http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: La bataille des jeux olympiques -3

lundi 6 août 2012

La bataille des jeux olympiques -3


La doxologie est une prière de louange ou une « parole de gloire », c’est-à-dire une formule célébrant la gloire de Dieu terminant la prière, comme la formule concluant la prière de Jésus donnant le modèle du Notre Père : « car c’est à Toi qu’appartienne le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il. » La doxologie consiste en la proclamation que toute Seigneurie, toute grandeur, toute gloire reviennent à Dieu seul, et que de lui seul l’homme peut recevoir puissance. C’est pour cela que dans l’ancienne alliance, les doxologies sont relativement rares et quasi absentes du culte de la synagogue: la Gloire de Dieu résidait dans le temple de Jérusalem, les doxologies étaient réservées au culte sacerdotal du temple et sont devenues exceptionnelles après la chute du temple par suite de l’impossibilité de pouvoir acclamer la gloire dans son lieu. Le roi David, contemple les matériaux préparés pour édifier le temple et prononce une des premières doxologie, ou lorsque la Gloire quitte le temple en Ezéchiel 2 :12 L’Esprit m’enleva, et j’entendis derrière moi retentir un grand fracas : Bénie soit la gloire du Seigneur en son lieu.

Les formules de louanges rappellent à l’homme que la Gloire n’appartient qu’à Dieu. ”Oui, de lui (le Seigneur), par lui et pour lui sont toutes choses. A Lui la gloire, dans les siècles. Amen.” Rom. 11,36. Et quand la Gloire resplendit jusqu’à l’homme, c’est pour le magnifié en tant que Christ, Dieu fait homme qui se révèle dans son nom, Yeshoua. Jean 12:28  Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. La Gloire est donc un principe révélant le divin comme son attribut propre et nul homme ou ange ne peut s’approprier la gloire, car cela viendrait à s’identifier à un dieu. Or parmi les hommes, un seul peut être Christ : “(des patriarches), est issu selon la chair, le Christ qui est au-dessus de tout, Dieu béni dans les siècles. Amen.” Rom. 9,5.

Christ ressuscité remplace le temple, le sang du sacrifice par la croix et le corps par l’Eglise, l’Esprit Saint comme la Gloire qui le remplit. L’œuvre de Dieu révélée dans le Christ, résonne désormais de la Gloire proclamée dans un seul nom en Yeshoua. Mais au travers du Christ un grand principe nous est dévoilé, seul celui qui s’abaisse est élevé. Heb 2:9  Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. C’est ce que Jésus rappelle aux hommes avant qu’il ne le glorifie. Mat 23 : Ne vous faites pas appeler maître; car un seul est votre maître, le Christ. 11  Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 12  Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. C’est dans cet esprit que l’épouse vertueuse comme métaphore de l’Eglise est exalté, Prv 31 : 30  La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; La femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée. C’est le seul passage de la Bible où une autre personne que Dieu est louée, cela résume toute la Gloire de Dieu.

Malgré cela, certaines créatures recherchent cette gloire pour surpasser le créateur, comme si elle leur revenait de droit. Satan fut la première créature à vouloir s'approprier la gloire divine: «Je monterai au ciel... je siègerai en roi sur la montagne...Je monterai au sommet...Je serai semblable au Très-Haut»  (Esaïe 14:13-14) L'Ecriture nous parle aussi d'Hérode qui reçut pour lui-même la gloire attribuée à Dieu seul:  «Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers». (Actes 12:23) Ou encore Nabuchodonosor, qui après avoir dit: «C'est par la grandeur de ma puissance et pour la gloire de ma majesté que j'ai fait cela» fut chassé du milieu des hommes jusqu'à ce qu'il réalise que toute gloire sur cette terre n’appartient qu'à Dieu: «Maintenant, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux... Il a le pouvoir d'abaisser ceux qui vivent dans l'orgueil».  (Daniel 4: 27& 34). Tout comme pour le diable, la cause était la même: «Comment es-tu tombé du ciel astre brillant fils de l'aurore ?...Ton orgueil est précipité vers le séjour des morts». (Esaïe 14:12 & 11)


L’orgueilleux qui recherche la gloire, révèle la nature de l’esprit totalement antéchrist qui l’anime. Il va de soi que Satan cherche à exalter ses valeurs sataniques dans le cœur des hommes, afin de les entraîner dans sa propre chute. C’est pour cela qu'il cherche par tous les moyens à se fabriquer des héros, par la guerre de prédilection ou par des jeux à défaut. Héraclès est l’un des héros les plus populaires de la Grèce antique. C’est le héros par excellence, celui qui accomplit des exploits, a confiance dans sa force. Héraclès naît à Thèbes de Zeus et d'Alcmène, descendante du héros Persée et femme du roi Amphitryon. Le roi des dieux a en effet décidé d'avoir un fils capable de venir en aide aux hommes comme aux dieux. Ses exploits firent de lui un héros et ses amours un dieu. Déjanire sa dernière épouse, craignant de perdre son époux qui s’était épris d’Iole la fille du roi Eurytos, remit une tunique empoisonnée à Lichas qui insista pour qu’il la revêtît. Héraclès sentit cependant que le vêtement le brûlait ; tentant de s’en défaire, il constata que sa peau partait avec, en lambeaux. Faisant ériger un bûcher sur le mont Œta, il s’y jeta tandis que Déjanire se pendait. Zeus (Athéna ou Hermès selon les versions) le fit monter sur l´Olympe parmi les dieux. Sur l´Olympe, Héraclès put se réconcilier avec Héra, devint immortel et fut consacré dieu des éphèbes.

