http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Le mystère des cathédrales - 20

lundi 19 mars 2012

Le mystère des cathédrales - 20

Ap 17 : 4  Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. 5  Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. 6  Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. 7 Et l’ange me dit : Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.

Que n’a on écrit sur ces quelques versets, certainement des bibliothèques pleines de livres. Comme ces versets sont écrits dans un langage prophétique, s’adressant à un peuple spirituel, seul la révélation peut donner un sens compréhensible au texte. Mais il faut également, pour que l’explication du texte soit crédible, que tous les éléments concordent et soient liés les uns avec les autres. Nous avons vu que l’Eglise catholique s’est progressivement élevée jusqu’à la première marche du pouvoir en occident au Moyen Age, donnant aux cardinaux, évêques et au pape vêtus de pourpre et devenus immensément riche, la cathèdre (trône) sur tous les royaumes chrétiens. Alors qu’en même temps, ils déclaraient la guerre à toutes les oppositions religieuses. Les juifs, les albigeois, pour commencer et plus tard au protestantisme, faisant alors couler des fleuves de sang dans tout l’Occident.

Petit à petit, cette étude sur les cathédrales dénoue, nœud après nœud, l’écheveau complexe de la trame liturgique et théologique catholique, qui la rapproche toujours plus de l’image de la Prostituée de l’Apocalypse. Reste un autre mystère, et non des moindres à aborder, celui qui conduit le Seigneur à donner le nom de Babylone à l’Eglise catholique. Car si il y a une continuité de pensée et d’action évidente dans le culte catholique avec celui des babyloniens, comme le souligne le chapitre précédent, le nom même de Babylone donne la caractéristique principale du catholicisme. Celle d’être une porte qui mène vers le divin, car ‘BAB ILIM’ en akkadien signifie la porte des dieux.

Comme je considère une cathédrale comme étant un livre de pierre, la façade Est où se trouvent les portes, doit être considérée comme la couverture du livre en quelque sorte. Or la couverture en générale, annonce par le titre quelle est la nature du livre. La Sainte Bible annonce par exemple que, le livre est à considérer comme une compilation de livres inspirés par différents hommes s’exprimant au nom du Seigneur. La comparaison n’est pas anecdotique, car au Moyen Age les livres étaient de véritables chefs d’œuvres enrichis de nombreuses enluminures. Il va de soi que plus le livre était en(luminé), mis en lumière par de riches colorations et images très travaillées, que plus il devait avoir de valeur aux yeux d’une population qui n’avait pas accès à l’instruction et ne savait pas lire. L’image était donc essentielle et exprimait le sens du verbe caché.


Au Moyen-Âge, le décor sculpté des églises, ainsi que certains éléments d’architecture, étaient peints de couleurs éclatantes. Les polychromies, retrouvées sur les portails de la cathédrale Notre- Dame d’Amiens par exemple, révèlent l’utilisation dès le XIIIe siècle de couleurs vives sur l’ensemble des sculptures. Pour cet autre édifice, dédié à Notre-Dame, le portail de la Vierge est tout particulièrement mis en valeur au Moyen-Âge par les couleurs des sculptures, vives et éclatantes dans la journée. À cette “mise en scène”, il faut ajouter que les pierres des voûtes tendues au-dessus du porche portent encore la marque des lampes que l’on faisait brûler la nuit pour permettre de soutenir, par le “spectacle de la lumière colorée”, la dévotion des fidèles. Clairement le but recherché était de faire ‘parler la pierre’ comme l’expression du verbe. Sur une église il était évident qu’il ne pouvait s’agir que de l’expression du divin, du verbe divin donc. La cathédrale était donc la Bible du Moyen-Age et sa façade sa couverture.


