http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Le mystère des cathédrales – 19

dimanche 11 mars 2012

Le mystère des cathédrales – 19


Jn 12:47  Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Mt 9:13 Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Pourtant, lorsqu’on regarde la porte principale de la façade ouest de la cathédrale Notre Dame de Paris, l’image gravée d’un Jésus justicier qui présente ses mains percées au monde comme un reproche et juge impitoyablement les uns en les condamnant à l’enfer et les autres au ciel, nous inciterait plutôt à penser qu’il faut être sauvé du Sauveur, que de trouver son salut en Jésus. Le Portail du Jugement incite à tout, mais certainement pas l’amour envers le Christ, dont on craint le jugement. Et il faut suivre le cheminement des images gravées sur le tympan de la porte centrale pour savoir comment on peut se sortir de la terrible situation du tableau dépeignant le jugement dernier. 


 Au linteau inférieur, les morts ressuscitent et sortent de leur tombe. Juste au-dessus, au linteau supérieur, l’archange Michel pèse leur âme et, suivant la vie qu’ils ont menée sur la terre, les élus sont conduits à gauche vers le Paradis (à la droite du Christ) tandis que les damnés sont menés par un diable vers l’enfer à droite. Au-dessus, comme dans les autres portails, les voussures sont occupées par la cour céleste (anges, patriarches, prophètes, docteurs de l’Eglise, martyrs et vierges) et l’on peut remarquer la place très réduite prise sur l’enfer tout à fait à droite. Il ne fait donc pas désespérer mais garder sa lampe allumée comme celle des vierges sages figurant au piédroit gauche (du côté du Paradis), alors qu’au piédroit opposé, les vierges folles n’ont plus d’huile dans leur lampe à l’arrivée de l’Epoux. En poursuivant encore le cheminement textuel du livre gravé, on sort du cadre de la porte pour finir sur la première statue qui résume toute la situation, Ecclesia, l’allégorie de l’Eglise à la droite du Christ et Synagoga à sa gauche comme destination finale de l’enfer. http://schoenel.unblog.fr/2011/07/17/1312/
 

L’identification de l’Église à la Vierge donne naissance aux allégories d’Ecclesia. L’allégorie de l’Église, tenant d’une main l’étendard de la foi, de l’autre parfois la sphère céleste qui contient le monde, est par cette inscription identifiée aux épousailles mystiques de Dieu avec la communauté des fidèles ; ce n’est pas un hasard si, parallèlement au développement de ce thème iconographique, l’exégèse biblique du douzième siècle accorde la première place au Cantique des Cantiques. Ainsi l’amour dans son principe mystique, se retrouve gravé dans l’Epouse divine représentée dans l’Ecclesia et non dans le Fils de Dieu. L’amour est dans l’Eglise, l’amour est dans la Vierge Eglise, l’amour est dans la mère de Dieu, tabernacle vivant ayant porté le Christ en son sein. Le message délivré ainsi a donc parfaitement inversé les rôles bibliques, donnant à la Vierge toutes les caractéristiques dépeintes en Ap 21:3  Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. 4  Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.

La Vierge-Église s’est donc au fil des siècles, peu à peu rapproché de l’image du tabernacle, grâce à l’enseignement catholique qui construit la Vierge comme une maison. Ainsi se prépare l’identification de Marie au tabernacle, première maison de Dieu dans le désert et préfiguration du temple de Jérusalem. Mais comme le vrai temple, comme l’enseigne la nouvelle alliance, n’est plus fait de pierre mais est constitué de l’assemblée des saints, la communauté des saints ne peut plus exister qu’en étant une partie de l’Epouse céleste dont le rôle échoit dans le catholicisme à la Vierge. Dans cette dimension d’Epouse, l’Eglise s’élève au titre de mère de Dieu, portant en elle le fils, dont le rôle central est diminué progressivement, jusqu’à l’image de l’enfant porté par la Vierge, puis naturellement à celle qui porte la vie en elle. Le Christ disparait ainsi dans la mère, comme absorbé par elle, ou plus précisément caché en elle, comme dans un coffre. Il faut savoir que dans les églises catholiques, le tabernacle (ouvrage de menuiserie traditionnellement) abrite les hosties consacrées (symbole du corps du Christ). Ainsi pour accéder au Christ et donc au salut, il faut impérativement entrer dans l’Eglise comme corps constitué de la Vierge Marie.

