La fille ainée de la grande prostituée mise à nue

Jacques Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris en 2011, Sarkozy est mis en examen, DSK qui aurait dû être président fut arrêté avant même d’être élu… Difficile de faire des choix pires que ceux que firent les Français ces dernières années. Il ne faut donc pas s’étonner si la situation de la France se dégrade d’année en année de manière constante et régulière. Ceci n’est dû en rien à la fatalité, mais tient à des choix politiques que soutinrent les Français. D’un point de vue chrétien la chose est somme toute logique, car s’enfonçant toujours plus dans une logique antéchrist, ce pays va finir par en matérialiser la personne.

La France est le pivot central de l’Union européenne. L’axe de bascule nord-sud de l’Europe politique, son âme directrice. Si l’Allemagne est le cœur économique de l’Union, la France restera toujours la tête pensante qui forge la constitution et les traités. La bête de l’Apocalypse que forme l’Union voit donc sa tête s’enfoncer définitivement dans les ténèbres et la nuit et ce qui en sortira sera l’expression politique de cette nuit totale.

La France peut-elle sortir de la situation qui est la sienne ? Certainement, si elle trouvait en elle-même la volonté de combattre les démons qu’elle a libérés en son sein. Mais la fille ainée de la grande prostituée n’est pas capable de combattre des démons, tout au plus en libérera t'elle d’autres encore pires que les précédents, comme lorsqu’elle vote la loi pour le mariage homosexuel. A chaque nouvelle législature, de nouvelles lois apparaissent qui détruisent lentement mais surement les lois divines. On autorise la contraception, puis l’avortement, puis le PACS, puis le mariage gay, etc., en en vantant les vertus progressistes. Les mêmes libéralités sont promises au monde économique et financier : remise en cause des acquis sociaux, baisse d’impôts, ouverture des frontières, mondialisation, délocalisation, etc. Le résultat est une décomposition lente, mais régulière du corps social qui voit s’effondrer ses valeurs morales, religieuses ou économiques.

Si on analyse les chiffres du PIB de la France sur le long terme, l’évidence s’impose. Le déclin est continuel et régulier. Depuis 2007 le PIB est resté le même et donc aucune richesse nouvelle ne fut créée sur cette période. Au contraire, seule la dette a permis de maintenir l’illusion jusqu’en 2012. Mais il est quasi certain que nous allons entrer en récession de manière durable à partir de 2013, avec toutes les conséquences que cela entrainera dans le futur.  

Dans un pays qui se prétend chrétien dans ses racines, mais qui entretient ouvertement une politique antéchrist, il ne faut pas s’étonner s’il remonte avec la même régularité la liste des malédictions que l’on trouve en Deutéronome 28. Progressivement tous les compartiments de notre société sont gagnés par la malédiction qui à la fin recouvre tout. Comme le révèle la Loi de Moïse, les choses ne se font d’un coup et brutalement, mais lentement et progressivement, car le Seigneur cherche toujours à faire revenir le méchant sur le bon chemin. Mais la France ne se repend de rien et poursuit invariablement son chemin vers la perdition.

Si on dresse un tableau de bord de la situation du pays les choses sont on ne plus claire. A peine le président Hollande était-il passé à la télé pour essayer de redonner confiance au pays, que l’INSEE le lendemain réduisait à néant tous ses efforts de la veille. Malgré l'augmentation des impôts et la mise en œuvre d'une politique d'austérité, le déficit public de la France n'a été ramené en 2012 que de 5,3% à 4,8% du produit intérieur brut (PIB) alors que l'objectif du gouvernement visait 4,5% en accord avec ses partenaires européens. Et encore les chiffres sont certainement édulcorés pour en adoucir l’effet, comme le prouve la rehausse du déficit de 2011, un an plus tard.

Pris dans leur contexte, ces chiffres sont plutôt mauvais. Le gouvernement, en effet, s'était engagé à ramener le déficit public à 4,5 %, soit 0,3 % de moins. Cette différence, a priori minime, va avoir des conséquences lourdes sur les comptes de l'État. D'abord auprès des partenaires européens face auxquels la France n'apparaît pas capable de tenir ses engagements. Ensuite sur les finances mêmes, puisque la dette publique s'alourdit encore un peu plus. Elle atteint désormais 90,2 % du PIB, soit 1 833,8 milliards d'euros. À titre de comparaison, cette dette publique n'était que de 1 150 milliards d'euros en 2009, (soit 77,5 % du PIB français). Ayant signé le pacte de stabilité avec la bête, la France s’avère être incapable d’en respecter les termes. Si d’aventure elle s’y risquait, il lui faudrait trouver 40 milliards d’ici la fin de l’année…

La France est sans doute replongée en récession, à en croire les dernières prévisions de l'OCDE. L'Hexagone aura en effet enchaîné deux trimestres consécutifs de recul du PIB, à 1,2% en rythme annualisé au dernier trimestre 2012 et 0,6 % entre janvier et mars. La France est avec l'Italie la seule économie du G7 à connaître une croissance négative. Selon l'Insee, pour la première fois depuis trente ans, le pouvoir d'achat des Français a même baissé en 2 012. La faute, notamment, aux augmentations d'impôts réalisés au deuxième semestre. Selon l'Insee, l'opinion des Français sur leur niveau de vie à venir a atteint «son minimum historique». Ainsi, si la France entre en récession, les objectifs de réduction de déficit seront encore plus difficiles à atteindre, alourdissant la dette d’autant plus. La situation va devenir critique à court terme désormais. La situation est donc la pire que le pays ait connue depuis la guerre, mais avec un chef de gouvernement incapable de gérer une situation de cette ampleur. Nous entrons maintenant dans un entonnoir récessif où les choses vont aller en s’accélérant au fur et mesure que l’on s’y enfonce. Le temps semble forcé dans son accélération, surtout si on met tout cela en perspective avec ce qui se passe autour d’Israël et dans le monde en général.