http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: La bataille de Jérusalem XIII

vendredi 5 décembre 2014

La bataille de Jérusalem XIII

Encore un vote pathétique à l’Assemblée Nationale française, concernant cette fois la reconnaissance de l’État palestinien et qui ne vise qu’à racler le fond de la poubelle électorale pour gagner quelques voix musulmanes aux prochaines élections. La gauche française sait qu’elle va être définitivement reléguée au rang du souvenir politique et balayée électoralement à la prochaine présidentielle. Alors on essaye en cajolant l’électorat musulman ou les sodomites, comme si cela était compatible, de voter quelques lois scélérates pour limiter la casse qui s’annonce. Cette énième banderille antéchrist dans l’échine de l’histoire biblique ne fera qu’attiser un peu plus la colère de l’Éternel. Manifestement les catastrophes climatiques à répétition, le chômage qui explose ou la rue qui gronde ne suffisent pas à ouvrir les yeux de ce gouvernement socialo-maçonnique totalement corrompu.

Je profite donc de cet évènement politique, pour rouvrir le dossier de la « Bataille de Jérusalem ». C’est une série d’articles de culture générale servant à la connaissance de l’Histoire d’Israël contemporaine. Commencé sur le premier blog et poursuivi sur celui-ci, à l’aide de cartes détaillées et de commentaires approfondis puisés sur la toile, je les regroupe sous un titre unique afin que la connaissance sur l’État et le peuple juif puisse grandir au sein de l’Épouse du Christ. Comme on est appelé à se rapprocher des juifs dans les derniers jours, il vaut mieux savoir de quoi on parle quand on aborde certains sujets.

Par le biais de la Palestine et donc sur une partie de Jérusalem, de plus en plus de pays dans le monde commencent à reconnaître l’État de Palestine et le droit pour ce peuple à l'autodétermination. La chose est-elle pertinente ou se lance-t-on dans une aventure eschatologique aux conséquences de dimensions bibliques ?
Concernant la dimension culturelle des Palestiniens en tant que peuple je renvoie à cet article : Discours de Georges Deek, ambassadeur d’Israël à Oslo et arabe israélien

Pour ce qui est des cartes et de l’Histoire, je reprends reprend une série d’articles écrits il y a quelque temps, par Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz Info. Ils ont le mérite d’apporter des éclaircissements sur une situation qui a fini par ne plus être lisible pour  beaucoup d’entre nous. En cause les médias, les politiques, un conflit qui s’est amplifié depuis 1967  et les mensonges du camp arabe.

Comment réduire à néant le mythe des « colonies israéliennes »



Chers Amis,

J’étais récemment en visite chez un couple d’amis allemands en Bavière, et la conversation a porté sur Israël.

L’épouse a dit qu’elle était perturbée par les implantations israéliennes sur les terres palestiniennes. Je n’ai pas souvent l’occasion de parler politique avec des Européens libéraux, aussi j’ai décidé que ce n’était pas le moment de me lancer dans une diatribe indignée qui pourrait indisposer mes amis. Mieux valait respirer profondément, poser quelques questions conciliantes et écouter.
Je commençai : « J’ai deux questions à vous poser. Tout d’abord, comment les Palestiniens ont-ils fait l’acquisition de la terre en Cisjordanie, et ensuite quand cela s’est-il produit ? »
Mes amis se regardèrent et haussèrent les épaules. « L’ONU n’a-t-elle pas décidé que les Palestiniens possèdent cette terre? » demanda le mari.

« Eh bien, non, » expliqué-je. « Cette terre a été occupée et revendiquée par la Jordanie à partir de 1949, après la guerre d’indépendance d’Israël, et tous ceux qui vivaient dans cette région ont été déclarés citoyens jordaniens. Puis, en 1967, trois états arabes ont attaqué Israël, mais Israël les a vaincus et a conquis de nombreux territoires alentour — les anciennes terres juives de Judée et Samarie (ou Cisjordanie) prises à la Jordanie, la péninsule du Sinaï et la bande de Gaza à l’Égypte, et le plateau du Golan à la Syrie ».

La célèbre déclaration des « trois non »

Tandis que mes amis écoutaient patiemment, j’expliquais que les Palestiniens n’avaient jamais contrôlé la Judée ni la Samarie, n’avaient jamais eu d’état et n’en avaient jamais demandé jusqu’à ce que les Arabes aient perdu la guerre en 1967. Cependant, poursuivis-je, lorsque l’ONU proposa son aide pour négocier une paix avec Israël en 1967, huit pays arabes convoquèrent la Ligue arabe à Khartoum et émirent leur célèbre déclaration des « trois non »: pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d’Israël, pas de négociations avec Israël.

