http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L'exercice des nouveaux pouvoirs francs-maçons

lundi 14 janvier 2013

L'exercice des nouveaux pouvoirs francs-maçons



François Hollande qu’on qualifiait de Flamby incapable de prendre des décisions, me laisse dubitatif actuellement. S’engager simultanément dans une guerre contre les Islamistes en Afrique et les Catholiques en France, voilà qui est surprenant. Pour le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis, en "endossant le costume régalien de celui qui décide la paix ou la guerre, François Hollande modifie l'image que l'on se faisait de lui". On peut donc légitimement s’interroger sur les motifs réels du Président. Car on avait déjà un précédent avec Sarkozy, qui mena sa guerre libyenne uniquement pour gommer l’image désastreuse de sa rencontre avec Kadhafi. On connait la suite, un désastre encore plus grand, avec la diffusion massive de l’arsenal libyen dans tout le Sahel, qui a conduit directement à cette nouvelle guerre.


Si on y ajoute la réponse gouvernementale à la manifestation d’hier, clairement  il y a un changement de cap dans les méthodes. Le gouvernement est "totalement déterminé" à mettre en œuvre le mariage homosexuel, un "progrès historique", a déclaré lundi sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem. Comme on demandait à la ministre des Droits des femmes, sur Europe 1, s'il y aurait des concessions aux anti-mariage gay au lendemain de leur manifestation massive lui, elle a assuré : "Le gouvernement est totalement déterminé à réaliser cette réforme, ce progrès historique qui n'est pas la victoire d'un camp contre un autre, mais un progrès pour toute la société." Interrogée sur l'ampleur des cortèges de la veille, Mme Vallaud-Belkacem a répondu : "C'est une manifestation dont nous prenons acte, moi, je suis très respectueuse à l'égard du droit de manifester, fondamental dans notre pays et, en même temps, je suis très respectueuse du droit du Parlement et cette réforme, c'est devant le Parlement qu'elle se discutera, et pas dans la rue."

Visiblement le chef de l’Etat entend faire marcher ce pays à la baguette, ou plutôt à la truelle tant évidences convergent. Ayant été éloigné trop longtemps à leur goût des marches du pouvoir, la République maçonnique reprend son élan avec les socialistes au pouvoir et au pas de charge s’il vous plait. Le retour aux affaires des socialistes, après dix ans d'absence, est une excellente nouvelle pour les obédiences maçonniques, au premier rang desquelles le Grand Orient de France, qui entendent bien peser à nouveau sur le débat politique. Mais discrètement...

En passant du combat des idées avec le mariage homosexuel, au combat tout court contre les islamistes, c’est la religion dans le sens large du terme qui est pris à partie actuellement. Cette radicalisation n’augure rien de bon en France, surtout si la situation économique et sociale continue de se dégrader, ce qui quasi certain maintenant. On peut même envisager que la crise va changer en profondeur notre société et que c’est d’une main de fer que ce changement va s’opérer. Notamment en broyant les idées religieuses qui seraient en contradiction avec le dogme maçonnique.

Cet article du Figaro : Le nouveau pouvoir desfrancs-maçons, nous éclaire sur bien des points obscurs du gouvernement.

«Nous voulons refonder l'école de la République. Et nous voulons refonder la République par l'école!» En cette soirée du 16 novembre, debout derrière le pupitre de l'orateur, dans le grand temple Groussier du Grand Orient de France (GO), au siège parisien de l'obédience, rue Cadet (Paris IXe), Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, sait que l'assistance, composée essentiellement de francs-maçons, lui est acquise. Sans notes, ce philosophe de formation plaide durant une trentaine de minutes pour le retour d'un pouvoir spirituel républicain - celui de la connaissance et d'une certaine «morale laïque» - dont les enseignants seraient les messagers. «L'école doit surmonter la crise de l'avenir et celle de l'identité nationale», lance le ministre avec fougue. Dans le temple, les frères et sœurs écoutent avec ferveur ce discours d'un «profane» qui leur va droit au cœur….

