http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: La bête de l’Apocalypse révélée dans l’Histoire 2

mardi 2 juillet 2013

La bête de l’Apocalypse révélée dans l’Histoire 2



Un consensus plus ou moins général dans le monde chrétien évangélique non catholique, est de mettre en relation la bête de l’Apocalypse et la statue de Daniel, à partir de là il est assez facile de reconstituer la trame historique pour les 6 premiers royaumes. Les choses divergent pour le 7ème qui doit rester peu de temps. Si l’on considère que les royaumes se succèdent, il parait évident que le 7ème annonce la fin du royaume de Rome, mais uniquement pour peu de temps. C’est ces éléments qu’il faut retrouver dans l’Histoire pour renouer le fil de compréhension de la composition de la bête de l’Apocalypse.

Les humanistes et le protestantisme va considérablement affaiblir l’autorité des papes. Le Siècle des Lumières va parachever l’œuvre en préparant la Révolution française, qui ne va pas seulement remettre en cause le principe monarchique et donc celui du sacre, mais également celui de l’Eglise et de son représentant le pape. C’est là que l’Histoire rejoint les écritures et que la Bible reprend tous ces droits. Car que dit la Bible concernant le 7ème royaume ? Ap 17 : 10 cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. La révélation nous apprend que le 6ème royaume, Rome, tombera car renversé par le royaume suivant, mais qui se maintiendra que peu de temps. Tout ceci doit également être mis en relation avec ce verset Ap 13:3  Et je vis l’une de ses têtes (bête) comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête. Si on assemble les deux versets on obtiendrait ceci : la 6ème tête représentant Rome et son pontife, sera abattue et blessée à mort par un autre roi qui règnera pour un peu de temps. Puis sa blessure mortelle sera guérie et sa royauté restaurée en Ap 17 : 11  Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition.

Si cela vous semble confus, voyons concrètement comment les choses se passèrent en suivant l’histoire des papes de Rome pendant la Révolution et les choses vont devenir beaucoup plus compréhensibles.

Grâce au soutien français, le conclave qui s'ouvre à la mort de Clément XIV (1774) élit à la dignité pontificale Pie VI. Élu le 15 février 1775, il fut consacré évêque et couronné simultanément le 22 février. Il choisit le nom de Pie VI en hommage à Pie V, pape de l'application du concile de Trente et de la bataille de Lépante. Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique romaine. « Destiné à l'origine à restaurer l'unité de l'Église, ce concile fut en réalité une réponse du catholicisme à la Réforme protestante, à travers la révision de sa discipline et la réaffirmation solennelle de certains dogmes. » La bataille de Lépante est une des plus grandes batailles navales de l´histoire qui s'est déroulée le 7 octobre 1571 au large de Naupacte — appelée alors Lépante — à proximité du golfe de Patras en Grèce. La puissante marine ottomane y affrontait une flotte chrétienne comprenant des escadres vénitiennes et espagnoles renforcées de galères génoises, pontificales, maltaises et savoyardes, le tout réuni sous le nom de Sainte Ligue à l'initiative du pape Pie V. La bataille se conclut par un désastre pour les Turcs qui y perdirent la plus grande partie de leurs vaisseaux et près de 30 000 hommes. Bref nous avons là un pape extrêmement réactionnaire qui s’affirme comme tel avec le soutien du roi de France.

Pie VI

Au travers de l’Angleterre terre de réveil au 18ème siècle et la France fille ainée de l’Eglise, un combat spirituel s’ouvrira qui verra la suprématie mondiale passée de la France à l’Empire britannique, ce qui amplifiera et développera les réveils religieux partout dans le monde. La politique n’étant que la surface des choses humaines, Dieu qui abaisse et élève les rois va le rappeler de manière fracassante à la France et aux papes de Rome. Louis XV mourant dans des circonstances atroces  en 1774 n’apprendra rien de ses défaites et perpétuera la tradition des rois de France avec son fils Louis XVI. Ce qui arrivera à Louis XVI et en France pendant la Révolution est donc directement lié au jugement de la grande prostituée et blessera à mort la 6ème tête de la bête désormais matérialisée par l’autorité papale sur le continent. La France catholique ne pourra pas résister à l’Angleterre gagnée par un puissant réveil chrétien, tout comme l’Eglise de Rome continuant de défier Dieu en élisant Pie VI. La conjonction des deux évènements va bouleverser le monde.

