à la Syrie et à la Palestine. L’Occident accepta sans difficulté les conclusions du concile Chalcédoine en 451, mais il n’en alla pas de même en Orient, dans les Églises d'Alexandrie et Antioche qui refusèrent les décisions du concile. En 482, pour ramener l'unité dans l'Église, l’empereur demanda au patriarche de Constantinople, de rédiger un compromis acceptable par les Églises de l'Orient. Un texte fut alors promulgué, mais qui laissait sous silence les définitions christologiques. Le patriarche de Rome, Félix II, condamna ce texte, ce qui provoqua un schisme entre les Églises de Rome et de Constantinople.

Outre le schisme avec l’Occident, l’Église d’Orient n’était pas unie doctrinalement pour autant. Des courants divergents persistaient et déchiraient l’Église. Écartelé entre l’Occident qui réclamait des mesures contre les monophysites et l’Orient où les discours incendiaires des patriarches faisaient rage, Justinien sentait qu’il lui fallait faire quelque chose pour sauver l’unité du christianisme. Justinien décida dans un acte plus politique que religieux, d’esquiver le problème en condamnant non pas les monophysites, mais les nestoriens, détestés aussi bien par les orthodoxes que par les monophysites et qui, après l’anathème de 431 avaient fui en Perse où ils ne pouvaient nuire à l’empire. Au début de 544, il fit publier un édit qui condamnait non pas l’hérésie nestorienne elle-même, mais trois de ses manifestations. L’édit lui-même ne nous est pas parvenu, mais les trois anathèmes qu’il devait contenir furent appelés « Trois Chapitres ». Habitué à gouverner aussi bien l’Empire que l’Église, Justinien s’attendait à ce que les patriarches se rallient à son opinion théologique. Mais les monophysites accueillirent froidement le document, n’y trouvant pas la condamnation attendue des doctrines de Chalcédoine. Chez les orthodoxes, si les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem signèrent effectivement le document, le patriarche de Constantinople, fit dépendre son accord du patriarche  de Rome. Or, l’édit impérial avait jeté l’émoi à Rome où l’on considérait que Justinien allait au-delà de Chalcédoine et faisait des concessions à une doctrine égyptienne détestée. Le patriarche romain Vigile, s’abstint donc de signer. Arrêté par l’empereur on força Vigile à signer en 547. Mais en 548, un synode condamnait les Trois Chapitres et réaffirmait l’adhésion de Rome aux décisions de Chalcédoine. Ainsi la question de la nature du Christ allait, au travers de la question des trois chapitres, continuer à diviser l’Église.

Face à toutes aux divisions persistantes, Justinien dut convoquer un Ve concile œcuménique qui se réunit le 5 mai 553 à Sainte-Sophie. Justinien évita de se présenter en personne, mais lors de la première session, fit lire aux évêques présents une lettre où il leur rappelait qu’ils avaient déjà condamné les Trois Chapitres. Vigile s’abstint d’assister aux débats, car les évêques d’Occident ayant été invités trop tard pour arriver en temps, l’issue des discussions ne faisait aucun doute. Un décret impérial déclara que, par sa conduite, Vigile s’était lui-même placé hors de l’Église et le concile suivant la position de l’empereur, condamna l'évêque romain. Vaincu et humilié, Vigile capitula et confirma l’anathème sur les Trois Chapitres. N’étant plus d’utilité pour l’empereur, il reçut la permission de regagner Rome, mais mourut en chemin. Le Ve concile ne régla cependant pas la question de la nature du Christ. Au contraire, il en ressortit trois versions de l’orthodoxie : l’orthodoxie romaine en Occident, le monophysisme orthodoxe représenté par une nouvelle hiérarchie venant principalement des monastères et, entre les deux, l’orthodoxie de Constantinople. Le concile de 553 avait complètement échoué dans sa tentative de réconcilier partisans et opposants au concile de Chalcédoine. Ses décrets n’eurent aucun effet sur les monophysites d’Égypte et de Syrie, alors que les méthodes de coercition utilisées par Justinien lui aliénèrent la sympathie des provinces de Gaule et d’Espagne.

