http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Le complexe de Gédéon

dimanche 20 juillet 2014

Le complexe de Gédéon

J’ai dû troquer la plume pour l’épée ces derniers temps et être plus sur le terrain que le clavier pour commenter l’actualité, ce qui explique l’absence d’articles sur le blog malgré les évènements. Cependant l’énième conflit en Israël contre le Hamas à Gaza me pousse au commentaire.

Comme d’habitude les médias européens propalestiniens et arabes s’indignent de la réaction armée d’Israël face au Hamas en oubliant comme d’habitude, qu’avant cela des centaines de roquettes furent tirées sur la population civile. Selon leur logique il faudrait laisser le Hamas tuer en toute impunité les civils israéliens, car ils ont la légitimité pour eux. Aucun Etat dans le monde n’accepterait cette logique idiote sur son propre sol, qui de surcroît serait largement condamné par les mêmes médias qui condamnent Israël. La force de la raison est donc totalement annihilée par un profond sentiment antisioniste qui masque une profonde haine pour Israël et le peuple juif. Ce n’est là qu’une des facettes d’un puissant courant antéchrist qui augmente et croît de manière exponentielle sur le continent européen, concomitant de l’effondrement du christianisme et de ses valeurs.

La haine pour Israël et les juifs est devenue si manifeste aujourd’hui, notamment en France, qu’elle en devient palpable et nettement visible dans des manifestations de plus en plus violentes pour le soutien de Gaza. Au paravent j’appelais au soutien inconditionnel à Israël dans l’épreuve, mais aujourd’hui je suis plutôt en colère contre Israël, car ce pays n’arrive toujours pas à se déterminer de manière claire par rapport à sa judaïté et donc par rapport à Dieu. Car Gaza avant d’être un problème humanitaire et politique est avant tout un problème juif. Une épine et un chardon  qu’Israël entretient pour se fouetter lui-même. Incapable de se déterminer clairement face à ses ennemis, Dieu agit donc comme Gédéon qui après avoir mis les Madianites en déroute, s’en retourna vers Soukoth et Penouel,  pour frapper les anciens de Soukoth avec des épines et des ronces. Quant à Penouel, il en massacra les hommes. Gédéon avait agi ainsi, car dans ces deux villes les hommes étaient trop lâches pour soutenir Gédéon et l’aider.

Lorsque des Israéliens profèrent à quiconque d'aller "au diable", en hébreu cela donne "lekh le-Azza!", "va à Gaza!". Gaza est donc considérée comme un lieu de malédiction et de malheur, à juste raison. Mais cette malédiction les israélites savent très bien l’entretenir et même la faire croître. Cela commença avant même la création de l’Etat d’Israël. Mohammed Amin El Husseini le grand mufti de Jérusalem fut le premier vrai leader politique du mouvement national palestinien avant la Seconde Guerre mondiale et revendiqua auprès des forces britanniques la création d’un État arabe palestinien indépendant. Ces revendications prennent forme à travers l’établissement en 1936 d’un haut comité arabe dont l’objectif est de représenter politiquement les intérêts des Arabes de Palestine. Le grand mufti de Jérusalem prend alors la tête de ce mouvement. Progressivement, le haut comité arabe reçoit le soutien des États arabes et la question palestinienne s’internationalisera. Le ver est désormais dans le fruit. Le mufti rencontra Hitler et s’engagea activement dans les services de la propagande nazie en arabe à destination de l’Asie et de l’Europe. Il avait invité tous les musulmans à rejoindre la Waffen SS pour combattre l’ennemi commun : les juifs, les Anglais et les bolcheviques Il sera l’aumônier musulman en chef de la Waffen SS. Son objectif était d’anéantir les juifs. Le 1er mars 1944, s’exprimant sur Radio Berlin, le mufti de Jérusalem appela les Arabes à se soulever et à combattre : « Tuez les Juifs partout où vous les trouverez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous »

La base même de l’idée de la création d’un Etat palestinien par le biais de Mohammed Amin El Husseini le grand mufti de Jérusalem est diabolique, antisémite et antisioniste. La domination spirituelle qui dirige donc l’autorité palestinienne est une principauté démoniaque qui n’a pour seul but que la destruction du peuple de Dieu. Les buts politiques et militaires de la Palestine comme Etat ne visent qu’à remplacer Israël une fois que celui-ci aura été rayé de la carte, car le véritable fond est religieux et non politique. Or dès la proclamation de l’Etat d’Israël comme Etat Juif par Ben Gourion en 1948 le traitement de la question palestinienne par l’Etat d’Israël c’est uniquement opéré sur le plan politique, alors que le fond est religieux. Une Palestine assise sur un fond diabolique ne peut coexister avec l’Etat d’Israël assis sur un fond biblique et divin, car la même terre ne peut être partagée entre deux autorités spirituelles qui sont en guerre ouverte jusqu’à l’établissement de la paix le jour du retour de Yeshoua à Jérusalem. La bande de Gaza est le parfait révélateur du combat spirituel en cours.

La bande de Gaza existe non pas par la volonté des Palestiniens, mais par celle d’Israël et de ses pères fondateurs. Car dès la fondation de l’Etat d’Israël la volonté affichée des Etats voisins était de détruire Israël. Mais toutes les guerres arabes contre Israël ont été perdues et Israël n’a cessé de croître. Il se forma alors le problème des populations qui refusèrent d’être intégrées dans l’Etat juif et se déplacèrent dans des territoires qu’Israël sous la pression internationale concéda aux Palestiniens. De là allait naître le problème de la bande Gaza.