Ruinée par sa guerre contre l’Angleterre, la France se dirige tout droit vers la Révolution. Les rois de France ayant éteint le courant réformé qui arrivait par le bas de la société, va être renversé par le haut au travers de la bourgeoisie qui va conduire la Révolution à son terme. L’intransigeance du roi ne faisant qu’accroitre une tension entretenu également par l’Eglise. Ce seront alors les deux, la monarchie de droit divin et l’Eglise qui seront abattues ensemble dans le vent révolutionnaire.  Pie VI doit alors affronter les événements de la Révolution française de la pire des manières : avec la nationalisation des biens du clergé, l'abolition par l'assemblée constituante des vœux monastiques (loi du 13 février 1790) et la suppression des ordres réguliers, hors ceux ayant pour activité l'éducation et les œuvres de charité, conduisant à la mise à l'écart de 100 000 religieux (moines, chanoines, etc.), soit les deux tiers du clergé de l'époque en France. Suivra le projet de constitution civile du clergé (adopté par la Constituante le 12 juillet 1790), ainsi que la situation de schisme qu'elle entraîna entre les prêtres et les évêques « constitutionnels » et les prêtres et les évêques "réfractaires".

Pie VI avait fait savoir le 22 juillet 1790 au roi de France Louis XVI qu'il s'opposait au projet de constitution civile du clergé. Il excommunie alors la Nation française, ce qui revient à déclarer la guerre aux révolutionnaires. En 1793, après la proclamation de la République en France, une commission décide de supprimer le calendrier grégorien, et de le remplacer par un calendrier républicain avec des semaines de dix jours, sans dimanche. Les campagnes françaises ne reçoivent plus les agendas traditionnels. Le culte à la raison et la fête de l’Etre suprême doivent remplacer le catholicisme. La contrerévolution en Vendée soutenue par l’Eglise tourne au désastre. La France annexe Avignon et le Comtat Venaissin. Le 19 février 1797, Napoléon Bonaparte contraint Pie VI à signer le traité de Tolentino avec la France du Directoire.

Cet extrait d’un discours de Pie VI après l’exécution de Louis XVI en dit long sur l’état d’esprit du souverain pontife en ce temps-là : « Le Roi très chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s’est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. La Convention Nationale n’avait ni droit ni autorité pour la prononcer… En effet, après avoir aboli la monarchie, le meilleur des gouvernements, elle avait transporté toute la puissance publique au peuple, qui ne se conduit ni par raison, ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de chose par la vérité et en évalue un grand nombre d’après l’opinion ; qui est toujours inconstant, facile à être trompé, entraîné à tous les excès, ingrat, arrogant, cruel… »

Les relations entre l’Eglise et la France révolutionnaire se dégraderont de plus en plus. À la nouvelle de l'assassinat du général Duphot, le Directoire ordonne le 11 janvier 1798 l'occupation de Rome. Gaspard Monge part le 6 février pour Rome. La Révolution éclate dans la ville le 15 février. La "République romaine" est proclamée par le peuple réuni au Campo Vaccino (ancien forum). Le pape Pie VI est contraint par la République française de renoncer à son pouvoir temporel et de se contenter de son pouvoir spirituel. Il est déposé, et le 15 février la République est proclamée à Rome. Le pape est en fait prisonnier. Octogénaire et très malade il demande la grâce de pouvoir mourir à Rome. Le général français a la délicatesse de lui répondre: «Mourir cela peut se faire partout». Il est conduit à Sienne puis à la chartreuse de Galluzzo de Florence (en juin 1798). Il passe par Bologne, Parme, Turin. On lui fait traverser les Alpes sur une civière. C'est ensuite Briançon, Grenoble et enfin Valence (France). Son calvaire s'arrête à Valence. Prisonnier de la République française, il y meurt, épuisé, le 29 août 1799 (12 fructidor an VII) à l'âge de 82 ans. Son acte de décès figure dans le registre d'état civil de la ville de Valence, où il est nommé « Jean Ange Braschy Pie VI pontife de Rome». A ce moment-là, on pourra dire que la 6ème tête de la bête est blessée à mort. Les États pontificaux, symbole du pouvoir temporel du pape, institution qui durait depuis plus de mille ans (donation de Pépin) sont remplacés par la République romaine, sous la pression des révolutionnaires français avant d'être annexé par Napoléon Ier dont le fils portera le titre de "Roi de Rome".

