http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L'Afrique en mutation

mercredi 30 novembre 2011

L'Afrique en mutation

Nouveau blog mis en place à cause du blocage pour raison technique de l’ancien site par la plateforme d’Unblog.

S’il est un autre continent où les évènements arrivent en trombes, c’est bien l’Afrique avec son printemps arabe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les crises à caractère eschatologique se succèdent à une cadence toujours plus rapprochée, jusqu’à se superposer. Comme je le rappelle sur ce blog en permanence, plus on se rapproche de la fin et plus les évènements s’emballent, pour à terme n’en former plus qu’un, qui accouche d’un monde nouveau. Ainsi se produit un paradoxe pour des gens comme moi qui commentent l‘actualité de la fin des temps, les évènements se superposant, on les regroupe par genre, politique, religieux, économique, catastrophes naturelles, etc, et ils ne semblent plus former qu’un évènement, alors qu’en fait ils sont un empilement de situations de crise.
La crise de l’euro n’est pas le problème d’une monnaie, mais des 17 pays qui l’utilisent et par extension d’une zone continentale plus large en relation avec ces pays, puis le monde entier. La même chose avec le dollar, une pandémie ou la catastrophe de Fukushima. Si j’écris cela, c’est parce qu’on me demande parfois pourquoi j’écris moins en ce moment. Tout simplement parce qu’il est plus facile de faire un article sur un seul évènement, que de devoir faire la synthèse d’une situation globale, surtout s’il faut attendre que la situation se décante pour en faire une analyse convaincante.

Les révolutions arabes sont l’illustration parfaite de ce que j’exprimais plus haut. Tous les jours des évènements nouveaux viennent bouleverser ceux de la veille. Mais des tendances se dessinent désormais dans cette partie du monde. La chute des dictatures ne sera pas l’éveil d’un nouveau monde démocratique à l’occidentale, mais celui de l’islam continental. Ainsi deux mâchoires religieuses totalement hostiles à Israël se forment en Europe et en Afrique, pour se refermer sur Jérusalem.
Tension extrême en Égypte, poursuite du bain de sang en Syrie, affrontements interconfessionnels au Yémen, spectre de la charia en Libye, confirmation de la poussée islamiste dans les urnes au Maroc… Depuis l’étincelle de décembre dernier en Tunisie, le Printemps arabe joue les prolongations dans des convulsions où le rêve démocratique semble encore très loin d’émerger. Chacune des crises actuelles a ses propres spécificités. Quand les militaires s’accrochent désespérément au pouvoir au Caire et par les armes à Damas, Mohamed VI tente au Maroc une transition «en douceur» qui préserverait son statut de «Commandeur des croyants» et sa mainmise sur l’économie du pays.
Mais au-delà de différences bien réelles sur les plans économique et géostratégique, tous ces pays ont d’abord en commun un lourd passif de népotisme et de corruption qui a fait littéralement le lit politique des islamistes. Tout comme l’influence grandissante des Frères musulmans en Égypte, la victoire du mouvement Ennadha en Tunisie ou encore les velléités d’instaurer la charia à Tripoli, la poussée déterminante du Parti Justice et Développement (PJD) aux législatives marocaines n’est en rien une surprise. Parfois bannis et pourchassés, mais souvent tolérés sous le couvert caritatif de leurs associations, les mouvements islamistes ne représentent sans doute pas l’idéal des manifestants des grandes places arabes. Mais en l’absence d’alternatives politiques organisées, les «barbus» incarnent, faute de mieux, un rempart contre la poursuite des dictatures et de la corruption. L’acte II des révolutions arabes confirme scrutin après scrutin l’avènement à hauts risques du temps des islamistes.
Les menaces sur la mer Méditerranée orientale par le Pr Efraim Inbar
Pour se rassurer, nombre de démocrates des pays arabes veulent croire à des régimes à la Turque, à un islam «modéré», soluble dans la démocratie et garantissant un minimum de libertés individuelles. Peuvent-ils pour autant ignorer, les risques inhérents à tout régime théocratique qui, dans ses fondements mêmes, nie les droits fondamentaux sur les libertés de croyance et d’expression ? Les contre-exemples de la Révolution iranienne et d’une théocratie saoudienne foulant aux pieds en toute impunité les plus élémentaires des droits individuels devraient inciter les révolutionnaires arabes à réfléchir avant de confier leur destin aux islamistes.
Il n’est pas clair que les puissances occidentales, en particulier les Etats-Unis, soient conscients de la possibilité de perdre la partie orientale de la mer Méditerranée. Bêtement, Elles semblent croire que le soi-disant « printemps arabe » annonce une amélioration de l’environnement politique et que la Turquie représente «l’islam modéré. » La naïveté de l’administration américaine et la crédulité européenne pourraient s’avérer extrêmement coûteuses en termes stratégiques….
Les turbulences dans le monde arabe changent la stratégie et le  paysage autour d’Israël. Toutefois, un enjeu qui a reçu peu d’attention est la partie orientale du bassin méditerranéen, où les éléments de l’Islam radical pourraient prendre le contrôle. Dans cette région, la Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et la Turquie affichent des  tendances islamistes, laissant Israël et la Grèce comme les seuls alliés occidentaux. Un examen de la dynamique politique des Etats des rives de la Méditerranée orientale génère une grande préoccupation au sujet de la capacité de l’Occident de continuer de jouir de l’accès illimité de l’endroit.
L’évolution des événements politiques en Libye indiquent que les éléments radicaux islamiques
vont certainement jouer un rôle plus important dans l’avenir du pays. Si la transition vers un nouveau régime provoque une guerre civile, le chaos peut permettre une plus grande liberté d’action des extrémistes musulmans depuis les rivages de ce pays méditerranéen.
Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2011/11/les-menaces-sur-la-mer-mediterranee-orientale-par-le-pr-efraim-inbar/#ixzz1f4enxTxu
Les armes prolifèrent en Libye depuis le début du conflit qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Mais le désarmement des brigades de volontaires civils qui ont combattu les forces pro-Kadhafi est tributaire de la reconstitution des services de sécurité et de l’armée. Jusqu’ici aucun programme spécifique de collecte des armes n’a été annoncé.