Début décembre 1948, David Ben Gourion ordonna à Yigal Allon, alors un de ses principaux généraux, de prendre Gaza. Mais la pression américaine fut forte pour la préserver. "Nous n'avons pas d'autre choix que d'obéir", aurait avoué Ben Gourion. "La Bible promet le Sinaï à Israël, c'est vrai, mais les guerres d'aujourd'hui ne se font pas selon la Bible", ce manque de foi allait coûter très cher au pays plus tard. À la fin du conflit israélo-arabe de 1948, la bande de Gaza est occupée par l'Égypte. Le cessez-le-feu israélo-égyptien créait une « bande » de 360 km2, où 200 000 réfugiés palestiniens cohabitaient avec 80 000 résidents du territoire. A la différence de la Jordanie, qui annexa promptement la Cisjordanie (et Jérusalem-Est), l’Egypte refusa toute souveraineté formelle sur la bande de Gaza. L'administration de ce territoire est contrôlée par l'armée égyptienne. La citoyenneté égyptienne n'est pas non plus proposée aux habitants de la bande de Gaza, ni aux réfugiés.

Le feuilleton a duré ainsi des dizaines d'années. En 1956, quand Israël intervient dans la crise du canal de Suez en soutien de l'opération anglo-française contre l'Égypte, l'armée israélienne s'empare de la Bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï. Les pressions des superpuissances (États-Unis et Union soviétique) conduisent au retour d'Israël derrière ses frontières de 1949, et au retour de l'administration égyptienne sur Gaza. Israël est donc forcé de se retirer du territoire, laissant le terrain à l'embryonnaire Organisation de Libération de la Palestine (OLP) qui sera plus tard dirigée par Yasser Arafat.

Les forces israéliennes envahissent de nouveau Gaza dès le début de la guerre des Six jours (juin 1967), et prennent le territoire. Elles installent à leur tour une administration militaire qui dure de 1967 à l'avènement de l'Autorité palestinienne en 1994, jusqu'à ce qu'Ariel Sharon prenne la décision d'un retrait unilatéral en 2005. Ainsi plusieurs fois l’Etat d’Israël avait le contrôle militaire de la bande de Gaza et à chaque fois il a rétrocédé le territoire plutôt que de l’annexer. Pire encore. La bande de Gaza est reliée à un réseau électrique après 1967. L'eau courante est accessible et chaque matin, pendant un quart de siècle, près de 100.000 Palestiniens vont travailler en Israël bravant des mises en garde musclées des mouvements nationalistes. L’Etat d’Israël  a donc largement permis à ses pires ennemis de se développer en se pérennisant dans la région.

La faute majeure de Ben Gourion fut son manque de foi en 1948. S’il avait pris Gaza et intégré le territoire, c’est 80 000 habitants arabes qui auraient été intégrés. Aujourd’hui tel un cancer une population hostile 1 500 000 h côtoie Israël. L’OLP fit place au Hamas et des armes de plus en plus efficaces permettent à ces fanatiques barbares d’atteindre avec leurs roquettes tout le pays. Mais non seulement Israël accepte cela, mais en plus le favorise en livrant vivres, médicaments, électricité, eau à leurs ennemis… Cette bêtise sans nom qui permet à son pire ennemi de croître en force et en nombre, transforme alors le Hamas en ronces et épines qui comme sous Gédéon frappent les juifs timorés qui sous couvert humanitaire soutiennent encore les Palestiniens qui veulent leur perte.

Mais à la bêtise, on ajouta la stupidité du retrait total de 2005. Ce sera à mon sens une des plus grandes fautes envers le Dieu d’Israël depuis la création de l’Etat juif. Sharon sera frappé de malédiction et le monde connaîtra sa plus grande crise en 2007 avec les subprimes et sera plongé dans une récession dont les effets perdurent encore aujourd’hui. La même année le mouvement islamiste du Hamas prit le contrôle de la bande de Gaza. Le siège imposé d’une main de fer par Israël pour contrer le Hamas, a généré une activité de contrebande par les tunnels avec l’Egypte dont les effets pervers n’ont pas tardé à se faire sentir : seul le trafic d’armes peut en effet rentabiliser les dispendieux tunnels et, paradoxalement, plus l’Egypte et Israël détruisent des tunnels, plus les tunnels restants sont consacrés à l’acheminement de matériel militaire depuis le Sinaï, largement contrôlé par les groupes jihadistes, tout en relançant la construction de nouveaux. C’est la fuite en avant dans le terrorisme comme économie de survie. La folie du démantèlement des implantations juives dans la bande de Gaza a favorisé la construction des tunnels, qui sont devenus une industrie souterraine et la principale source de revenus du Hamas. Entretenir le conflit avec Israël est donc le meilleur moyen de pérenniser son existence. Cela explique pourquoi tous les deux ans le Hamas recommence des campagnes de tirs sur les villes israéliennes. Tirs effectués depuis des écoles ou des hôpitaux pour jouer les victimes en cas de ripostes, la méthode étant parfaitement rodée.

Nous sommes donc actuellement dans un effet boule de neige de malédictions, dont l’Etat d’Israël est le seul responsable. La communauté internationale fait pression c’est vrai, mais comme Israël est de toute façon systématiquement condamné par elle, autant agir par la foi en sortant de la logique politicienne et militaire pour entrer dans la logique biblique du pays. Ainsi plus les juifs persistent dans leur stupide entêtement politique et militaire et plus les choses empirent. La vraie réponse est religieuse en se tournant vers le Dieu d’Israël pour mener un combat spirituel et non terrestre. Car déjà la haine antisémite déborde des frontières de Gaza pour gagner le monde entier et donner un signal eschatologique majeur concernant le temps dans lequel on vit.

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