Pour un fidèle catholique, entrer dans une cathédrale Notre-Dame pour y communier, c’est figurativement pénétrer la Vierge comme une sainte semence qui reçoit la vie par l’exercice du sacrement de la communion de l’hostie. Sacrement donné par les pères de l’Eglise, les abbés et le pape qui les a ordonné, qui prennent ainsi le rôle masculin dans le jeu des épousailles divines. Le catholicisme réussit ainsi à reconstituer sur terre le mariage céleste du Christ et de son Epouse, en donnant au monde une Mère de Dieu et un père remplaçant du fils de Dieu. C’est ce que l’on appelait du temps de Babylone une hiérogamie. La hiérogamie est un terme qui vient du grec et qui signifie : "mariage sacrée". Il s'agit de l'union sexuelle entre deux divinités. Lors des cérémonies de la fête du Nouvel an, le roi s'unissait avec une prêtresse qui représentait une déesse. Cet acte symbolisait la création et avait pour but d'apporter la prospérité au pays.

Le concept de Reine du Ciel n’a pas été inventé par le catholicisme, mais existait à l’origine en Mésopotamie depuis des milliers d’années, le catholicisme ne l’a que réactualisé. Par la porte des murs externes des temples d’Inanna/Ishtar, on entrait déjà dans l’intérieur "utérin" du Divin. Le temple intérieur était une réplique du sanctuaire original, une simple hutte de roseau, bien que plus tard il fut construit avec des matériaux plus solides. Il était bâti sur une plateforme élevée qui, plus tard, devint la ziggourat pyramidale, symbolisant les degrés menant vers le ciel. La ziggourat étant le point central où les pouvoirs de la terre et des cieux convergent. C'était une tour pyramidale de plusieurs plateformes dont les coins étaient orientés vers les quatre points cardinaux. Au sommet de ce temple intérieur sacré avait lieu le hieros gamos, la plus importante des cérémonies religieuses de l'année.

Les anciens textes sumériens décrivent plusieurs divinités, masculines et féminines, mais une déesse était vénérée plus que toutes autres divinités, pendant des milliers d'années. C'est Inanna, la Grande Déesse vénérée depuis le début de la culture sumérienne. Elle s'est transformée en Ishtar plus tardivement en Mésopotamie, en Anat et Atargatis en ancienne Syrie, en Ashtoreth et Astarté à Canaan et Israël, en Aphrodite à Chypre, en Athéna et Aphrodite en Grèce. En Mésopotamie, elle se divise en plusieurs déesses, mais il y a toujours les mêmes qualités et attributs qui  reviennent, nous laissant savoir qu'il s'agit d'une seule déesse, Celle aux multiples noms. Nammu est la Déesse Mère qui donne naissance au ciel et à la terre, la grande ancêtre qui engendra les dieux en son utérus. Le pictogramme représentant son nom signifie "mer primordiale". 

Dans son rôle de déesse de l'accouchement, la déesse est parfois appelée Nintur, un nom qui est parfois traduit comme suit : "Dame de la Hutte de Naissance". Ce nom inclut un signe qui semble être un dessin d'une hutte de naissance dans un enclos de bétails. Ninhursaga est la Terre Mère, nommée la Mère de Tous les Enfants, celle qui crée et donne la vie. L'entrée de la bergerie d'Inanna représentait l'entrée dans son utérus duquel toutes les choses vivantes commencent. Elle était marquée par une porte spéciale, une vulve symbolique qui était représenté par deux paquets de roseaux aux extrémités incurvées. Ce symbole a été souvent trouvé dans des temples, il représente donc symboliquement la porte d’Ishtar. La porte, vulve d’Ishtar, représente le passage vers la vie divine.


Dans les anciens textes, on l'appelle aussi mère des dieux, qui rappelle les fonctions de Nammu. Sous la forme d'une déesse-vache dans les tout premiers temples, Ninhursaga nourrissait les rois sumériens de son lait divin, probablement produit par les vaches sacrées du temple, qui étaient ses manifestations. Son temple s'appelait Kesh, qui signifie à la fois "protection" et "sanctuaire". Son parèdre le dieu taureau, Marduk, Baal, etc, représentait le chef du troupeau céleste dont le roi était son représentant sur terre, il portait la tiare ou bonnet à corne comme pontife, car son père était le dieu représenté par un taureau.