Mais ceci n’est que le premier épisode de la scène de l’Apocalypse. Avec le sacre de l’empereur et le développement de l’Empire, la 7ème tête va se former pour peu de temps.

A ce stade, l’Histoire profane et biblique se superpose parfaitement. On pourra donc toujours faire une double lecture des évènements. Une première lecture purement factuelle qui dévoile l’évènement terrestre et la seconde qui révèle par une approche spirituelle les choses de l’esprit que l’œil ne voit point. La chose est particulièrement intéressante concernant le jugement de la grande prostituée dont Napoléon sera un des artisans, car cela se fera en deux temps. Napoléon retirera l’autorité temporelle à l’Eglise et plus tard dans un temps futur qui est encore à venir, un 8ème roi l’anéantira religieusement. Mais voyons comment Napoléon devient ce roi qui donne à la bête sa 7ème tête.

Avec le successeur de Pie VI la dégringolade temporelle de l’Eglise va se poursuivre, alors que Napoléon va lui au contraire de manière diamétralement opposée s’élever toujours plus haut en gloire au détriment du pape et des autres royaumes continentaux. Dans cette situation où Rome était occupée par les troupes françaises et où le pape ne disposait plus de son pouvoir temporel, les cardinaux se trouvaient dans une position très particulière. Ils furent obligés de tenir le conclave à Venise et ce fut le dernier jusqu'à nos jours à se tenir hors de Rome. Ils répondaient ainsi à deux ordonnances de Pie VI (17 janvier 1797 et 13 novembre 1798) à propos des mesures à prendre en cas d’urgence. Craignant que la papauté ne soit abolie, il y stipulait que le conclave devait être convoqué par le doyen du Collège des cardinaux et se tenir dans la ville qui comptait, au sein de sa population, le plus grand nombre de cardinaux.

C’est le monastère bénédictin de San Giorgio (situé sur l’île de San Giorgio Maggiore) qui fut choisi. La ville de Venise, ainsi que d’autres villes du Nord de l’Italie, étaient sous la domination de l'Empereur François Ier d’Autriche qui accepta de prendre à sa charge les frais du conclave. Bien que le conclave ait débuté le 30 novembre 1799, les cardinaux ne parvinrent pas à se déterminer entre les trois candidats favoris jusqu’au mois de mars 1800. Trente-quatre cardinaux étaient présents depuis le début (le nombre le plus faible entre 1513 et nos jours). Un trente-cinquième allait bientôt se joindre à eux : Franziskus von Paula Herzan von Harras qui était aussi le représentant de l’empereur d’Autriche et qui allait par deux fois utiliser son droit de veto. Dans le cadre d'une élection pontificale, l’exclusive ou veto est un privilège que possédaient la France, l'Espagne et l'Autriche (en tant qu'héritière du Saint-Empire romain germanique), consistant à exclure officiellement l'un des cardinaux susceptibles d'être élu. A ce stade l’Eglise catholique n’est plus qu’un cadavre encore chaud, où la véritable autorité est on le voit politique.