Mes amis me regardaient un peu confus et penaud. « Nous n’avions jamais lu cela, » dit le mari. Notre conversation a ensuite dévié sur un sujet encore plus délicat, l’antisémitisme européen, que je partagerais avec vous une autre fois.

Posez mes deux questions : comment les Palestiniens ont-ils acquis ces territoires, et quand est-ce arrivé ? Vous verrez que la plupart des gens, peu importe à quel point ils sont perturbés par les « colonies », ne savent pas répondre. La réponse, bien sûr, est que les Palestiniens n’ont jamais contrôlé ces territoires, ne les ont jamais acquis, et qu’ils ne leur ont jamais été accordés. Après 1967, l’ONU a jugé que des « territoires » non spécifiés seraient accordés aux Arabes comme état une fois que la paix serait négociée entre les parties.

Deuxièmement, faites valoir que ces terres ont toujours été occupées par des Juifs comme par des Arabes, et qu’aujourd’hui, elles sont simplement et clairement des territoires contestés. Israël a montré à plusieurs reprises sa volonté d’échanger de la terre pour la paix — par exemple, la péninsule du Sinaï à l’Égypte et Gaza aux Palestiniens — mais la possession et les frontières de la Cisjordanie doivent encore être établies dans des négociations de paix.

Les implantations israéliennes ne sont en rien illégales



À la suite de critiques, l’Église d’Écosse a accepté de modifier le rapport controversé de son comité qui demandait une action politique, y compris des boycotts et du désinvestissement en Israël, à cause « d’implantations illégales dans les territoires occupés. » Bien que l’Église ait clairement fait savoir qu’elle n’a jamais contesté le droit d’Israël à l’existence, elle a soulevé une fois de plus deux questions : la demande d’Israël de posséder certains territoires par l’établissement d’implantations, et les préoccupations rencontrées par les Palestiniens dans « les territoires palestiniens occupés. »

La question de savoir si les implantations israéliennes sont immorales ou politiquement imprudentes ou si elles présentent un obstacle à tout processus de paix peut se discuter. Cependant, ce qui a été le plus important pour beaucoup dans la communauté internationale est le caractère illégal des implantations selon le droit international.

A ce sujet, on peut dire deux choses.

- La première est qu’il faut reconnaître d’emblée que ce n’est pas vraiment un problème de légalité, mais un élément crucial de facteurs politiques :
1. le différend territorial entre Israël et les Palestiniens et d’autres Arabes sur les zones dans lesquelles les deux parties font valoir leurs droits ;
2. la question de savoir qui a la souveraineté légitime sur le territoire ;
3. un état palestinien, et
4.le désir de sécurité d’Israël.

– La seconde est qu’il n’y a pas de droit international clair universellement accepté sur la question des implantations.

De nombreuses résolutions émanant d’organismes internationaux ont considéré les implantations comme illégales. Le rapport critique le plus récent a été présenté en janvier 2013 par un panel mis en place par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Le panel de trois juges, présidé par la française Christine Chanet, a déterminé que les implantations violent la Quatrième Convention de Genève de 1949. En outre, le juge Chanet a déclaré que conformément à l’article 8 du Statut de la Cour pénale internationale, les actions d’Israël constituaient des « crimes de guerre ». (Note de l’éditeur : le conseil Des droits de l’homme des Nations unies est l’un des organismes les plus notoirement anti-israéliens, ayant critiqué l’état juif bien plus souvent que n’importe qu’elle autre nation).

Il convient de prêter attention, sinon un respect total, au contexte historique aussi bien que politique de deux façons : les accords internationaux pertinents, et les faits sur le terrain.

Le traité crucial de San Remo de 1920, qui a rédigé la charte de la Société des Nations, concernait le territoire de l’Empire ottoman qui venait de s’effondrer, et a créé une structure politique dans une zone géographique qu’il a appelé « Palestine ». Le Mandat a été donné à la Grande-Bretagne en 1922 par la Société des Nations. L’article 6 du Mandat stipulait que l’administration de la Palestine, en fait la Grande-Bretagne, « doit encourager des implantations par les Juifs sur la terre, y compris des terres d’État non indispensables à l’usage public. » Il ne parlait pas d'implantation juive sur la rive est parce que la Grande-Bretagne y avait établi une nouvelle entité, l’émirat, devenu ensuite le royaume de Jordanie.

