שבועות, Shavouot ou le jeu des alliances 2

Si on suit le cheminement que le Seigneur a choisi pour rétablir l’union entre les hommes et Son Esprit, on peut le résumer en suivant le jeu des alliances établi par Dieu. La première est établie avec Abraham qui doit sortir de son monde pour s’établir là où le Seigneur l’installera. Puis la seconde sera faite avec une nation, Israël, dans le Sinaï avec l’établissement de la Loi. Puis viendra la Loi faite chair dans le Christ, Jésus, qui établira une nouvelle alliance avec le monde entier si on accepte de la suivre. Le signe de cette alliance est l’Esprit Saint de Dieu qui repose sur les contractants de cette alliance. Si on suit cette logique divine, la création s’inscrit dans le plan de Dieu. Dans le cas contraire, on fait marche arrière pour s’inscrire dans le schéma de la rébellion.

La voie du salut déroule le livre dans le bon sens, celui d’une lecture normale et facilement compréhensible. Si on choisit la voie de la rébellion et de la mort, alors on déroule le livre dans l’autre sens, celui des alliances qui ont dû être établies après des rébellions. Se maintenir dans la rébellion, reviendrait à se maintenir en Mésopotamie et ne pas suivre Abraham. Cette terre où les nations sont apparues et se sont rassemblées pour bâtir une ville et une tour pour défier Dieu. Cette tour devait symboliser la réunion du ciel et de la terre, des dieux et des hommes. La ville devait être le chemin et la porte qui mène vers les dieux. Babel fut une préfiguration de Babylone (la porte des dieux). Mais la Babylone mésopotamienne n’était qu’une préfiguration de celle que les hommes bâtiraient dans les derniers jours. La voie processionnelle principale passait par la porte d’Ishtar.

Le principe babélien qui s’est étendu au monde entier n’est plus représenté en Mésopotamie aujourd’hui, mais en Europe qui unit ses nations dans la nouvelle tour qu’elle a bâtie à Strasbourg. Il y a quelques années, quand les hommes politiques européens voulaient faire connaître l’objectif qui soutenait la création de l’Union européenne, pour nous convaincre d’en faire partie, ils lancèrent une publicité basée sur ce tableau de la tour de Babel réalisé en 1563. Si nous regardons l’affiche éditée et présentée un peu partout en Europe, c’est la représentation de la tour de Babel de Pieter Bruegel l’Ancien accompagnée du slogan « Plusieurs langues, une seule voix ». Ce message est l’inverse du jugement de Dieu sur les hommes qui construisirent la Tour de Babel : l’Eternel dit « Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. » (Gn 11 : 6 et 7).

Le livre se déroule donc bien dans le sens inverse de celui que Dieu a voulu, celui des fils de la rébellion. Si on poursuit la logique, la prochaine étape sera un temps comme au temps de Noé, où la violence et la corruption remplissent la Terre. Mt 24:37  Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Ainsi plus on régresse et plus on recule dans la lecture du Livre et plus on s’éloigne du plan de salut prévu par le Seigneur.  On part donc des nations, pour aller vers les villes et finalement à l’origine de celui qui a bâti les villes et notre civilisation, Caïn la semence du serpent. Caïn est l’archétype de l’antéchrist, l’homme sur lequel l’esprit de Satan repose, son acquisition. La finalité du processus est donc l’avènement d’un antéchrist, le livre est alors presque déroulé, presque…

Babylone a donc désormais sa tour à Strasbourg, le prochain épisode sera donc logiquement le temps de Noé… et le déluge. Il ne s’agira plus d’un déluge fait d’eau, mais d’une catastrophe à l’échelle de l’humanité, produite par les hommes eux-mêmes, puisqu’ils forment les eaux dans leur symbole. Ap 17:15  Et il me dit : Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.

Ces derniers temps une succession de dons spirituels avertissent notre famille de l’imminence de cette catastrophe. La chose est répétée et donc confirmée et certaine. A chaque fois des détails nouveaux se rajoutent et précisent le sens l’action divine. Le Seigneur a pris sa décision et cela se produira en son temps. Un temps qui nous est de plus en plus compté et court. Son ampleur sera dévastatrice et balaiera tout, institutions, économie, organisation, tout. Le monde chrétien ne sera pas épargné et je dirais surtout lui ne sera pas épargné. Puisque la chrétienté s’est laissée entrainer par le monde, alors les chrétiens qui le sont encore, seront séparés du monde par la force de l’action divine.

La catastrophe qui vient anéantira bien des institutions et des dénominations religieuses, souvent corrompues et mondaines. C’est le principe de la moisson, quand le temps est venu on coupe les gerbes (on les sépare de la terre), puis vient le temps du battage et du vannage. Seulement là, tout se passera en même temps, le but étant de retrouver la semence originelle, détachée de son support et de sa personnalité. La catastrophe qui vient est à la fois un jugement contre les rebelles, mais également un retour aux fondamentaux bibliques et celui du rétablissement d’une chrétienté véritable qui vit par l’Esprit Saint. Que chacun se prépare donc individuellement, car les actions collectives ne seront plus possibles pendant le temps de la catastrophe. Quand vous serez assis dans votre confort et totalement insouciant de ce qui se prépare, brusquement et sans avertissement tout se déchainera en même temps sur terre et dans le ciel et rien n’y résistera. Puis un a un, individuellement le Seigneur prélèvera les siens au fur et à mesure que l’œuvre de battage et vannage aura accompli son travail. L’auteur de ces lignes passera par les mêmes épreuves, la différence réside dans la préparation et la sortie de l’épreuve.