Jean 3 : 6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce
qui est né de l’Esprit est esprit. Il
en est aujourd’hui des choses de l’Esprit comme du temps de Nicodème, soit on
raisonne comme l’ont fait les pharisiens, soit on voit les choses selon la
révélation du Saint Esprit et alors la considération d’un même évènement peut
prendre deux chemins diamétralement opposés. Le principe s’applique à la
construction européenne, on peut y voir un projet politique visant à établir la
paix et la prospérité économique sur le continent, soit on y discerne la
reconstitution de l’empire romain sous la houlette du pape et de l’Eglise de Rome
qui forme la septième tête de la Bête de l’Apocalypse. Mais voyons d’abord
l’aspect terrestre des choses, selon l’esprit des accords politiques.
La France et la
construction européenne
Depuis 1945, la construction de l’Europe s’est
constamment trouvée au cœur de la politique étrangère française. Trois
considérations ont fait de ce grand dessein une priorité : la volonté de
mettre un terme aux conflits qui, par deux fois en trente ans, avaient déchiré
le continent européen et affaibli la France ; la nécessité, dans le
contexte de la Guerre froide, d’asseoir la stabilité et de garantir la sécurité
des États démocratiques situés à l’ouest du rideau de fer ; l’ambition,
enfin, le désir de construire un espace économique, puis social, politique et
de sécurité intégré, homogène, de nature à faire de l’Europe un pôle de
prospérité et de paix, susceptible de jouer tout son rôle sur la scène
internationale. Deux Français initiateurs du projet de construction européenne,
Robert Schuman et Jean Monnet, étaient convaincus de la nécessité de réunir au
sein d’une même organisation les nations du continent. Ils ont fait le pari
d’organiser entre ces États une solidarité économique en vue de hâter un
rapprochement politique. Dans cette perspective s’est constituée le 18 avril
1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), dont les
institutions servirent de modèle au développement de la construction
européenne. Le 25 mars 1957, les six États membres de la CECA (Allemagne,
Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas) signaient le traité de Rome instituant la Communauté économique européenne
(CEE). Ces pays s’engageaient à lier leur destin économique, en abolissant
entre eux toute barrière douanière et en organisant une politique agricole
commune (PAC).
Durant les trois décennies suivant la conclusion du
traité de Rome, la France a participé ainsi activement aux progrès réguliers de
la construction de l’Europe. A l’union douanière succéda, le 1er janvier 1973,
un premier élargissement de la Communauté, à trois nouveaux membres : le
Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande. Les années soixante-dix furent marquées
par d’importantes réformes politiques, la création du Conseil européen
(réunissant les chefs d’État ou de gouvernement) et l’élection des membres du
Parlement européen au suffrage universel, ainsi que par l’élaboration du
Système monétaire européen (SME), à l’initiative du président Valéry Giscard
d’Estaing et du chancelier allemand Helmut Schmidt. Bientôt, la volonté d’aider
les régimes démocratiques du sud de l’Europe appela un nouvel
élargissement : la Grèce intègre la Communauté en 1981, l’Espagne et le
Portugal en 1986. Enfin, sous l’impulsion de François Mitterrand, d’Helmut Kohl
et de Jacques Delors, président de la Commission, « l’Acte unique »
est adopté en février 1986. Il crée un véritable grand marché européen,
garantissant la libre circulation des personnes, des marchandises et des
capitaux, ainsi que la libre prestation des services, sur le territoire de la
Communauté.
Le traité sur
l’Union européenne (TUE), signé à Maastricht le 7 février 1992 affirme
l’identité européenne sur la scène internationale, notamment par la mise en
œuvre d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), qui inclut,
outre le domaine diplomatique, le lancement d’une politique européenne de
sécurité et de défense (PESD), ainsi qu’une coopération étroite dans les
secteurs de la justice et des affaires intérieures. Il élargit les compétences
de la Communauté dans plusieurs autres domaines (environnement, protection des
consommateurs, politique sociale) et modifie des mécanismes institutionnels
pour accroître le rôle du Parlement européen et faire prévaloir le principe de
subsidiarité réservant à l’UE les questions qui ne peuvent pas être réglées à
l’échelon national. Il prévoit aussi, pour les citoyens de l’Union, le droit de
voter aux élections municipales et européennes, là où ils résident, quel que
soit leur État d’origine. Pour tenir compte des intérêts particuliers des États
membres, et des liens historiques étroits qui les unissent chacun avec
différentes régions du globe, l’architecture mise en place à Maastricht permet
la coexistence de positions diplomatiques communes et nationales. Dans de
nombreux domaines, la France a joué un rôle moteur dans l’affirmation de la
PESC. Tel est le cas notamment dans les régions sur lesquelles elle possède une
expertise reconnue, comme le Moyen-Orient ou l’Afrique.
