Ouf, mon travail d’étude sur les cathédrales s’achève.
Tous les chapitres seront reliés dans un document unique édité comme un livre sous
word et pdf dans la bibliothèque du site, qui reprend les grands thèmes que j’étudie.
J’achèverais mon travail d’étude sur les cathédrales par
la rosace, symbole par excellence et quintessence du tout catholique. La rose
comme symbole de la Vierge, placée dans un cercle, lui-même symbole du ciel,
située dans la partie vitrée la plus haute de la nef et des transepts, renvoie
évidemment l’idée première d’une Vierge Marie trônant au milieu du ciel,
surtout si on la représente avec l’enfant Jésus dans les mains. La rosace comme
œuvre architecturale magistrale, représente donc la Vierge Marie elle-même
trônant dans le ciel.
Ce symbole architectural se voit déjà de loin et du
dehors, car il est d’une taille gigantesque, plus de 13 mètres. Il est
facilement reconnaissable et s’interprète facilement selon les principes du
dogme catholique. Si vous lisez la première
page du livre de pierre qu’est la façade ouest de la cathédrale Notre Dame de
Paris, son interprétation est désormais facile si vous avez lu les chapitres
précédents.
Pour relier la terre au ciel, suivez le cheminement
marial. Les portes mariales latérales, celles toujours ouvertes, sont les
portes qui mènent au divin. Elles sont placées dans les tours carrées qui
s’élancent vers le ciel. Elles sont le point de départ terrestre.
Les 28 rois représentés en façade sont les rois d’Israël,
ils représentent l’arbre de Jessé qui porte la fleur mariale.
Puis avec le bon angle de vision, apparait la Reine du
ciel couronnée de 12 étoiles qui semblent rayonner dans toute la rosace.
Encadré par deux chérubins, l’image renvoie à celle du kapporet, le couvercle
qui se situait sur l'Arche de l'Alliance et représentant le trône de Dieu.
Déjà rien que l’extérieur tout est dit, mais bien sûr, c’est
vu de l’intérieur que l’on entre dans la vraie dimension mariale de la rosace.
De l’intérieur, la rosace ouest développe vingt-quatre
rayons sur trois cercles concentriques. Au centre la Vierge Marie, couronnée
comme une reine, tient son enfant Jésus assis sur son bras gauche. L'attitude
est typiquement gothique. A l'époque romane la Vierge tient l'enfant face au
spectateur, s'effaçant derrière lui au double sens physique et théologique.
Mais la théologie catholique à réussi à le mettre de côté pour donner à la
Vierge la première place. La taille étant également un indicateur signalant qui,
domine qui.
Dans sa main droite elle brandit un sceptre à trois
feuilles. Des fleurs de lys. Notre-Dame, est symbolisée par trois motifs bien
spécifiques: lys, rose et étoile, empruntés les plus souvent au monde païen,
puis la poésie médiévale. “les miracles
de Notre-Dame” la
décrit en ces
termes: “Elle est
la fleur, elle
est la rose
en qui habite en qui repose, et
jour et nuit le Saint-Esprit... embaumée rose, fraîche épanouie...”.
Toutes les formes
artistiques se réfèrent
à ces textes,
la statuaire, la
sculpture ou le vitrail, rien ne s’en écarte ou reste
indifférent. Une Vierge avec un rosier à ses pieds est auréolée de lys ou
encore, reine du ciel, est couronnée et porte le sceptre fleurdelysé.
Motif païen, le
lys est repris aux
arts antiques dans
l’occident grec et latin, pour devenir
l’emblème du pouvoir. “Postérité
royale de la
souche davidique”, —“O
quam glorifica luce coruscas”—; une miniature grecque du Xème siècle,
attribue cet emblème porté par le roi David, de la Maison de Juda, à la Vierge
Marie qui en est issue selon l’arbre de Jessé catholique. Dès l’an
mil, il sera donc
promu en France
“symbole marial” et
c’est à ce
titre qu’il devient emblème héraldique des rois de France
et de la souveraineté d’Etat.
Depuis Louis VII, les rois arborèrent le sceptre
fleurdelysé et les nobles dames, le fleuron ou fleur sur tige. A partir de
Saint Louis qui voua la France à la royauté de Notre-Dame en 1137, sous
l’influence clunisienne et cistercienne, se développa une théologie mariale et
un culte filial à celle à qui toutes les abbayes étaient dédiées. Vers 1220, le
semis héraldique de lys d’or sur champ d’azur, fut réduit à trois fleurs de lys
disposées “deux et une”, c’est-à-dire en triangle renversé, pointe en bas. Ce
blason royal, en écu, fut adopté définitivement par Charles V en 1380. Placé
ainsi au centre d’une rosace de cathédrale, cela impose l’idée que la Vierge
règne dans le ciel, mais aussi sur terre au travers du roi. L’Eglise vise
ainsi, à la fois le pouvoir temporel et spirituel.
