http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: CURRENCY WAR - le Japon

dimanche 24 février 2013

CURRENCY WAR - le Japon



Comment aujourd’hui ne plus parler de guerre monétaire, tant le sujet est devenu d’actualité. Il suffit de taper currency war ou guerre monétaire sur Google pour s’en convaincre. Ce fut d’ailleurs le sujet principal du dernier G vain à Moscou. Cette farce politique que représente cette réunion au sommet, donne aujourd’hui toute la mesure de l’hypocrisie et de la corruption généralisée de toute une génération. Le Groupe des Sept représente les nations les plus riches au sein du G20, qui inclut également les pays émergents, représente les neuf dixièmes de l'économie mondiale. Dans son communiqué publié mardi dernier, le G7 affirme que les politiques monétaires ne doivent pas avoir pour objet une dévaluation des devises, alors que le Japon prend depuis trois mois des mesures très accommodantes qui ont conduit à une forte dépréciation du yen et fait craindre une "guerre des monnaies". Le Japon a estimé que le communiqué lui donnait le feu vert pour poursuivre ses efforts en vue de sortir de la déflation, mais un responsable du G7 a précisé que le texte visait bien Tokyo.


La Russie préside le Groupe des 20 cette année. Le vice-président de la banque centrale russe - institution qui dispose de près de 400 milliards d'euros, soit la quatrième réserve au monde - a rejeté les "politiques monétaires protectionnistes", sans toutefois viser explicitement Tokyo comme il l'avait fait le mois dernier. "Il est tentant de résoudre les problèmes de croissance par des actions locales et individuelles", a dit Alexeï Oulioukaïev. "Il est tentant de recourir au protectionnisme en matière de commerce, à des guerres de monnaies ou à un affaiblissement artificiel du taux de change de devises nationales."

Il s’agit aujourd’hui d’un cliché instantané de l’actualité économique, mais qui je le rappelle fut largement anticipé sur mon blog. En 2010 alors que la crise des subprimes avait provoqué une grave crise financière, les taux de change n’étaient pas encore un problème et ne défrayaient point les chroniques. Pourtant le Seigneur commença à nous prévenir d’une guerre monétaire imminente en janvier 2010. Ce fut d’abord l’appel « En avant ! », puis toute une série d’articles sur le rappel de Bâle, qui nous explique pourquoi la future guerre monétaire aura lieu. Puis plus tard dessonges accompagnèrent encore le développement de cette affaire. Le moins que je puisse dire aujourd’hui, c’est que le monde chrétien fut largement prévenu des tenants et aboutissements de cette affaire. Il suffit aujourd’hui de mettre en relation ce qui s’écrit sur ce blog et ce qui se dit dans les Eglises, pour se rendre compte du gouffre spirituel qui s’ouvre et s’élargit au fil du temps. Et encore je ne fais référence qu’au blog, pour ce qui concerne le site et son contenu, il ne s’agit plus d’un gouffre, mais carrément d’un autre monde. Mais revenons à l’actualité.

Le Japon

Depuis l’arrivée au pouvoir en décembre de Shinzo Abe, la politique monétaire reste très accommodante et la Banque centrale japonaise continue d’actionner la planche à billets. Le Yen s’est ainsi largement déprécié face aux devises étrangères. Un moyen pour le gouvernement japonais de rendre les produits nippons plus attractifs à l’export. Mais l’effet pervers, c’est que "tous les produits que l’archipel achète à l’étranger lui coûte d’autant plus cher". Or depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, le parc nucléaire japonais est pratiquement à l’arrêt, avec deux réacteurs sur cinquante qui fonctionnent. Du coup, le Japon importe plus d’énergie que jamais. Du gaz ou des hydrocarbures, qui font "flamber la facture". Du coup, le Japon, habitué aux excédents commerciaux, plonge dans le rouge au mois de janvier. L’archipel a publié ce 20 février son pire déficit commercial depuis qu’il a commencé à publier cette statistique, en 1979. Sa balance commerciale est ainsi déficitaire de 13 milliards d'euros, selon le ministère des Finances japonais.

Depuis 22 ans, le Japon s'est engagé dans un déclin tranquille. La population diminue et vieillit rapidement, avec un âge médian de 45 ans, sans pour autant que soit accepté le recours à l'immigration. L'interminable déflation par la dette déclenchée par l'éclatement des bulles boursières et immobilières en 1990 a fait reculer le produit intérieur brut (PIB) de 10 % en termes réels, la richesse par habitant n'étant stabilisée que par la baisse de la population. Les dépenses de l'Etat sont couvertes pour plus de la moitié par la dette publique qui culmine à 240 % du PIB.