Depuis l’adoption du traité de Maastricht un nouvel
élargissement de l’Union a eu lieu en 1995 avec l’adhésion de l’Autriche, la
Finlande et la Suède. Une autre étape majeure a été franchie avec l’adoption, le 1er janvier 1999, de la
monnaie unique : l’euro qui consacre la coordination des politiques
économiques des partenaires européens. Avec la création de la Banque centrale
européenne (BCE), chargée de la gestion de l’euro, l’UE dispose d’une autorité
monétaire indépendante, s’imposant également à tous les États participants. L’euro consolide l’Union comme acteur
international de poids, notamment face au dollar, et contribue à la promotion
d’une Europe politique, allant au-delà de l’intégration économique. Enfin, il
favorise les efforts en faveur de la croissance et de l’emploi. Douze des
quinze États membres de l’UE (Belgique, Allemagne, Grèce, Espagne, France,
Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande) l’ont
aujourd’hui adopté. Enfin, le 1er mai 2004 dix nouveaux États ont rejoint l’UE
(Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République
tchèque, Slovaquie et Slovénie).
La France est au
cœur des transformations que l’Europe connaît aujourd’hui. L’ancien
président français V. Giscard d’Estaing a dirigé les travaux de la Convention
européenne chargée de la rédaction du projet de traité établissant la première
Constitution européenne, présentée en juillet 2003. La Constitution européenne
doit permettre de simplifier l’édifice institutionnel construit tout au long de
plusieurs décennies de coopération européenne et de préserver son efficacité
dans le cadre de l’élargissement de l’Union. Pour la France, plusieurs avancées
sont particulièrement importantes : la création d’un président à plein
temps du Conseil européen, le renforcement du Conseil et de la Commission,
l’accroissement des pouvoirs du Parlement européen et des parlements nationaux,
l’extension des droits des citoyens et de leur participation dans le
fonctionnement des institutions. Elle donne également à l’Union les moyens de
renforcer son action dans des domaines prioritaires pour les citoyens : la
sécurité, l’économie, la solidarité, le développement durable. Elle favorise
enfin, notamment par la mise en place d’une véritable PESC et la création d’un
ministre européen des Affaires étrangères, l’affirmation de l’identité
politique et des valeurs de l’Europe sur la scène internationale, objectif
auquel la France est particulièrement attachée. La Constitution européenne
remplacera les traités actuels, marquant ainsi une nouvelle étape historique
dans le processus de construction européenne, dont la France restera l’âme
politique. Toutes ces choses se cristalliseront dans la monnaie unique.
L’euro comme
symbole de l’union.
"L'euro, c'est l'Europe et l'Europe c'est 60 ans de
paix sur notre continent. Donc jamais on ne laissera détruire l'euro, jamais
nous n'y renoncerons", a-t-il poursuivi. "La question de l'euro n'est
pas seulement une question monétaire (...), c'est une question
identitaire." N. Sarkozy à Davos. Ces paroles prennent quasiment un sens
prophétique quand elles sont prisent dans le champ spirituel. Car aujourd’hui
avec la crise économique et financière, les questions d’argent priment sur les
considérations politiques, et tout doit être entrepris pour éviter le naufrage
économique européen. La crise de la dette prenant un caractère aigu, le salut
est attendu de la BCE et par la mutualisation de la dette sous forme d’eurobonds,
eux-mêmes associés à un surcroît de fédéralisme. Ainsi l’Europe se fond un peu
plus dans le moule mystique de la valeur spirituelle gravée sur sa monnaie.
