http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L’ « esprit » de Noël - 1 -

lundi 12 décembre 2011

L’ « esprit » de Noël - 1 -

Chaque année je reviens sur l’ « esprit » de Noël et j’en fais mon combat personnel, car avec les pâque(s) babyloniennes, nous entrons dans un cycle de fêtes totalement païen, mais qui a été « christianisé » par les catholiques, et pire encore, repris en en faisant une tradition par les protestants et même certains pentecôtistes.  Pour ne pas reprendre les mêmes thèmes chaque année, je me propose de développer un axe qui vise à démontrer la pénétration de la culture païenne et donc diabolique dans notre monde contemporain, car derrière chaque idole ou fête païenne se cache un démon, comme celui de Lilith derrière celui de Vierge aujourd’hui ou de Mithra à Noël.   


Plus j’étudie les civilisations antiques et leurs religions, et plus les interconnexions culturelles et religieuses deviennent évidentes. L’erreur serait de croire que les croyances sont figées et liées à un temps ou une civilisation très précise et qu’elles restent donc localisées. Rien n’est plus faux, le culte de la déesse vierge par exemple, est parti de Sumer pour se diffuser sous différentes formes et noms dans l’arc sémitique, puis dans l’empire perse, grec et enfin romain. Une abondante documentation et diffusion, nous permet aujourd’hui  de beaucoup mieux comprendre tout cela. Avant, des chercheurs comme Alexander Hislop, un pasteur protestant anticatholique,  avait déjà travaillé sur l'origine des mythologies. Son ouvrage le plus polémique, écrit en 1853, est Les deux Babylone. Il y traite notamment de l'origine du dogme de la Trinité, et de l'origine du culte de la Vierge. Mais son idée s’est focalisée sur une conclusion unique, que Nimrod et Sémiramis sont à l’origine des cultes païens de la Vierge et de l’enfant. Malheureusement, c’est faux, car on sait aujourd’hui, que ces cultes sont antédiluviens et non postdiluvien.

La civilisation d’Akkad est héritière de celle de Sumer, dont elle a repris la culture et surtout la religion, pour fonder le premier empire mésopotamien. La Genèse (7-6) date le Déluge de l'an 600 de la vie de Noé, soit, toujours selon la Bible, 1656 ans après la création d'Adam et 2348 ans avant la naissance du Christ (chronologie de James Ussher).  Comme Sumer était située dans un delta, les crues du Tigre et de l’Euphrate inondaient régulièrement la région. Les crues les plus importantes étaient assimilées à de véritables déluges, qui restaient dans la mémoire sumérienne comme une colère des dieux et donnaient par la suite des épopées, comme celle de Gilgamesh. Sargon d’Akkad fut le souverain fondateur de l’empire d’Akkad, qui unifia les principales cités mésopotamiennes sous son autorité. Les dates de son règne sont incertaines : mais on le situe couramment vers 2334-2279 av. J.-C, soit juste après la date du déluge biblique. La relation entre les deux évènements est alors facile à comprendre. Dieu a inondé la civilisation sumérienne qui fut fondé par Caïn. Une fois les villes détruites, il suffisait au royaume voisin d’Akkad d’occuper la place laissée libre. La culture sumérienne étant bien supérieure à celle d’Akkad, elle fut reprise et diffusée ensuite dans toute la Mésopotamie.

Caïn a posé les fondations de la civilisation sumérienne. Bâtissant les premières villes,  développant l’agriculture, hiérarchisant la société en y imposant l’Ensi, un roi prêtre qui commande les hommes. Cette nouvelle société que la Bible appelle la semence du serpent, car dirigé par le diable, développa un panthéon avec de nombreux dieux et déesses, qui s’imposèrent également à l’empire d’Akkad, mais avec d’autres noms et de nouvelles évolutions. Sumer inventa également l’écriture, le calcul et la géométrie, qui permirent la division du temps et de l’espace. La combinaison de tout cela, donna le zodiaque, qui règle la vie des hommes en la soumettant aux dieux. Chaque symbole étant à la fois un temps et un dieu, les cycles des fêtes associées à ces symboles,  vont traverser les siècles et les civilisations, en s’adaptant culturellement, mais en ayant toujours la même racine, celle de la semence du serpent.  

Comme on a un point d’origine, Caïn et sa civilisation sumérienne, soit de – 4000 (Adam) à -2348 (le déluge), on peut remonter en partant des fêtes d’origines sumériennes à notre Noël contemporain. Je vais essayer de résumer les choses au maximum, chacun pourra alors partir des noms clés, pour faire ses recherches et développements personnels.