Aujourd’hui, grâce au technique modernes, des spectacles « son et lumière » remettent en valeur la façade des cathédrales, telles qu’elles étaient au Moyen Age. À la tombée de la nuit, ces spectacles grandioses, déjà admiré par des millions de visiteurs, redonnent vie aux anges, saints, apôtres et évêques qui peuplent les cathédrales, grâce à une mise en couleurs par projections d’images numériques de haute définition. Par la magie de la lumière, la cathédrale en couleurs est une invitation à remonter le temps, à se plonger dans un univers si proche de celui des fidèles du Moyen-Âge. Si le spectacle impressionne aujourd’hui, a fortiori l’était-il par le passé où la population vivait dans la crainte et la superstition entretenues par l’Eglise catholique. Imaginez-vous comme un fidèle s’avançant la nuit de Noël vers sa cathédrale. Que voyait-il ? De loin premièrement la grande rosace centrale illuminée de l’intérieur, puis les trois portes polychromes illuminés comme autant d’invitations à entrer, à pousser la porte, à tourner la page de couverture du livre…

Comme chaque livre porte en grosses lettres son titre, étudions les ‘grosses lettres’ de la façade de Notre-Dame de Paris. La Rosace avec la Vierge en son centre, dédie l’édifice à la Reine du ciel, son tire serait donc : « LIVRE DE LA VIERGE MARIE » ou « BIBLE MARIALE ». Puis vient la préface qui résume en quelques courts mots le contenu du livre et pour finir le nom de l’auteur au bas de la couverture. Dans la photo ci-dessous, je relie par des pentagones la préface et le nom de l’auteur par des cercles.


La préface résume le contenu et se trouve dans les trois portes qui résument le principe trinitaire du dogme catholique avec, le Père en évêque à droite, le Fils au centre et le Saint-Esprit sous la forme de la Vierge à gauche. En partageant ainsi les rôles et l’unité divine, on peut en rehausser une partie et en abaisser une autre. La porte centrale n’étant ouverte que pour les grandes occasions, c’est par les portes latérales qu’il faut rechercher le sens de lecture. En partant du Christ central par la gauche, sens qui désigne la perdition et l’enfer, on passe par Synagoga qui représente par les juifs, l’Eglise qui s’est perdue et détournée de Dieu, pour finir à la porte qui présente l’évêque terrassant le dragon. Ainsi, celui qui trône sur sa cathèdre dans l’église a toute l’autorité religieuse ici sur la terre.

En partant du Christ par la droite, qui désigne les élus et le paradis, on passe par Ecclesia, qui représente l’Eglise des saints qui marchent avec Dieu, pour finir à la porte qui présente la Vierge comme principe de l’Arbre de Vie qu’elle surmonte.  Le trône sur lequel elle est représentée dans la porte la désigne donc comme Reine dans le ciel. La Vierge Marie est donc l’autorité que l’Eglise catholique c’est choisie dans le ciel. En un rapide coup d’œil, vous pouvez donc embrasser la théologie catholique résumée sous le titre du livre.

Reste à trouver le nom de l’auteur, en général présenté en petite lettre au bas de la couverture. L’auteur est l’inspirateur du livre, il est à la base du document et tout l’édifice scriptural repose sur ses valeurs.  Le premier élément se trouve en médaillon sous les pieds du Christ du trumeau central de la Porte du jugement. Avant de poursuivre je tiens à rappeler l’importance attribuée à la symbolique, par le clergé, par les moines, par les imagiers, par le peuple même au XIIIe siècle, si l’on tient compte de ce fait que la symbolique provient d’une source divine, qu’elle est la langue parlée par Dieu même.  Elle a, en effet, jailli comme un arbre touffu du sol même de la Bible. Le tronc est la Symbolique des Écritures, les branches sont les allégories de l’architecture. Alors que représente allégoriquement ce Christ au milieu de la porte du jugement?

