http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: Focus sur les anges de Maïdan 9 et fin

lundi 31 mars 2014

Focus sur les anges de Maïdan 9 et fin

Les anges du Maïdan auront été une formidable opportunité pour mettre en lumière les acteurs principaux de l’actualité eschatologique. Outre le jeu politique classique dans le concert des nations, la partition qui se joue en Ukraine révèle les fortes implications de la religion qui cautionne le jeu politique, mais il reste un aspect des choses à aborder et qui est fondamental dans la fin des temps, pourquoi tout ce remue-ménage en Ukraine actuellement ? Si on reprend l’action souterraine des intervenants du Maïdan qui ont participé au putsch, les motivations sont diverses pour former une coalition d’intérêts particuliers. Pour les Allemands se sera l’extension vers l’est et une main-d’œuvre toujours moins chère pour ses sous-traitants. Pour les Polonais c’est mettre un tampon de plus entre son pays et la Russie. Pour les États-Unis c’est mettre l’OTAN aux portes de la Russie. Pour l’Europe c’est augmenter son influence sur le continent. Pour le Vatican c’est progresser vers l’est en pays orthodoxe. Pour Israël c’est gêner la Russie qui soutient ses ennemis comme l’Iran ou la Syrie. Mais parmi toutes ces raisons divergentes, il reste un point commun pour tous, l’énergie et son contrôle.

Notre civilisation urbaine et technologique fondée par Caïn, c’est développée pour atteindre sa maturité dans les derniers jours. Elle s’est développée plutôt lentement pendant près de 6000 ans, puis brusquement sa croissance a pris une trajectoire quasi exponentielle. Avec l’avènement de l’ère industrielle au 19ème siècle, le charbon fut le carburant de ses usines, puis au 20ème siècle le pétrole prit le relais. Il va de soi que dans le développement exponentiel de notre société moderne, l’énergie qui permet sa croissance  doit suivre le même rythme, sinon comme le sang qui viendrait à manquer dans un corps, l’anémie puis la mort surviendrait rapidement. Le modèle de société que le monde a choisi de suivre, est le modèle occidental développé par les nations dites « chrétiennes ». Mais en fait, la société chrétienne ne développe pas un modèle inspiré par la Bible qui vivrait en harmonie avec la nature et selon ses rythmes, mais celui voulu par le diable et initié par Caïn qui se bâtit à travers des villes. Cette structure sociétale permet un contrôle aisé des hommes, car elle les parque comme des animaux, puis développe une hiérarchie de forme pyramidale avec un chef unique à sa tête. Ce qui est l’idéal pour contrôler tous les hommes, car il suffit de posséder le chef pour posséder ceux qui lui sont soumis. Le problème, c’est que plus les villes grandissent et plus vous multipliez les strates administratives pour garder le contrôle du tout.  A la fin vous transformez une société rurale de base biblique très économe en énergie, en société administrée et de service dévoreuse d’énergie.

Si on prend un pays comme la France, on trouve un modèle caïnite abouti. Des campagnes qui se vident et se paupérisent et des villes qui croissent en développant une administration pléthorique et une économie de service. Seulement ce modèle fonctionne que si l’énergie qui lui permet de vivre est abondante et peu chère. L’agriculture hyper productiviste, l’industrie mondialisée, les transports, le chauffage ou les loisirs sont TOUS dépendants de l’énergie, dont les plus utilisées sont le pétrole et le gaz. Pour maintenir sa civilisation, le diable doit donc contrôler et développer les sources d’énergie.

Là où les réserves sont encore les plus abondantes, c‘est en Russie pour le gaz et dans les pays musulmans pour le pétrole en partant de la péninsule arabique, puis l’Irak pour finir en Iran. En suivant cette route de l’énergie on passe… par Jérusalem, coincée entre les sunnites arabes et chiites perses qui se détestent comme des ennemis mortels. En toile de fond, vous avez le continent européen « chrétien » totalement dépendant d’un approvisionnement extérieur de son énergie, notamment de ces pays-là. On comprend alors aisément pourquoi l’Histoire de l’humanité va se jouer autour de Jérusalem dans les derniers jours et pourquoi dans un conflit généralisé la civilisation caïnite va s’effondrer sous les murs de Jérusalem. Mais ce n’est pas le sujet de cette étude et restons sur le problème de l’énergie qui explique beaucoup de choses sur les anges du Maïdan.