Selon le principe établit en tête de chapitre « Ce qui est né de la chair est chair, et ce
qui est né de l’Esprit est esprit », une double lecture est toujours
possible dans la symbolique monétaire historique des civilisations. Voyons
celle qui nous concerne, par le biais de la France comme âme de l’Europe et les
symboles qui y sont attachés.
Marianne, allégorie de la République, apparaît
dans un concours officiel en 1848 et décore les mairies à partir de 1877.
C'est la Convention, en 1792, qui a décidé de représenter la République
sous les traits d'une femme coiffée du bonnet phrygien, emblème de la Liberté.
Le surnom familier de Marianne lui a été donné à la même époque, dans le
Languedoc d'abord, par la « vox populi ». Sans doute parce que ce
prénom, formé du nom de la Vierge et de sa mère (Marie-Anne), était très
répandu dans le petit peuple, au XVIIIe siècle, et qu'il convenait donc à la
jeune République qui en était issue. Le bonnet phrygien comme symbole de la
liberté devient symbole de la Révolution française et il sera rapidement
associé à Marianne. Depuis la Révolution donc, le bonnet phrygien coiffe
Marianne, la figure allégorique de la République française. Marianne sous forme
de buste, entrera progressivement dans toutes les mairies françaises.
La République dans son symbole, va prendre une identité
et dimension nouvelle en prenant sa place sur la monnaie nationale sous la
forme d’une semeuse. La Semeuse gravée par Oscar Roty est un type de monnaie
qui a fait une carrière remarquable dans la numismatique française. Son modèle,
créé en 1897 pour figurer sur les pièces d'argent de la IIIe République,
réutilisé en 1960 pour les nouveaux francs, est devenu aujourd'hui l'un des
trois symboles, avec le buste de Marianne et l'arbre, à avoir été retenu par la
France pour figurer sur les faces nationales de l'euro. Sur l’avers elle montre
une jeune femme
debout, en mouvement,
coiffée du bonnet
phrygien, drapée à l'antique,
tenant un sac de graines de la main gauche et semant des épis de blé de
l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil rayonnant et dans le champ la
signature de l'artiste, Oscar Roty. « République Française » constitue la
titulature autour de la semeuse. Sur le
revers d’un cinq francs argent, en haut, « 5 francs » est écrit, entouré d’une
corne d’abondance et d’une chouette. Epis de blé, branche d’olivier en fruits,
branche de chêne et coquelicot constituent le centre de la pièce, sous lesquels
figurent le millésime. La titulature est constituée par la devise «
Liberté-Egalité-Fraternité ».
La semeuse comme symbole, est une Marianne présentée de
plein pied et en mouvement, fixant un temps dans le soleil levant. Comme une
nouvelle ère qui se lève. La Semeuse est une allégorie champêtre qui évoque la
France essentiellement agricole du début du XIXème siècle. Marchant vers
l'avant, elle sème les graines d'un futur optimiste. Ces graines illustrent
aussi le rayonnement culturel et économique de la France. Sur le revers l’arbre
apparait sous la forme d’un olivier. Avec l’apparition de l’euro, l’arbre
symbolisera la vie, la continuité et la croissance ; il est contenu dans un
hexagone et entouré par la devise de la République "liberté, égalité,
fraternité".
La fonction
révélatrice du symbole
Voilà pour la face visible des choses, mais il va soit
qu’un monde gouverné par des forces spirituelles ne se révèle que par la
puissance de l’Esprit, et là la puissance des symboles peut prendre une toute
autre tournure, beaucoup plus obscure et
profonde. Alors mettons-y de la lumière. Le mot « symbole » est issu
du grec ancien sumbolon (σύμβολον), qui dérive du verbe sumbalein (symballein)
(de syn-, avec, et -ballein, jeter] signifiant « mettre ensemble »,
« joindre », « comparer », « échanger »,
« se rencontrer », « expliquer ». En Grèce, un symbole
était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et
partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la
preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux
morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. La première des fonctions du
symbole est la « fonction sémiotique » : il signifie quelque
chose, il désigne, comme tout signe. La seconde est la « fonction révélatrice ».