Le Mandat palestinien reconnaissait le lien historique du peuple juif avec la Palestine, et appelait à l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif sans en spécifier les frontières. La prétendue « ligne verte » n’est pas une frontière, mais c’est là que les armées rivales ont cessé de se battre et ont accepté un cessez-le-feu dans la guerre de 1948-1949. Il n’a ni signification administrative, ni géographique, ni topographique.

Une définition simple d’une colonie israélienne est un quartier résidentiel construit de l’autre côté de la Ligne verte. Elle ignore l’existence des implantations juives avant la création de l’État d’Israël. Elle en comprend d’autres, comme Hébron, vieux de plusieurs siècles, le quartier juif de Jérusalem, et ceux mis en place pendant le mandat britannique, comme Neve Ya’acov, au nord de Jérusalem, le bloc de Gush Etzion en Cisjordanie, certains au nord de la Mer Morte, et Kfar Darom dans la région de Gaza. Le seul organisme politique à interdire la colonisation juive fut l’administration jordanienne, qui entre 1949 et 1967 a prétendu avoir annexé la Cisjordanie.

Cette définition simple ne tient pas compte non plus de la diversité des implantations. Certaines sont de petites communautés agricoles et des villages frontaliers, d’autres sont des banlieues urbaines, ou des villes, comme Modi’in Illit, Maale Adumim et Betar Illit, avec une population considérable. Certaines ont été instaurées pour des raisons de sécurité. Un nombre considérable sont de petits avant-postes, non autorisés, quelques mobile homes, généralement au sommet de collines.

Actuellement, il y a quelque 121 implantations et plus de 100 avant-postes non autorisés. Jérusalem-Est et les blocs adjacents de Givat Zeev et Maale Adumim en Cisjordanie sont du côté ouest de la ligne. Israël a retiré tous les colons du Sinaï en 1982 et les 8.000 colons de la bande de Gaza en 2005. Environ 534.000 habitent maintenant les implantations qui occupent moins de trois pour cent des terres litigieuses.

Les adversaires des implantations ont toujours fait référence à l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève. Ses interprétations controversées concernant les actions d’Israël sont ironiques du fait qu’en réalité elle a été adoptée pour prévenir des crimes comme la déportation nazie des Juifs d’Europe vers la mort. L’article 49 interdit « les transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées hors du territoire occupé vers le territoire de la Puissance occupante ou celle de tout autre état, occupé ou non. » En outre, l’article 49 stipule que « la Puissance occupante ne doit pas déporter ou transférer une partie de sa propre population civile dans le territoire qu’elle occupe. »

Au sujet de cet argument, un certain nombre de réponses peuvent être données. D’abord et surtout, aucun Israélien n’est déporté ou transféré vers les implantations ; pour diverses raisons, les Israéliens y vont volontairement. Certaines résultent de facteurs économiques avec des colons qui profitent des incitations publiques et privées et de prêts hypothécaires avantageux. D’autres ont été mises en place par les membres religieux de Gush Emunim (Bloc des Fidèles) qui se considèrent comme retournant à la patrie juive de la Bible.

Les zones d’implantation ne sont ni sous la souveraineté légitime d’aucun État, ni sur des terres arabes privées. Elles ne sont pas non plus destinées à déplacer des habitants arabes et ne l’ont jamais fait. Cela été démontré en 2012 par la Haute cour d’Israël lorsqu’elle a ordonné l’évacuation de colons de leur résidence illégale à Ulpana, un avant-poste non autorisé à la périphérie de Beit El.

Deuxièmement, aucun arabe palestinien n’est déporté de son lieu de résidence vers aucun autre endroit.

Troisièmement, aucun crime, et encore moins de « crime de guerre » n’a été commis.

Les revendications concurrentes d’Israël et des Palestiniens et autres Arabes ne peuvent être résolues que par des négociations pacifiques. Si les Palestiniens ont des prétentions légitimes sur la terre contestée, il en va de même pour Israël en raison de ses liens historiques et religieux. La communauté internationale semble avoir oublié les déclarations claires des différents accords de l’armistice de 1949 qui prévoyait que les lignes de démarcation de l’armistice ne devaient d’aucune façon être interprétées comme des frontières politiques ou territoriales. » Aucune disposition de ces accords ne doit, d’aucune façon, porter atteinte aux droits et revendications des parties dans « le règlement pacifique ultime du problème palestinien. » La présence israélienne dans les zones contestées est légale jusqu’à un règlement de paix, car Israël y est entré légalement en auto-défense.

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