L'Épiphanie a lieu 12 jours après Noël. Ces 12 jours représentent aussi le décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Une année fait 12 mois lunaires (à l'origine le mois représentait la période entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours). Cela fait un total de 354 jours. Il faut ajouter presque 12 jours (comme les 12 mois de l'année) pour atteindre l'année solaire.
6 jours après Noël et 6 jours avant l'Épiphanie, se déroule le passage à la nouvelle année. Autrefois on fêtait, le jour de l'An, la circoncision de Jésus. Comme tout enfant juif, elle se déroulait 7 jours après la naissance. L'Épiphanie est traditionnellement fixée au 6 janvier mais pour plus de commodité, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier. L'Épiphanie, Fête des Rois, commémore l'adoration des Rois Mages pour Jésus, sa reconnaissance en tant que Messie.
Pour redresser une vérité tordue volontairement par les catholiques, je rappelle que les mages cités dans les évangiles n’étaient pas des rois, mais des prêtres de Mithra, et c’est en tant que Mithra qu’ils ont cru trouver Jésus. Le carnage des enfants qui suivit l’annonce par les mages à Hérode de la venue d’un nouveau roi en Palestine, puis la fuite en Egypte pour sauver l’enfant, démontre plus un conflit spirituel qu’autre chose. Car on entendra plus jamais parler des mages par la suite, et le christianisme n’aura de cesse de combattre le mithraïsme, jusqu’à son éradication.
Le texte biblique emploie le terme de mage, du grec μάγος. En général, un mage désigne à l'origine un prêtre perse ou mède (par exemple, originaire de Babylone). Ils étaient réputés pour leur connaissance en astronomie et astrologie. On employait aussi le terme grec dans un sens péjoratif, avec celui de magicien. Ce terme est à l'origine de la magie, du magicien et de ce qui est magique. Clairement c’est la tendance monothéiste du paganisme persan qui est visée, tendance qui par syncrétisme absorbe toujours plus de croyances païennes en se diffusant dans le monde romain au travers de ses armées. Au fur et mesure que l’on s’approche de l’an 0 de l’ère commune, le syncrétisme des divinités païennes va s’accélérer, afin d’offrir une solution globale aux peuples qui attendent un salut de leurs âmes de la part des dieux. C’est le thème que j’ai décidé de développer cette année pour la période de Noël, avec les articles sur « l’esprit de Noël ».
Que les choses soient extrêmement claires, Noël, le Nouvel an et l’Epiphanie sont une tentative réussie par l’adversaire d’imposer un calendrier et un cycle de fêtes païens dans le monde, qui est diamétralement opposé au temps et fêtes bibliques.
Origine païenne de la fête
La galette des Rois est un gâteau célébrant l’Épiphanie et traditionnellement vendu et consommé quelques jours avant et après cette date. La tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois » à l’Épiphanie : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie.
Lors des Saturnales (fêtes romaines sur la fin du mois de décembre et au commencement de janvier), les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour ». Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne, divinité chtonienne. Au cours du banquet (au début ou à la fin des Saturnales, selon les différentes époques de la Rome antique) au sein de chaque grande familia, les Romains utilisaient la fève d’un gâteau comme « bulletin de vote » pour élire le « Saturnalicius princeps » (Maître des Saturnales ou Roi du désordre). Cela permettait de resserrer les affections domestiques et donnait au « roi d’un jour » le pouvoir d’exaucer tous ses désirs pendant la journée (comme donner des ordres à son maître) avant d’être mis à mort, ou plus probablement de retourner à sa vie servile à l’issue de celle-ci. Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service (d’où l’usage toujours vivant de « tirer les rois »). Tacite écrit que, dans les fêtes consacrées à Saturne, il était d’usage de tirer au sort la royauté3. Étienne Pasquier a décrit dans ses Recherches de la France4 les cérémonies qui s’observaient en cette occasion : « Le gâteau, coupé en autant de parts qu’il y a de conviés, on met un petit enfant sous la table, lequel le maitre interroge sous le nom de Phébé (Phœbus ou Apollon), comme si ce fût un qui, en l’innocence de son âge, représentât un oracle d’Apollon. À cet interrogatoire, l’enfant répond d’un mot latin domine (seigneur, maître). Sur cela, le maître l’adjure de dire à qui il distribuera la portion du gâteau qu’il tient en sa main, l’enfant le nomme ainsi qu’il lui tombe en la pensée, sans acception de la dignité des personnes, jusqu’à ce que la part soit donnée où est la fève ; celui qui l’a est réputé roi de la compagnie encore qu’il soit moindre en autorité. Et, ce fait, chacun se déborde à boire, manger et danser. »
C’est cet usage qui est passé jusqu’à nous. On en retrouve la trace non seulement dans le rituel de la galette des Rois, mais aussi dans la fête des Fous médiévale et des « rois et reines » des carnavals actuels. La galette, qui ressemblait à l’origine à une brioche en forme de couronne (ce qui est toujours le cas dans le sud de la France), n’est apparue qu’après. Sa forme ronde et sa couleur dorée en faisait un symbole solaire évoquant les jours qui se remettent à rallonger et le réveil prochain de la nature. Aujourd’hui, on peut voir dans la tradition de la galette, dans laquelle se cache la fève qui désignera le roi ou la reine du jour, une transposition de la reconnaissance d’un roi au sens des mages, autant que les réminiscences d’une tradition populaire de transgression. Combien de « chrétiens ???» de « prêtres et pasteurs ??? » se sont donc conformés à un rituel et une tradition totalement antéchrist dans sa nature et sa forme, ces derniers jours ? Pratiquer, ou même ne plus le dénoncer, c’est l’accepter et donc favoriser l’apostasie et la venue de l’antéchrist, qui ne sera possible, que parce que le monde aura oublié la sainteté de l’évangile du Christ.
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