Le symbole apparaît ainsi comme la réalité visible (accessible aux cinq sens)
qui invite à découvrir des réalités invisibles. Rapprochons la définition du
mot symbole, appliquée à l'image monétaire, qui pourrait donc être la suivante
: une marque de reconnaissance entre deux parties - le pouvoir émetteur et le
public -, un signe exprimant une idée, un concept, qui nous vient du passé et
que l'on possède par notre culture.
Si on a compris le principe du symbole, on peut faire
rejoindre le spirituel et le terrestre par la voie sémiologique. Prenons le
signe de l’étoile attribué à la déesse Ishtar de Babylone, également appelée
Asherah, qui assimilée à Ashtart chez les Phéniciens et à Aphrodite par les
Grecs. Les sources mésopotamiennes nous
présentent une image déconcertante et
apparemment contradictoire de
la déesse Ishtar.
D'un côté, elle était
la Reine des
Cieux assise sur
un trône avec
une bordure d'étoiles et était appelée “Ishtar des Étoiles", la
Reine des reines, la Dame des dames, la Déesse des déesses, la Très-Haute, et
la Maîtresse des pays. Elle était la Créatrice des dieux et de toute
l'humanité, la Mère des
hommes, la Mère
compatissante de celles
qui donnent naissance. Elle
était la Pure,
la Sainte, l'Innocente,
la Sage et
la Fille vierge de la Lune ou
“Ishtar de la Sagesse", une épousée voilée, dont la caractéristique
primaire était la pureté, la chasteté, la prudence, la sagesse et la très
grande beauté. Depuis les temps les plus anciens, ses épithètes constantes étaient
"Sacro-sainte" et "Vierge". Elle
était associée à la planète Vénus
et sa représentation symbolique
la plus courante
était l'étoile à 8
branches. Dans l'iconographie assyrienne,
elle est souvent représentée comme une figure féminine
entourée par une forte luminosité. C’est d’elle dont on parle en Esaïe 14 : 12.
Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Le mot helel en
hébreu pour astre est celui de la planète Vénus et dans la Bible ce passage est
associé à Satan. La révélation biblique nous enseigne donc que Satan se cache
derrière l’image de la reine du ciel.
En Assyrie, quand l’empire fut à son apogée, Ninive
remplacera Assur comme capitale et Ishtar déesse tutélaire de Ninive se hissera
au niveau d’Assur dieu principal des assyriens. On comprend alors, pourquoi la
puissante Assyrie ne put jamais prendre la petite ville de Jérusalem et que les
prophètes annoncèrent la chute de Ninive. Le fond de l’histoire est une guerre
ouverte entre le Dieu d’Israël, la déesse Ishtar et le roi d’Assyrie. Dans la
liturgie assyrienne, le roi est présenté comme le fils de la déesse Mullissu/Ishtar,
un être semi-divin, en partie humain, en partie dieu. Dans un oracle, la déesse
déclare: "Je suis ton père et mère; je t'ai élevé entre mes ailes". La relation
mère-enfant entre la
déesse et le
roi, implicite dans chaque oracle du corpus, est élaborée à
travers un ensemble d'images et de métaphores qui soulignent la totale dépendance
du roi de sa mère divine et l'ardent désir de cette dernière pour son enfant.
De façon plus banale, le roi est représenté comme un enfant, élevé, chouchouté
et protégé par la déesse, qui tantôt apparaît comme sa mère, tantôt comme sa
nourrice, et qui l'appelle tendrement "mon
petit veau" ou
"mon roi", tandis
qu'elle attaque férocement ses ennemis. La Reine du ciel est donc aussi
mère du roi.
"Ezéchias fit ce qui est
agréable à Yahvé, imitant tout ce qu'avait fait David, son ancêtre.
