http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: No, we can't

lundi 22 octobre 2012

No, we can't



Clairement il ne convient plus de se référer aux Ecritures pour anticiper les évènements, mais de les commenter à posteriori. Ces dernières semaines, la situation géopolitique mondiale s’est rapidement dégradée : le conflit syrien est devenu un conflit régional dans lequel les grandes puissances tentent désormais de ne pas être entraînées au-delà des limites qu’elles se sont fixées ; le nord du Sahel (Mali, Niger, …) se prépare à une nouvelle confrontation militaire entre Islamistes et Occidentaux  ; la mer de Chine s’est transformée en zone de conflits « tièdes » tous azimuts avec Japon et Chine au cœur du chaos en gestation ; les grandes économies mondiales entrent toutes en récession ; l’agitation sociale s’accroît tout comme la pression fiscale, …

Simultanément, en toile de fond de ces conflits asiatiques ou arabo-musulmans, on assiste à la généralisation de tests, par leurs alliés et leurs adversaires, du degré d’affaiblissement de la puissance US. Et chaque nouvelle semaine illustre l’impuissance croissante du « maître de la fin du XXe siècle » : « le faiseur de rois du Moyen-Orient » des années 1990/2000 doit dorénavant se limiter à contenir le rejet de sa présence et bien se garder de toute action militaire visible  ; et la « super-puissance du Pacifique » est désormais réduite à « compter les coups » entre le Japon, son allié stratégique historique dans la région, et la Chine son principal concurrent géopolitique mais surtout son principal partenaire économique, monétaire et financier. Et c’est d’ailleurs bien là que le « Talon d’Achille » US se révèle chaque jour plus lourd de conséquences. Eh non, ce n’est pas de l’actualité eschatologique, c’est seulement un extrait du GEAB N°68.


Retour au Far West: la faillite de l'Etat... par stranglerman

Les Etats-Unis s’enfoncent un peu plus à chacun de mes articles. Actuellement nous entamons la fin du troisième sceau de l’apocalypse et l’ouverture du quatrième est désormais proche. Saurait-il en être autrement après choisi un bonesman born again, puis un athée pro musulman, ils vont avoir le choix entre l’athée et un mormon… Mais c’est normal dans un pays ou la moitié des gens disent ne plus croire en Jésus. On est loin de la nouvelle Sion que voulaient fonder les pionniers.

Ce pays qui était un jour à dominante chrétienne protestante, devrait comme une épouse fidèle se préparer au retour de l’Epoux, il est au contraire dépouillée de tout et mise à nu, afin que chacun voit la honte de sa nudité et de ses infidélités. Comme le livre qui dévoile les sceaux est écrit en deux parties, une interne et l’autre externe, on comprend aisément que lorsqu’on parle de l’Eglise des nations qui entre en jugement, parallèlement l’Epouse véritable se prépare pour sa noce dans l’autre face des écrits.

Dans ce pays où la corruption se généralise, tout est devenu affaire de trafics en tous genres. Les élections approchant le nombre de chômeurs baisse comme par enchantement, le bilan des banques est au beau fixe, la croissance est positive et la bourse en lévitation. Mais quand on observe le nombre de saisies immobilières, elles restent encore du double d’avant la crise des subprimes. Le pic est atteint en mars 2010, avec une chute marquée en novembre 2010. Mais ceci correspond essentiellement à un enrayage de la machine à saisie, en raison du “foreclosuregate”, scandale lié au fait que les banques ayant souvent perdu les originaux ont réalisé des faux titres de propriété pour saisir les biens…


Et pourtant, ce sont bien ces saisies qui révèlent la piètre santé des États-Unis. Après une pause due au scandale des fausses signatures par les banques, le nombre de saisies reprend sa hausse (on parle là de l’ordre de 3 millions de saisies par an). En fait, pour appréhender la réalité du marché immobilier américain, il est un jeu aussi cynique qu’instructif : suivre la liste des plus grandes villes américaines (sauf New York) sur Wikipédia, et compter la proportion de saisies dans les annonces de ces villes sur un site comme Trulia. Malgré la rétention de nombreuses maisons dans le bilan des banques, le constat est alarmant : sur les dix plus grandes villes des États-Unis après New-York, la proportion d’annonces de saisies est de 56%, avec des villes comme Los Angeles (deuxième ville des États-Unis) ou Chicago (troisième) ayant une proportion de saisies de l’ordre de 67%, sans parler bien sûr de Detroit ou Miami où celle-ci culmine à 75% environ. On remarque aussi que les annonces dont le prix est en baisse sont bien plus nombreuses que celles où il est en hausse.

Mais les ennuis US sont loin d’être terminés pour autant. Car la reprise en trompe l’œil du moment, soutenue à coup de QE1, 2, 3 ou de twist bidon, ne va pas faire long feu. Car la seconde vague annoncée après les subprimes se profile déjà. Il convient de suivre particulièrement la situation de l’immobilier commercial, qui risque d’être le prochain gros problème des États-Unis, ce secteur ayant lui aussi connu une explosion en 2005-2007, mais avec des durées de refinancement plus longues (au bout d’un certain temps, le “prix d’ami” du taux d’intérêt initial cesse et augmente brutalement au moment du premier réajustement) :


Les prêts subprime sont en bleu ; on constate la première vague de 2007-2008 qui a entraîné de nombreux défauts. Les prêts options ARM, en jaune, correspondent essentiellement aux prêts immobiliers commerciaux.


La hausse des incidents durant 2009-2010 a été spectaculaire. La dégradation de la situation se poursuit, en particulier pour les bureaux. Quand l’activité se ralentira, et elle va se ralentir à coup sûr, les défauts commerciaux se cumuleront avec ceux des particuliers et cette fois il n’y aura plus de filet de sécurité pour masquer les pertes….

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