http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L'âge de l'Eglise de Pergame 1

lundi 2 décembre 2013

L'âge de l'Eglise de Pergame 1

Apocalypse 2 : 12 Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants: 13  Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. 14  Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. 15  De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. 16  Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. 17  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.

À partir de cet âge, les évènements et les personnages liés directement à la ville auront moins d’importance que leurs significations emblématiques. En effet, le temps est désormais trop éloigné de l’histoire contemporaine de l’apôtre Jean pour être relié à celle d’une Église en devenir dans un futur de plusieurs siècles. Dans cet âge les ministères charismatiques disparaissent et seules quelques traces des dons spirituels subsistent. Cependant le Seigneur y forgera de manière définitive Son épée à double tranchant qui représente la Parole divine. Le Nouveau Testament sera formé d'un regroupement de textes rédigés par les premiers chrétiens au cours des deux premiers siècles, et reconnus comme des fondements de leur religion, au même titre que les livres de l'Ancien Testament par les juifs, à partir du milieu IVe siècle, quand un accord est trouvé sur la liste des "textes canoniques", que cette collection doit contenir. Ils seront au nombre de 27. De même l’Église divisée et dispersée va s’unir en Occident pour former la futur Église « universelle ».

Martin de Tours sera l’ange de l’Église de Pergame et représentera un type d’Église qui conservera un reste de dons spirituels et saura se préserver des attraits du monde en restant dans l’humilité et le service du Christ et Lui seul. Ce temps commencera donc en 313 avec la promulgation de l’édit de Milan et du premier empereur romain qui se proclamera chrétien, Constantin, et se terminera avec la disparition de l’empire romain et l’entrée dans la Moyen Âge, l’âge des ténèbres et de Thyatire.

Apocalypse 2 : 12 Écris à l’ange de l’Église de Pergame

Recherchons donc dans l’histoire de la ville de Pergame les éléments qui justifient aux yeux du Seigneur le choix de cette ville pour représenter ce nouvel âge. Pergame signifie "hauteur ou élévation" dans le sens de camps retranchés ou citadelle. La légende attribuait sa fondation à Téléphe, fils d'Hercule. C'est probablement l'une des plus anciennes villes d'Asie Mineure. Bâtie sur une colline de 335m de haut, elle n'avait rien d'une ville commerciale comme Smyrne, mais c'était une forteresse incomparable qui a conservé aujourd'hui encore une allure imposante.

Dans la ville haute se trouvent les bâtiments administratifs et le Grand Autel dédié à Zeus. Dans la ville moyenne un magnifique gymnase, et des temples. La ville basse constitue le centre commercial. De 231 à 133 av. J.C., elle avait été la capitale du royaume Attalide, fondé après la mort d'Alexandre le Grand et à la suite de la désintégration de son empire. Avant de mourir en 133, le roi légua son royaume aux Romains. Pergame devint donc romaine, non pas à la suite d'une guerre de conquête, mais volontairement. Les Romains en firent un chef-lieu de la province d'Asie, avec un tribunal administratif (Éphèse étant le siège du proconsul romain, sorte de Préfecture) et elle le resta jusqu'en 130 de notre ère. Si bien que, lorsque l'Apôtre Jean écrivit l’Apocalypse, il y avait bien 300 ans que Pergame avait le statut de capitale régionale. Inférieure à Éphèse au plan commercial, Pergame était très supérieure par sa grandeur historique. À cette époque, Pergame est à la fois l'alliée de Rome, et développe la culture grecque de l'autre côté de la mer Egée, pour contrebalancer l'inimitié de la part des villes grecques. A ce titre, elle attire de nombreux sculpteurs et philosophes. Au-delà de ses frontières, on trouvait le pays des Galates (les Gaulois), que les Grecs tenaient pour non-civilisés.

