J’ai à cœur de poursuivre mon analyse sociétale, sous
forme de tableaux synthétiques de notre société française. J’ai l’intime
conviction que l’année 2012 est en soi une forme de fin pour notre pays. Après avoir
connu les 30 glorieuses jusqu’à la guerre du Kippour, puis les 30 piteuses
depuis, l’ère des 30 calamiteuses s’engage. Pour un chrétien il doit être
évident que l’avènement de l’antéchrist en tant qu’homme, ne peut être que le
résultat final d’une société qui elle-même est devenue totalement antéchrist. La
dégradation constante des mœurs, conjuguée avec l’augmentation de la corruption,
désormais parfaitement visible dans les hommes politiques ou le secteur
bancaire, dégradent également fortement les conditions d’existences au quotidien
des français. L’analyse de la dégradation générale, peut donc nous permettre de
nous situer par rapport à la fin inéluctable annoncée depuis longtemps.
Alors qu’à la fin des années 70, nos finances publiques
étaient encore parmi les plus saines en Europe, leur situation s’est ensuite
dégradée, comme en témoigne la montée ininterrompue du poids de la dette
publique dans le PIB. Depuis plus de 30 ans, les finances publiques françaises
ont été en déficit de manière permanente. Il faut remonter à 1974 pour trouver
la trace d’un excédent des administrations publiques. Conséquence directe de
ces déficits récurrents, la dette publique a augmenté de manière quasi continue
sur cette période: atteignant à peine 30 % du PIB dans les années 80, elle a
franchi le seuil de 60 % du PIB en 2002 et atteignent 90% en 2012. Nous sommes
donc clairement dans une courbe exponentielle.
Au 1er janvier 2050, en supposant que les tendances
démographiques récentes se maintiennent, la France métropolitaine compterait
70,0 millions d’habitants, soit 9,3 millions de plus qu’en 2005. La population
augmenterait sur toute la période, mais à un rythme de moins en moins rapide.
En 2050, un habitant sur trois serait âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq
en 2005. La part des plus de 75 ans devrait doubler et atteindre 15,6 % de
la population totale. La part des jeunes diminuerait, ainsi que celle des
personnes d’âge actif. En 2050, 69 habitants seraient âgés de 60 ans ou plus
pour 100 habitants de 20 à 59 ans, soit deux fois plus qu’en 2005. En 2050,
22,3 millions de personnes seraient âgées de 60 ans ou plus contre 12,6
millions en 2005, soit une hausse de 80 % en 45 ans. C’est entre 2006 et
2035 que cet accroissement serait le plus fort (de 12,8 à 20,9 millions), avec
l’arrivée à ces âges des générations nombreuses issues du baby-boom, nées entre 1946 et 1975. Soit 444 000
retraités en plus par an en moyenne…
En France, la population active n’a cessé de progresser
depuis les années 70. A partir de 2009, nous assistons à une stabilisation de
la population active à environ 28.5 millions d’individus, ce qui doit être mis
en rapport avec les chiffres précédents. La France compte 15,5 millions de
retraités en 2010. En 2030, ils seront 18 millions et en 2050, 23 millions (+
47 %). Tous régimes confondus, la
pension moyenne est de 1 194 euros par mois et progresse de 3 % par an. Une
augmentation due « à l’effet de noria » : les nouveaux retraités ont plus
souvent des carrières complètes avec de meilleurs salaires. Un phénomène
flagrant pour les femmes : la pension de droit direct des femmes partant en
retraite en 2009 est plus élevée de 40 % que la pension moyenne des femmes
retraitées décédées cette année-là. Avec les revalorisations
annuelles, il donc falloir trouver 7 milliards de plus chaque années pour
financer uniquement les nouveaux entrants.
Outre le problème des retraites, le vieillissement de la
population engendre celui de l’explosion du coût de la santé qui y est associé.
