http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Les enjeux du pontife romain au Brésil 3

mercredi 24 juillet 2013

Les enjeux du pontife romain au Brésil 3


Le pape François a choisi d'inaugurer sa visite pastorale au Brésil par le lieu phare du premier pays catholique du monde. Non pas la statue du Christ, le Corcovado, bras ouverts, qui domine la baie de Rio, mais le sanctuaire marial d'Aparecida, à 250 km de là. La tradition assure qu'en 1717 trois pêcheurs trouvèrent dans leurs filets la statue sans visage d'une Vierge noire. Ils relancèrent leurs filets, remontèrent la tête, et s'ensuivit une «pêche miraculeuse». Très vite, la dévotion autour de cette statue, symbole de l'esclavage des Noirs et de ses ravages, gagna tout le Brésil. Ce lieu est aujourd'hui le plus grand sanctuaire marial du monde. Près de douze millions de pèlerins s'y recueillent chaque année. Il s'agit du deuxième plus grand édifice cultuel catholique au monde, après la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Elle est consacrée à Notre-Dame d'Aparecida, sainte patronne du Brésil. En 1984, la "conférence nationale des évêques brésiliens" (CNBB) lui donne le rang de "sanctuaire national".


Ce pape très dévot à la Vierge Marie, qui a surtout voulu rendre grâce, en ce lieu qu'il connaît bien, d'un épisode clé de sa vie, peu connu et qui fut décisif dans son élection. C'était en 2007, la conférence générale de l'épiscopat de l'Amérique latine et des Caraïbes - 22 pays représentés, qui pèsent 40 % du catholicisme mondial - se réunissait à Aparecida pour la première fois et où il avait su réconcilier un épiscopat divisé dans le passé en raison des polémiques suscitées par la théologie de la libération. Il en mena une bonne partie des débats, puis en avait rédigé le document final au fort contenu social et politique, soulignant «l’option pour les pauvres» dans cette région aux fortes inégalités sociales où vivent 40% des catholiques du monde.

Sur le fond, il annonçait déjà là, sans imaginer qu'il deviendrait pape, le programme de son pontificat: «L'Église doit se libérer de toutes les structures caduques qui ne favorisent pas la transmission de la foi», insistait le texte. Ce document marquait surtout le déclic du renouveau d'une Église d'Amérique latine ayant touché le fond dans les années 2000 avec les effets désastreux de la Théologie de la libération, l'un des terreaux de la montée des évangéliques. Mais sur la forme, l'archevêque de Buenos Aires, malgré son caractère rugueux et une certaine radicalité, avait conquis une bonne partie de l'assemblée de ses confrères évêques, en sachant mener par son charisme des discussions délicates, prenant là une vraie dimension de reconnaissance internationale dans l'Église catholique. Les cardinaux, bien informés de ce succès, s'en souvinrent le 13 mars dernier dans la chapelle Sixtine. D’une certaine manière on pourrait penser que le pape fut choisi par la Vierge à ce moment-là.

Ce qui explique l'émotion de ce cardinal devenu pape, dans le chœur de cette gigantesque basilique. Comme si le film de son histoire personnel se déroulait, en accéléré, sous ses yeux. Il a d'ailleurs évoqué dans son homélie «le grand moment d'Église» que fut cette réunion. Non parce qu'elle fut constituée de doctes évêques, a-t-il fait remarquer, mais parce qu'elle donna lieu à un «tressage entre les travaux des pasteurs et la foi simple des pèlerins». Soit toute sa vision ecclésiale. Car pour ce pape la hiérarchie n'a d'existence que par le peuple qu'elle conduit: «Les évêques, a-t-il raconté, se sentaient encouragés, accompagnés et, dans un certain sens, inspirés par les milliers de pèlerins» qui priaient dans ce sanctuaire.

200 000 fidèles étaient réunis pour la première grand-messe du pape François hors de Rome, à l'occasion des 28ème JMJ, mercredi au sanctuaire marial d'Aparecida. Le souverain pontife a mis en garde la jeunesse contre les «idoles éphémères» de l'argent ou du pouvoir. La cérémonie était rediffusée sur des écrans géants placés sur le parvis de la basilique Notre-Dame d'Aparecida. Situé entre Rio de Janeiro et São Paulo, c'est le plus grand sanctuaire marial du monde. Une réplique de la vierge noire d'Aparecida, sainte patronne du Brésil, a été offerte au souverain pontife. Avant la messe, il l'a bercé tendrement, l'a remercié et a «déposé à ses pieds la vie du peuple latino-américain».

