François Hollande qu’on qualifiait de Flamby incapable de
prendre des décisions, me laisse dubitatif actuellement. S’engager simultanément
dans une guerre contre les Islamistes en Afrique et les Catholiques en France,
voilà qui est surprenant. Pour le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis,
en "endossant le costume régalien de celui qui décide la paix ou la
guerre, François Hollande modifie l'image que l'on se faisait de lui". On
peut donc légitimement s’interroger sur les motifs réels du Président. Car on
avait déjà un précédent avec Sarkozy, qui mena sa guerre libyenne uniquement
pour gommer l’image désastreuse de sa rencontre avec Kadhafi. On connait la
suite, un désastre encore plus grand, avec la diffusion massive de l’arsenal libyen
dans tout le Sahel, qui a conduit directement à cette nouvelle guerre.
Si on y ajoute la réponse gouvernementale à la
manifestation d’hier, clairement il y a
un changement de cap dans les méthodes. Le gouvernement est "totalement déterminé"
à mettre en œuvre le mariage homosexuel, un "progrès historique", a
déclaré lundi sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem. Comme on demandait à la
ministre des Droits des femmes, sur Europe 1, s'il y aurait des concessions aux
anti-mariage gay au lendemain de leur manifestation massive lui, elle a assuré
: "Le gouvernement est totalement déterminé à réaliser cette réforme, ce
progrès historique qui n'est pas la victoire d'un camp contre un autre, mais un
progrès pour toute la société." Interrogée sur l'ampleur des cortèges de
la veille, Mme Vallaud-Belkacem a répondu : "C'est une manifestation dont
nous prenons acte, moi, je suis très respectueuse à l'égard du droit de
manifester, fondamental dans notre pays et, en même temps, je suis très respectueuse
du droit du Parlement et cette réforme, c'est devant le Parlement qu'elle se
discutera, et pas dans la rue."
Visiblement le chef de l’Etat entend faire marcher ce
pays à la baguette, ou plutôt à la truelle tant évidences convergent. Ayant été
éloigné trop longtemps à leur goût des marches du pouvoir, la République maçonnique
reprend son élan avec les socialistes au pouvoir et au pas de charge s’il vous
plait. Le retour aux affaires des socialistes, après dix ans d'absence, est une
excellente nouvelle pour les obédiences maçonniques, au premier rang desquelles
le Grand Orient de France, qui entendent bien peser à nouveau sur le débat
politique. Mais discrètement...
En passant du combat des idées avec le mariage
homosexuel, au combat tout court contre les islamistes, c’est la religion dans
le sens large du terme qui est pris à partie actuellement. Cette radicalisation
n’augure rien de bon en France, surtout si la situation économique et sociale
continue de se dégrader, ce qui quasi certain maintenant. On peut même
envisager que la crise va changer en profondeur notre société et que c’est d’une
main de fer que ce changement va s’opérer. Notamment en broyant les idées
religieuses qui seraient en contradiction avec le dogme maçonnique.
Cet article du Figaro : Le nouveau pouvoir desfrancs-maçons, nous éclaire sur bien des points obscurs du gouvernement.
«Nous voulons
refonder l'école de la République. Et nous voulons refonder la République par
l'école!» En cette soirée du 16 novembre, debout derrière le pupitre de
l'orateur, dans le grand temple Groussier du Grand Orient de France (GO), au
siège parisien de l'obédience, rue Cadet (Paris IXe), Vincent Peillon, le
ministre de l'Éducation nationale, sait que l'assistance, composée
essentiellement de francs-maçons, lui est acquise. Sans notes, ce philosophe de
formation plaide durant une trentaine de minutes pour le retour d'un pouvoir
spirituel républicain - celui de la connaissance et d'une certaine «morale
laïque» - dont les enseignants seraient les messagers. «L'école doit surmonter
la crise de l'avenir et celle de l'identité nationale», lance le ministre avec
fougue. Dans le temple, les frères et sœurs écoutent avec ferveur ce discours
d'un «profane» qui leur va droit au cœur….
Vincent Peillon, invité du Grand Orient, le 16 novembre 2012 |
La gauche revenue
au pouvoir, les francs-maçons pavoisent. Pour Philippe Guglielmi, pas de doute,
l'heure est à la reconquête. «Nous avons loupé pas mal de rendez-vous ces
dernières années, sur les thèmes de la laïcité et de la lutte contre l'extrême
droite, il est temps de réagir», confie-t-il. Élu Grand Maître du GO en
septembre, pour un court mandat d'un an, José Gulino, un solide socialiste du
Pas-de-Calais, est sur cette ligne. Il ne fait pas mystère de sa volonté de
peser sur la scène politique quel que soit le sujet, du mariage gay au projet
de loi bancaire, de la réforme de l'État à celle des institutions. Il veut même
envoyer des «cahiers de doléances» républicaines aux élus….
C’est autre article qu’on trouve sur Contrepoints enfonce
le clou encore plus profondément : Le socialisme est une religion pourVincent Peillon.
On critique souvent
les politiques sur le fait qu’ils n’ont pas de vraies convictions. Avec
Peillon, c’est tout l’inverse. Il faut rester très vigilant et très sérieux
devant ce genre d’idéologue. Le grand adversaire de Peillon, c’est le réel.
Nul ne doit être
dupe, ni se tromper sur le personnage. La dernière étude du CERU, le
laboratoire d’idée sur la jeunesse et l’éducation, que j’ai rédigé, propose une
exégèse de la philosophie de Vincent Peillon.
Autant dire que je me suis collé à la lecture de son œuvre complète, et que le
résultat se situe bien au-delà de toutes mes inquiétudes.