La figure centrale de Jésus au milieu de la porte renvoie directement à ce texte de Jean 10 : 7  Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis... 9  Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. On complétera avec cet autre passage des écritures en Matthieu 7 : 13  Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. 14  Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. Ce message asséné par Jésus dans la Porte du Jugement a de quoi en décourager plus d’un, mais heureusement l’Eglise catholique vous facilite la tâche. Car rassurez-vous, ô vous qui aimez Marie; rassurez-vous, vous surtout qui récitez le Saint Rosaire avec dévotion et fidélité en achetant vos indulgences. Jésus-Christ est la porte du Ciel, mais auprès de Jésus, vous pouvez voir Marie. Auprès de la porte, il y a la portière, Notre-Dame du très Saint Rosaire. Elle est toute prête à vous ouvrir la porte, à vous faciliter l’entrée. Elle a entre les mains le Rosaire ; c’est la clef précieuse qui ouvre les portes les mieux fermées. Mais laissons l’Eglise catholique elle-même exalter les vertus de la Vierge.

               « Que le chemin qui conduit au Ciel soit difficile ; que la porte par laquelle on entre dans la vie soit étroite ; que ceux qui la trouvent soient peu nombreux, ne laissez pas cependant d’avoir confiance, ô vous qui aimez Marie, ô vous qui récitez fidèlement le Saint Rosaire. Je vois Notre-Dame du très saint Rosaire la portière du Ciel, toute prête à vous en procurer l’entrée. Plus la porte était sévèrement gardée autrefois par le chérubin armé d’un glaive flamboyant, plus il est aisé de le franchir aujourd’hui. Dieu n’avait pas confié à un Séraphin la garde du Paradis terrestre parce que les séraphins, selon la signification de leur nom, sont un incendie d’amour, et que l’on en confie pas à l’amour les mesures de rigueur inflexibles. Aujourd’hui ce n’est pas même à un Séraphin, c’est à la Bienheureuse Vierge Marie auprès de laquelle les séraphins eux-mêmes paraîtraient tout de glace (comme le disait Saint Ildephonse, dans un sermon sur l’Assomption), que Dieu confie la porte du Ciel. Le temps de la rigueur inflexible est donc passé. »

Mais si le Fils de Dieu a les clefs de la mort et de l’enfer, qui donc tient entre ses mains celles de la vie éternelle et du royaume des cieux ? Si le pouvoir de fermer les portes de la mort et de l’enfer appartient au Dieu incarné, à qui donc la mission a-t-elle été confiée d’ouvrir celles de l’éternelle béatitude ? Si le Seigneur des seigneurs s’est réservé les clefs de la mort et de l’enfer, à qui a-t-il remis celles de la béatitude suprême et des joies célestes ? A qui ? Sinon à Marie, sa Mère bien-aimée ? Marie a été instituée l’avocate des vivants et des morts; Marie a été élue reine des anges et portière du ciel ; à Marie la puissance a été donnée d’ouvrir les portes de la vie, à qui elle veut, quand elle veut et comme elle veut. « Entre vos mains, ô Vierge, sont le salut et la vie, la joie perpétuelle et l’éternité glorieuse », s’écrie Saint Bonaventure. Marie possède la clef du Ciel et du véritable bonheur ; mais quelle est cette clef ?

Selon Saint Augustin, on peut donner le nom de clef du ciel à toutes les prières et à toutes les bonnes œuvres, parce que c’est par elles que nous montons au ciel, que nous ouvrons les portes du ciel, et que nous approchons du trône de Dieu. « La prière du juste, voilà, dit-il, la clef du ciel. La supplication monte et la miséricorde de Dieu descend. Bien que la terre soit basse et les cieux élevés, Dieu entend cependant la voix de l’homme dont la conscience est pure. » Et il ajoute : « Nous pouvons nous ouvrir la porte du royaume des cieux avec les clefs des bonnes œuvres de toute sorte. » Le saint Docteur prouve ce qu’il avance par l’exemple du prophète Élie qui, au temps du roi Achab, ferma le ciel et l’ouvrit par ses prières.

