Aujourd’hui, bien que de nombreux problèmes semblent se
résoudre de manière diplomatique dans les salons de l’ONU, notre monde est en
conflit permanent, non dans le monde visible, mais dans le monde invisible où
les forces spirituelles puissantes se préparent à l’affrontement final. Israël
dans ce combat, représente la pointe de l’Iceberg, la partie visible d’un
combat spirituel de grande intensité. Le même combat invisible celui-là, est en
cours en Europe par exemple, où de puissantes forces antéchrists modèlent un
nouveau type de société, qui expurge le christianisme véritable animé par
l’Esprit Saint, par un ersatz de christianisme tiède animé par des pasteurs
aveugles et soumis au monde et ses exigences. Face à l’exercice du pouvoir
maçonnico-socialiste qui détruit le sens moral et religieux de la Nation,
l’alternance catholico-républicaine prépare son retour dans une France ruinée
spirituellement. Face à la ruine économique, morale et politique du pays, le
catholicisme se présentera comme la garante des valeurs qui lui font défaut. La
voie royale pour la venue de l’antéchrist en tant qu’homme sera alors ouverte
et le monde basculera. Cet effondrement est la conséquence de l’abandon des
valeurs bibliques et de la foi en Dieu.
Israël est donc le révélateur de l’action spirituelle
mondiale. Plus le monde s’effondre dans les ténèbres et plus Israël s’élèvera
dans la lumière dans un mouvement inverse. Ainsi on peut mesurer les effets
tangibles de l’action eschatologique du moment. Faire son alyah en ce moment
devient de plus en plus un véritable acte de foi tant les difficultés qui
attendent les nouveaux immigrants sont importantes et pour résister il faut
vraiment être porté par le Seigneur. Vivre en Israël selon le modèle occidental
devient de plus en plus illusoire. La vie y est chère, l’insertion est
difficile, les voisins sont hostiles. L’épreuve agit comme un véritable tamis
spirituel qui ne conserve que les plus convaincus, qui sont prêts à relever
tous les défis, même les plus extrêmes. Ces conditions extrêmes les poussent à
aller là où normalement ils ne seraient jamais allés, dans le désert du Néguev
où les territoires palestiniens. C’est forcer les limites de la raison, mais
c’est aussi là que le secours de l’Eternel sera le plus fort et évident.
Dans ce monde en lutte, le Seigneur est donc au combat
avec ceux qui luttent pour leur foi. C’est sur la ligne de front des frontières
du pays que l’action divine est donc la plus forte. C’est un des paradoxes en
Israël, le judaïsme par tradition va se tourner vers Jérusalem et priera la
tête tournée vers le mur occidental, alors que le Seigneur agit et est présent
sur les frontières du pays. Donc le peuple le prie, en tournant le dos à son
Dieu, car le Temple véritable et spirituel se construit par la foi dans les
cœurs de ceux qui croient, or la foi la plus ardente est exprimée sur ses
frontières. Le judaïsme en Israël est donc l’expression d’une foi nationale qui
se tourne vers son passé, alors que l’Esprit agit pour le propulser vers son
avenir. Mais elle est l’étape nécessaire qui doit donner une véritable âme
juive à la Nation. Le pays doit dans son âme aspirer à devenir un peuple de
prêtres, avant de finir par devenir une nation de prophètes. Les principes
laïcs de la gauche israélienne n’ont plus leur place dans le pays, ces
principes qui céderaient les implantations et Jérusalem Est, pour une paix
illusoire.
La bataille d’Hébron
Dans le combat pour la foi entre le passé et l’avenir, la
ville d’Hébron est devenue un lieu stratégique. Les éléments les plus
déterminés et les plus extrémistes du judaïsme sont résolus à ramener dans le
giron juif le tombeau des patriarches. Les colons d’Hébron sont sans conteste,
la pointe de l’épée du judaïsme en Israël. Ils représentent quelques centaines
d’individus totalement déterminés, face à 100000 musulmans totalement hostiles.
Là on peut dire que vous êtes réellement sur le front, au sens propre comme au
figuré.