Pie VII

Alors que le conclave entrait dans son troisième mois, le cardinal Maury, neutre depuis le début, suggéra le nom de Chiaramonti qui fit savoir qu’il n’était absolument pas candidat. C’est sur l’insistance d’Ercole Consalvi qu’il finit par accepter et qu’il fut élu le 14 mars 1800 après 104 jours de conclave et 227 jours après la mort de Pie VI (le plus long siège vacant entre 1415 et nos jours). Il prit le nom de Pie VII en hommage à son prédécesseur, surnommé le « pape martyr ». Encore une fois le choix du nom renvoie à un geste politique et réactionnaire vis-à-vis des autorités temporelles. L’Autriche prit donc acte de l’élection sans aucun enthousiasme (puisque son candidat n'avait finalement pas été élu) et refusa que le nouveau pape soit couronné dans la basilique Saint-Marc de Venise. En conséquence, le pape déclina l'invitation de l'empereur François Ier et refusa de se rendre à Vienne. Il sera couronné le 21 mars 1800 dans une petite chapelle attenante au monastère de San Giorgio. Comme les trésors papaux étaient restés à Rome, ce furent des femmes nobles de Venise qui réalisèrent une tiare de papier mâché qu’elles décorèrent avec leurs propres bijoux et qui servit pour le couronnement. A ce moment de l’Histoire, l’autorité papale est à l’image de sa couronne en papier mâchée, c’est-à-dire inexistante.

Pendant ce temps Napoléon continue de croître. À la bataille de Marengo, le 14 juin 1800, la France arrache le Nord de l’Italie à l’Autriche. Le nouveau pape se trouve donc soudain sous domination française. Bonaparte décide de reconnaître le nouveau pape et de restaurer les États pontificaux dans les limites du traité de Tolentino. Nous sommes encore sous le directoire et Bonaparte n’est que le général en chef des armées d’Italie. Mais les clauses du traité auront  de lourdes conséquences pour la papauté : Des pertes financières, car quinze millions de lires vont être versées, s'ajoutant aux vingt-et-un millions de lires déjà perdues lors de l'armistice de Bologne. Pertes territoriales importantes : la conservation d'Avignon et du Comtat venaissin pour la France, la perte des Romagnes pour la République cisalpine. La confiscation des trésors artistiques du Vatican s'institutionnalise. Les États pontificaux doivent donner une centaine de tableaux et œuvres d'art. D'autre part, les commissaires français disposaient du droit de se rendre dans les édifices publics ou religieux ainsi que chez les particuliers pour se servir dans les collections artistiques. Ces œuvres étaient destinées au musée du Louvre à Paris.

Le nouveau pape pourra retourner à Rome où la population l’accueille chaleureusement le 3 juillet 1800. Craignant de nouvelles invasions, il décrète que les États pontificaux resteront neutres aussi bien vis-à-vis de l’Italie napoléonienne dans le Nord que du Royaume de Naples dans le Sud. Par le concordat de 1801, l’Église reçoit un statut de liberté lié à la Constitution gallicane du clergé. Le Concordat reconnaîtra aussi les États de l’Église et restituera ce qui avait été confisqué ou vendu pendant leur occupation. À cette occasion, en 1801, le souverain pontife, à la demande du chef de l'État, dépose l'ensemble de l'épiscopat français : évêques élus en vertu de la Constitution civile du clergé : c'est la fin des principes de l'Église gallicane, et la reconnaissance, implicite, de la primauté de juridiction du pape.

En acceptant de ratifier, le 15 août 1801, le Concordat conclu entre Rome et le gouvernement français, le pape Pie VII s’engage dans la voie d’une normalisation relative des relations entre le Saint-Siège et la première République française. Néanmoins, la promulgation unilatérale des 77 Articles Organiques, le 18 avril 1802, tend à faire de l’Église de France une Église nationale, aussi peu dépendante de Rome que possible, et soumise au pouvoir civil. Ces articles stipulent notamment que « les papes ne peuvent déposer les souverains ni délier leurs sujets de leur obligation de fidélité, que les décisions des conciles œcuméniques priment sur les décisions pontificales, que le pape doit respecter les pratiques nationales, qu’il ne dispose enfin d’aucune infaillibilité. » Ainsi le gallicanisme est-il en partie restauré. La France redonne un semblant d’autorité au pape sous la République, mais cela ne va pas durer, car Napoléon va continuer à croître.