Le premier cercle de la rosace, près du centre, présente
douze personnages. Ils n'ont pas d'auréole et ne portent pas les attributs des
apôtres. Ils représentent certainement les douze tribus d'Israël. Une de leur
main tient un phylactère sans inscription, l'autre montre du doigt le centre de
la rosace, d’une certaine manière il signifie que les écritures pointent vers
la Vierge. Le nombre 12 renvoie également directement à l’Apocalypse et à la
représentation du trône dans le ciel entouré des 24 anciens, représentation
symbolique de l’union des croyants à travers les âges. C’est à la fois les
juifs et les chrétiens unis dans un même corps et une même foi. Plus loin dans
le livre, la symbolique revient dans les fondations et les portes de la
Jérusalem céleste. Représenter ainsi la Vierge, revient à la remplacer sur le
trône de Dieu dans le ciel. Ce qui sera expliqué plus loin.
Le deuxième et le troisième cercle concentrent tout
l'intérêt de cette rosace.
La moitié supérieure de la rosace décrit les vices et les
vertus, mis par paires sur les demi-cercles médian et extérieur de la rosace.
Les douze signes du zodiaque associés par paires aux travaux saisonniers
correspondant recouvrent la moitié inférieure de la rosace. La représentation des vices et des vertus
ainsi que les signes du zodiaque et les travaux des champs associés est
classique au moyen-âge. Ici même, à la cathédrale Notre Dame de Paris, le
portail central de la façade ouest montre les vices et les vertus sculptées
dans la pierre, tandis que le portail de gauche de cette même façade, le
portail de la Vierge, contient les signes du zodiaque et les travaux des
champs, sculptés le long des montants de la porte. La rosace est donc une
réplique colorée des bas-reliefs de pierre de la façade ouest de la cathédrale
autrefois peints, mais aujourd'hui en calcaire nu. Mais dans l’esprit, je
dirais que le terrestre est une projection du céleste.
Il convient de poursuivre maintenant l’étude du zodiaque commencée
dans le portail de la Vierge. Car comprendre le zodiaque, c’est comprendre le
raisonnement du diable. Mais d’abord il faut sortir de l’idée contemporaine que
l’on se fait du zodiaque. Aujourd’hui une armée de charlatans reprend les
signes, pour faire de la divinisation de magazine qui n’a rien à voir avec ce
qui se pratiquait en Mésopotamie, 1000 ans avant Jésus-Christ. Dans les
royaumes mésopotamiens qui se sont succédés au fil des millénaires de Sumer à
Babylone, les dieux étaient omniprésents et régissaient tout dans la vie des
hommes. Ceci explique pourquoi dans la rosace mariale, les signes du zodiaque
sont associés aux travaux saisonniers. Par exemple le printemps, débutait avec
une grande fête dédiée au dieu associé à la saison, à l’origine ce fut le
taureau, symbole d’Enlil le dieu de l’air, le vent du printemps qui réchauffe l’air
et régénère la nature. Puis à cause de la précession des équinoxes, les signes
se sont décalés vers les poissons.
Dès les premières civilisations, l’homme a regardé et
étudié le ciel, que ce soit pour en tirer des présages, les phénomènes célestes
étant la manifestation de la volonté des dieux, ou pour mesurer le temps, le
cycle du soleil et de la lune étant à la base des premiers calendriers. L’année
débutait avec le printemps et donna la grande fête de l’Akitu, hiérogamie qui
associait les dieux aux hommes dans une parfaite unité. Les équinoxes et les
solstices étaient les fêtes les plus importantes et renvoyaient aux dieux les
plus importants. A Babylone c’était Marduk et Ishtar, eux même associés par
hiérogamie aux hommes, représentés par le roi ou les prostituées sacrées. On
les mariait symboliquement à ces grandes fêtes, les deux plus importantes étant
l’équinoxe de printemps et le solstice d’hiver. Les neuf mois d’intervalle symbolisant
la gestation nécessaire à la renaissance du soleil.
Dans l’antiquité, chez les hittites et plus tard les
assyriens, pour désigner le roi on disait « Mon Soleil » (UTU-ŠI),
et les sceaux royaux et bas-reliefs comportent souvent le symbole du disque
solaire ailé accompagnant son nom et sa titulature en hiéroglyphes. Les
représentations figurées du roi, qui apparaissent tardivement, insistent sur
cet aspect solaire car plusieurs le montrent avec le même costume cérémoniel
que le Dieu-Soleil (longue robe, bonnet rond), habit qui est aussi parfois
interprété comme symbolisant sa fonction de grand-prêtre du royaume. Il porte
alors une sorte de bâton au bout recourbé (similaire au lituus des devins
romains) : une canne de berger symbolisant son rôle de pasteur de ses
sujets ou bien un symbole de son rôle de roi-juge (le Dieu-Soleil étant par
ailleurs le dieu de la Justice). Un second type de représentation royale montre
le monarque avec l'habit et les attributs des dieux guerriers : pagne,
bonnet conique, arc et lance. Tout cela illustre les fonctions majeures du
souverain : chef de guerre, intermédiaire privilégié entre les hommes et
les dieux, et autorité judiciaire suprême. C’est le principe du pontife, que
reprendra le pape de Rome, rien de nouveau sous le soleil.
