La Bête de l'Apocalypse fait de grands pas en avant

Un des signes eschatologiques majeurs est la restauration de l’empire romain dans des frontières allant de l’ours russe au lion britannique. C’est l’image de la Bête de l’Apocalypse qui sort de la mer. En réactualisant, nous obtenons l’Union européenne associée à l’Union méditerranéenne, l’empire occidental associé à l’oriental. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons fait un grand pas en avant avec l’accord sur la restructuration de la dette grecque. Car associé à la résolution de la crise grecque, c’est tout le fonctionnement de l’Union qui va être transformé pour aller vers plus de fédéralisme. Le peuple grec n’a pas été sauvé par la restructuration de la dette, mais bien l’euro, la monnaie qui cimente par son argile des accords politiques sinon bien fragiles. Une fois de plus l’euro et sa couronne mariale, fait la démonstration de sa toute-puissance sur le continent.

 Les pays de la zone euro ont validé dans la nuit de lundi à mardi un nouveau plan de sauvetage de la Grèce afin d'éviter un défaut de paiement du pays. Selon les termes de cet accord, trouvé au terme de 13 heures de négociations, la dette grecque sera ramenée à 120,5% du PIB d'ici 2020. Ce plan s'appuie sur un nouveau prêt public de 130 milliards d'euros et sur une restructuration de la dette détenue par les créanciers privés. Les banques et les fonds d'investissement vont ainsi accepter une perte de 53,5% contre un objectif initial de 50% de leur part. Ce plan devrait permettre à Athènes d'être en mesure d'honorer une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et d'éviter la faillite. Les grecs en tant que peuple ne verront pas un centimes des sommes engagées par l’Europe, mais évite uniquement le défaut de paiement et le risque concomitant d’éclatement de la zone euro. Inacceptable pour la reine du ciel qui règne sur zone.

Le serpent ancien qui étouffe doucement les nations en les enserrant dans les anneaux d’une dette devenant toujours plus étouffante, prend par la même occasion et en force, la gouvernance du monde. En échange de ce qui est présenté comme une grâce, Athènes est placée sous tutelle par l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international qui auront un véritable droit de véto budgétaire sur toutes les mesures et réformes adoptées par le gouvernement grec. Il est interdit au peuple de se prononcer par référendum ou de provoquer des élections anticipées, voilà qui fait une de plus la démonstration du véritable esprit qui règne sur les institutions européennes et financières. Par ces mécanismes antidémocratiques, c’est le régime antéchrist qui se met en place et le diable qui s’impose comme autorité de tutelle selo le principe que le dieu que l’on adore est celui qui règne sur le pays. 

"Le plan de sauvetage de la Grèce se fonde sur une stricte conditionnalité: il prévoit de renforcer la surveillance de la Grèce et d'imposer une présence permanente de la mission de la Commission européenne sur place" chargé d'aider la Grèce à moderniser son appareil d'Etat, a expliqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse. De son côté, "la troïka va accroître de manière significative sa présence" en Grèce, a précisé le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. La troïka, qui regroupe la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, organise régulièrement des missions d'inspection dans les pays qui ont bénéficié d'un programme d'aide international. De leur verdict dépend le versement des tranches d'aide. Autre mesure pour renforcer la surveillance d'Athènes: la zone euro a décidé de mettre en place un compte bloqué sur lequel serait versée une partie des fonds prêtés à la Grèce qui seront affectés en priorité au remboursement de la dette publique, indique le communiqué final. Une idée qui va permettre de "mieux suivre et surveiller les fonds prêtés à la Grèce". Ce mécanisme sera soumis au contrôle de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce (Commission européenne, UE et FMI). Il sera temporaire, en attendant que la Grèce inscrive d'ici à deux mois une clause dans sa constitution pour garantir que le service de la dette sera sa priorité. Nous sommes clairement sous un régime dictatorial qui impose sa volonté contre celle d’un peuple. L’Europe c’est ça, sans son masque de simili démocratie.

Peut-être vous dites-vous  que la Grèce l’a bien mérité et que cela ne nous concerne pas en France, c’est bien mal connaitre l’adversaire qui cherche une gouvernance totale sur l’Union. Car la mise sous tutelle grecque n’est qu’un prélude à un renforcement des contrôles étatiques de toute la zone euro. Un choix important pour l'avenir de notre démocratie va être soumis au Parlement aujourd’hui, mardi 21 février. Or cet évènement se produit dans un silence médiatique assourdissant, silence dissimulé par un assaut d'informations concernant le « sauvetage » de la Grèce. Il est même présenté comme sa conséquence logique. En effet, les parlementaires doivent décider s'ils donnent leur aval à la mise en place du MES, première partie d'un cheval de Troie qui en comprend deux (l'autre partie étant constituée du Traité Européen de Stabilité, TSCG, Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l'Union Économique et Monétaire Européenne qui sera voté en suivant) et qui va venir dynamiter le fonctionnement démocratique de nos pays.

En gros, on pourrait dire qu'il s'agit, pour les États concernés, d'accepter de s'engager à fournir au MES de quoi constituer un capital afin d'aider rapidement un pays financièrement en difficulté : un mécanisme de solidarité, donc ? Absolument pas, il s’agit d’assurer la pérennité de la zone euro en garantissant de futurs emprunts servant aux remboursements des dettes nationales.  On fournira juste assez d’argent pour stabiliser le système bancaire européen, car toutes les banques européennes sont interdépendantes, et éviter que la faillite d’une grosse banque ne créée un risque systémique. Pour le reste, les équilibres budgétaires devront être assurés par des coupes franches dans les budgets sociaux principalement. Je tiens à faire remarquer, que l’euro  été mis en place pour favoriser l’emploi et la croissance à l’origine et c’est précisément l’inverse qu’il est en train de faire en Europe. Et malgré tous ces signes visibles de l’avènement proche de l’antéchrist, des millions d’européens qui se disent chrétiens, votent  au fil des élections, des hommes politiques qui violent les principes de base de la démocratique, notamment celui de la liberté.  

Nicolas Doze /BFM- Le MES est un coup d’état