Dans son rôle de déesse mère ou déesse de l'accouchement, la déesse est parfois appelée Nintur, un nom qui est parfois traduit comme suit : "Dame de la Hutte de Naissance". Ce nom inclut un signe qui semble être un dessin d'une hutte de naissance dans un enclos de bétails. Le mot sumérien pour dire bergerie représente une maison de naissance à l'intérieur d'une bergerie, un utérus et une vulve. Les épithètes de Nintur incluent : "Dame de l'Utérus", "Dame qui donne forme", "Dame Potière", "Charpentière des Intérieurs" et "Dame de l'Embryon".

Elle était appelée "Première Fille de la Lune" et elle portait la couronne de cornes lunaires, souvent formée avec sept pairs de cornes superposées. Ces cornes l'identifiaient avec l'ancienne déesse-vache. Elle était souvent représentée un pied sur son lion ou le chevauchant, gardiens tous deux des portes de la conscience. Elle fut également identifiée à Vénus, l'étoile du matin et du soir. Inanna était connue aussi comme la déesse du palmier dattier. Il y avait toujours un arbre vivant grandissant à l'intérieur de son temple, dont on s'occupait en tant que représentation de l'Arbre de Vie. Représentation très rependu sous la forme stylisée du poteau sacré, ou poteau d’Ashéra, tant décrié par les prophètes bibliques. 

  La rosette, l'un des plus anciens symboles associés à Inanna, apparaît à Uruk 3 000 ans avant notre ère. Plusieurs rosettes ont été trouvées dans son temple, dans la cité d'Ashur, dans la période Assyrienne moyenne (1350-1000 avant l'ère chrétienne). Cette rosette représente la forme de l'étoile Vénus qui est le symbole céleste de la déesse.

L’image de la Reine du Ciel ne s’est pas construite rapidement, mais sur plusieurs millénaires et ses noms et attributs se sont multipliés au fil du temps. De l’Inanna sumérienne à l’Ishtar babylonienne les choses ont considérablement évoluées. Au départ Inanna remplaça progressivement les antiques représentations des déesses de la fertilité qui existaient depuis le paléolithique. Devenu déesse des naissances et de la vie en générale, on la maria à Dumuzi le sumérien, puis Tammuz le babylonien. Il est le dieu-pasteur et dieu de la fertilité dans la religion babylonienne. C'est un berger-roi uni à Ishtar dans un très ancien rite de mariage sacré. Dumuzi le pasteur représentait le roi sur terre et Ishtar la déesse le ciel, en les unissant la terre et le ciel étaient unis et vivaient au rythme de leur union. L’histoire s’étoffera avec le mythe de la Descente d'Inanna aux Enfers, Dumuzi est choisi par sa parèdre pour la remplacer aux Enfers. Il est donc mort, et est alors considéré comme une divinité infernale. Il se fait cependant remplacer une moitié de l'année par sa sœur Geshtinanna. Le thème de la mort de Dumuzi a donné naissance à des textes de lamentation. Le retour de Dumuzi sur terre est vu comme le début du renouveau de la nature. Cela est notamment marqué dans les rituels mésopotamiens par le Mariage sacré (Hiérogamie), dans lequel les rois sumériens interprétant Dumuzi s'unissaient rituellement à la déesse Inanna, pour marquer le retour du printemps. 2000 ans plus tard cette liturgie existera encore, mais Inanna sera remplacée par Ishtar et Dumuzi par Tammuz. Le calendrier liturgique de Babylone se complètera et sera émaillé de fêtes religieuses plus ou moins régulières, certaines revenant mensuellement tandis que d'autres étaient annuelles, voire plus exceptionnelles. La fête religieuse principale de Babylone sera l'akītu qui avait lieu au Nouvel An, à l'équinoxe de printemps (21 mars), et qui dure douze journées, nécessitant la participation du roi en personne. Pendant les fêtes de l’akitu la hiérogamie persistera, mais pour grandir l’image du roi, tous les autres dieux y seront associés, surtout ceux des provinces annexées qui pendant cette fête montraient ainsi leur fidélité.