Les fêtes principales de Sumer et Akkad.

Dans le panthéon sumérien les dieux se succèdent par générations, comme chez les hommes. Le père des dieux est An/Anu, ses fils Enlil et Enki/Ea créèrent le monde et les hommes. Ils auront une fille Inanna/Ishtar qui se mariera avec Dumuzi/Tammuz. Dans son principe, la déesse Inanna/Ishtar représentera la vie, par la fécondité des femmes. Dumuzi/Tammuz présenté comme un simple berger, représente le roi qui dirige le troupeau, il symbolise la fertilité de la nature. L’association d’une déesse avec un homme, assurait par cette hiérogamie unique, le bonheur à tous les hommes. Comme la civilisation sumérienne était principalement agricole, le cycle des saisons s’imposa pour y inscrire celui de leurs dieux et croyances.

Pendant l’hiver, déesses et dieux s’en allaient croyait-on, visiter les Enfers à la recherche de leurs amants morts ou de leurs amantes où mortes et ils réapparaissaient avec eux au printemps. Ishtar ou Ashtar ou encore Astarté (dans le premier Panthéon phénicien Déesse de l’amour et de la fécondité, les Grecs l’assimilèrent à Aphrodite) s’en allait chez les morts pour former une année ; elle y était retenue ; en son absence on s’étoilait et les dieux finissaient par la supplier de remonter. Elle revenait et retrouvait son jeune amant Tammouz (dieu suméro-akkadien du printemps et de la Fertilité).  La Descente d'Inanna aux Enfers est une histoire qui explique comment et pourquoi les saisons se succèdent. Dumuzi est choisi par sa parèdre Inanna pour la remplacer aux Enfers. Il est donc mort, et est alors considéré comme une divinité infernale. Il se fait cependant remplacer une moitié de l'année par sa sœur Geshtinanna. Le thème de la mort de Dumuzi/Tammouz a donné naissance à des textes de lamentation. Le retour de Dumuzi sur terre est vu comme le début du renouveau de la nature. Cela est notamment marqué dans les rituels mésopotamiens par le Mariage sacré (Hiérogamie), dans lequel les rois sumériens interprétant Dumuzi s'unissaient rituellement à la déesse Inanna, pour marquer le retour du printemps.

Le roi-berger sumérien Dumuzi est le type du dieu qui meurt et renaît au rythme des saisons, il deviendra le dieu sémitique Tammuz de la végétation. La descente du dieu aux enfers correspondait au solstice d’été, pendant le mois qui portait d’ailleurs son nom, Tammuz (juin-juillet), annonçant une chaleur intense et le flétrissement de la végétation. Cet événement était marqué par des cérémonies d’affliction et les lamentations rituelles des femmes (Ézéchiel 8, 14). La remontée de Tammuz était fêtée, au mois de Kislim (décembre), lorsque, juste après le solstice d’hiver, les jours commencent à rallonger.

Ishtar comme déesse n’apparaît pas immédiatement dans le panthéon mésopotamien, mais avec l’extension des cités États et les guerres qui s’en suivirent, la déesse guerrière s’imposa rapidement pour assurer la victoire. Plus les victoires étaient nombreuses et plus l’influence de la déesse grandissait, notamment quand les cités se fédèrent en royaume puis en empire. À l’apogée de l’empire babylonien, Ishtar est devenue la déesse principale, la reine du ciel et mère des dieux, notamment du dieu tutélaire de la capitale Babylone, Marduk, le puissant taureau céleste. Mais bien avant cela, Ishtar ou Inanna chez les sumériens, voyait son destin lié celui de Dumuzi-Tammuz, d’abord comme époux, puis comme fils plus tard.

La liaison tumultueuse qui unit ce couple conduira d’abord Ishtar puis Dumuzi-Tammuz en enfers, symbolisant la victoire sur la mort pour Ishtar et le renouveau des saisons pour Tammuz. Il existe de nombreux mythes sur la descente Ishtar aux enfers, tout dépend de l’époque. Ces croyances n’apparaissent pas du jour au lendemain, mais se développent au fil du temps, et il faudra environs 3000 ans, en partant de Caïn, pour que la semence du serpent développe, puis impose le concept de « reine du ciel » au travers d’Ishtar à Babylone. C’est principalement parce qu’Israël, puis Juda ont suivi ces cultes idolâtres, que l’Eternel c’est détourné de son peuple, pour les soumettre à leurs ennemis et leurs dieux, comme les malédictions de Deutéronome 28 l’annoncent.  

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