http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Les enracinés de GAZA 3

mercredi 12 juin 2013

Les enracinés de GAZA 3



Ezéchiel 36:35-38  et l’on dira: Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d’Eden; et ces villes ruinées, désertes et abattues, sont fortifiées et habitées. Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l’Eternel, j’ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l’Eternel, j’ai parlé, et j’agirai. Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici encore sur quoi je me laisserai fléchir par la maison d’Israël, voici ce que je ferai pour eux; je multiplierai les hommes comme un troupeau. Les villes en ruines seront remplies de troupeaux d’hommes, pareils aux troupeaux consacrés, aux troupeaux qu’on amène à Jérusalem pendant ses fêtes solennelles. Et ils sauront que je suis l’Eternel.

Pour les juifs qui vivent en Israël, les prophéties qui annonçaient le retour et le refleurissement du désert ne trouvent de réalité concrète que dans l’engagement de la Nation entière à la réalisation de ces prophéties. Il ne s’agit pas de génération spontanée, mais de volonté, de travail et d’engagement. Pour les juifs la prophétie devient une réalité quand on se donne la volonté de la réaliser. Si vous prenez la nationale 35 pour aller à Ashkelon, vous suivez la limite du désert il y a 40 ans. Aujourd’hui en partant de cette limite vous roulez dans des champs cultivés jusqu’à Beer sheva 50 km plus bas dans le Néguev.  Puis si vous poursuivez encore plus loin vers le sud vous verrez les nouvelles serres et plantations de palmiers ou même d'élevage de poisson en plein désert. En circulant dans le pays du nord au sud, vous circulez dans la prophétie. Vous passez de la lecture en noir et blanc à la couleur d’un désert qui fleurit.

Mais pour certain israélien très engagés dans leur foi, il faut aller encore plus loin et reconquérir le pays par un véritable engagement dans la foi, comme ces 1000 juifs qui tiennent face à 100000 Arabes totalement hostiles dans la ville d’Hébron,  pour maintenir une présence juive sur le tombeau d’Abraham. Il y a une raison mystique à cela, pour certains juifs c’est en ce lieu très saint que toutes les prières du peuple sont rassemblées pour être recueillis et amené vers le ciel. En fait ce peuple a besoin de retrouver ses racines bibliques et veut bâtir sur elles. C’est le moyen du moment de contourner l’absence de Temple et de chercher une voie de salut qui mène vers Dieu. Le principe vaut également pour Bethel où la pierre où Jacob vit l’échelle divine est jalousement gardée par une communauté implantée en plein territoire près de Ramallah. La route des patriarches relie donc des communautés qui ont une volonté farouche de résister et s’imposer contre l’opposition arabe et internationale. L’encerclement de Jérusalem par des implantations qui visent à se rejoindre pour isoler la capitale du monde arabe n’a pas d’autre motivation. C’est la manière que c’est choisie le peuple juif pour vivre sa judaïté dans le pays et retrouver son âme juive. La chose fonctionne, car de plus en plus de laïcs adhèrent à cela en rejoignant progressivement ce mouvement de foi qui se concrétise dans l’enracinement dans la terre d’Israël pour retrouver ses racines bibliques. Ainsi plus ils creusent et plus ils retrouvent de racines qui produisent de nouvelles pousses, de nouvelles Netzarim (branches).

Israël après avoir reconstitué un corps comme l’avait annoncé Ezéchiel en prophétisant sur les ossements, voit maintenant la vie revenir en se donnant une âme, une âme juive. C’est le passage obligé avant que l’Esprit Saint puisse prendre possession de son temple, c’est-à-dire la Nation en tant qu’individus portés par la foi. C’est à ce niveau qu’il y a rupture entre le monde chrétien et les juifs israéliens. Beaucoup d’Eglises chrétiennes viennent évangéliser en Israël sans discernement et ne perçoivent absolument pas le mouvement spirituel de fond que le Seigneur effectue dans son peuple. Les chrétiens sautent une étape essentielle dans la reconstitution d’Israël en tant qu’Etat juif, c’est le fait qu’ils doivent encore se comporter et vivre comme des juifs, ce qui est loin d’être le cas pour beaucoup d’entre eux. Quand un scion solide aura poussé sur les racines bibliques en Israël, alors le temps des Nitsanim (bourgeons) viendra. C’est ce principe qui s’exprime avec les déracinés de Gaza.