«De nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d'idoles qui se substituent à Dieu et semblent donner l'espérance : l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir», a déclaré le Pape. Le message semble s'adresser directement aux églises évangéliques néo-pentecôtistes, qui prospèrent sur le continent, promettant argent et réussite à leurs fidèles. L’étape d’Aparecida - la seule du pape hors de Rio dans un voyage de près d’une semaine - est importante pour François qui a gardé de son enfance un très grand attachement à la foi populaire et au culte marial. A l’instar des fidèles latino-américains qui, de Guadalupe au Mexique à Aparecida, vénèrent la Vierge dans d’immenses pèlerinages.

Il s’était déjà rendu en 2007 dans ce sanctuaire pour la 5e Conférence épiscopale d’Amérique latine et des Caraïbes, où il avait su réconcilier un épiscopat divisé dans le passé en raison des polémiques suscitées par la théologie de la libération. Le pape a annoncé qu’il reviendrait à Aparecida en 2017, pour les 300 ans de la découverte de la statue de la vierge noire par des pêcheurs.

Le combat entre l’ombre et la lumière

Aujourd’hui où les médias sont omniprésents dans nos vies, les images ont caractères de symboles. Dans la visite du pape au Brésil tout est symbolique, car il est lui-même l’image du catholicisme et de ses valeurs. Ce que l’œil voit n’est que le reflet des choses et l’objet de ce blog est d’en pénétrer la profondeur spirituelle. Les JMJ ne sont qu’un prétexte qui couvre des enjeux bien plus importants qu’une rencontre avec des jeunes catholiques du monde entier.

La raison première est on l’a vu, combattre la progression des églises évangéliques au Brésil qui est considéré comme un fief du catholicisme. C’est le combat du christianisme contre le catholicisme, qui est devenu au fil du temps une religion opposée à tout ce qu’enseignent les évangiles, une religion antéchrist qui se révèle dans le dogme marial. Pendant des siècles le catholicisme a combattu par les armes la foi chrétienne représentée dans les mouvements de réveils successifs. Aujourd’hui cela ne lui est plus possible et c’est médiatiquement par l’image du pape présentée comme chef de la chrétienté que le combat se poursuit.

Le protestantisme est sorti du catholicisme précisément pour ce que l’on voit aujourd’hui au sanctuaire marial d'Aparecida.  Le pape dans son rôle de pontife menant les fidèles vers la Reine du Ciel est l’image inversée de Jésus Christ qui est le seul chemin qui mène vers le Père dans le ciel. Nous sommes ici dans une inversion totale de toutes les valeurs chrétiennes de bases et qui cristallisent dans leurs principes ce qui représente le combat de la fin des temps.

Que représente le culte idolâtre de la Vierge Marie ? Pour l’expliquer de manière détaillée, il faudrait relire tous les articles sur les cathédrales, mais pour simplifier je dirais que derrière l’image de la Reine du ciel se cache Satan lui-même, qui veut prendre la place de Dieu dans le ciel. Le culte marial annihile le principe de l’adoration vers Dieu seul pour réorienter le culte vers des démons cachés derrière des idoles.  C’est pourquoi toute la Bible met en garde contre cette séduction. « Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » (Exode 20:4 LSG) « Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.  Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition.  (...) annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables ». (Marc 7:8-9, 13 LSG) « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ ». (Colossiens 2:8 LSG)

«L'idole est un prétexte pour se placer soi-même au centre de la réalité, dans l'adoration de l'œuvre de ses propres mains. Une fois perdue l'orientation fondamentale qui donne unité à son existence, l'homme se disperse dans la multiplicité de ses désirs. Se refusant à attendre le temps de la promesse, il se désintègre dans les mille instants de son histoire. Pour cela, l'idolâtrie est toujours un polythéisme, un mouvement sans but qui va d'un seigneur à l'autre. (…) Dans la mesure où la foi est liée à la conversion, elle est l'opposé de l'idolâtrie ; elle est une rupture avec les idoles pour revenir au Dieu vivant, au moyen d'une rencontre personnelle. Croire signifie s'en remettre à un amour miséricordieux qui accueille toujours et pardonne, soutient et oriente l'existence, et qui se montre puissant dans sa capacité de redresser les déformations de notre histoire.»