Des pans entiers de l'appareil productif ont été délocalisés vers la Chine et les pays émergents d'Asie, tandis que les grands groupes, de Toyota et Nissan à Sony, Toshiba ou Panasonic, sont pris en étau entre le renouveau industriel des Etats-Unis et les nouveaux champions chinois ou coréens – tels Huawei, Hyundaï ou Samsung. Avec pour conséquence la relégation depuis 2010 au troisième rang des économies mondiales, loin derrière la Chine.

Outre l’anarchie que provoque la dérégulation mondiale, le Japon est confronté à un très grave problème démographique, avec un effondrement de la population de 128 à 86 millions d'habitants d'ici à 2060, tandis que les plus de 60 ans passeront de 25 % à 40 % de la population. L’incidence de ceci est une croissance intérieure devenue quasi impossible à entretenir dans un pays déjà développé. Le gouvernement a donc fait tourner la planche à billets pour entretenir l’illusion en dépensant sans compter. Résultat la dette publique est de 240 % du PIB et celle privée de 160 %, dont le financement n'a été assuré que par la force de l'épargne japonaise qui détient 94 % des obligations d'Etat mais qui diminue avec le vieillissement et la baisse de revenus, et par l'excédent de la balance commerciale qui est devenue déficitaire depuis 2011 (- 58 milliards d'euros en 2012).

Le nouveau gouvernement se fait fort de renouer avec la croissance par une reflation budgétaire et monétaire tous azimuts. Prenant le contrepied de la rigueur, un plan de relance de 10.300 milliards de yens (115 milliards de dollars) a été voté qui portera le déficit à 11,5 % du PIB, avec pour priorités les infrastructures et la reconstruction des régions touchées par le tsunami (35 milliards de dollars) ainsi que le développement international des entreprises et l'investissement dans les secteurs d'avenir (30 milliards). La banque du Japon, dont le président, Masaaki Shirakawa, a été poussé à un départ anticipé, s'est vue mise en demeure d'engager un programme massif de création monétaire en relevant de 1 à 2 % son objectif d'inflation et de rompre avec la stratégie du yen fort - ce qui s'est traduit par sa dévalorisation de 15 % en deux mois .

Donc pour résumer : endettement global de 400%, déficit budgétaire de 12% et déficit commercial en progression constante… Le Japon vise donc son redressement sur les exportations, mais le problème c’est que la croissance mondiale ne sera pas au rendez-vous, ne serait-ce qu’à cause de l’Europe et des Etats-Unis en mauvaise forme et c’est un euphémisme. A cela il faut ajouter le problème démographique, car les retraités d’aujourd’hui vont commencer revendre leurs obligations et leurs actions pour compenser leur perte de pouvoir d’achat. Les Japonais ne vont donc plus soutenir de l’intérieur la monnaie comme autrefois en achetant la dette de l’Etat. Avec un bilan aussi catastrophique, les investisseurs étrangers ne vont pas se bousculer non plus au portillon japonais pour racheter leur dette. Ils vont donc le faire à l’américaine en jouant avec la planche à billets, autant dire que le yen qui n’est pas une monnaie d’échange internationale, ne va pas pouvoir jouer ce jeu-là longtemps.

Si on ajoute pêle-mêle au problème japonais le Fiscal Cliff, le printemps arabe, la crise du Sahel, la récession en Europe et croissance des BRIC, etc… Autant dire que 2013 va être une année à très haut risque pour beaucoup de monde, mais surtout désormais au Japon. Si on revient àla page prophétique du site, on retrouve globalement les évènements d’actualités  d’aujourd’hui, mais selon la vision divine des choses. Le point que je soulignerais aujourd’hui se trouve à la ligne 8 sur la bataille monétaire. Dans ce songe le Seigneur annonce que le plus fort des animaux va être abattu, mais que cela ne sera que la conséquence d’une lutte plus large à l’échelle mondiale. Il est clair maintenant qu’avant que l’éléphant américain soit mis au tapis, que d’autres comme le Japon seront mis à mal également. Je vous laisse le loisir d’imaginer ce qui arriverait si l’économie japonaise s’effondrait aujourd’hui…

Que personne ne me dise jamais qu’ils n’étaient pas prévenus et au courant.

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