Les jeux olympiques étaient avant d’être purement
sportif, un moyen d’honorer les dieux. Trois jours avant l'ouverture des Jeux,
les athlètes, leur entourage et les magistrats se rendaient en procession à
Olympie. Les hellanodices se livrent peu avant l'arrivée à une purification
rituelle, puis le cortège se rend au bois de l'Altis, emplacement du sanctuaire
de Zeus, pour une hécatombe accompagnée de chants sacrés, puis de musique et de
danse. Après le sacrifice, les athlètes prêtent le serment olympique devant la
statue de Zeus Horkios (garant des serments), située dans le bouleutérion. Ils
jurent, dit Pausanias, « qu'ils ne violeront en rien l'ordre établi dans
les jeux olympiques (…), qu'ils se sont exercés avec le plus grand soin durant dix
mois sans interruption. » La veille
des jeux, une procession se rend du prytanée, où résident les hellanodices, au
foyer d'Hestia. De nouveaux sacrifices ont lieu, puis le héraut annonce au
public le nom du propriétaire des chevaux et des athlètes qui prendront part
aux concours, ainsi que celui de leur père et de leur Cité de naissance.
Les premiers honneurs sont décernés après chaque épreuve.
Le nom du vainqueur est proclamé par le héraut en même temps que le nom de son
père et celui de la ville pour laquelle il concourt. Il reçoit le bandeau de la
victoire et une palme, suite à quoi il effectue un tour d'honneur sur la piste,
tandis que la foule l'acclame et lui jette des fleurs. Seul le premier a droit
aux honneurs ; les Grecs n'accordent aucune distinction aux athlètes
arrivées deuxième et troisième.
Le véritable prix est remis le dernier jour des Jeux,
devant le temple de Zeus : les athlètes vainqueurs ou
« olympioniques » reçoivent une couronne d'olivier sauvage des mains
des hellanodices. Les branches proviennent des oliviers sacrés du temple et ont
été coupées avec une faucille en or par un jeune garçon dont les deux parents
sont encore en vie. La Cité d'Élis offre ensuite un banquet au prytanée à
l'ensemble des vainqueurs. La gloire que s'attire une Cité qui peut
s'enorgueillir d'un ou plusieurs champions olympiques est considérable, car
elle signifie également qu’elle a la faveur des dieux.
La symbolique des
médailles olympiques.
Zeus est le maître des jeux et Hestia sa gardienne par la
flamme qu’elle conserve. La déesse Nike proche de Zeus, personnifie la victoire
et représente le lien divin entre l’Olympe et les hommes. C’est elle qui est
aujourd’hui représentée sur les médailles des athlètes. Mais à l’origine, la
première médaille des jeux modernes, contenait le portrait de Zeus tenant dans
sa main un globe surmonté de la victoire ailée avec la légende en grec
"Olympie". Le revers contient le site de l'Acropole avec la légende
en grec "Jeux Olympiques Internationaux à Athènes en 1896". Mais les
médailles évolueront au fil des jeux.
La principale caractéristique des médailles, dont l'avers
est modifié pour la première fois depuis les Jeux Olympiques d'Amsterdam en
1928, est le caractère grec des deux faces. L'événement revêt une importance
tout à fait particulière puisque toutes les médailles olympiques porteront
désormais la marque de l'appartenance des Jeux à la Grèce, pays de leur
naissance et de leur renaissance, mais également de leurs croyances. Sur les
médailles remises aux athlètes olympiques à partir de 1928, et jusqu'aux Jeux
de Sydney, la déesse Nike apparaissait en position assise, des épis dans une
main et une couronne dans l'autre. A partir des jeux de Sydney, elle arrive
dans le stade en volant pour apporter la victoire au meilleur athlète.
L’histoire
derrière les médailles de Londres
Les médailles ont
été créées par David Watkins, un artiste britannique réputé dans le domaine des
arts décoratifs et sont en cours de production au siège de la Royal Mint à
Llantrisant, en Galles du Sud. Son interprétation des symboles est la suivante : La forme circulaire
des médailles olympiques est une métaphore du monde. L’avers montre
toujours la même illustration lors des Jeux d’été – la déesse grecque de la
victoire, Nikê, sortant du Parthénon et arrivant à la ville hôte.