Sous certains aspects très réducteurs, le mythe d’Héraclès se rapproche du messianisme biblique. Zeus donne un fils humain aux hommes, qui après sa mort devient dieu lui-même. Pour le diable, il est le prototype antéchrist parfait du héros. C’est sans doute la raison qui le poussa à inspirer aux hommes, que l’origine mythologique des jeux olympiques vient du héros grec par excellence. Selon Pausanias, c'est Héraclès qui aurait fondé les Jeux Olympiques et aurait appelé l'endroit Olympie. Il eut l'idée de faire disputer une course à ses frères et de décerner au vainqueur une couronne de feuilles d'olivier sauvage. Il décida que ces jeux auraient lieu tous les cinq ans parce que lui est ses frères étaient au nombre de cinq. Une seule épreuve de course à pied disputée en une seule journée. Ainsi débutent les jeux. Très vite ils deviennent un idéal pour les jeunes hommes et acquièrent une incroyable renommée, des émissaires parcourent le pays pour inviter le peuple aux Jeux Sacrés et la légende était née.

L’esprit antéchrist des jeux révélé au travers de son fondateur

Les jeux modernes sont clairement perçus par plus de 4 milliards de téléspectateurs comme une immense apologie de la fraternité humaine. Mais au-delà des flonflons et autres manifestations de joie, les jeux olympiques sont-ils réellement ce qu'ils prétendent être ? Pour y voir plus clair plongeons-nous dans leurs origines.

Les jeux modernes n'existent en fait que depuis 108 ans, Pierre Freddy, Baron de COUBERTIN, leur instigateur aristocrate Français né en 1863, grand admirateur des civilisations grecques, se met en tête, après un passage en Angleterre de restaurer l'antique tradition des jeux olympiques, abolie par l'empereur Théodose en 394 après J.C. Bien que les discours actuels affirment que les valeurs olympiques prônés par Coubertin étaient celles du respect et de la courtoisie entre les peuples, la réalité est en fait bien moins agréable.

Gavé d'idées issues d'auteurs tels que le naturaliste Francis Galton qui s'efforça toute sa vie de démontrer l'inégalité des races humaines ou du non moins connu diplomate Français, Joseph comte de Gobineau, l'inspirateur de l'idéologie nazie (Essai sur l'inégalité des races humaines). Coubertin ne cacha pas de son vivant, ses idées ouvertement racistes et misogynes. Néanmoins en 1894, après des années d'obstination, il parvint à rassembler autour de lui, les responsables de 12 pays afin de remettre au goût du jour les jeux olympiques antiques. Deux ans plus tard, en 1896, la première olympiade a lieu à Athènes.

Pour Coubertin, il s'agit de manifester aux yeux du monde la supériorité de l'occident, et surtout de prouver dans le cadre des jeux, la perfection de « l'homme blanc », autant sur le plan physique que spirituel. Pour Coubertin, la beauté des corps répondant à l'antique esthétique des athlètes grecs ne peuvent se retrouver que chez des compétiteurs Européens. Cette supposée perfection Européenne doit donc se manifester clairement par une supériorité en terme de performances, cela au détriment des autres « races » considérées comme inférieures.

Voici le véritable cadre idéologique de la renaissance des jeux Olympiques modernes : Les femmes interdites d'accès, les Nègres, Indiens et autres « métèques » tolérés dans le rôle de faire-valoir. On retiendra d'ailleurs que pour la troisième olympiade de 1904 à St Louis (USA), les compétitions furent organisées séparément, ceci en fonction de la « race » des compétiteurs. Les organisateurs Américains considéraient en effet les Pygmées, Turcs, Syriens et autres Sioux comme des trublions exotiques, indignes d'être comparés à la fine fleur de l'athlétisme WASP.