Le zodiaque réunissait donc tout, les
dieux, les hommes (par le clergé, le roi et le peuple), les temps par des
fêtes. Les représentations androcéphales, ou des têtes humaines étaient posées
sur corps d’animaux, n’avaient pour autre signification que cela. Dans une seule
image en Assyrie par exemple, le taureau ailé à tête humaine cornue, renvoyait
aux quatre signes principaux. Taureau, aigle (dans le zodiaque primordial,
c'est l'aigle qui occupait la place attribuée aujourd'hui au scorpion), homme
(verseau), le lion étant représenté par la couronne. Tout le pouvoir et l’autorité
des dieux étaient contenus dans cette symbolique. Les dieux contrôlaient les
temps et les hommes.
Quand on a compris le principe de la symbolique zodiacale,
relation homme/dieu, il devient plus facile d’en interpréter le sens caché. Comme
aujourd’hui la Bible explique la relation de Dieu avec les hommes, la même
chose existait dans l’antiquité représenté sur des tablettes d’argile ou gravé
sur des pierres dans les temples. Mais avant toute forme d’écriture, on s'exprimait
par une proto-écriture faite d'idéogrammes. Un animal ou une chose était associé
à une idée. Si on associe l’idée aux dieux, le ciel apparait comme la toile de
fond idéal pour y inscrire leur histoire sous forme d’idéogrammes. Quand l’histoire
des hommes a commencé à s’écrire en Mésopotamie et se mélanger avec celle des
fils de Dieu, il fallait conserver ce souvenir de manière indélébile. Les
étoiles joueront ce rôle, particulièrement dans la bande étroite qui deviendra
le zodiaque.
Si on lit le zodiaque à la manière des idéogrammes cela
donne cela : le lion (roi) et la vierge (la femme), marchèrent de travers
(crabe) et furent jugé coupable (balance), le fruit de leur faute apparait neuf
mois plus tard sous la forme de jumeaux (gémeaux), qui donnèrent les deux
semences qui se feront face (s’affronteront). L’une s’élèvera (l’aigle),
gagnera en puissance et partira en vainqueur pour faire la guerre (sagittaire,
l’archer), son nom Enki (capricorne, forme sumérienne inversé de Kaïn). Face à
lui, les fils de Dieu (taureau), se multiplieront (bélier) et rempliront toute
la terre (poisson). Au terme des jours ils s’affronteront pour renverser la royauté
(verseau).
Le zodiaque est une proto-bible, qui raconte l’histoire
de la Genèse biblique jusqu’à l’Apocalypse de manière simple et imagée. Il est
donc normal que cette forme d’écriture se prolonge au fil du temps et des
civilisations, car elle ne change pas, jusqu’au renversement du roi et l’établissement
d’un nouveau royaume. On notera que les idéogrammes originaux fixent également
des périodes de temps qui défilent avec la précession des équinoxes. La
méthodologie est absolument fantastique, car elle couvre par tranche
approximative de 2000 ans, les grandes ères bibliques. Celle des patriarches d’Adam
à Abraham (taureau), puis l’histoire d’Israël (bélier) jusqu’à Jésus, puis le
temps de la chrétienté (poisson). A la base c’est les fils de Dieu eux même qui
ont dû élaborer le principe, que les civilisations successives ont reprise et
perverti.
Quand on a compris cela, on comprend également pourquoi ces
images apparaissent en Ezéchiel et dans l’Apocalypse. 4 : 1 Après
cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première
voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette, et qui me parlait,
dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. 2 Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il
y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis… 4 Autour du trône je vis vingt-quatre trônes,
et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs,
et sur leurs têtes des couronnes d’or…. 6
Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du
cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis
d’yeux devant et derrière. 7 Le premier
être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un
veau, le troisième être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être
vivant est semblable à un aigle qui vole. 8 Les quatre êtres vivants ont chacun
six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent
de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le
Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient !
Les quatre êtres vivants décrits dans la Bible et qui se superposent
parfaitement aux symboles mésopotamiens du zodiaque, se comprennent dès lors
parfaitement quand on les replace dans leur contexte biblique originel. Ils
fixent des temps et rappellent aux hommes que c’est Dieu seul qui est maître
des temps et des hommes. Que c’est Dieu seul qui fixe le destin des hommes, qui
élève ou abaisse les royaumes. On comprend aisément pourquoi le diable cherche
à s’approprier en le pervertissant, le principe.
C’est pour cela que l’on retrouve dans la grande rosace,
les mêmes éléments que ceux décrit dans l’Apocalypse. Le trône, les anciens et
les temps représentés par le zodiaque. Mais le catholicisme dans l’esprit de
continuité satanique, en a pervertit le sens en l’inversant au profit de la
reine du ciel, la Vierge Marie. Désormais c’est elle qui trône dans le ciel,
entourée des anciens qui représentent le peuple de Dieu, et qui cherche à fixer
des temps selon le principe babylonien avec les deux grandes fêtes des pâques babyloniennes
et de Noël. Le tout dirigé par un pontife
qui règne à Rome, en étendant son influence et sa souveraineté pontificale au
travers des cathédrales qui représentent son autorité.
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