Une présence juive a été maintenue à Hébron sans
discontinuité pendant des millénaires, quel que soit le pouvoir régnant en
place. En 1929, le conflit entre les juifs et les Arabes touche
particulièrement la ville d’Hébron où des Arabes massacrent 67 Juifs et en
blessent 60. Des maisons juives et des synagogues sont saccagées. Deux ans plus
tard, 35 familles juives retournent sur les ruines du quartier juif de Hébron
mais, après de nouveaux soulèvements arabes, le gouvernement britannique décide
de déplacer tous les Juifs hors de Hébron pour « éviter un autre
massacre ». Pour la première fois depuis des milliers d’années, plus aucun
juif ne vit dans la proximité du tombeau des patriarches. Pour des non juifs
cela semble de peu d’importance, mais dans le judaïsme on considère que les
prières des justes montent vers le ciel en partant de ce lieu précis. On mesure
immédiatement l’impact sur la communauté croyante dans le pays. La reconquête
du tombeau des patriarches deviendra une priorité et une obsession.
Les racines les plus profondes du judaïsme puisent leur
source en ce lieu. Selon la Bible, les patriarches hébreux Abraham, Isaac et
Jacob y séjournèrent à tour de rôle et y furent ensevelis avec leurs épouses
respectives dans la grotte de Makhpéla. Abraham, séjourne dans ce lieu du Pays
de Canaan également désigné comme Kiriyat Arba. C'est près d'Hébron que se
trouve le Chêne de Mambré où Abraham reçoit la visite des trois anges dont l'un
va annoncer la naissance d'Isaac. Il y achète la cave de Makhpéla afin d'y
enterrer son épouse décédée, Sarah. Hébron est également mentionné comme l'un
des objectifs des 12 explorateurs envoyés par Moïse lorsque le peuple d'Israël
réside dans le désert après sa sortie de l'esclavage d'Égypte. Cette ville fait
partie de la conquête du pays de Canaan par Josué. Dans le livre de Josué, la
ville est donnée à Caleb et à sa famille, pour récompenser leur mérite. Hébron
devient ainsi la capitale de la Tribu de Juda. Dans le Deuxième livre de
Samuel, Hébron est offerte au roi David comme sa capitale lorsqu'il régna sur
le Royaume de Juda, avant que Jérusalem ne devienne la capitale du royaume
d'Israël unifié. La ville de Hébron est également parfois mentionnée parmi les
villes d'assignation des Lévites, notamment de la famille de Kohath. Hébron est
donc un concentré d’Histoire et de foi juive.
Shlomo Goren, grand rabbin de l’armée israélienne, lors de la libération de
Hébron en 1967, fut le premier juif à pénétrer à nouveau dans le Caveau.
Se retrouvant seul à l’entrée de Hébron, il voyait des drapeaux blancs sur
les toits des maisons autour de lui, un signe de reddition. Il alla directement
à la Ma’arat Machpela pour mettre en place le drapeau israélien tout en haut du
Tombeau des Patriarche. Au printemps 1968, juste après la guerre des Six Jours et
le début de l’occupation de la Cisjordanie par Israël, un groupe d’Israéliens
emmenés par un rabbin se fit passer pour des touristes suisses et réserva tout
un hôtel dans le centre historique de Hébron. Une fois sur place, les
« touristes » révélèrent leur véritable identité et annoncèrent
qu’ils n’avaient absolument aucune intention de s’en aller. Après quelques
années de flottement politique et un certain nombre d’attaques terroristes
palestiniennes, le gouvernement israélien finit par légaliser la colonie juive
du centre historique de Hébron et a envoyé l’armée pour les protéger. Ainsi,
grâce au soutien logistique de l’Etat et de l’armée, à l’immigration de juifs
new-yorkais ultra-orthodoxes et politiquement fanatisés, et à l’appui financier
d’organisations zélées basées en Israël et à l’étranger, la colonie put
croître, lentement mais sûrement.
