http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: La bataille des jeux olympiques -5

mardi 7 août 2012

La bataille des jeux olympiques -5


Dans l'antiquité, les Jeux Olympiques étaient un facteur d'unité au sein de la civilisation grecque. Quant aux Jeux Olympiques actuels, ils sont un puissant instrument de promotion de l’union sportive mondiale à l’idéal olympique. Les initiateurs des jeux modernes on l’a vu, travaillèrent assidûment à éradiquer de la société occidentale toute valeur authentiquement chrétienne, pour instaurer un système néo-païen et totalitaire – ce monde de l'antéchrist annoncé par les prophéties bibliques. Quelles que puissent être les convictions des concurrents ou des spectateurs à titre individuel, si on considère l'esprit qui oriente l'organisation de l'ensemble, les Jeux Olympiques modernes ne sont pas moins religieux que ne l'étaient les Jeux de l'Antiquité. L'hymne olympique glorifie ces mêmes dieux ainsi que l'effort humain et s’apparente plus à une prière qu’à un chant. Le culte solaire subsiste dans le rituel de la torche olympique, qu'on allume encore pendant une cérémonie païenne à Olympie. Jamais encore on n'avait idolâtré autant de vedettes internationales pour leurs prouesses physiques, sans tenir le moindre compte de leurs dispositions morales ni prendre en conséquence la nature politique des pays qu’ils représentent. Ainsi dictatures, monarchies, républiques communistes ou capitalistes se mêlent dans le même esprit. Jamais encore des nations en aussi grand nombre n'avaient acclamé le mirage de l'unité planétaire adhérant au paganisme olympien.

L'hymne olympique fut créé par deux artistes grecs pour les Iers Jeux d'Athènes en 1896. Spyridon Samaras, compositeur alors célèbre mais tombé dans l'oubli depuis lors, signe la musique ; Costis Palamas, poète reconnu, écrit les paroles de la cantate : « Esprit antique et éternel, créateur auguste/ de la beauté, de la grandeur et de la vérité/ Descends ici, parais, brille comme l'éclair,/ Dans la gloire de la terre et de ton ciel./ Dans la course et la lutte et le poids/ Des nobles jeux éclaire l'élan,/ Prépare la couronne faite de la branche immortelle,/ Et donne au corps la force de l'acier et la dignité./ Les campagnes, les monts, les mers brillent autour de toi,/ Comme un grand temple fait de pourpre et de blancheur,/ Et dans le temple ici accourent tous les peuples/ Pour se prosterner devant toi, Esprit antique et éternel. »

6 avril 1896, premier jeux olympiques modernes

La veille, jour de Pâques – heureux hasard du calendrier – pour les orthodoxes comme pour les catholiques, la statue de Georgios Averoff, érigée en l'honneur du généreux mécène à l'entrée du stade Panathénaïque, a été inaugurée sous une pluie battante en présence de la famille royale.

Ce jour, à 15 h 15, la famille royale – en tête le roi Georges Ier en habit de général d'infanterie et la reine Olga tout de blanc vêtue – fait son entrée sur le stade. Accueillis par le prince Constantin et le Conseil des ministres, ils prennent place sur des sièges de marbre recouverts de velours rouge. Les ministres et les ecclésiastiques, dont le père Henri Didon, se trouvent à leur droite ; à leur gauche sont installés Pierre de Coubertin, les membres du C.I.O. et les représentants des délégations étrangères. Le prince Constantin prononce un bref discours et s'adresse au roi ; celui-ci se lève et, d'une voix forte, déclare : « Je proclame l'ouverture des premiers jeux Olympiques internationaux d'Athènes. » Au centre de l'arène où ont été placées deux statues d'Hermès découvertes dans les fouilles du stade antique, l'orchestre – deux cent cinquante chanteurs et musiciens – joue l'Hymne olympique, cantate de Spyridon Samaras, sur des paroles du poète Costis Palamas. À la demande de la foule, conquise par la musique à la fois douce et martiale, émue par les paroles évoquant l'esprit antique, et du roi, l'hymne est bissé. La cérémonie d'ouverture s'achève, Coubertin est heureux, les compétitions sportives olympiques peuvent recommencer.

Mais cet hymne olympique ne perdure pas il ne fait qu’initier les premiers jeux: aucun hymne n'est interprété aux Jeux de Paris (1900) et de Saint Louis (1904). En 1908, à Londres, on joue l'hymne national britannique. Dès lors, à l'occasion des cérémonies, les comités d'organisation laissent libre cours à leur imagination – ou à leur manque d'imagination – en ce qui concerne l'hymne : aucun hymne, hymne national, hymne spécialement composé pour les Jeux. Le choix d'un hymne spécifique reflète souvent l'air de l'époque et d'autres compositions musicales accompagnent les cérémonies d'ouvertures des jeux suivants jusqu'aux Jeux de Rome en 1960, pour lesquels est retenue la composition de Samáras-Palamás et ce définitivement : c'est l'hymne olympique officiel (décision prise par la Session du Comité international olympique en 1958). Mais comme si cet outrage musical au Seigneur ne suffisait pas, on y ajoute parfois les coutumes païennes locales pour bien enfoncer le clou païen dans l’âme populaire.