La ville possède une agriculture et une industrie prospères : l'industrie fabrique des tissus, de la céramique et surtout, des parchemins (du grec pergamênế, c'est-à-dire qui veut dire « peau de Pergame », devenu en français « parchemin »), dont l'industrie s'est développée après l'interdiction de Ptolémée V, jaloux de la bibliothèque de Pergame, d'exporter des papyrus égyptiens vers Pergame. Le parchemin est découpé en feuilles. Ces dernières peuvent être assemblées sous différentes formes : le volumen est un ensemble de feuilles cousues les unes aux autres et forme un rouleau (utilisé jusqu'au IVe-Ve siècle). Le codex (utilisé à partir du Ier-IIe siècle) est un ensemble de feuilles cousues en cahiers et peut être considéré comme l'ancêtre du livre moderne.

La bibliothèque de Pergame affronte la célèbre bibliothèque d'Alexandrie en Égypte, se disputant avec elle les meilleurs manuscrits et les meilleurs spécialistes, dans deux visions divergentes : À Alexandrie se pratiquait l'étude du lexique, des textes vers par vers, mot par mot. L'établissement de conclusions se faisait par des confrontations de textes abordés de manière scrupuleuse. À Pergame au contraire, on cherchait le sens profond - voire caché - des textes, considérant que ce qui était véritablement signifié ne correspondait pas nécessairement à ce qui était écrit.


Derrière Pergame se trouvait une colline de forme conique, où étaient construits de nombreux temples et autels consacrés aux dieux païens. En effet, on trouvait à Pergame le "Grand autel" qui était un monument colossal, élevé sur l’acropole de la ville, sans doute au début du règne d’Eumène II. Cet autel était dédié à Zeus, le Dieu des dieux, que les Romains l'appelaient Jupiter. Cet autel, découvert en 1878 par des archéologues allemands se trouve aujourd’hui dans un musée à Berlin.

Pergame était aussi un centre du culte de l'empereur de Rome. Dans la ville, on trouvait trois temples, consacrés aux empereurs romains Trajan et Sévère, et depuis l'an 27 av. J.C. un temple dédié à César-Auguste. Comme la ville d'Éphèse, Pergame s'honora d'être " balayeur du temple" de l'empereur. Derrière ce titre qui évoque la tâche la plus humble, se trouve une idée qui n'est pas sans intérêt. C'était le privilège de la ville de rendre service au dieu qui habitait dans ses murs. Ainsi la servilité des habitants de Pergame pouvait se mesurer au nombre de temples dédiés à la puissance de Rome.

Une autre particularité de la ville de Pergame comme capitale de l’Asie avant Éphèse était d’avoir dominé et annexé la Galatie dans son royaume. Les Galates se sont implantés dans la région au IIIème siècle et venaient de la Gaule cisalpine, se sont donc des Gaulois. La communauté galate était composée de trois peuples principaux, dont les Trocmes qui sont situés à l'intérieur des terres, leur capitale était Ancyre (aujourd’hui Ankara). Ainsi jusque dans les détails historiques, Jésus révèle dans l’Apocalypse, comment l’âge de Pergame va se développer en partant de l’Orient pour se fixer en Occident et plus précisément en Gaule. L’Église du Christ, son Épouse véritable, va suivre une trajectoire qui suit la course du Soleil. Partant de Jérusalem, elle passe par l’Asie (la Turquie actuelle) et se fixe en Gaule pour plus de 1000 ans, où elle survivra en marge de l’Église de Rome pour conserver non plus le feu de l’Esprit originel, mais un luminion qui fumera jusqu’à l’âge des Réformes. Cette Gaule qui deviendra la France, va donc connaître un destin particulier à l’image de ce que fut Israël en son temps. Après l’apôtre Paul, trois anges pour trois âges successifs vont s’établir dans cette région et représenter la véritable Église du Christ.