C'est lui qui supprima les hauts lieux, brisa les statues, coupa les Ashérah et mit en pièces le serpent d'airain ..." (Rois II 18, 3-4) Pour compléter le tableau de la Reine du ciel, il ne faut pas oublier une de ses représentations la plus courante en au Moyen-Orient, l’Arbre sacré, l’asherah. Il est le lien qui relie la terre au ciel et comme symbole de fertilité il renvoie à la déesse. L’arbre sacré est souvent évoqué dans la Bible et peut prendre diverses formes comme le chêne ou un palmier dattier. Le fruit de l’arbre comme symbole du fruit de la déesse, était aussi un fruit sacré pour les Assyriens. La déesse de l’Amour, Ishtar, est parfois représentée avec une grenade à la main. Le fruit était censé attirer le regard des hommes sur les jeunes filles qui en consommaient le jus en invoquant la déesse. La grenade symbolise la Force sexuelle, mais aussi la résurrection. Toujours en Assyrie, le jeune dieu araméen Rimmon (Ramman) mourrait annuellement pour ressusciter. Son nom a donné le mot grenade dans toutes les langues sémitiques. C’était une des multiples représentations de la descente d’Ishtar en enfer, de sa résurrection par échange de la vie du roi représenté sous la forme de Tammuz, le jour du mariage sacré.
C'est lui qui supprima les hauts lieux, brisa les statues, coupa les Ashérah et mit en pièces le serpent d'airain ..." (Rois II 18, 3-4) Pour compléter le tableau de la Reine du ciel, il ne faut pas oublier une de ses représentations la plus courante en au Moyen-Orient, l’Arbre sacré, l’asherah. Il est le lien qui relie la terre au ciel et comme symbole de fertilité il renvoie à la déesse. L’arbre sacré est souvent évoqué dans la Bible et peut prendre diverses formes comme le chêne ou un palmier dattier. Le fruit de l’arbre comme symbole du fruit de la déesse, était aussi un fruit sacré pour les Assyriens. La déesse de l’Amour, Ishtar, est parfois représentée avec une grenade à la main. Le fruit était censé attirer le regard des hommes sur les jeunes filles qui en consommaient le jus en invoquant la déesse. La grenade symbolise la Force sexuelle, mais aussi la résurrection. Toujours en Assyrie, le jeune dieu araméen Rimmon (Ramman) mourrait annuellement pour ressusciter. Son nom a donné le mot grenade dans toutes les langues sémitiques. C’était une des multiples représentations de la descente d’Ishtar en enfer, de sa résurrection par échange de la vie du roi représenté sous la forme de Tammuz, le jour du mariage sacré.
Des livres entiers traitent de ces sujets et il est
impossible d’en être exhaustif, mais il faut avoir une base minimum pour
comprendre comment le passé, rejoint le présent, au travers des représentations
allégoriques et symboliques contemporaines. Il est désormais possible de faire
une nouvelle lecture sémiologique des pièces de monnaie en leur donnant un
caractère spirituel.
La semeuse dans
son symbole.
L’ancienne monnaie en franc avant l’euro, montrait une
jeune femme debout,
en mouvement, coiffée
du bonnet phrygien,
drapée à l'antique, tenant un sac de graines de la main gauche et
semant des épis de blé de l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil
rayonnant. On a vu au début du chapitre, qu’il s’agit d’une autre
représentation de Marianne ou de la République. Mais pourquoi en semeuse ?
La raison donnée habituellement, renvoie à la France agricole et son caractère
révolutionnaire qui essaime culturellement dans le monde. Mais si on considère
le moment de la journée gravée sur la pièce, l’aube ou le crépuscule, un autre
rayonnement parait, celui de l’astre associé depuis l’antiquité à ces moments
précis. L’étoile du matin ou du soir était Vénus, représentation stellaire de
la déesse éponyme et en remontant dans le temps à, Aphrodite, Astarté ou
Ishtar. Dans la pièce, c’est donc la semeuse qui représente l’astre ‘fille’ de l’aube..
L’étoile du soir, Vénus, se transforme alors en déesse de
la fertilité et de l’amour. Celle dont
on parle en Esaïe 14 : 12 « Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de
l’aube ! », et qui renvoie à l’image de Satan. Mais le principe de la
semeuse est plus subtil encore, car il est directement lié à ce passage de la
Genèse 3 : 14 « L’Eternel Dieu
dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail
et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu
mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme,
entre ta semence et sa semence… »
Le mot semence dans ce passage doit être compris comme une génération. Au
travers d’Adam et Eve qui ont été séduits, la génération issue de Caïn va
pouvoir se développer et fournir les hommes qui donneront la civilisation
sumérienne qui est à la base de la nôtre aujourd’hui. Satan étant le dieu tutélaire de toutes ces
civilisations qui se succèdent depuis Caïn et qui sont représentées sous la
forme de la Bête de l’Apocalypse et ses sept têtes. Cette semence sera toujours
hostile et en guerre contre l’autre semence, paradoxalement appelée celle de la
femme et qui représente l’épouse ou plus généralement le peuple de Dieu comme
Epouse divine. Ainsi Satan a corrompu l’image de la femme en s’en appropriant
le principe divin.