Aux Jeux Olympiques d'hiver de 1994 à Lillehammer en Norvège, la cérémonie d'ouverture se voulait le reflet de la "nouvelle spiritualité". Cette cérémonie mettait en scène les "vettas", c'est à dire des esprits associés aux vieux mythes scandinaves païens. Il y a, dit-on, des vettas bienveillants et des vettas malveillants, et mieux vaut se concilier leurs bonnes grâces ! La voix du reporter de la chaîne de télévision américaine CBS se faisait l'écho du "message des vettas" : "Nous devons mieux prendre soin de notre environnement, nous disent les vettas, qui nous exhortent à instaurer la paix dans le monde… " Psalmodiant tous en chœur, les vettas ont levé les mains vers un œuf lumineux colossal qui s'est alors changé en globe terrestre ; puis le globe s'est ouvert, laissant échapper une multitude de ballons en forme de colombes. Gonflées à l'hélium, toutes ces colombes se sont envolées dans le ciel, portant une espérance trompeuse, vaine, et en fait infiniment cruelle : celle de la paix sans le Dieu vivant et vrai.

Deux ans et demi plus tard, 83.000 spectateurs se pressaient dans le grand stade olympique d'Atlanta pour la cérémonie d'ouverture des jeux d'été. Ils ont acclamé cinq "esprits olympiques" qu'on a vus émerger de la terre et s'élever : c'étaient des formes élancées aux reflets argentés, portant des masques solaires. Ces "esprits" se tordaient comme des serpents, pendant qu'une chorale psalmodiait une invocation mystique destinée à convoquer et à unir "les cinq tribus de la planète". Les "cinq tribus" sont alors apparues. L'Europe était en bleu, l'Australie en vert, l'Asie en jaune, les Amériques en rouge, et l'Afrique en noir. Au rythme de la batterie de Mickey Hart, du groupe rock occulte "The Reconnaissant Dead", les 500 acteurs se sont livrés à une danse frénétique avant de former les cinq anneaux olympiques entrelacés. Dans la procession qui a suivi, on avait prévu une place pour les chrétiens : ils étaient représentés par 28 grands mannequins rigides, endimanchés et sans vie, en route pour l'église… Mais l'aigle des Navajos, le grand symbole de la puissance céleste, et une déesse ailée, appelée "l'esprit du Sud", ont bien vite ramené le mouvement et la vie ; et la chorale d'entonner alors : "Alleluia ! Alleluia !" – le célèbre Alleluia de Händel. On a ensuite rendu hommage aux athlètes grecs d'Olympie et aux dieux grecs, puis le stade tout entier a été plongé dans l'obscurité, pour représenter les 1500 ans aux cours desquels les Jeux sont tombés dans l'oubli. La lumière est revenue avec un hommage à Pierre de Coubertin et la proclamation de cette parole qui est de lui :"Cette fois, nous ne permettrons plus que s'éteigne la flamme olympique : elle est un hommage éternel à tout ce qu'il y a de grand et de noble dans l'humanité."

Une des stratégies les plus efficaces de Satan pour instaurer ce "monde uni païen" est la mondialisation des événements sportifs, et les Jeux Olympiques sont le fer de lance de ce programme. Le sport élève les participants au-dessus des questions politiques et raciales ; il déchaîne de puissantes émotions, et fournit aux spectateurs, dans le monde entier, des occasions de communier dans un climat de grande ferveur. Si l'on veut promouvoir une cause (sans toutefois s'embarrasser de l'amour de la vérité) il est beaucoup plus efficace de susciter d'intenses émotions collectives que d'avancer des arguments rationnels, aussi inattaquables soient-ils ! Allen Neuharth écrit : "Le sport permet de transcender la politique et les questions ethniques. Il réalise l'unité du monde… L'esprit de compétition, qui nous fait aimer le sport, se porte bien, même dans les régions les plus pauvres et les moins connues du globe. Avec un degré d'engagement et une compétence incroyables, nous courons, marchons, sautons,…nageons et lançons des objets, sur toute la surface de la planète : dans les montagnes, dans les grandes métropoles, au sein des équipes et des tribus. Le sport est bien autre chose qu'un divertissement ; il est une passion, un mode de vie." (Extrait de "Nearly One World", Un monde presque uni, Ed. Today Books, Doubleday, 666, 5e Avenue, New York, 1989, pp. 24 & 25.)

Neuharth analyse ensuite les effets du sport mondialisé. Pour les petits pays, les compétitions sportives sont l'occasion de se faire connaître et respecter dans le monde entier ; elles sont aussi un moyen de cultiver la fierté nationale. Beaucoup de peuples sont prêts à fermer les yeux sur les manquements de leur gouvernement sur le plan économique, s'ils estiment qu'il a fait le nécessaire pour que des champions nationaux ramènent des médailles. "C'est incontestable, écrit Neuharth. Peu de facteurs sont plus efficaces, pour promouvoir l'unité, que la flamme olympique, la gloire, et les drapeaux flottant sur les Jeux."

Cette unité-là se fonde sur le feu de paille des émotions fortes, sur les coups de cœur collectifs, et sur une fausse identification personnelle ou nationale à des idoles masculines ou féminines. En fait, après avoir été encensées et portées au pinacle, les jeunes vedettes deviennent souvent un véritable sacrifice humain offert aux "dieux du stade" et au mythe du "progrès" à la Darwin. Beaucoup subissent des dommages physiques à brève échéance, parce que l'organisme humain n'est pas fait pour améliorer encore et sans cesse ses performances, pour supporter autant de pressions afin de gagner un centième de seconde de plus, ici ou là… Les blessures se produisent à un rythme alarmant. D'autres encore sont détruits psychologiquement. Par ailleurs, quoiqu'on dise, beaucoup sont poussés à "se doper" en cachette, donc à brûler la chandelle par les deux bouts.

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