Le budget de la sécurité sociale toutes branches confondues est de 456
milliards en 2012, pour environs 500 milliards en 2015, + 3% an en moyenne. Une
augmentation de 1 point de la CSG rapporte à l'Etat 11 milliards alors qu'une
augmentation de 1 point de la TVA ne rapporte que 6,5 milliards. La
croissance française étant au mieux nulle pour les années qui viennent, il
faudra pour couvrir les seules augmentations de la sécurité sociale, augmenter
la CSG de 1 point tous les ans ou la TVA de 2 points, UNIQUEMENT POUR EQUILIBRER
LES COMPTES DE LA SECU. Les premières mesures
prises par le gouvernement Hollande sur les retraites, ne faisant qu’accentuer les
problèmes sur les financements. A cela il faut ajouter les mesures pour réduire les déficits, soit l'équivalent d'un point de CSG sur 4 ans...
Le financement de la sécurité sociale étant
principalement assuré par des cotisations sur les salaires, si les salaires
baissent à cause d’une détérioration de la conjoncture, alors tout le système et
son financement est également impacté. Le service de l'emploi s'est doté d'un
nouvel outil afin d'apprécier l'"impact de la conjoncture économique sur
l'état du marché du travail", en évaluant la durée moyenne de chômage
d'une cohorte fictive de demandeurs d'emploi dans un environnement économique
constant. Cet indicateur conjoncturel de durée du chômage (ICDC) était à son
plus bas niveau au 1er trimestre 2007, avec une durée attendue de 7,5 mois. Il
a ensuite bondi avec la crise économique de 2008, avoisinant les 12 mois au
premier trimestre 2009. L'ICDC est depuis lors resté à un niveau élevé,
atteignant un nouveau pic au 4ème trimestre 2011, à 359 jours.
Selon l'Insee, le taux de chômage au sens du Bureau
international du Travail (BIT) était de 9,6% en métropole fin mars et de 10,0%
avec les départements d'Outre-mer. "La croissance économique (0,3% en 2012
et 0,8% en 2013 selon nos prévisions) sera insuffisante pour retrouver des
créations nettes d'emploi, notamment dans le secteur marchand non
agricole", écrit Coe-Rexecode dans une étude publiée mardi. Ces prévisions
de croissance sont identiques à celles publiées lundi par le Fonds monétaire
international. "Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A serait en
hausse de 194.000 personnes en 2012 puis 110.000 en 2013 après +147.000 en
2011. Le nombre de chômeurs au sens du BIT progresserait pour sa part de
244.000 en 2012 et 110.000 en 2013", poursuit l'étude.
Ces prévisions se basent sur des perspectives de
croissance revues continuellement à la baisse, mois après mois. Le marché du
travail va donc certainement se détériorer fortement pour un moment. Si on y
ajoute le gel annoncé des rémunérations des fonctionnaires, c’est encore quelques
milliards qui vont manquer dans les caisses de la sécurité sociale. Des
économies drastiques seront à prévoir dans le secteur de la santé publique pour
les années à venir dans des proportions bien pires que celles connues
jusqu’à présent. Malheur à ceux qui vont tomber malade dans les années à venir
et qui n’auront aucun soutien extérieur pour les aider. La valeur « famille »
piétinée par cette génération perverse, va reprendre tout son sens.
Les églises traditionnelles tièdes ou mortes vont
également expérimenter ce que le mot malédiction signifie, quand le monde
pénètre avec force sous la forme de l’austérité dans ses murs. Car si on vit
selon les principes de ce monde, alors on est jugé avec le monde. La
pénétration rapide de courants religieux antéchrist qui se diffusent au sein de
notre société dite chrétienne n’ayant pas servi d’avertissement, on passe donc
au cran supérieur de la malédiction. Les réserves accumulées vont
progressivement disparaitre et les plus fragiles iront augmenter les rangs de
ceux que la société ne peut plus aider. Les plus riches voyant diminuer leur
fortune, aideront de moins en moins les plus pauvres, confiant à la
bienveillance de l’Etat providence, le soin de s’occuper d’eux. L’urgence remplacera alors l’effort et l’austérité
la rigueur, redonnant à ces mots le sens de nos maux.
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