Apocalypse 2 : 12 Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants


Hébreux 4 : 12 :"Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants,...elle juge les sentiments et les pensées du cœur." Cette épée est l'épée de la Parole de DIEU qui a deux tranchants pour l'attaque et la défense, et qui va juger et détruire tout ce qui n'est pas de DIEU, mais qui va aussi protéger et défendre les enfants de DIEU. Elle ne peut pas être mise en doute. Les deux tranchants renvoient également aux deux éléments fondamentaux qui forment désormais le canon des Écritures avec l’Ancien et le Nouveau Testament. Désormais le Livre (la Bible), qui est un des éléments fondamentaux de la ville de Pergame au travers de sa bibliothèque, deviendra également un des éléments fondamentaux qui va révolutionner tout l’âge de l’Église de Pergame. Le témoignage oral et la tradition apostolique vont pouvoir être compulsés dans un codex qui va rester immuable jusqu’à nos jours. Dans ce seul travail de compilation, on peut voir la main puissante de l’Éternel à l’œuvre, œuvre magistrale ayant un caractère purement divin, jusqu’à intégrer l’image même de la divinité dans l’Apocalypse. La Bible et la personne du Christ sont indissociables, en ceci Jésus est parfaitement la Parole de Dieu faite chair. La Bible chrétienne comprend 66 livres (pour le canon protestant), soit exactement le même nombre d’éléments représentés sur la ménorah dans le Tabernacle. Une relation mystique existe donc entre tous ces éléments, la Bible, le chandelier, le Christ et l’Église.

Outre le travail de compilation et de conservation de la Parole divine, le Seigneur l’a aussi rendu accessible au plus grand nombre en la vulgarisant dans un langage vernaculaire courant. La Bible hébraïque est écrite à l’origine en hébreu avec quelques passages en araméen et reste très difficile à lire tel quel. Le Tanakh hébraïque fut alors traduit en grec à Alexandrie, suivant l'obligation faite à tout navire mouillant dans son port de livrer une traduction et un original des livres tenus à bord au dépôt de la bibliothèque d'Alexandrie, et aussi pour permettre aux Juifs résidant en Égypte d'étudier un texte devenu pour eux incompréhensible, car ils n'avaient plus l'usage de l'hébreu. Selon une légende rapportée par la Lettre d'Aristée et amplifiée depuis, la traduction en grec de la Torah, dite « des Septante » ou « alexandrine », serait l'œuvre de soixante-douze savants juifs, six par tribu, qui, à la demande des autorités grecques d'Égypte (et isolés pendant soixante-douze jours, selon certaines versions), aboutirent à un texte commun. Cette traduction devait être reçue comme ayant autant de valeur que l'œuvre originale, malgré certaines critiques. Cette version fut conservée à la bibliothèque d'Alexandrie avec les « Lois » : elle ne relève pas alors de la religion, mais du code coutumier du peuple juif. Toujours est-il que le nom de « Septante » est resté à cette traduction commencée au IIIe siècle av. J.-C., et à toute la Bible grecque par extrapolation. Les autres livres ont été traduits, voire écrits directement, en grec, au fil des siècles suivants. Ce corpus, largement répandu dans la diaspora juive hellénophone du Ier siècle, sera adopté tel quel par les premiers chrétiens, et constitue l'Ancien Testament de l'époque.

Le grec étant la langue utilisée par tous les intellectuels romains, sa lecture devenait donc possible dans tout l’Empire, indépendamment des barrières linguistiques locales. Ainsi, contrairement aux religions à mystères qui cherchent à garder secret le savoir religieux, une volonté de diffusion et de compréhension universelle transparaît de manière évidente de la Bible. Cette volonté d’universalité se poursuivra avec une tradition latine de Bible, le latin étant le langage courant des Romains. Lors de sa traduction de la Bible en latin, la Vulgate, Jérôme de Stridon choisit la version hébraïque lorsqu'elle existe, et met en annexe les livres pour lesquels elle n'existe pas ou plus. Jérôme entreprend la traduction du Nouveau Testament en 382, trois ans avant celle de l'Ancien Testament. Pour l'Ancien Testament, il travaille à partir d’un manuscrit original en hébreu, proche du texte massorétique, et se rend en Terre sainte pour consulter les érudits juifs afin de respecter la veritas hebraica au-delà de la tradition hellénisante. Pour les Évangiles, la Vulgate utilise les manuscrits grecs. Les autres livres du Nouveau Testament ne doivent rien à Jérôme : leur traduction latine est attribuée à ses contemporains, dont Rufin le Syrien. Il achève son œuvre en 405 et l’épée à double tranchant du Seigneur va pouvoir affronter les siècles et toutes les oppositions.

