Ce n’est pas de ces sujets que j’eusse voulu parler ce printemps, mais l’actualité est cruelle en ce moment et les évènements sont par l’esprit qu’ils révèlent de plus en plus antéchrist il faut en convenir. On ne peut qu’avoir une pensée émue et présenter nos condoléances aux familles martyres de la folie meurtrière d’un homme bien ambivalent à Toulouse, pour qui la religion ne s’exprime que dans l’inversion des valeurs que Dieu cherche à élever dans l’homme.
« Seigneur tout puissant : Assez ! Assez ! Assez ! » C'est le frère de la petite Myriam Monsonego qui parle. Sans révolte. Sans colère, juste l'humilité et la ferveur d'une prière. Dans l'assistance, rassemblée depuis plus de deux heures sur la grande esplanade du cimetière Har Hamenouhot (le Mont du repos, en français) à Jérusalem, le silence, parfois troublé par le bruit des sanglots ou les cris déchirants de cette femme que l'on tente d'apaiser, le silence est éloquent; c'est celui de la peine indicible. Comme celle du père de Jonathan Sandler et l'hommage qu'il rend à son fils et à ses deux petits-enfants assassinés.
Ni le nom, ni les actes du djihadiste, ne méritent d’être repris, ils trouveront leurs jugements dans un autre monde, mais néanmoins ils révèlent un fond bien inquiétant pour notre avenir. Ce qui me trouble c’est la manière dont les médias traitent le côté religieux de l’affaire, la chose est reprise dans un article sur Des Infos.com : Le syndrome pathologique de la France. L’information médiatique vise avant toute chose à éviter l’amalgame entre l’islam et la violence, présentant côte à côte juifs et musulmans dans nombres de reportages, comme si les deux parties partageaient les mêmes valeurs. Un rapide tour d’horizon planétaire démontre bien le contraire.
Au lendemain de l’attentat des tours jumelles Le Monde (et bien d’autres organes médiatiques) avait consacré 2 pages à « L’islam religion de paix ». Je ne doute pas que nombreux sont les musulmans français qui rejettent la haine des Juifs - et je les salue - mais ils doivent aussi assumer la responsabilité – quitte à s’en dissocier – de ce que de hautes autorités institutionnelles de l’islam (et la plus haute, l’université d’El Azhar) appellent sans cesse, et par TV satellitaires interposées, au meurtre des Juifs. Les Français n’en savent rien car leurs médias gardent un silence total sur cette donnée pourtant courante et omniprésente dans le monde arabo-musulman (alors qu’Israël est scruté à la loupe). Ils préfèrent se raccrocher au mythe du « printemps arabe », même quand ce dernier ouvre la voie aux islamistes. Ces appels sont forcément répercutés dans toutes les mosquées. Et comment le ministre palestinien Fayyad a-t-il eu le cran de condamner le massacre alors que le mufti officiel de l’Autorité palestinienne a appelé récemment, en janvier 2012, à Jérusalem, sous le nez des Israéliens (quel libéralisme !), à tuer les Juifs au nom d’un Hadith qui a force de loi ?
Il faut aussi souligner la manière magistrale avec laquelle en Europe on applique avec maestria le principe des deux poids et deux mesures. Après les attentats de Toulouse, des mesures exceptionnelles avec un déploiement de forces impressionnant sont prises pour arrêter un tueur et tout le monde trouve cela normal. Par contre, et presque en même temps, quelques 200.000 enfants israéliens dans le sud d’Israël ont passé leur dimanche en se cachant dans des abris au lieu d’aller à l’école. La raison : les palestiniens de Gaza ont continué à lancer des centaines de missiles en aveugle sur leurs têtes. Ces actes Catherine Ashton la représentante diplomatique européenne les comprend. Car la baronne Ashton a déclaré en marge d'une réunion sur la jeunesse palestinienne à Bruxelles: "quand nous pensons à ce qui s'est passé aujourd'hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s'est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie".
C’est une manifestation abjecte d’antisémitisme qui s’est produite à Toulouse. L’une des plus hautes responsables européennes s’en moque comme de sa première voiture de fonction, jusqu’à en diluer le caractère spécifique parmi une série d’événements tout aussi tragiques, mais d’une autre nature. L’antisémitisme n’est plus, selon Mme Ashton, qu’une libre variation de la mortalité humaine. Elle invente une catégorie : “les jeunes et les enfants qui perdent la vie” pour dissimuler l’antisémitisme opérant à Toulouse et, au final, le banaliser.
Mais il ni a pas qu’avec les juifs ou Israël que l’Europe sait faire la démonstration de son efficacité. Un coup d'Etat au Mali contre le président Amadou Toumani Touré, est annoncé par des militaires qui ont fermé les frontières et décrété un couvre-feu nocturne, suscitant une vague de condamnations à l'étranger. Tout a commencé mercredi lorsque des soldats se sont mutinés pour réclamer plus de moyens pour la guerre contre les rebelles dans le Nord, immense région désertique également en proie à des activités de groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Quelle relation avec l’Europe me direz-vous ?
Il faut la trouver en Libye avec l’intervention armée sarkozienne qui a entrainé l’OTAN dans une guerre dont on a pas fini d’entendre parlé. La Française Savannah de Tessières, spécialiste de la circulation illicite des armes légères et membre du panel d’experts des Nations unies sur la Libye, se déclare pessimiste : « Sous Kaddafi, les stocks d’armes et de munitions entreposés dans le pays étaient disproportionnés par rapport aux besoins réels de l’armée. La guerre a entrainé une redistribution totale », a-t-elle expliqué lors d’un séminaire organisé à Paris par l’institut Thomas More. « Le pouvoir des katibas (brigades) dépend des stocks d’armes qu’elles maîtrisent. Elles n’ont pas confiance dans les institutions centrales à qui elles pourraient les remettre. »
Pour l’experte, ancienne consultante du think tank Small Arm Survey, le pays reste très attractif pour les trafiquants, notamment ceux exportant des armes à destination du Sahel : « Il y a toujours eu de la contrebande d’armes légères dans la bande sahélienne : AK47 et kalachnikov y circulent depuis des décennies. Ce qui a changé, ce sont les volumes mais aussi la nature de ce qui transite. Il s’agit désormais d’armes lourdes, comme des missiles sol-air portables, mais aussi de très importantes quantités de munitions qui alimentent différents groupes armés à partir de la Libye. » Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air ». Le chef de l’État du Tchad avertissait : « Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région. » Les Occidentaux s’inquiètent désormais du trafic d’armes entre l’armée libyenne et les terroristes d’Aqmi. « Le trafic d'armes à la frontière entre la Libye et le Mali est probablement en train d'assurer un approvisionnement en armes d'un certain niveau de sophistication », a souligné le ministre espagnole M. Rubalcaba.
La Libye menacée de balkanisation, le Sahel inondé d’armes de toutes sortes, le tout baigné dans un islamisme qui se veut de plus en plus radical dans la région. Ce qui s’est passé à Toulouse en ayant bouleversé toute la France, n’est un épisode du quotidien que vivent des millions de personnes en Afrique ou en Israël. Même si les médias français sont dans le déni et la désinformation perpétuelle, il reste des données factuelles incontestables qui sont bien plus parlantes que le mutisme des journalistes français et ce n’est qu’un début : http://lettrealepouse.free.fr/menora/dons/dons_spirituels.html#jumeaux
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