Nous avons donc un enchainement logique gravé dans la
pièce. L’aube, son astre, Vénus personnifiée sous l’apparence de la femme et sa
semence. Mais la subtilité va encore plus loin, car la Reine du ciel stylisée,
va même donner un roi à toute cette semence. Ainsi la Reine du ciel va porter
le fils céleste qui va la représenter sur terre. Le bonnet phrygien présenté
comme principe de liberté par les révolutionnaires, avait une toute autre
signification en Phrygie. La principale divinité phrygienne était Cybèle la
grande déesse mère associée à Attis. La déesse mère de Phrygis fut adorée comme
déesse de la génération et des villes. Son culte à mystère associé à Attis se
rapproche des cérémonies mésopotamiennes de l’Akitu, qui associaient le roi et
Ishtar dans un mariage sacré au printemps. Attis est représenté sous la figure
d'un berger coiffé du bonnet phrygien et qu’on peut considérer comme un Tammuz hellène.
L’image du berger était la représentation du roi dans l’antiquité, le gardien
du troupeau, avec qui la Reine du ciel était associée, pour faire le lien entre
le ciel et la terre. Ainsi, si l’on reste dans le contexte religieux, un
phrygien du temps de Midas aurait interprété une pièce de monnaie contemporaine
d’un franc, comme étant Cybèle qui porte Attis, ou l’arbre qui porte son fruit,
image représentée sur le revers des pièces. Mais ils vont aller encore plus
loin avec les pièces en euro.
Lorsqu’apparaissent les pièces en euro françaises, Satan
se dévoile totalement. Car il apparait couronné sous la forme d’une Reine du
ciel avec les douze étoiles. La couronne mariale devient le lien d’autorité
directe, qui lie le terrestre au spirituel de manière visible. Cette étape
étant franchie, le diable va substituer symboliquement son verbe monétaire à
celui de Bible en reprenant pour lui les grands traits symboliques de la Parole
de Dieu et pour le comprendre il faut revenir à l’hébreu. Les pièces en euro
commencent avec les pièces en cuivre en cents pour finir avec les pièces de 1
et 2 euros. Les représentations ne sont pas les mêmes. Sur les premiers cents,
seule la face de Marianne apparait, puis son corps en semeuse, pour finir en
arbre. Dans cet ensemble tout parle, même les couleurs. Voyons cela.
Outre le passage d’Esaïe 14 où Satan est révélé sous la
forme de Vénus הילל Helel Ben-Shachar,
un autre
passage en Esaïe 34 nous le restitue dans l’enfer d’Edom. Esaïe 34 : 9 Les torrents
d’Edom seront changés en poix, Et sa poussière en soufre ; Et sa terre
sera comme de la poix qui brûle.10 Elle
ne s’éteindra ni jour ni nuit, La fumée s’en élèvera éternellement… 14 … Là Lilith aura sa demeure, Et trouvera son
lieu de repos 15 Là le serpent fera
son nid,… Ce passage est une autre écriture d’Apocalypse 20 où
Satan et la mort seront jetés dans l’étang de feu. Le nom לילית (lilith)
renvoie à (layil) la nuit, les ténèbres et la mort, au féminin, ce qui pourrait
être compris comme la fille de la nuit. D’une certaine manière le brillant, הילל Helel,
s’éteint dans
les pleurs et gémissement yalal. Cela est révélé dans le
chapitre 34 d’Esaïe sur Edom, qui signifie rouge, comme les flammes de l’enfer.
L’astre brillant finit dans l’enfer d’Edom (rouge) parce qu’il mena l’Adam (qui
vient d’adama la terre rouge), vers l’Arbre de la connaissance.