Quant à Coubertin, malgré le succès grandissant des J.O modernes, il ne cesse de tempêter contre le laxisme ethnique des jeux et surtout l'éventuelle participation des femmes aux Olympiades. Pour lui, il s'agit d'un affront majeur à la grandeur et à la pureté originelle de cette compétition. Néanmoins, la pression grandissante des mouvements féministes au cours des années 20 finissent par abattre les règlements désuets et machistes du comité international olympique, si bien qu'en 1928, aux jeux d'Amsterdam, (contre l'avis de Coubertin bien sûr !) les femmes, au nombre de 290, font leur entrée triomphale aux épreuves d'athlétisme. Écœuré, Coubertin s'éloigne du comité Olympique international dont il a démissionné de la présidence en 1925, pour se rapprocher de celui de l'Allemagne, qui selon lui, est plus proche de l'idéal Olympique.

Les jeux de Berlin, en 1936 sont censés magnifier aux yeux des autorités allemandes, la supériorité de la race germanique. Hitler va jusqu'à faire pression pour que les Noirs et les Juifs ne participent pas aux jeux, ce que lui refuse le président du Comité Olympique de l'époque. Cruelle ironie de l'histoire, les jeux n'auront cependant d'yeux que pour un seul homme, un Noir du nom du Jesse Owens, que l'histoire retiendra d'ailleurs comme le premier athlète à remporter quatre médailles durant la même olympiade. Ulcéré, Hitler quitte le stade, et Coubertin meurt l'année suivante…

Coubertin est devenu au fil des années un personnage insaisissable, tant ses idées semblent à l'opposé du discours actuel du Comité olympique international. Bien que son nom soit fréquemment évoqué durant la trêve olympique, il ne l'est le plus souvent qu'à titre purement anecdotique ou « folklorique ». On se gardera bien de trop « touiller » dans la vie et les idées du père fondateur, de peur qu'il ne s'échappe d'inavouables miasmes. Devenu une gigantesque entreprise marketing, les JO modernes, s'évertuent désormais à présenter leur père fondateur, Pierre Freddy, Baron de Coubertin sous l'aspect le plus favorable, mais l'histoire demeure pour qui prend le temps de s'y intéresser...

On a oublié, par exemple, les propos racistes de Pierre de Coubertin qui disait : « À la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance ». - « Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Eh bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. » (In « Education anglaise »). - « La théorie de l'égalité des droits pour toutes les races humaines, conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement (sic) s'abaisser, à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a raison à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée. » (In « The review of the reviews » avril 1901).

La nouvelle nature des jeux

Les choses ont cependant bien changé depuis la réintroduction des jeux et un règlement très strict encadre le politiquement correcte pendant les épreuves. En dépit de la professionnalisation du sport, la magie des Jeux reste intacte pour les 10.480 athlètes participants et les 205 pays représentés aujourd’hui. Le patriotisme, valeur de l'olympisme, est présent cependant. Les sportifs se battent d'abord pour eux-mêmes avant de défendre leurs couleurs nationales. Ce patriotisme a été remplacé par une forme de chauvinisme, qu'on retrouve moins dans le cœur des athlètes que dans la tête des sponsors et des responsables des télévisions couvrant l'événement. On apprend ainsi la démesure suivante : 11 millions de billets ont été émis, 10.490 athlètes inscrits dans 26 disciplines olympiques vont concourir pour 302 épreuves. 2 millions de visiteurs sont attendus. Les Jeux olympiques de Londres coûteront plus de 11 milliards de livres. Les organisateurs ont réuni 41 sponsors britanniques qui ont versé quelques 700 millions de livres. Ils comptent également récolter plus de 600 millions de livres (762 millions d'euros) de la vente des billets et une somme moins importante de la vente des souvenirs. Les droits de retransmission pour les Jeux ont été portés à 3,9 milliards de dollars. Le CIO a 11 sponsors globaux qui paient 957 millions de dollars pour les droits internationaux de commercialisation de leurs produits.


Les JO sont devenus une immense machine commerciale qui brasse des milliards. Les Nations s’y bousculent pour faire des affaires, les sponsors sont omniprésents, les medias fabriquent les dieux du stade pour faire exploser leur audimat. Des spectacles grandioses ouvre et ferme le bal olympique. La gloire est exaltée en vertu, l’honneur en dû. Quand les acteurs eux-mêmes dans leur vanité, ne s’identifient pas aux dieux, comme Bolt en Héraclès qui peaufine sa légende personnelle. Les dieux du stade animent leur propre grand-messe. L’homme exalte l’homme, l’orgueil et la vanité remplacent, l’humilité et le renoncement. La loi du plus fort, qui s’impose comme la religion du dogme olympique, élève au pinacle du panthéon olympique, celui qui se sera élevé au-dessus de tout et de tous. On aura d’yeux que pour le sportif le plus rapide, le plus fort, le plus combatif. Il ne sera désormais question que de champions, de légendes, de héros et de gloire.  


Ainsi la véritable victoire, revient à celui qui prive le Seigneur de la seule Gloire qui Lui est dû. La véritable compétition est bien au-dessus des stades, où des puissances bien supérieurs s’affrontent pour gagner le cœur des hommes. Mais qui y prête encore attention ?

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