Le revers comporte
cinq éléments symboliques :
-L’arrière-plan recourbé rappelle la forme d’un amphithéâtre
-L’emblème central est une expression architecturale, une métaphore de
la ville moderne qui ressemble délibérément à un bijou, constitué par des
cristaux en croissance géologique.
-Le treillage évoque à la fois le rassemblement y la communication –
une image d’énergie rayonnante qui représente les efforts des athlètes.
-La Tamise à l'arrière-plan est un symbole de Londres, tout en
suggérant un ruban baroque flottant dans le vent qui ajoute un sentiment de
célébration.
-Le carré est le motif final du design. Il lui confère un équilibre et
contrebalance sa forme générale arrondie. Il met en avant le centre de la
médaille dont il renforce l'idée de « lieu » en s'apparentant à un
détail de localisation sur une carte.
Nous apprenons au travers de cette médaille, que les
joyaux qui « poussent » sur cette terre sont les villes. La Cité et
ce qui les unit forment donc le principe civilisateur. La ville par son pouvoir
centralisateur peut renvoyer à une idéologie ou une foi commune qui régit la Cité,
une sorte d’âme urbaine qui pendant les jeux olympiques brûlerait
intérieurement du feu de l’Olympe. Pendant les jeux, les dieux antiques reprennent
vie et renaissent avec leurs souvenirs réactualisés à chaque remise de médaille
ou de vision de la flamme. En général on s’arrange à la télévision pour faire
un montage ou les deux images, celle de la flamme et de la médaille, sont
simultanément présente à l’écran. L’esprit des jeux reste donc intact.
Comme chrétien brûlant d’une autre flamme que celle d’Olympie,
je me pose cependant une question, quant au choix du lieu d’où vient la déesse
de la victoire Nike. Logiquement l’esprit des jeux devrait célébrer les dieux
de l’Olympe et Zeus en premier, et la représentation de la première médaille créée
en 1896 correspondrait le mieux au schéma général. Mais bizarrement Zeus a
disparu des motifs gravés et on a juste conservé l’Acropole, dont on ne
remarque que le Parthénon.
En fait il ne s’agit pas d’une erreur historique, mais d’un
recadrage spirituel. Aujourd’hui Satan a réussi à imposer l’image d’une reine
du ciel vierge à travers tout le continent européen, image relayée par les
cathédrales catholiques, qui tels des livres de pierre inscrivent dans leurs
murs l’histoire blasphématoire de cette royauté nouvelle accordée à la vierge Marie.
La ville est donc toujours reliée à cette gouvernance spirituelle au travers de
l’édifice qu’elle abrite. La Cité sous l’autorité
divine de la Vierge est le principe religieux qui s’affirme en occident et c’est
exactement ce que rappelle l’image du Parthénon.
Le Parthénon en grec ancien
Παρθενών, nom féminin, « jeune fille, vierge »
littéralement « l'appartement des jeunes filles », c'est-à-dire ici
« la demeure d'Athéna Parthenos ». Le Parthénon était consacré à la
déesse Athéna, protectrice de la Cité et
déesse de la guerre et de la sagesse. Mais le temple n’est pas tout, c’est le
lieu où il est implanté qui compte également, l’Acropole. Le terme acropole (ἀκρόπολις / akrópolis,
signifiant « ville haute ») désigne de manière générale une citadelle
construite sur la partie la plus élevée et la mieux défendue d'une Cité de la Grèce
antique, servant de refuge ultime aux populations lors des attaques. Il vient
de l’adjectif ἄκρος (ákros
« élevé ») et du nom πόλις (pólis, « Cité »), signifiant ainsi « point le plus
haut de la ville ».
L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole
universel de l'esprit et de la civilisation classique, et forment le plus
extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique
au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC, Athènes,
suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit
un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Le point haut de la
Cité d’Athènes représente alors le point haut de la civilisation. La
civilisation grecque étant à la base de la civilisation européenne, d’une
certaine manière en une seule image sur une médaille, c’est la vertu de la Cité
comme principe civilisateur qui est exalté, avec une déesse vierge comme
divinité principale. L’universalité du concept, comme au travers des jeux
olympiques, étant le but à atteindre.
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