Quand une partie d’Israël exigea un retrait des implantations de Gaza, c’est en fait comme s’ils arrachaient les profondes racines bibliques enfoncées dans le pays. Les plaies ne pouvaient être que proportionnelles à l’acte insensé qui motiva ce geste politique. J’ai expliqué aux déracinés de Gaza que leur expulsion de Gaza eut des répercussions qui ébranlèrent le monde entier en commençant par les États-Unis qui incitèrent aux démantèlements. La crise des subprimes suivit immédiatement celle des expulsés du Goush Katif et se furent alors des millions d’Américains qui furent à leur tour expulsés de leurs maisons. Il y a une relation directe entre les évènements, mais ce monde aveugle ne discerne plus rien de spirituel, surtout les chrétiens.


Sur le tableau ci-dessus vous voyez clairement comment les choses sont liées. Le Gush Katif produisit de nombreux cris et larmes pour ses déracinés, qui furent tous précieusement recueillis et amenés devant le trône divin et une de ces larmes fut la larme de trop, la goutte d’eau qui fit déborder le vase de la colère. A partir de ce moment, Nitsanim devint le point d’appui de la colère divine, le socle qui permet au levier divin de faire basculer le monde. Car outre les expulsions, les juifs d’Israël et bien sûr le reste monde se désintéressa du sort des déracinés qui perdirent tout. Des indemnités seront accordées, mais bien insuffisantes pour compenser les pertes subies et surtout les années perdues qui sauraient être compensées. A 50 ou 60 ans vous ne recommencez plus la même aventure que dans votre jeunesse. C’est sans doute pour cela que Sharon n’est pas encore mort, lui qui prit cette initiative malheureuse. Car tant que les déracinés n’auront pas retrouvé de terres pour s’y enfoncer, lui ne sera pas jugé digne d’y reposer.


 
Cependant les choses commencent à changer et les premières indemnités commencent à arriver. De nouvelles maisons et commerces commencent à sortir de terre à Nitsanim. Un cycle nouveau démarre. Le temps des expulsions s’achève et commence celui de la compensation. Les déracinés de Gaza sont aujourd’hui bien plus pauvres qu’avant et la prospérité qui fut la leur au Goush Katif appartient au passé. On peut donc considérer que ce qui se passa pour les expulsions va se reproduire dans le monde au niveau de sa prospérité et de sa richesse. Le principe du développement et de la croissance appartiendra au passé. Les dettes et la pauvreté vont considérablement augmenter. Tout le monde sait aujourd’hui que seule l’émission de monnaie permet au monde occidental d’éviter l’écroulement. En retirant 80 millions d’Américains de la population active on permet aux statistiques du chômage de s’améliorer, mais en même temps la population qui a besoin de bons alimentaires pour vivre ne cesse d’augmenter, preuve que la situation se dégrade pour l’américain moyen.


Aujourd’hui les particuliers ne peuvent plus s’endetter pour soutenir la croissance et les Etats ont pris le relais. Mais les limites de l’endettement des Etats commencent à être atteintes et des mesures de restrictions budgétaires toujours plus drastiques vont être mises en place pour éviter la faillite des Etats. Des centaines de millions de personnes en Europe et aux Etats-Unis commencent à subir de manière effective les effets de ces restrictions. Après les déracinassions, vient le temps de la flétrissure et du dessèchement. Les racines mises à nues ne reçoivent plus d’eau et de nourriture du sol et l’arbre meurt doucement, tel est le destin du monde. L’arbre de vie a été déplacé et les bourgeons reprennent, tel est le destin d’Israël révélé dans les déracinés du Goush Katif. Mais pour l’arbre de la connaissance qui se développe au sein des nations, les choses sont bien différentes. Après avoir trouvé un point d’appui solide, l’Eternel soulève et déracine lentement mais sûrement l’arbre de la connaissance dont une à une les racines lâchent et cèdent sous la pression divine et cela jusqu’à ce que l’arbre en entier dans un fracas infernal s’écroule en écrasant ceux qui ont contribué à sa croissance.

Après avoir révélé en partie ces choses à Nitsanim, j’ai demandé à une personne comment elle percevait désormais les exilés. Elle m’a répondu : « nous ne sommes qu’une goutte d’eau… » Oui, mais LA goutte qui a fait déborder le vase.

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