D’abord un rapide point de la situation énergétique. Le monde que nous connaissons est appelé à connaître dans un futur très proche des changements radicaux. Notre civilisation est sur le point d'affronter la plus grande crise qu'elle ait jamais connue. Une crise qui ne s'est jamais produite auparavant, et qu'elle ne connaîtra jamais plus. Cette crise, c'est la fin de l'âge du pétrole abondant et peu cher. Depuis 2005 la production de pétrole classique décline, malgré d’énormes investissements pour maintenir ou augmenter sa production. On se tourne alors vers des solutions alternatives comme le pétrole issu du schiste ou des agrocarburants qui eux-mêmes consomment beaucoup d’énergie pour leur production. Aujourd’hui la mode est à la fracturation hydraulique, qui elle est dévoreuse en capitaux. Autre coût faramineux à ajouter à tout cela c’est le coût environnemental qui est gigantesque. Pour l’instant l’addition de toutes les productions pétrolières conventionnelles et non conventionnelles arrivent à suivre péniblement les besoins mondiaux, mais à quel prix ? La récession aux États-Unis et en Europe a fait chuter la consommation, ce qui a permis aux pays émergents de poursuivre leur croissance. Mais malgré les investissements nouveaux et la récession dans les pays occidentaux, entre 2015 et 2020 le déclin de la production pétrolière va s’amorcer indubitablement. Ceci dans un contexte où la population mondiale s’accroît 1% par an et surtout où elle tend à vivre de plus en plus dans des villes.

Pour illustrer mon propos, je reprends du blog d’Oil Man son travail fait sur les majors du pétrole. Le total de la production de pétrole des cinq principales compagnies pétrolières internationales (Exxon, Shell, Chevron, BP et Total : les "majors") a connu à nouveau un repli en 2013, pour la neuvième année depuis le pic de 2004, ai-je constaté :


Cela commence à ressembler diablement à une "tendance lourde". Fatidique ? Les rapports annuels des majors, publiés en février, rendent tous compte de la poursuite du fléchissement de nombreuses zones d'extraction, en dépit d'un effort d'investissement colossal et sans précédent. La production de brut totale des cinq majors a reculé de 2,05 % en 2013, ce qui porte le déclin à 27,35 % depuis le pic de 2004. Au cours de ces neuf dernières années, pourtant, les dépenses d'investissement de capital (Capex) des grandes compagnies pétrolières internationales ont presque triplé ! Toujours plus d'engrais, pourtant les récoltes sont de plus en plus mauvaises.

Pour résumer, je dirais que les investissements coûtent désormais plus chers que ce qu’ils rapportent et que les compagnies privées jettent l’éponge pour préserver leur marge. D’abord marginal le phénomène va aller en s’amplifiant au fil du temps ce qui amènera les prix à reprendre leur ascension. Mais ceci n’est qu’un aspect  du problème lié à la déplétion du pétrole. Le second non moins important est celui lié non à la production globale de pétrole, mais à son exportation. L'Algérie, l'un des principaux fournisseurs du pétrole et du gaz consumés en France, est le troisième producteur du continent africain et a vu ses extractions de brut chuter de 16 % depuis un pic atteint en 2007. La consommation de pétrole des Algériens s'est accrue de pas moins de 66 % en dix ans, entraînée entre autres par l'explosion démographique. Elle a atteint 367 000 barils par jour en 2012, grevant d'autant les capacités d'exportation du pays. Cette double contrainte d'une envolée de la demande domestique et de capacités de production stagnantes ou fléchissantes est récurrente parmi les pays de l'Opep. L'Arabie Saoudite est surtout connue pour être le premier exportateur mondial de brut, la « banque centrale du pétrole » qui garantit la stabilité du marché pétrolier mondial. Ce que l'on sait moins, c'est que les Saoudiens figurent parmi les consommateurs de pétrole les plus voraces de la planète. Malgré une population de seulement 27 millions d'habitants et une industrie atrophiée, le royaume saoudien consume plus de pétrole que l'Allemagne et à peine moins que l'Inde. La consommation saoudienne de pétrole, généreusement subventionnée, croît à vitesse grand V. Elle a progressé de 75 % depuis 2001, pour s'établir à 2,8 millions de barils par jour (Mb/j) en 2010.