Des tablettes ont été retrouvées décrivant une journée de l’akitu et c’est très intéressant. « Le printemps est dans l’air ! Les fleurs et les lapins décorent la maison. Papa aide les enfants à peindre de beaux dessins sur des œufs teints de couleurs différentes. Ces œufs qui, plus tard, seront cachés et que les enfants essaieront de retrouver, sont mis dans de beaux petits paniers. Le délicieux arôme des brioches que maman fait cuire remplit la maison. Les quarante jours de privation de certains mets se terminent demain. Toute la famille met ses vêtements du dimanche en vue du service religieux qui se tiendra au lever du soleil pour célébrer la résurrection du Sauveur et le renouveau de la vie. Tous ont hâte de manger le jambon et toutes les garnitures qui accompagnent les mets. Ce sera une journée joyeuse. Après tout, c’est une des fêtes religieuses les plus importantes de l’année. » Vous venez de lire une description d’une ancienne famille babylonienne  honorant la résurrection de leur dieu Tammuz, qui a été ramené des enfers par son épouse/mère, Ishtar (du nom de laquelle la fête a été nommée, Easter, Pâques en anglais). Les Pâque(s) catholiques contemporaines ne sont donc rien d’autres qu’une reprise de l’antique atiku. Comme quoi, Satan ne laisse rien au hasard.

Le développement qui a précédé, démontre que depuis 6000 ans, une unité de pensée a traversé les civilisations pour parvenir jusqu’à nous. Dans l’apocalypse le principe est développé ainsi : Ap 17:3  Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes…  9  C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. -Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. 10  Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. Selon ce qui est écrit précédemment, seule la femme est la constante qui reste assise sur les royaumes, elle est la véritable reine qui gouverne tous ces royaumes. Ainsi si vous savez reconnaitre la femme, vous saurez reconnaitre les royaumes, car l’un ne va pas sans l’autre. La Reine du ciel associée à un pontife sera la constante civilisatrice immuable qui façonnera la Bête sur 6000 ans d’Histoire.

Il faut revenir au jardin d’Eden pour en trouver l’origine et surtout le produit de la déviance que le serpent a voulu, Caïn.  Caïn comme semence du serpent produira la racine de l’Arbre de la Connaissance. Comme l’hébreu joue avec les doubles sens, le mot semence signifie également génération et connaissance, l’union comme celui de deux êtres. L’Arbre de la Connaissance peut donc figurativement être assimilé à un arbre généalogique, dont les premiers éléments seront associés à Caïn. Genèse 4 : 17  Caïn connut sa femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. 18  Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.

Caïn en français, donne phonétiquement sans les voyelles, KYN ou KY 'N. La Bible étant un livre de révélations, elle développe donc non pas une pensée humaine, mais celle Dieu. Or Dieu développe sa pensée hors du temps et de l'espace, ce qui Lui permet de jouer avec de nombreux sens et allusions cachés. Nous savons que les acteurs de cette scène se trouvent en basse Mésopotamie il y a 6000 ans à la période d'Obeid. Mais curieusement apparaît à la même période et au même endroit chez les sumériens, le seigneur EN, de la terre KI, ENKI! Un autre créateur de civilisation. Mais si KaY'N et EnKi portent les mêmes noms et font exactement les mêmes choses, soit créer une civilisation nouvelle, alors pourquoi ne serait-il pas les mêmes? Enki avait son temple E Abzu à Eridu.

Enki dont les poèmes sumériens chantent les vertus; " Il dirige la charrue et le joug, le grand prince Enki, il creuse les sillons sacrés, il fait poussé le grain dans le champ éternel…" ENKI enseigna aux hommes comment fertiliser la terre, comment confectionner des pioches et des houes, comment édifier de grandes digues d'irrigation afin qu'ils puissent se nourrir, YHWH Elohim dira simplement que Caïn est travailleur de la terre. Caïn-Enki comme dieu tutélaire de la ville d'Eridu, établira à partir de cette ville les principes même du fondement de la civilisation, il établira ses règles comme des règlements divins, les ME, afin de présider au devenir de l'homme et de sa civilisation,  dont les plus important sont: La Souveraineté, la Divinité, La Prêtrise, la Prostitution, la Loi, le Pouvoir, l'Art, les Métiers, la Musique, la Science, la Médecine, etc… Il sera représenté sous la forme du capricorne sur les tablettes.
 Son fils Hanok, signifie bienveillance, faveur, grâce. Voilà des dispositions toutes royales, attribuées au fils de Caïn. C’est donc un roi ou un dieu qu’engendre Caïn, voir les deux attributs confondus, dans ce cas il désigne un pontife, le premier de l’humanité. Hanok est le premier homme à établir son autorité sur un peuple comme roi et même comme pontife. La famille "divine" génétiquement parfaite d’Adam et d’Eve, donc de Dieu Lui-même, pare Caïn et sa semence des plus belles qualités que des êtres humains puissent se targuer d’avoir ; beauté, force et intelligence dans des proportions qui défie l’imagination. Ces formidables qualités employées dans un seul but terrestre et égoïste inspiré par Satan, vont produire sur la terre de Sumer la première civilisation. De ce formidable potentiel va naître les arts, les lettres, les sciences, le commerce, l’industrie, les villes, puis l’Etat et ses lois, et bien sûr la religion élevée en institution. La religion institutionnalisée va pérenniser dans son statut mensonger la semence satanique, en assurant à ceux qui en profitent, gloire, honneur et richesse, jusqu’au terme de leur existence.