Derrière le
personnage apparemment lisse, voire ennuyeux, se cache un terrible idéologue,
quelqu’un de très dangereux, un Robespierre en herbe, un sans-culotte du XXIème
siècle, un disciple en droite lignée des grands bienfaiteurs de l’Église que
sont Jean Jaurès ou Ferdinand Buisson, qui sont ses deux papas.
Vincent Peillon,
c’est un docteur en philosophie – et il n’y a rien de plus dangereux qu’un
philosophe qui fait de la politique, un visionnaire pour qui « la révolution
française n’est pas terminée », parce que cette Révolution
est « un événement religieux», une « nouvelle genèse » un
« nouveau commencement du monde », une « nouvelle
espérance » qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la
transformation socialiste et progressiste de la société toute entière ».
En fait, Peillon
n’est ni un homme politique, ni un simple philosophe. C’est un prophète, un
Pape laïque, un grand-prêtre du socialisme, plus religieux que le Souverain
Pontife lui-même.
Alors, il est
responsable aujourd’hui de l’éducation nationale. Ce n’est évidemment pas par
hasard. L’éducation a
un rôle capital dans son système idéologique, car l’école est «
un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. ». Plus
encore, l’école est un instrument de la religion laïque dont il se fait le
prophète :
C’est au socialisme
qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin.
Et évidemment,
l’école sera le temple de cette nouvelle religion .
C’est bien une
nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par
l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie,
ses nouvelles tables de la Loi.
On comprend alors
dans le détail les grands thèmes qu’il impose à l’éducation nationale.
La scolarisation précoce des enfants
De moins de trois
ans s’il vous plaît ! (annoncée le 10 septembre par Jean-Marc Ayrault) dans le
but, selon lui, de « lutter contre la délinquance » (sic), mais qui
correspond en fait en tout point à l’idée peillonienne de coupure totale de
l’enfant d’avec autre chose que la République socialiste : (je cite son
interview au JDD) « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les
déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… ».
Pour ce faire,
Peillon se fonde sur une pédagogie bien à lui : il y a un « "infini
flottant" dans l’âme de l’enfant », et l’éducation « se fixe
pour tâche de lui donner une forme ». Je vous laisse imaginer quelle forme
il faut lui donner, à cet enfant nu et dépouillé face au dogme étatique.
La morale laïque
Alors une fois
encore ne soyons pas dupes : évidemment que ce qui manque le plus à nos
enfants, c’est de la morale. Mais ceux qui applaudissent cette idée
doivent être vigilants. Car le but de la morale laïque, c’est de former
des futurs électeurs socialistes avec la théorie du Genre, l’enseignement des
« grands homosexuels de l’histoire », la lutte contre les
discriminations et l’imposition d’une morale non pas seulement laïque,
a-religieuse, voire anti-religieuse.
La morale laïque
correspond en tous points à la ligne Buisson de la laïcité que Peillon s’est
tracé – en référence à Ferdinand Buisson, l’acteur de premier plan de
l’expulsion des congrégations religieuses, auquel Peillon a consacré un ouvrage
en 2005. Cette ligne buisson de la laïcité, c’est « de forger une religion
qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui
ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. »
Aussi, si « la République socialiste perdure dans la mort de Dieu »,
elle perdure également dans la mort de son incarnation terrestre, l’Église…
On a déjà un
exemple de ce que produit la morale laïque. Elle est déjà bien pratiquée par ce
gouvernement,
et on voit ce que ça donne : de l’inénarrable Cécile Duflot qui veut
« réquisitionner les églises » au message outrageant et discriminant
de Michèle Delaunay : « Aujourd’hui les catholiques condamneraient la Sainte
Famille : un mari qui n’était pas le père, une mère vierge »… On le
voit : la cathophobie est quasiment hérigée en dogme d’État.
La fronde contre l’enseignement catholique
trouve elle aussi son sens
Peillon commence à s’attaquer
aux retraites des enseignants du privé (déjà dévalorisée de quasiment 30%
par rapport à celles du public), puis à
produire une circulaire (en fait une bulle pontificale) qui enjoint
les recteurs « à rester vigilant envers l’enseignement catholique »
parce que ce dernier s’était prononcé contre le mariage homosexuel.
« Rester vigilant envers l’enseignement catholique » veut dire, dans
son système, qu’aucune idée ne peut se transmettre en dehors des cadres
dogmatiques de la République socialiste.
Vous comprenez
pourquoi il n’y a aucune contradiction dans leur esprit lorsque Peillon
interdit à l’école privée de parler du mariage gay alors que Belkacem en fait
l’apologie au collège. Nous sommes clairement dans une dialectique
marxiste,
que la contradiction n’effraie aucunement. Le moment passé (à savoir les
traditions, l’histoire de France, les valeurs chrétiennes) doit être annulé par
le moment à venir : le monde poli, libre, joyeusement socialiste, délivré
enfin du joug de la méchante Église catholique et de ses principes désuets.
Grâce à ce genre
d’idéologues au pouvoir, nos enfants en sauront bientôt davantage sur la
contraception, le mariage homosexuel, l’homophobie, le trans-genre et le
cannabis, que sur l’histoire de France ou les règles de conjugaison. Le
catéchisme socialiste doit se réciter dans toutes les écoles, par la bouche de
tous les fonctionnaires-prêcheurs, et les enfants doivent apprendre cette
vérité tombée du ciel sans broncher…
Finalement, la plus
grande honnêteté pour Monseigneur Peillon et son clergé serait de se
l’appliquer à eux-mêmes, la laïcité, avant que ce pays ne sombre dans une
théocratie socialiste…
Bien dit Frère
RépondreSupprimerDes aveugles qui conduisent la france à la catastrophe morale. Et qui s'érigent en défenseur d'une certaine morale laique dégénérée