Dans le résumé de la situation énergétique planétaire, on constate rapidement qu’il est des points qui sont soigneusement éludés par les médias et les politiques. Pourtant ils sont essentiels et définissent la géostratégie énergétique, militaire et économique de la planète. Jésus a dit qu’à la fin des jours « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. » Les guerres sont donc un signe eschatologique majeur et si on les relie à la situation énergétique de la planète, une tendance lourde se dégage. Dans le Golfe Persique elles sont quasi permanentes depuis 1980. D’abord entre l’Iran et l’Irak, puis avec guerres des Bush en 1990 et 2003. Pour finir, la guerre civile permanente en Irak entre les chiites et sunnites. Depuis les conflits civils font tache d’huile et se répandent dans tout le monde musulman de la Tunisie à l’Irak ce qui a des conséquences énormes sur la production pétrolière de ces pays. La déstabilisation politique de ces pays liés à un fond religieux conduit les Occidentaux à s’en retirer progressivement, ce qui explique le recours massif à la fracturation hydraulique aux États-Unis. C’est une manière de s’affranchir de la dépendance des pays arabes.

Mais le Moyen-Orient est loin d’être la seule source de conflit lié au pétrole ou au gaz. En Afrique, là où il y a du pétrole il y a des conflits permanents. Mais les pays producteurs ne sont plus les seuls à être touché par des conflits, là où passe un pipeline on peut être certain aujourd’hui que l’odeur de la poudre va se mélanger à celle du gaz ou du pétrole. Car il ne s’agit pas seulement de contrôler les ressources en énergie, mais également leur acheminement et là les Russes, les Américains et les Européens sont à couteaux tirés sur les tracés. L’affaire ukrainienne est directement liée à cela, il ne faut pas se faire des illusions, mais c’est loin d’être la seule.

Si on fait un décompte des guerres récentes lié au problème énergétique, elles augmentent régulièrement en intensité et en fréquence. Bosnie (92/95), objectif : briser la Yougoslavie et contrôler le Danube et les routes stratégiques des Balkans. Yougoslavie (99), objectif : Imposer la domination de l'Otan sur les Balkans et installer une base militaire US au Kosovo pour sécuriser les futurs pipelines qui passeront par les Balkans. Afghanistan (2001), objectif : contrôler militairement le centre stratégique de l'Asie, construire un pipeline permettant de contrôler l'approvisionnement énergétique de l'Asie du Sud. Irak (2003), objectif : contrôler tout le pétrole. Géorgie (2008), objectif : contrôler les pipelines entre le Caucase et l’Europe. Libye (2011), objectif : contrôler tout le pétrole. Syrie 2012, objectif : contrôler les régions où passeront les futurs gazoducs. Ukraine et Crimée (2014), objectif : contrôler les pipelines sur terre et au large de la Crimée dans la mer Noire.