Apocalypse 2 : 13 Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.

Une des particularités de la ville antique de Pergame est qu'elle avait reçu, dès l’an 29 av. J-C, l'autorisation de Rome d’édifier un temple à Auguste, de son vivant. Ce fut de fait le premier sanctuaire provincial de tout l’Empire romain érigé en l’honneur d’un empereur vivant, le deuxième étant celui de la ville de Smyrne, qui fut construit trois ans après. Pergame était donc une ville parfaitement soumise à l’empereur de Rome et de plus de manière volontaire.


Cependant, l’autel principal de la ville était dédié à Zeus, le roi des dieux de l’Olympe. Le dieu de la foudre que l’on peut facilement comparer au dieu Baal sémitique dont Zeus est sans doute le prolongement occidental. Le premier acte du dieu est de neutraliser ses encombrants ancêtres préolympiens, de libérer et de rétablir sa fratrie légitime engloutie par les Titans.


Les frises de l’autel de Pergame que l’on peut voir à Berlin aujourd’hui, retrace ce combat sur les Titans qui représentent l’ancien monde et les anciens dieux. Ainsi en gravissant les marches qui mènent vers l’autel, on gravit symboliquement les marches qui mènent vers l’Olympe et le dieu qui y trône. Sûr de sa force et de son bon droit, Zeus sera désormais « le père des dieux et des hommes ». Homère avait, à juste titre, fait de Zeus, dans l’Iliade, l’aîné de la famille. Car c’est bien en véritable grand frère qu’il va exercer son autorité. Plus tard, sa nombreuse progéniture, divine ou mortelle, renforcera ce caractère de patriarche de la famille. De par son aspect de dieu-père d’inspiration indo-européenne, mais immergé dans une société méditerranéenne où prédominent les déesses-mères, Zeus est, selon Louis Séchan, « pour l’essentiel, la grande divinité des immigrants hellènes ». L'importance de Zeus dans tous les domaines deviendra si constante qu’elle s'érigera au-dessus de tous les autres cultes. Eschyle écrivait : « Zeus est l’éther, Zeus est la terre, Zeus est le ciel, oui, Zeus est tout ce qu’il y a au-dessus de tout. » Si certaines divinités furent adorées plus particulièrement dans certaines régions, Zeus est toujours demeuré le dieu universel honoré partout. Il fut véritablement le trait d’union panhellénique et représente jusque dans l’étymologie du mot dieu la représentation du divin. Le mot dieu s'est glissé dans le français, au IXème siècle ; avant cette époque il n'existait pas dans cette langue ; par rapport à l'Histoire millénaire des religions, il est donc très récent ! Son origine se rattache à une source indo-européenne, et son ancêtre lointain est le fameux "Dei", qui était utilisé par les primitifs en Europe pour exprimer la lumière du soleil, et d'autres phénomènes lumineux observés dans le ciel. On peut dire que, étymologiquement, "Dei" signifiait et signifie toujours : "lumière dans le ciel". A un moment donné de leur histoire, les Romains ont adopté sous le nom de Jupiter, le "Zeus" des Grecs. Ce nom - celui du dieu suprême dans la mythologie grecque - "Zeus" se prononçait "Zeous", ce qui a donné "Deus" ( prononciation latine: "De-ous" ). Et, c'est de cette façon-là que recentré sur la racine "Di" en français, le mot "Dieu" a pris naissance à partir du latin "Deus".

