Ah Noël, son mythe de la naissance du Christ au solstice
d’hiver, ses symboles païens de la buche et du sapin, du Père Noël publicitaire Coca Cola et j’en passe et des meilleurs. S’il y a bien une fête qui ne
mérite pas d’être célébrée pas de vrais chrétiens attachés à la vérité de l’évangile,
c’est bien celle-ci. Elle est l’archétype de la fête religieuse au sens
catholique du terme, soit une dénaturation du christianisme. Une projection de la grande prostituée, dont le but est l’exaltation
de la gloire et de la puissance du pape de Rome. C’est un moyen unique, d’universaliser
(catholiser) le rôle de l’Eglise, surtout aujourd’hui, où les médias diffusent
les images instantanément dans le monde entier. Noël est devenu une sorte de
support publicitaire, où Jésus réduit à la portion congrue de « petit
Jésus » dans sa crèche, est totalement occulté par son vicaire à Rome, qui
va bénir la ville et le monde.
Aujourd’hui, au lieu de reprendre ma bataille contre Noël, je vais rebondir sur le reportage de France Info, qui nous rappelle quel
rôle joua la fête de Noël dans le sacre de Charlemagne. L’enseignement est essentiel dans la vie d’un
chrétien. Les dérives actuelles dans le christianisme ne seraient pas possibles,
si chaque chrétien consacrait au moins une journée par semaine au Seigneur,
pour l’honorer, le servir et croître dans la connaissance de sa Parole, c’est
le sens même du shabbat. C’est pourquoi les messages sont si riches et
développés sur le site. Négliger l’enseignement, c’est se priver de la lumière
biblique et vivre dans la nuit. Ps 119:105
Ta parole est une lampe à mes
pieds, Et une lumière sur mon sentier.
Pourquoi
Charlemagne, fut-il sacré à Noël ?
Est-il possible, loin du mythe, d'écrire une biographie
de Charlemagne? Il n'était pas très grand, ne portait pas de barbe, juste une
moustache. Et, bien sûr, il n'a pas inventé l'école. Longtemps, des parasitages
politiques et une maîtrise approximative des sources ont rendu l'exercice
périlleux. Il n'est pas rare d'entendre aujourd'hui invoquer le maître
d'Aix-la-Chapelle par des Européens en mal de figure tutélaire. Se
rappellent-ils que l'on avait baptisé du nom de "Charlemagne" la
division des SS français, qui furent parmi les derniers à se battre en mai 1945
dans les rues de Berlin?
De son avènement (en 768) à son décès (en 814), Charles,
qui ne deviendra "le grand" (Magnus) qu'après sa mort, et dont le
royaume était installé à l'origine entre Rhin et Moselle, parcourt en tout sens
la France, l'Allemagne et l'Italie actuelles à la tête de ses armées. Presque
une campagne par an pendant trente années, avant qu'une vieillesse difficile
ralentisse cette frénésie de mouvement. Lestée de son équipement et de son
ravitaillement, la troupe met à l'époque deux mois pour aller de Poitiers aux
Pyrénées. C'est dire le temps passé en déplacement pour combattre les Sarrasins
au sud, les Saxons au nord, les Lombards et les Avars à l'est.
Ce guerrier a-t-il un projet? Il semble bien que sa
conduite soit d'abord dictée par les circonstances. Il s'agit pour lui de
protéger son royaume, dans une période de grande instabilité politique. Or ce
royaume est un royaume chrétien, et les guerres de défense, puis de conquête,
se confondent avec une prise en charge du destin de la chrétienté d'Occident.
Celle-ci est alors menacée de tous les côtés: au sud et au nord par les
musulmans et les Saxons, confondus sous le terme de "païens"; à l'est
par l'empereur de Byzance, qui se considère comme l'héritier légitime des
empereurs romains et le seul chef de tous les chrétiens. Charlemagne "fixe"
la frontière avec l'islam sur le flanc sud des Pyrénées, non sans difficultés;
l'escarmouche de Roncevaux prendra par la suite l'ampleur d'une épopée dans les
chansons de geste. De leur côté, les Saxons sont baptisés à coups d'épée.
Enfin, les querelles entre le basileus de Byzance et les papes de Rome, qui
cherchent à échapper à sa tutelle, conduisent Charlemagne à intervenir très
vite dans les affaires italiennes et, peu à peu, dans celles de la chrétienté
elle-même.
Une forme
originale de césaropapisme.
Pour ce que l'on en sait, le jeune Charles avait reçu une éducation assez sommaire. L'un des traits de son génie sera sans doute de savoir s'entourer d'hommes de culture, d'érudits, auprès desquels il ne cesse d'apprendre. Avec eux, il conçoit une nouvelle organisation des territoires conquis, dans tous les domaines: droit, administration, religion, éducation, économie. Chaque écolier a en mémoire les missi dominici, chargés de faire appliquer sur le terrain les décisions du maître et de son gouvernement. Il faut relativiser toutefois, y compris sur le plan culturel, l'expression de "Renaissance carolingienne". Ce fut plutôt un réveil. Celui d'une romanité entrée en léthargie après la dislocation de l'Empire (476) et les grands mouvements de population qui l'ont accompagnée.