Ce que Saint Augustin attribue à la prière en général, Saint Éphrem en fait l’application particulière au très doux nom de Marie. « Le nom de Marie a la puissance d’ouvrir la porte du Ciel », dit-il. Avant la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ, personne ne put entrer au ciel, ni Abraham, ni Isaac; ni Jacob, ni les prophètes, ni les autres justes ; il leur fallait descendre tous dans les limbes, mais lorsque le nom de Marie eut retenti dans le monde, au jour de sa Nativité, lorsque surtout, il eut été connu et glorifié dans l’univers entier avec celui de son divin Fils, les portes furent ouvertes ; les malheureux enfants d’Ève purent revenir dans la patrie céleste. Aussi la Bienheureuse Vierge Marie a-t-elle daigné dire elle-même à saint Brigitte : « Ceux qui sont dans le Purgatoire, se réjouissent lorsqu’ils entendent mon nom, comme le malade gisant sur son lit de douleur, lorsqu’il entend quelque parole de consolation. Les bons anges, en entendant ce nom s’approchent davantage des justes, et sont heureux des progrès de ceux dont la garde leur est confiée. »

Ce tissu d’inepties blasphématrices et totalement antéchrist, ont donné à la Reine du ciel les clés du Paradis alors qu’au Fils de Dieu seraient confiées les clés de la porte de l’enfer. La Vierge Marie est devenue une voie alternative qui mène vers le ciel, un autre chemin que celui du Christ qui est le chemin, la vérité et la vie. La dogme marial a transformé la Vierge en porte nouvelle qui s’ouvre sur le chemin du salut. C’est à cause de cela que cette Eglise est appelée Babylone, car il n’y a pas d'autre religion qui permette à une vierge de régner dans le ciel comme ce fut le cas en Mésopotamie. Sauf qu’aujourd’hui ce n’est plus une ville qui permet le passage vers les dieux, mais un dogme qui nous renvoie aux tous premiers temps du catholicisme.


L’une des représentations les plus anciennes de la Vierge et de l’Enfant est la Vierge en majesté, la Kyriotissa des icônes byzantines. On la trouve déjà sur une icône du Mont Sinaï qui remonte au VIe siècle. Marie est assise sur un trône et nous présente de face l’Enfant assis sur elle, tenant un rouleau dans sa main, plus tard ce sera un livre, la Bible. Deux saints (Georges et Théodore) et deux anges l’accompagnent. Un ivoire du VIe siècle reprend pour l’essentiel la même iconographie. Ce thème aura beaucoup de succès au Moyen Âge roman, tout particulièrement avec les Vierges assises d’Auvergne, de Bourgogne, du Lyonnais… Marie, glorifiée comme une reine, y est vue  comme le trône de la Sagesse, portant sur ses genoux le Logos, la Parole de Dieu faite homme. Le tympan droit du portail royal de Chartres fait même graviter autour de la Mère et de son Fils toute la sagesse, toute la culture humaine symbolisée par Aristote, Pythagore, les arts libéraux…

Thomas d’Aquin rendra célèbre l’adage selon lequel « la philosophie est la servante de la théologie ». Thomas avait établi que l’homme peut acquérir la connaissance de l’existence de Dieu à partir du monde et non à partir de la déduction de principes logiques ou abstraits que l’on extrairait exclusivement de la Bible. Ainsi grâce à la science de la pensée humaine, l’homme peut conceptualiser le divin afin de l’enseigner dans l’art théologique. Nous avions également vu que les cathédrales étaient également devenues des écoles,  dont la vocation était à l’origine de former le clergé. Elles ont, peu à peu, accepté des étudiants laïques. Ces écoles ont été à la base de la renaissance culturelle et philosophique du XIIe siècle et ont précédé la fondation des universités au XIIIe siècle. Ainsi l’Eglise comme corps de la Vierge Marie devient le vecteur du développement culturel.
 Dans la cathédrale de Laon, la rose du bras nord du transept est consacrée aux arts libéraux, composés du trivium et du quadrivium, base de toute l’organisation universitaire médiévale. Cette rose est probablement un  hommage  envers  l’université  de  Laon,  centre  de  pensée  très  important  au  Moyen-Age, dont la renommée s’est répandue dans tout l’Occident. Elle est composée d’un oculus central, entouré de huit oculi plus petits. Le  centre  de  la  rose  est  occupé  par  la  philosophie,  qu’on  peut  appeler  aussi  sagesse  ou connaissance,  qui  est,  en  quelque  sorte,  la  « mère »  des  arts  libéraux,  car  elle  s’élève  au-dessus d’eux. Les arts du trivium sont au nombre de trois et sont composés de la rhétorique, la grammaire, et  la  dialectique.  Ils  préparent  les  étudiants  à  affronter  le  quadrivium,  qui  comprend  quatre arts  supplémentaires :  l’astronomie, l’arithmétique,  la  géométrie,  et  la  musique.  Dans  cette rose, il y en a même cinq, avec la médecine, qui était aussi enseignée à Laon au Moyen-Age.