De par les qualités que son nom lui attribue et l’étendue de son autorité et de ses capacités, Hanok est un souverain. Pour comprendre toute la portée révolutionnaire que comporte ces quelques mots, « Hanok est constructeur de ville », il faut se replonger dans le contexte historique qui couvre cette période qui est celle de l’Obeid, soit le IV millénaire avant notre ère. Pendant cette période protohistorique, la civilisation urbaine n’existe pas, seul quelques communautés rurales éparses, d’à peine quelques dizaines, voire quelques centaines d’âmes au maximum subsistent avec peine dans la basse Mésopotamie. Bâtir une ville à cette époque, suppose une véritable révolution sociale et technique, qui n’a pu être initié que par des individus exceptionnels. La religion on le sait peut être un bon moteur fédérateur de projets et de volontés, comme l’atteste les pyramides d’Egypte par exemple. Alors, si de surcroît le dieu se tient au milieu de son peuple physiquement sous l’apparence d’un homme comme Caïn, il va agir comme un aimant et attirer vers lui toute la population environnante. Comme il est difficile de contrôler à distance des petits groupes, et bien qu’à cela ne tienne, bâtissons leur une ville et gouvernons sur eux. Voilà brièvement comment Hanok, devint constructeur de ville et un souverain. La manière dont le Seigneur construit le verset 17 en terminant par le nom d’Hanok, fait croire à beaucoup que le nom de la ville est Hanok, mais nous allons voir dans le verset 18 qui suit que c’est inexacte, le nom de la ville est bien Irad.

Dans le verset 18 apparaît le nom de la ville que bâtit Hanok: Yir =la ville en hébreu. La première ville de toute l'humanité porte le nom d'un homme-dieu issu de la semence du serpent. Il apparaît évident que si les résonances phonétiques du texte biblique se retrouve dans celle de la langue sumérienne, alors le nom de la ville doit immanquablement se retrouver dans les textes sumériens.
La ville est donc nommée par "le fils" de Caïn, Enoch et pas par son petit-fils Irad. Il y a donc un problème qu’il va falloir résoudre, pourquoi la première ville ne porte elle pas le nom d’Enoch ? Cette non-conformité peut être résolue. Le suffixe pronominal sur le nom "le fils" est la lettre hébraïque waw, utilisé ici comme une voyelle. L’explication possible est que la voyelle était un complément simple pour l’auteur du texte biblique indiquant que la ville a été nommée après le fils d'Enoch : Irad. Il devrait être rappelé que le mot hébreu pour "le fils" se réfère à n'importe quel descendant, de même que le mot "le père" se réfère à un ancêtre. On pourrait, donc, se référer à Irad comme un fils de Caïn, parce qu'il n'y avait aucun mot technique pour le petit-fils. Le nom de la première ville pourrait donc être Irad ou Eridu car les deux noms peuvent être pris comme des équivalents phonétiques directs et les deux sources (biblique et sumérienne) donnent le même nom à la première ville.

Les fouilles archéologiques ont révélé 19 niveaux d'occupation indiquant qu’Eridu est l'une des plus vieilles villes de Sumer. Selon les sources sumériennes, Eridu aurait exercé la royauté pour la toute première fois.  Le site est un ensemble de sept collines.