Le cent d’euro rouge nous renvoie à l’Edom et celle qui y
‘repose’ comme un corps mort dont les gémissements du deuil sont l’éternel complainte.
Mais la couronne de douze étoiles qui entourent sa face, nous rappelle qu’elle
règne parce qu’elle voulue être ‘comme
Elohim’ comme un dieu. Le mot kelohim (comme un dieu) apparait quand le
serpent séduit Eve en lui affirmant qu’elle ne mourra pas en prenant du fruit
de l’arbre de la connaissance. La valeur numérique de kelohim כאלהים est 666, que l’on
retrouve en retournant la pièce à sa création en 1999. La chose est logique
puisqu’on est dans un système de valeurs inversées. C’est pourquoi il est dit
du verbe satanique monétaire en Apocalypse 13 : 16 Et elle fit que tous, petits
et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur
main droite ou sur leur front, 17 et que personne ne pût acheter ni vendre,
sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. 18 C’est ici la sagesse. Que celui qui a de
l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et
son nombre est six cent soixante-six.
Satan qui est un menteur, va systématiquement inverser
toutes les valeurs bibliques pour se les attribuer en prenant la place qui
revient à Dieu seul. Par le biais de la Vierge Marie, Lilith qui représente la
nuit vas retourner au jour par la Vierge de la rue du bac, dont la lumière de
ses grâces inonde le monde. Reposant sur le serpent, qu’elle ne piétine pas
mais qui la porte, elle vole la couronne de l’Eglise en s’appropriant l’image
de la femme d’Apocalypse 12. Le Diable c’est donc réapproprié toute la Bible
par ses symboles, de la Genèse à l’Apocalypse, en une image gravée sur les
cinquante cents d’euro. Cette fois on est plus dans le rouge d’Edom, mais au
jaune d’or qui renvoie à la lumière du jour. L’image que renvoie la semeuse sur
la pièce n’est plus celle d’Ishtar et Attis, mais par la couronne qui l’entoure
elle est le syncrétisme de toutes les déesses vierges et reines du ciel
ramenées à l’image de Marie et l’enfant Jésus. Ainsi Jésus-Christ reste le
fruit de la Reine du ciel, la semence sainte qu’elle porte et dont elle reprend
les paroles à son compte pour la semer dans le monde.
Comme la Parole fut faite chair dans le Christ, l’Eglise
son Epouse est le reflet du Verbe en Christ. Ils forment alors le royaume de
Dieu, dont la Jérusalem céleste est l’aboutissement. Apocalypse 21 : 9 Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de
l’agneau. 10 Et il me transporta en
esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte,
Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Cette ville est bâtie
sur les fondements des douze apôtres et douze tribus d’Israël, c’est de là que
vient le symbole des douze étoiles qui couronnent l’Epouse. Au centre de la
ville on retrouve l’Arbre de vie. L’Arbre symbolise l’union de l’Eglise et du
Christ, le tronc représentant Jésus et les branches sa semence sainte, les
enfants de Dieu.
Matthieu 13 : 37
« Jésus répondit : Celui
qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; 38 le champ, c’est le monde ; la bonne
semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du
malin ; 39 l’ennemi qui l’a semée,
c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs,
ce sont les anges. 40 Or, comme on
arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. »
La lecture spirituelle des pièces ne peut se faire que par la Bible et ce
passage de Matthieu résume les paragraphes précédents. Jésus nous rappelle dans
ce passage que tout ce qui sera semé, sera aussi récolté pour être engrangé et
placé en seul lieu. La bonne semence vivra avec le moissonneur dans la
Jérusalem céleste et l’ivraie finira dans l’étang de feu. Mais Satan voudra
faire mentir la Parole de Dieu en formant sur terre son propre modèle biblique inversé.
C’est donc sur terre qu’il bâtira sa ville universelle avec son arbre de la
connaissance planté en son centre.