Le 20ème siècle fut celui du pétrole et de l’hégémonie des États-Unis et du dollar. Le 21ème siècle sera celui du gaz dont les réserves sont encore importantes. Ainsi, plus les prix du pétrole augmenteront et plus on se tournera vers le gaz pour le remplacer, ce qui aura pour conséquence de rebattre les cartes du jeu énergétique mondial. Les flux de richesses et de pouvoir vont se déplacer des pétroliers vers les gaziers. Les plus grandes réserves de gaz sont en Russie, Iran, Irak et les nouveaux champs, israélien, libanais et syrien. C’est parce qu’elle se trouve au centre des plus colossales réserves de gaz de la planète que la Syrie est sur une plaque tectonique énergétique qui fait trembler sa terre en permanence et démontre que la guerre du gaz a désormais commencé. Cette guerre explique les soutiens sans faille des Russes à l’Iran et au régime d’Assad. Car ainsi les Russes contrôlent les réserves, mais également sécurisent les voies d’acheminement vers l’Europe en privilégiant le tracé South Stream par rapport au projet Nabucco soutenu par les États-Unis. L’affaire ukrainienne est également liée au gaz, car en contrôlant l’Ukraine on contrôlait la Crimée et par là avec ses droits maritimes le gazoduc South Stream, on comprend alors la rapide annexion de celle-ci. C’était déjà le même problème qui avait motivé l’intervention militaire en Ossétie. Le soutien à la Serbie et les guerres dans les Balkans étaient toujours encore liées aux mêmes raisons. Clairement les Russes ont pris la main sur les Américains pour le contrôle du gaz. Poutine est désormais le maître du jeu gazier, ce qui aura d’immenses conséquences à l’avenir, notamment pour les Américains et le dollar qui est utilisé sur les marchés mondiaux dans les transactions pétrolières. L’actualité eschatologique se resserre de plus en plus sur tout ce qui fut annoncé dans la Bible, le prince de Gog (Russie), la bête de l’Apocalypse (l’Europe) et Israël. Pour l’Amérique les 4 chevaux de l’Apocalypse poursuivent inlassablement leur route.

Si on considère le pétrole comme le sang et le gaz comme l’air nécessaire à la vie d’une économie moderne, alors les pipelines sont les artères qui irriguent le tout. Un corps ainsi constitué est dépendant de ce circuit vasculaire énergétique. Pour l’Union européenne pratiquement sans ressource propre de gaz et de pétrole, il est vital d’assurer et contrôler dans la diversité et la régularité son approvisionnement énergétique. Des investissements colossaux sont réalisés dans la construction de gazoducs ou de terminaux gaziers dans les ports. Quand on parle de choses vitales, on comprend aisément qu’on peut être prêt à se battre pour rester en vie. La nature spirituelle de la bête de l’Apocalypse européenne va considérablement évoluer en fonction des facteurs énergétiques évoqués plus haut. Plus le pétrole et le gaz vont devenir rares et chers, et plus les conflits sociaux vont se multiplier suite à la crise économique que cela va générer. L’inflation et le chômage de masse vont aller en s’accentuant, provoquant des déficits chroniques tant publics que commerciaux. A la fin la démocratie ne pourra plus répondre au chaos social et l’antéchrist pourra apporter sa réponse dictatoriale.

Les anges de Maïdan auront eu cet avantage de montrer ce que les Occidentaux sont capables de faire en termes politiques, religieux et économiques. Dans l’affaire ukrainienne, tout n’est que mensonges, car les véritables enjeux sont soigneusement cachés par les médias, y adhérer c’est se compromettre. Comment des chrétiens pourraient-ils s’associer avec des nazis comme c’est le cas actuellement dans le gouvernement ukrainien, si déjà l’esprit antéchrist de l’Union européenne ne les habitait pas ? On le voit, les choses avancent rapidement, mais globalement l’Église du Christ n’est pas prête à y faire face. Le système dénominationnel chrétien, des catholiques aux pentecôtistes est désormais intégré à la bête de l’Apocalypse. Il y est intégré politiquement par ses votes, économiquement en utilisant la marque de la bête qu’est l’euro, spirituellement par l’œcuménisme ambiant et ses relations aux fêtes antéchrists de Noël ou des Pâques babyloniennes. On pourrait ajouter les pythies qui annoncent l’enlèvement proche, les femmes qui enseignent, la sainte cène prise n’importe comment, le rock évangélique, le star-system pastoral, l’ignorance du shabbat et des fêtes de l’Éternel, etc. Jusqu’à l’avènement des deux témoins, un boulevard est ouvert au diable pour faire ce qu’il veut et c’est ce qu’il va faire. Au reste fidèle en Christ, priez pour que ces hommes viennent le plus rapidement possible, sinon la foi va disparaître de ce monde.

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