La convergence des avis de ses conseillers et des combats
qu'il livre au nom de Dieu amène Charlemagne à restaurer, en Occident,
l'héritage de Rome. Le symbole éclatant en est son sacre, le jour de
Noël de l'an 800, dans la basilique Saint-Pierre. Celui qui n'était que roi se
voit poser sur la tête un diadème par le pape Léon III. Il est acclamé par la
population: le voici empereur. Avec une innovation. Jadis, l'acclamation, sorte
d'investiture du peuple, précédait le couronnement. Désormais, elle va le
suivre. L'inversion est d'importance. L'empereur est l'élu de Dieu, avant
d'être reconnu par la population. Une forme originale de césaropapisme est née,
lourde d'ambiguïtés qui se traduiront ensuite par d'incessants conflits de
souveraineté entre le pouvoir spirituel des papes et le pouvoir temporel des
empereurs et des rois.
Les rois mérovingiens (Ve-VIIIe siècles) n'accédaient pas
au pouvoir après un sacre ; ils étaient choisis (élus) par les
aristocrates dans la famille mérovingienne. Leur pouvoir provenait de leur charisme
et de leurs victoires militaires. Le baptême du premier roi mérovingien Clovis,
vers 496/499, n'a jamais été un sacre.
Au milieu du VIIIe siècle, c'est le maire du palais Pépin
le Bref, fils de Charles Martel, qui inaugura la pratique du sacre religieux
pour les rois de France ; au préalable, il voulut s'assurer du soutien de
la plus haute autorité spirituelle de l'Occident : le pape. Il envoya
d'abord Burchard, évêque de Wurzbourg, et Fulrad, l'abbé de Saint-Denis en ambassade
auprès du pape Zacharie. Celui-ci répondit que l'ordre divin était troublé, car
le maire du palais disposait de la réalité du pouvoir alors qu'il n'en avait
pas la légitimité. Les derniers rois mérovingiens n'exerçaient en effet plus
aucune autorité effective (image d'Epinal des rois fainéants).
L'Église affirme alors qu'elle doit donner la légitimité
du pouvoir par le rituel du sacre. Le modèle est l'onction que reçut le roi David
par Samuel dans l'Ancien Testament. Le sacre de Pépin le Bref eut lieu en mars 752
à Soissons où « les évêques présents l’oignirent du saint chrême » en
plusieurs endroits du corps. L'élection par le peuple et les grands
(aristocrates) du royaume demeure, mais avec les successeurs carolingiens, elle
perdra de son importance.
En échange de son accord de principe, le pape avait
espéré l'appui armé du carolingien face aux menaces lombardes. En 753, le pape Étienne
II est contraint de se réfugier en Gaule où il demande l'intervention de Pépin
le Bref. Ce dernier lui donne alors la promesse d'une intervention armée contre
les Lombards. En échange, le pape lui confère le titre de « patrice des
Romains » (c'est-à-dire protecteur de Rome) et le sacre une seconde fois à
Saint-Denis le 28 juillet 754. Cette fois-ci, les deux fils de Pépin dont le
futur Charlemagne sont sacrés des mains même du pontife qui bénit aussi Berthe,
l'épouse de Pépin. Par la suite, Pépin Le Bref tient sa promesse et engage
plusieurs expéditions en Italie. Les territoires abandonnés par les Lombards
forment la donation de Pépin qui constitueront l'embryon des états pontificaux,
le temporal de Saint-Pierre.
Le sacre de Pépin le Bref a plusieurs implications
fondamentales :
Un changement dynastique : les Carolingiens règnent
en France jusqu'en 987. Le dernier roi mérovingien, Childéric III, est enfermé
dans un monastère.
Les Carolingiens ont obtenu le soutien du pape et de
l'Église. Ils doivent, en retour assurer leur défense.
Avec le sacre de 754, toute la dynastie carolingienne est
sacrée.
Par le sacre, le roi se trouve au-dessus de tous les
autres laïcs. Dans L'état social de la France, Jean-François Chantaraud fait
remonter l'èthos français à cet événement.
Comme on peut le constater, quand on se donne la peine de
creuser un peu en 10 minutes sur la toile, l’Eglise catholique n’utilisa le
principe du sacre que pour se grandir et assurer sa prééminence terrestre dans
le jeu politique de l’époque. Par la suite, le pape se hissera au-dessus de
tout et de tous en Europe, pour emporter
toute la chrétienté dans les ténèbres du Moyen Age. Mais ça, c’est une autre
longue histoire que vous retrouvez sur le blog dans les mystères des
cathédrales et que je suis en train de compiler pour en faire un fichier
unique.
Voilà mon cadeau du jour et évidemment je ne vous souhaite
pas joyeux Noël, ce serait insulter Jésus Christ.
Je suis inscrite pour vous suivre par mail, je ne reçois pas vos publications :(
RépondreSupprimerEffectivement cela ne marche pas, mais je ne sais pas pourquoi. Je désactive donc cette fonction inutile. Il faudra donc venir de temps en temps sur le blog pour voir s’il y a du nouveau.
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