Comme les panneaux l’indiquent à l’entrée de la ville la
zone est à haut risque et les conflits permanents. « Cette route mène en Zone A sous
autorité palestinienne. L’accès est interdit aux citoyens israéliens et
contraire à la loi israélienne. Danger de mort. » On retrouve les mêmes en
allant vers Bethel. Les affrontements entre les deux communautés sont
récurrents. La communauté juive israélienne de Hébron est notamment l'objet
d'attaques nombreuses qui se multiplient après les accords d'Oslo, et tout
particulièrement après le déclenchement de la Seconde Intifada incluant contre
elle des attaques-suicides, des attaques à l'arme blanche et des tirs depuis le
quartier de Abu-Sneina. 12 Israéliens sont tués dans une embuscade sur le
chemin du Tombeau des Patriarches et un enfant est tué par un sniper.
Depuis le début de l'année 1997, comme le prévoit le Protocole
d'Hébron, la ville est divisée en deux zones : H1, sous contrôle
palestinien recouvre l'essentiel de la ville, et H2 représente la bordure
orientale de la cité (où vivent environ 30 000 Palestiniens) qui comprend
une enclave de peuplement juif de 600 à 800 habitants près du centre-ville,
sous contrôle israélien. Le nombre d'habitants palestiniens dans la zone H2 a
diminué durant la seconde Intifada, à cause des restrictions de mouvements et
des couvre-feux imposés par l'armée qui invoque des raisons de sécurité. La
ville est donc coupée en deux, l'une sous administration palestinienne (zone
ouest H1), où vivent les trois-quarts de la population, et la zone sous
administration israélienne (zone est H2) qui comprend la vieille ville et les
lieux de colonisation juive. Il est clair qu’il faut une foi inébranlable pour
un juif, pour vivre à Hébron. Car outre les Palestiniens, ils subissent les
foudres de la gauche israélienne qui les accuse de jeter de l’huile sur le feu.
Ce qu’ils font assurément, mais c’est un feu spirituel.
À la suite de la conquête de la Cisjordanie
par Tsahal en 1967, le Gush Emunim tenta de repeupler le quartier
juif de Hébron. Le gouvernement israélien refusa et expulsa les colons emmenés
par le rabbin Moshe
Levinger pour les installer temporairement sur une base militaire
désaffectée en bordure de la ville. Petit à petit, les baraques et les tentes
ont fait place à une petite ville. Kiryat Arba joue le rôle de capitale
régionale pour l'ensemble des habitants juifs de Judée. La population qui
atteint 7 500 personnes en 2007 est totalement sioniste
religieuse. Elle croît rapidement en raison d'une fécondité très
élevée et de l'intégration de nombreux immigrants, dont de nombreux Français. Depuis
l'an 2000, la population de la ville a été une cible privilégiée des attaques palestiniennes
qui ont fait de nombreuses victimes.
Force est de constater que malgré les difficultés, une
volonté inflexible de se réapproprier ses lieux saints anime une partie des Israéliens.
Comme pour la ville de Jérusalem une politique de réappropriation, d’encerclement
et de consolidation s’effectue dans certaines zones palestiniennes. C’est une
forme de reconquête du pays, mais sans Josué. Politiquement la chose peut
paraitre contestable, mais religieusement elle est nécessaire pour constituer
une âme juive nationale. Car ce pays doit avant tout vivre par sa foi, afin que
la Parole de l’Eternel soit accomplie selon ce qu’Elle a annoncé depuis des
millénaires maintenant.
Pour beaucoup de chrétiens, cette manière d’agir est totalement
incompréhensible et inacceptable et ils soutiennent activement fermement les Palestiniens
contre Israël. Les choses évoluent et changent radicalement une fois le pays
visité, j’ai vécu cela personnellement de nombreuses fois. Mais globalement une
part importante du christianisme est devenue profondément hostile à Israël et
au juif et le judaïsme ne général. Cela revient à se couper de l’action divine
dans ce pays. Sans amour pour Israël, il n’y a plus de chrétienté concevable
selon les principes bibliques. Car on ne peut pas simultanément prétendre
croire en Dieu et condamner Son action en Israël, il faut rester cohérent avec
sa foi. Israël agit donc comme un tamis qui filtre aujourd’hui la foi des uns
et des autres. Plus le temps passe et plus le partage sera profond. Un jour le
tamisage s’arrêtera et les comptes seront arrêtés, il vaudra mieux être du bon
côté du tamisage ce jour-là…
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