Une fois le siège de l’autorité terrestre et céleste déterminé, on peut donc désigner avec certitude que Satan qui « règne » sur le monde cherche à se magnifier dans les représentations les plus visibles de l’autorité dans le monde. Zeus et l’empereur de Rome sont pour Pergame ces représentations et représentent ce sur quoi trône Satan dans le temporel et le religieux. Une erreur à ne pas commettre serait de se focaliser sur la ville et non sur son symbole temporel, car nous sommes bien dans la description d’un âge de l’Église dans un contexte très particulier révélé dans l’Apocalypse. En voyageant de ville en ville, on voyage donc dans le temps en progressant avec l’Église qui marche avec le Christ, mais également avec le monde qui l’entoure et qui lui marche avec le diable.

Une fois que l’on assimilé ces bases essentielles liées à la ville de Pergame, le contexte du verset devient parfaitement clair et logique dans la pensée du Seigneur. Ce verset est comme encadré et contenu par la demeure et Satan. Le Seigneur joue ici avec les mots qui prennent un sens spirituel particulier. Jésus au fil du temps va construire Son temple édifié à partir de Son Épouse, exactement comme Satan va construire au travers de sa semence, une civilisation qui va le diviniser au travers de ses temples et le clergé païen. C’est ce principe qui est révélé au travers de la statue de Daniel, qui révèle l’Empire romain comme étant le dernier empire que Satan a bâti au fil des siècles, et c’est là que le diable demeure et règne. Le pontife romain va dans ce contexte jouer le garant de la stabilité religieuse et politique en reliant par sa personne le ciel à la terre, il jette un pont (d’où le nom de pontife romain) entre le divin et le terrestre qui relie tout pour donner son sens au même de religion, relier au divin. Le pontife romain est donc le pendant païen de ce qu’est le Christ pour l’Église chrétienne. Dans cet âge, le trône de Satan peut être précisément désigné comme celui de l’empereur et de surcroît celui de Constantin particulièrement. 

Ainsi, quand Jésus dit : « Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi », cela signifie qu’au travers du Christ, la divinité est reconnue dans l’Église et que le nom de Jésus revêt ce principe. Ceci étant en totale opposition avec la croyance de ce temps, qui voyait dans le divin, Zeus comme dieu principal. Pour l’Église, Jésus est le seul Dieu que l’on puisse adorer, Il est aussi le seul lien qui mène vers le ciel comme Jésus l’a enseigné : Jean 14 : 2  Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3  Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. 4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. 5  Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? 6  Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 7  Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. 8  Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9  Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10  Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. 11  Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres. 12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ; 13  et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

Par ces paroles, Jésus anéantit l’œuvre du diable et se présente comme la seule alternative au salut et à la divinité. La demeure du chrétien est donc en préparation dans le ciel, son Père est le Dieu du ciel et Son royaume n’est pas de ce monde. Un chrétien fidèle et véritable est donc un homme qui ne transige en rien sur les paroles ineffables du Seigneur. Une personne qui ne reconnait aucune divinité dans l’empereur de Rome ou dans Zeus comme « Père divin ». Une personne qui résiste dans l’épreuve et à la persécution, « même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous », dira le Seigneur.

Antipas signifie "comme le père", "à la place du père". Comme nous ne savons rien de l’Église de Pergame et encore moins d’Antipas, si ce n’est qu’il fut mis à mort peut avant l’exil de l’apôtre Jean à Patmos, on peut donc considérer qu’Antipas est un type de chrétien qui subsiste encore dans le troisième âge de l’Église au IVème siècle. Il fut certainement un des tous premiers chrétiens non juifs qui mourut pour sa foi en Christ. L’étymologie de son nom révèle pourquoi Antipas est choisi pour représenter l’Église de Pergame. Antipas est comme le père, mais ici dans ce contexte il ne peut s’agir que du Père céleste révélé en Jésus Christ. Antipas représente une Église dans laquelle Dieu retrouve une filiation directe et sur laquelle repose l’Esprit Saint. Une Église qui rejette les dieux de Rome et est prête à se sacrifier pour cela, comme le firent les chrétiens des âges précédant. Une Église qui ne souffre aucune compromission, qui sait rester humble et en marge d’une société que Satan gouverne. Une Église qui aura le sens du sacrifice, comme l’aura l’ange qui représentera l’âge de Pergame, Martin de Tours.

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