«La foi non seulement regarde vers Jésus, mais regarde du point de vue de Jésus, avec ses yeux: elle est une participation à sa façon de voir. Dans de nombreux domaines de la vie, nous faisons confiance à d'autres personnes qui ont des meilleures connaissances que nous. Nous avons confiance dans l'architecte qui construit notre maison, dans le pharmacien qui nous présente le médicament pour la guérison, dans l'avocat qui nous défend au tribunal. Nous avons également besoin de quelqu'un qui soit digne de confiance et expert dans les choses de Dieu. Jésus, son Fils, se présente comme celui qui nous explique Dieu.»

Ces deux derniers paragraphes sont extraits de  Lumière de la foi, première encyclique écrite par deux papes (Benoît XVI puis François). On mesure la profondeur de la séduction et la confusion que cela entraîne dans le monde chrétien, surtout là où le catholicisme est dominant. C’est pour cela que l’Église catholique est présentée comme une grande prostituée, car elle se donne l’image d’une épouse, mais en réalité elle fraie avec des démons et principalement Satan lui-même caché derrière la statue de la Vierge.

Ainsi, quand le souverain pontife met en garde la jeunesse contre les «idoles éphémères», alors que lui-même embrasse idole en même temps tout en visant dans son propos les églises évangéliques, c’est une véritable déclaration de guerre que le pape proclame. Il ne faut s’étonner si dans les derniers jours chaque attaque symbolique se voit infliger une réponse tout aussi symbolique dans la violence de sa réponse. Dans ce sens ce qui s’est passé en Espagne est à souligner particulièrement.

Un train déraille mercredi soir près de Saint-Jacques de Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne. L'accident a fait au moins 80 morts et 160 blessés, sur les 222 personnes qui se trouvaient à bord. «J'ai entendu comme un coup de tonnerre. C'était comme s'il y avait eu un tremblement de terre», racontait Francisco Otero, 39 ans,  qui se trouvait dans la maison de ses parents, le long de la voie. Saint-Jacques de Compostelle symbolise le pèlerinage en Europe. Le pèlerinage sur le tombeau supposé de saint Jacques le Majeur était un des plus importants de la Chrétienté au Moyen Âge, avec ceux de Jérusalem et de Rome. Pratiquement disparu au XIXe siècle, il connaît un regain de ferveur depuis la fin du XXe siècle, promu notamment par les institutions européennes. Ainsi, en 1985, Saint-Jacques-de-Compostelle a été lauréate du Prix de l'Europe. Le déraillement du train est survenu à la veille de la fête catholique de saint Jacques, évangélisateur de l'Espagne. On peut mettre cela en parallèle avec l’inondation deux fois de suite de la grotte de Lourdes. Visiblement les mises en garde se multiplient et ne pas les prendre en considération dans les temps actuels serait proprement suicidaire, spirituellement parlant.




Ce drame est survenu à la veille de la fête catholique de saint Jacques, évangélisateur de l'Espagne, et près de son célèbre sanctuaire de Galice où affluent chaque année des milliers de pèlerins. L'office du tourisme de la ville a annoncé l'annulation de toutes les festivités. Mariano Rajoy, lui-même né à Saint-Jacques-de-Compostelle donne une dimension nationale à l’évènement et s'est rendu sur les lieux de l'accident et a annoncé trois jours de deuil dans tout le pays. La Galice se préparait elle à sept jours de deuil et le roi Juan Carlos comme le prince héritier Felipe suspendaient leurs activités. De locale la fête du pèlerinage devient un deuil national, voire international. Les bourdons de la cathédrale Notre-Dame de Paris sonneront le glas à 17h en hommage aux victimes du déraillement. Le pape François, depuis Rio de Janeiro où il se trouve pour les JMJ, a également invité les catholiques du monde entier à prier pour les victimes et leurs familles. Le symbole même du pèlerinage est frappé en plein cœur. Cachés dans les gestes, les actions et paroles du pape qui vise des symboles forts, une œuvre de séduction majeure se développe et dont la finalité ne sera que la destruction et la mort. La Bible est très claire sur toutes ces choses-là et met en garde tous ceux qui mettent leur foi dans le Christ et le Christ seul. Ce qui se passe en ce moment ne fait que le démontrer un peu plus chaque jour.

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