Une centaine d’oulémas libyen ont appelé dans un communiqué à l’élaboration rapide d’un projet national pour le contrôle des armes et à accélérer la formation d’une armée et de services de sécurité nationaux. Ils ont aussi appelé les partisans de l’ancien régime en fuite à se rendre et à rendre leurs armes et à ne pas essayer de nuire à la Libye. Les religieux ont en outre demandé que la charia soit la source de la législation en Libye. La charia islamique est la source de la législation, et tout ce qui la contredit est considéré comme nul et non avenu, ont-ils déclaré. En octobre, le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait affirmé que la charia serait la principale source de législation dans la nouvelle Libye.
Depuis le début de la révolution libyenne, des centaines de roquettes Grad, de missiles antichars et des armes de différents calibres ont ainsi fait leur chemin jusqu’au territoire palestinien, via l’Egypte. Gaza ciel ouvert, c’est probablement terminé pour l’aviation israélienne. Selon le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, les groupes armés palestiniens disposent désormais de dizaines de missiles sol-air pillés dans les arsenaux de Kadhafi. Parmi eux, des SA-7 soviétiques, rustiques mais très efficaces. Un armement qui pourrait être un jour utilisé contre des avions civils, notamment à l’aéroport d’Eilat, craignent les Israéliens. Et les images diffusées par le Djihad islamique de sa dernière acquisition ne vont pas les rassurer : un pick-up équipé d’un lanceur multi roquettes présenté en pleine action dans la bande de Gaza. Le genre de véhicule vu récemment à Syrte.
Mokhtar Belmokhtar, trafiquant muticartes, terroriste à ses heures affirme que « les combattants d’Aqmi ont été les plus grands bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe (…) et pour ce qui est de l’acquisition, par nous, de l’armement en Libye, c’est une chose tout à fait normale », a déclaré Mokhtar Belmokhtar à l’Agence Nouakchott Informations (ANI). Cette agence de presse a régulièrement publié par le passé des communiqués ou des déclarations de membres d’Aqmi sans jamais avoir été démentie.
Ainsi de Mauritanie à la corne de l’Afrique, des tonnes d’armes de tous types se déversent sur le continent africain, pour alimenter tous les djihads, conflits ethniques, trafics de drogue, d’armes, d’esclaves, etc… Comme de facto les frontières deviennent de véritables passoires, des millions de migrants de toutes origines vont déferler en Europe et en Israël. La chose étant même favorisée par les Etats africains qui se débarrassent d’une partie encombrante de leur population, pour transférer le problème sur notre continent. La plus part de ces gens étant musulmans, pauvres et sans formations valorisantes, ils se grefferont sur une Europe en crise, ce qui aura des conséquences catastrophiques à terme. Bombarder la Lybie pour se redorer un blason terni par sa politique étrangère, aura conduit Sarkozy à ouvrir la boite de Pandore africaine. A lui tout seul, cet homme est un empilement d’évènements eschatologiques catastrophiques.

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