Les pièces de 1 et 2 euros annoncent un aboutissement, la
finalité de l’œuvre de Satan. Unie dans un même esprit, la communauté
européenne liée par des pactes à son maître, forme l’urbis mariale dont l’antéchrist
sera l’aboutissement, le tronc de l’arbre sur lequel se grefferont les branches
communautaires de l’Union. La septième tête de la Bête reconstituera l’empire
de Rome sur les ruines de l'ancienne. Des sept collines de Rome se scellera le
destin de l’Union par un premier traité, qui rendra citoyen de l’Union tous
ceux qui sont liés par ce pacte. Au politique est lié le religieux par le biais
de l’église mère de Rome. L’église cathédrale de Latran, siège de l'évêché de
Rome, dont l'évêque est le pape. Elle est considérée comme la
« mère » de toutes les églises de Rome et du monde. Une cathédrale
étant par sa cathèdre le siège épiscopal où trône un évêque, son autorité s’étant
par tous les diocèses sur le continent européen. Ainsi en partant de Rome une
autorité politique et religieuse se forme sous l’influence directe de la Fille
ainée de l’Eglise, la France et du pape.
L'Europe serait une France élargie ; l'Europe serait
une émanation de la prétention universaliste de la culture française. La
France, inspiratrice, fondatrice et moteur de l'Europe, est Europe. Que l'on se
réfère à la construction politico-administrative de l'Union européenne ou à cet
ensemble civilisationnel qui en est le fondement, penser l'Europe sans la France,
ce serait discerner un corps sans sa tête. La France est l’âme du corps
européen. La couronne mariale se place donc parfaitement sur l’hexagone qui la
symbolise et représente le cœur d’une étoile de David, qui symbolise également
Israël. Sa capitale serait une forme de Jérusalem terrestre, le cœur politique
de l’urbis européen.
Le
choix de l’hexagone n’est pas le fait du hasard, car il reproduit selon certains courants de pensée juive, le schéma du
campement des tribus d’Israël dans le désert autour du tabernacle. Nous avons
donc une reproduction élargie à l’échelle d’un continent, du campement qui s’assemblait
autour du Dieu d’Israël. Le tabernacle étant le modèle du Temple, lui-même
représentant celui à venir de l’Eglise comme corps constitué autour du Christ. La
lecture de la pièce serait donc celle-ci : « Moi, la Reine du ciel j’ai
établi ma couronne et mon autorité sur mon peuple qui reproduit sur terre, ce
que Dieu bâtit dans le ciel. » L’arbre représenté est celui de la
connaissance. L’union du bien et du mal, de Satan et des hommes, qui forment
une civilisation urbaine aboutie, avec un antéchrist à sa tête, choisi comme
roi et fils de la Reine du ciel.
Cher frère,
RépondreSupprimerTout d'abord je remercie le Seigneur pour les éclaircissements qu'il vous permet de nous partager au moyen de ce support.
Je partage grandement vos analyses et publications mais je me permets de vous faire part de mon scepticisme quant à l "étoile de David".
En effet, ce symbole n'est pas biblique car non mentionné dans la Bible et sa justification n'est pas établie (cf disposition des 12 tribus).
De plus, on ne peut nier son origine et utilisation comme symbole dans les "culte à mystères" comme la franc maçonnerie.
Je vous remercie encore pour votre travail et demande au Seigneur de vous bénir encore ainsi que votre famille.
Bien fraternellement.
Je suis d’accord sur le fond. La forme du camp dans le désert selon le livre des Nombres formait plutôt un carré. Mais ce n’est pas cette forme-là qui s’est imposée pour symboliser Israël, mais l’étoile. En partie cela se réfère à la prophétie de Balaam : « Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d’Israël » (Nombres 24, 1-25). L’idée dans le courant messianique judaïque, est que le peuple juif a pour vocation d’apporter la lumière et le salut dans le monde, comme peuple élu conservateur de la Parole divine. C’est donc le peuple juif, par son rayonnement culturel dans le monde, qui serait source de salut. Une perversion de la voie du salut s’établit donc, car se détournant du salut obtenu par Jésus-Christ qui représente le Verbe divin. Il devient logique que Satan reprenne la forme déviante du salut et du rayonnement culturel juif, pour l’associer à la construction antéchrist de sa tour de Babel au sein des nations. En reprenant le symbole du judaïsme, l’adversaire s’accapare le fond mystique qui lie le peuple au symbole. Le catholicisme remplaçant le judaïsme.
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