Bonaparte 1er consul

La Constitution de l’An VIII octroyait à Bonaparte le pouvoir pour 10 ans. En 1802, Napoléon a incontestablement affermi son pouvoir sur le pays. Il a éradiqué l’opposition extérieure et intérieure. La prolongation de son pouvoir en 1802 n’émane pas de sa propre initiative. Il fait intervenir le Tribunat. Le Sénat suggère d’abord une prolongation pour 10 ans au lieu de passer au consulat à vie. Napoléon impose alors le vote d’un sénatus-consulte qui prévoit alors que désormais le Premier Consul est un consul à vie. En plus, il obtient un droit de regard sur son successeur. C’est une première étape vers un régime au sein duquel le chef d’État peut se reproduire. Ce plébiscite est accepté par le peuple, puis par senatus-consulte. La voie est désormais ouverte pour restaurer une autorité royale.

Dès février 1800, Napoléon s’est installé aux Tuileries et y a progressivement installé une cour qui ne cesse de se développer, surtout après 1802. Après le Concordat, Napoléon réinstalle une chapelle aux Tuileries et assiste à la messe tous les dimanches. Depuis 1802, il renforce encore plus cette identification avec les rois d’Ancien régime. Il voyage dans les provinces, ce qui rappelle le cérémoniel des visites royales d’Ancien régime. On remarque chez Bonaparte la volonté d'affirmer l’État dans un pays qui depuis dix ans souffre d'un déficit d'images de ses dirigeants. Le Consulat à vie s'achève en 1804 par la proclamation de l’Empire.

Depuis qu’il est premier consul, Napoléon sait qu’il ne s’arrêtera pas à ce stade, car déjà il rêve d’égaler, voire de surpasser tous les empereurs qui l’on précédé. Et pour cela il va utiliser l’Eglise comme un instrument pour arriver à ses fins. Même s'il a pu envisager une religion civile (comme le culte décadaire par exemple), il préfère s'appuyer sur la religion dominante en France qui est le catholicisme. Mais en 1800, l'Église catholique française est profondément divisée entre une Eglise réfractaire dominante et une Eglise constitutionnelle qu’il faut absolument réunifier. Les négociations avec le pape Pie VII qui débouchent sur le Concordat de 1801 visent ce seul but. Cet accord permet dès 1802 de réorganiser l'église dans le cadre de soixante diocèses avec de nouveaux évêques et un clergé fonctionnarisé. Les évêques sont nommés par le chef d'État et reçoivent leur investiture canonique du pape. Les prêtres catholiques sont nommés et rémunérés par l'État. Le clergé a pour fonction d'assurer la paix, la cohésion sociale et le respect des lois, par exemple en faisant prier pour des succès de l'armée napoléonienne. Le pape qui se fait manipuler, donne une caution morale et religieuse à Napoléon qui va pouvoir exiger de lui le sacre, quand le peuple sera prêt pour cela.

L’Eglise en croyant obtenir des concessions de Napoléon, est en train de se passer elle-même la corde autour du cou, car une fois sacré empereur, l’attitude conciliante de Napoléon va radicalement changer envers le pape. A ce stade de l’Histoire de l’Eglise catholique on peut dire que la bête en tant qu’empire romain catholique est véritablement blessée à mort. Les évènements historiques nous enseignent donc une chose primordiale concernant le déroulement des évènements apocalyptiques, c’est que la France et l’Eglise catholique sont intimement liés dans leurs destins respectifs. La France, à cause de la Révolution a failli détruire le catholicisme et l’a blessé à mort, mais la France sera également l’artisan de sa restauration, au moins d’un point de vue politique. C’est la transition de l’autorité spirituelle totale du pape sur le continent européen à la restauration d’une autorité morale et politique du catholicisme qui sera développée dans la suite avec l’autre (royaume qui) n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps.

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