Bâtir l’arbre de la connaissance à partir d’une semence ‘sainte’ issue de la Vierge, est l’axe principal de la théologie catholique qui vise à transmettre la royauté du Christ à la Vierge Marie. C’est bien le message que fait passer l’Eglise catholique en présentant Marie comme la nouvelle Eve, en la mettant en opposition à Jésus qui est le nouvel Adam. Conquérir les pensées afin de gagner les cœurs devient alors l’instrument principal de l’adversaire. Comme le Christ est l’expression du Verbe fait chair, ainsi Marie devient Reine grâce à la connaissance des sciences théologiques enseignées dans les cathédrales. La Reine du ciel peut donc aisément incarner la science du verbe en tenant le livre dans une main et la royauté qu’elle en tire en tenant un sceptre dans l’autre main, le fils comme logos ayant disparu pour laisser la place au seul verbe marial. Les arts libéraux secondaires représentés par l’échelle n’étant nécessaire qu’à dresser vers le ciel le temple qui lui est dédié. Tout cela se trouve en médaillon sous les pieds du Christ du trumeau central de la Porte du jugement qui s’inspire de la rose de la cathédrale de Laon. Cette allégorie féminine de la connaissance encadrée par Synagoga et Ecclesia pourrait aisément s’appeler « Dogmatica », le principe du verbe exprimé par l’adversaire lui-même, qui mêle la philosophie et la religion pour donner en mêlant le bien et le mal, le dogme catholique.


Construire son Eglise comme on construit une échelle des connaissances, revient à faire croître l’Arbre de la connaissance, axe vertical désignant la croissance de la semence du serpent dans la Bible. L’image de l’échelle renvoie également à l’échelle de Jacob en Genèse 28 : 11  Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le soleil était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce lieu-là. 12  Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. 13  Et voici, l’Eternel se tenait au-dessus d’elle ; et il dit : Je suis l’Eternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. 14  Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. 15  Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis. 16 Jacob s’éveilla de son sommeil et il dit : Certainement, l’Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas ! 17  Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison de Dieu (Beth-El), c’est ici la porte des cieux ! 

L’analogie avec l’échelle de Jacob n’est pas anodine, puisqu’elle renvoie dans une certaine mesure à la prière d’Elisabeth lorsqu’elle voit Marie pour la première fois Luc 1 : 45 Marie tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Implicitement on pourrait comprendre que la bénédiction de Jacob repose désormais sur Marie comme représentante de la nouvelle alliance. Ainsi la Vierge Marie devenue tabernacle vivant et représentation vivante du corps de l’Eglise, est par la même occasion forcément la maison de Dieu (Beth-El) et par voie de conséquence la nouvelle porte des cieux. Ce qui dans l’Apocalypse apparait sous cette forme « Babylone (la porte de dieux) la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.