Eridu: E-RI-DU. En sumérien E=la maison, le temple : RI=la ville : DU=ériger, construire. Soit, la ville où est érigé le temple. Enki-Caïn bâtit une ville dont il devient le dieu tutélaire. Le temple qui y est bâti s'appelle E-abzu, la maison de l'Abzu. À Eridu, en Mésopotamie, se dressait le KISHKANU NOIR, l'Arbre sacré dont les racines, plongeaient jusqu'au centre du monde, dans les profondeurs du monde souterrain (l'Abzu)... présenté comme l'Arbre de Vie, le Kishkanu noir est le symbole de l'arbre de la connaissance. Connaissance des lois divines, les ME en sumérien.

Nous avons désormais, un dieu (Caïn-Enki), un prince (Henoc-Ensik) et une ville (Irad-Eridu). La semence du serpent va désormais pouvoir développer son influence sur le monde, jusqu'à le dominer totalement au terme des jours. La descendance de Caïn édifia un véritable empire avec toutes ses règles de civilisation, religieuses, politiques et économiques, qui donneront la première « tête » à la bête, Sumer. Le dragon (Satan) allait pouvoir donner à ses rois pontifes le pouvoir de régner sur le monde.

1500 ans plus tard, ce fut le royaume d’Akkad qui absorba les restes affaiblis par le déluge de Sumer, mais surtout sa culture et forma la seconde tête, Babylone, qui donna toute sa mesure à la semence du serpent. C’est la tête d’or de la statue de Daniel. C’est cette tête qui conduira dans une même direction l’ensemble du corps de la bête à travers les siècles. D’Eridu à nos jours 6000 ans d’histoire satanique vont s’écrire à travers 7 villes, 7 empires, 7 rois, 7 têtes. Les Mèdes et le Perses donneront encore deux autres têtes, avec leurs rois symbolisés par des taureaux à tête humaine portant la tiare à cornes.  Puis vinrent les Grecs, une autre tête et pour la sixième vint Rome où le cycle de développement s’acheva dans la cité aux 7 collines à Rome.

Les 7 têtes sont donc 7 empires qui se succédèrent en s’absorbant les uns après les autres pour aboutir à Rome. Rome étant la sixième bête qui était contemporaine de l’auteur de l’Apocalypse, l’apôtre Jean. C’est pourquoi Jean écrit que le sixième roi existe, car il était celui qui régnait sur le monde dans lequel il vivait. L’empire romain qui comprenait une grande partie de l’Europe et tout le pourtour méditerranéen fut scindé en deux parties, l’empire d’occident et l’empire d’orient, qui disparurent tous les deux, engloutis par les invasions barbares au nord et par les arabes au sud. La sixième tête était comme blessée à mort, entraînant l’empire de Rome dans sa chute.

Avec la désintégration de l’empire romain et le chaos qui précipita le monde dans les ténèbres du Moyen Age, le Diable va devoir reconstruire son royaume en rétablissant son autorité. L’Histoire nous enseigne comment le clergé catholique va d’abord apporter la Paix de Dieu, puis façonner des villes autour des cathédrales tout en redonnant la primauté à la Reine du Ciel. Bien que très résumées, ces quelques explications qui sont largement développées dans des livres entiers, sont nécessaires pour comprendre ce qui reste inscrit dans le Portail de la Vierge.

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    je creuse votre étude des cathédrales. Serait-il possible d'avoir tous les chapitres réunis dans une version PDF par exemple ?

    RépondreSupprimer
  2. Oui c’est prévu. Mais pas sur le blog, sur un nouveau site, plus sobre et fonctionnel. Pour l’instant la priorité est d’achever la correction de l’étude sur le tabernacle et de la mettre en forme proprement. Puis viendra le reste, les cathédrales, l’euro, Noël, etc… Ce qui est éparpillé sur les blogs sera condensé pour être lu comme un livre et éventuellement édité pour ceux qui le souhaitent. Je n’avais jamais soupçonné à l’origine qu’un tel volume d’informations serait un jour disponible par ma personne, alors je m’adapte. Un site, puis un blog et enfin une bibliothèque virtuelle où chacun pourra puiser librement ce qu’il veut, se complèteront lentement au fil du temps. Mais il faudra encore quelques mois avant que tout soit au point, car le premier site doit être considéré comme un brouillon pour l’heure.

    RépondreSupprimer
  3. Merci déjà pour cette mise à disposition de tout ce que Dieu vous a permis d'acquérir en terme de connaissance et de discernement. Je vous suis avec intérêt...

    RépondreSupprimer

Comme je ne veux plus perdre du temps à répondre aux commentaires inutiles j’ai activé le filtre.