Avec la mort de Vigile, Justinien devait choisir un nouveau patriarche à Rome, choix difficile puisque la plupart des évêques d’Occident étaient opposés à sa politique. Justinien offrit donc la place au diacre Pélage, représentant de la noblesse romaine, ancien nonce du patriarche romain à Constantinople qui venait tout juste de publier une défense des Trois Chapitres. La condition était évidemment que celui-ci change sa position et condamne les Trois Chapitres. Pélage accepta ce qui lui valut l’hostilité de la population de Rome et ce n’est qu’escorté par l’armée qu’il put entrer dans la ville. Il fut sacré évêque de Rome le jour de Pâques 556 par deux évêques et un presbyte, les trois évêques nécessaires n’ayant pu être trouvés. Un exemple de plus qui démontre la vacuité du principe papal en ce temps-là. Dans sa profession de foi, il fit volte-face et affirma son adhésion aux quatre conciles œcuméniques précédents. Ce ne fut pas assez pour convaincre les évêques de Milan et d’Aquilée qui firent sécession, ce dernier schisme se perpétuant jusqu’à la fin du VIIe siècle. On pourra donc dire que la grande œuvre de Justinien aura été de diviser tous les patriarcats, puis ceux-ci entre eux-mêmes. L’Église ainsi divisée ne pourra plus résister au paganisme en Occident et à l’islamisme en Orient, qui verra ses patriarcats balayés par les musulmans dans l’âge suivant. Le diable était en voie de gagner sa bataille sur le christianisme, grâce aux chefs de ce monde qu’il se choisissait. Tels Constantin, Clovis ou Justinien qui entraînent le clergé séculier dans l’abîme des ténèbres de Satan.

Les conquêtes de Justinien en orange

L'Empire byzantin était alors en plein apogée sous l'énergique Justinien qui était en reconquête de l'Italie et la côte occidentale de la Méditerranée ; ce qui aurait signifié en cas de succès, l'hypothèse d'un retour à un Empire romain unifié sous un seul empereur pour la première fois depuis l'année 395. Cependant la peste met un coup d'arrêt brutal aux visées de Justinien en frappant ses troupes dès lors incapables de se mouvoir. Pendant l’hiver de 589, la peste de Justinien frappe lourdement Rome et même l’évêque Pélage, qui atteint à son tour meurt le 8 février 590. La terreur des Romains est alors à son comble et une atmosphère de fin du monde apocalyptique se développe. La peste de Justinien entraîne des conséquences majeures dans l'évolution de l'Europe et de la chrétienté. Quand l'épidémie s'apaise, ses troupes subsistent en Italie, mais n'arrivent plus à s'étendre vers le nord. Justinien parvient à conserver l'Italie, mais après sa mort, celle-ci est définitivement perdue pour l’Empire romain d'Orient, qui ne conserve que sa partie méridionale. L'invasion des Lombards au nord de l'Italie inaugure un très long cycle de guerres et de divisions chroniques pour la péninsule face aux visées des puissances transalpines. La mort de Justinien va alors voir cette partie de l’Empire occidental entrer dans le Moyen Âge et inaugurer un nouvel âge pour l’Église, celui de Thyatire où le clergé séculier basculera définitivement dans les ténèbres.

Le césaropapisme on l’a vu ne contribuera qu’à affaiblir le christianisme en le divisant. Il ne servira en définitive que le nicolaïsme des évêques, qui sortent triomphant de l’antiquité pour entrer dans le Moyen Âge comme seule autorité religieuse. Contrairement à la légende colportée dans le catholicisme d’une hiérarchie imposée à Rome par l’apôtre Pierre, l’évêque de Rome à la fin de l’Empire n’est pas encore un pape selon l’idée que l’on conçoit aujourd’hui. Bien au contraire, car à la fin de l’âge de Pergame, l’évêque de Rome ne représentera presque plus rien. Seul l’empereur pouvait alors revendiquer le titre de chef de l’Église, qui sera repris de manière mensongère par le pape dans l’âge suivant, pour assurer sa prééminence sur l’Église occidentale et même les rois et empereurs.

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