Reste à comprendre pourquoi cela est vu comme une abomination par le Seigneur. Car il existe de très nombreuses religions dans ce monde, mais une seule est considérée comme la pire des horreurs et des blasphèmes. Au terme des jours ce qui représentera en tant qu’hommes ces valeurs totalement antéchrists, seront sans jugement jetés en enfer : Ap 19:20  Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. La bête et le faux prophète sont les fruits de l’Arbre de la connaissance, le résultat final de ce que Satan fait patiemment pousser en forme de civilisation technologique et religieuse depuis le royaume de Sumer en Mésopotamie. Ces deux malédictions humaines sont les pendants maléfiques qui s’opposent aux fruits de l’Arbre de Vie représentés par les deux témoins d’Apocalypse 11, qui sont la véritable semence divine. Entre les deux parties une guerre totale est déclarée comme cela est prédit en Genèse 3 : 14 L’Eternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. 15  Je mettrai inimitié entre toi (le serpent) et la femme (l’Epouse), entre ta semence (postérité) et sa semence (postérité) : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. La finalité de toute cette histoire réside dans le pouvoir de la semence de la Femme (l’Epouse de Christ) d’écraser la tête du serpent. La métaphore qui consiste à écraser la tête du serpent doit être comprise comme le pouvoir d’anéantir par le Verbe le raisonnement subtil et trompeur de Satan, afin de revenir dans la pureté originelle de la Parole divine où la nouvelle Eve de la fin des temps dira au serpent : « OUI, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point de l’Arbre de la Connaissance et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. »

Pour briser le dogme satanique et parvenir jusqu’à la tête du serpent il faut revenir à la source, soit le jardin d’Eden. Puis aller à sa rencontre et lui écraser la tête. Cela vous parait impossible, mais rien est impossible à Dieu, il suffit de croire et laisser faire la puissance de Son Verbe. Réunissez les trois images sur lesquels reposent la dogmatique catholique de la cathédrale Notre-Dame de Paris et réunissez-les en une seule image et vous revenez aux origines du mal.


Au centre vous avez le dogme, à droite sous le trumeau de la Vierge se trouve Lilith et l’Arbre de la connaissance, à gauche sous le trumeau de l’évêque se trouve le dragon, soit le serpent ancien. Vous vous trouvez désormais personnellement directement face à face avec l’adversaire et ce qu’il a bâti grâce à sa semence. Allez-vous entrer dans son raisonnement, dans son verbe mensonger en poussant la porte de la cathédrale, sachant que l’édifice n’est qu’un livre de pierre exprimant la gloire de la Reine du Ciel ? Allez-vous pousser cette porte comme on tourne la page d’un livre, dont le livre porte en titre, « LIVRE DE LA VIERGE MARIE » et dont le nom de l’auteur est inscrit dans les images qui supportent l’édifice, « Lilith, le serpent ancien » ? Comprenez-vous pourquoi ceci est considéré comme une abomination ?

2 commentaires:

  1. Tout est dit...
    Merci
    Prions, pour soutenir les victimes de Toulouse.

    RépondreSupprimer
  2. Cher frère, J´ai lu avec beaucoup d´intêrét et de plaisir quelques-uns de vos derniers posts sur les cathédrales et leur sens symbolique. Né de mère catholique,et de trés jeune âge endoctriné dans cette église, je comprends très bien et j´apprécie beaucoup l´immense travail que vous êtes en train de faire. Heureusement pour moi, j´ai quitté cette prison spirituelle à l´âge de 13 ans et quelques dix ans après j´ai reçu l´expérience de la nouvelle naissance en Jésus. Je cherchais des blogs chrétiens pour partager avec les lecteurs francophones de mon blog multilingue et je suis très heureux d´avoir trouvé le vôtre. Vous figurez déjà sur ma liste de favoris et de temps en temps, je partage un de vos posts en vous reconnaissant comme auteur. Merci de votre grand travail de recherche et de nous éclairer sur les mystères de babylone. Je vous invite à visiter mon blog: http://thelightseed.blogspot.com Grâce et paix au nom de Jésus notre Seigneur.

    RépondreSupprimer

Comme je ne veux plus perdre du temps à répondre aux commentaires inutiles j’ai activé le filtre.