Vincent Peillon, invité du Grand Orient, le 16 novembre 2012
 La gauche revenue au pouvoir, les francs-maçons pavoisent. Pour Philippe Guglielmi, pas de doute, l'heure est à la reconquête. «Nous avons loupé pas mal de rendez-vous ces dernières années, sur les thèmes de la laïcité et de la lutte contre l'extrême droite, il est temps de réagir», confie-t-il. Élu Grand Maître du GO en septembre, pour un court mandat d'un an, José Gulino, un solide socialiste du Pas-de-Calais, est sur cette ligne. Il ne fait pas mystère de sa volonté de peser sur la scène politique quel que soit le sujet, du mariage gay au projet de loi bancaire, de la réforme de l'État à celle des institutions. Il veut même envoyer des «cahiers de doléances» républicaines aux élus….

C’est autre article qu’on trouve sur Contrepoints enfonce le clou encore plus profondément : Le socialisme est une religion pourVincent Peillon. 

On critique souvent les politiques sur le fait qu’ils n’ont pas de vraies convictions. Avec Peillon, c’est tout l’inverse. Il faut rester très vigilant et très sérieux devant ce genre d’idéologue. Le grand adversaire de Peillon, c’est le réel.

Nul ne doit être dupe, ni se tromper sur le personnage. La dernière étude du CERU, le laboratoire d’idée sur la jeunesse et l’éducation, que j’ai rédigé, propose une exégèse de la philosophie de Vincent Peillon. Autant dire que je me suis collé à la lecture de son œuvre complète, et que le résultat se situe bien au-delà de toutes mes inquiétudes.

Derrière le personnage apparemment lisse, voire ennuyeux, se cache un terrible idéologue, quelqu’un de très dangereux, un Robespierre en herbe, un sans-culotte du XXIème siècle, un disciple en droite lignée des grands bienfaiteurs de l’Église que sont Jean Jaurès ou Ferdinand Buisson, qui sont ses deux papas.

Vincent Peillon, c’est un docteur en philosophie – et il n’y a rien de plus dangereux qu’un philosophe qui fait de la politique, un visionnaire pour qui « la révolution française n’est pas terminée », parce que cette Révolution est « un événement religieux», une « nouvelle genèse »  un « nouveau commencement du monde », une « nouvelle espérance » qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière ».

En fait, Peillon n’est ni un homme politique, ni un simple philosophe. C’est un prophète, un Pape laïque, un grand-prêtre du socialisme, plus religieux que le Souverain Pontife lui-même.
Alors, il est responsable aujourd’hui de l’éducation nationale. Ce n’est évidemment pas par hasard. L’éducation a un rôle capital dans son système idéologique, car l’école est « un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. ». Plus encore, l’école est un instrument de la religion laïque dont il se fait le prophète :

C’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin.
Et évidemment, l’école sera le temple de cette nouvelle religion .

C’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi.
On comprend alors dans le détail les grands thèmes qu’il impose à l’éducation nationale.

La scolarisation précoce des enfants

De moins de trois ans s’il vous plaît ! (annoncée le 10 septembre par Jean-Marc Ayrault) dans le but, selon lui, de « lutter contre la délinquance » (sic), mais qui correspond en fait en tout point à l’idée peillonienne de coupure totale de l’enfant d’avec autre chose que la République socialiste : (je cite son interview au JDD) « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… ».

Pour ce faire, Peillon se fonde sur une pédagogie bien à lui : il y a un « "infini flottant" dans l’âme de l’enfant », et l’éducation « se fixe pour tâche de lui donner une forme ». Je vous laisse imaginer quelle forme il faut lui donner, à cet enfant nu et dépouillé face au dogme étatique.

La morale laïque

Alors une fois encore ne soyons pas dupes : évidemment que ce qui manque le plus à nos enfants, c’est de la morale. Mais ceux qui applaudissent  cette idée doivent être vigilants. Car le but de la morale laïque, c’est de former des futurs électeurs socialistes avec la théorie du Genre, l’enseignement des « grands homosexuels de l’histoire », la lutte contre les discriminations et l’imposition d’une morale non pas seulement laïque, a-religieuse, voire anti-religieuse.

La morale laïque correspond en tous points à la ligne Buisson de la laïcité que Peillon s’est tracé – en référence à Ferdinand Buisson, l’acteur de premier plan de l’expulsion des congrégations religieuses, auquel Peillon a consacré un ouvrage en 2005. Cette ligne buisson de la laïcité, c’est « de forger une religion qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. » Aussi, si « la République socialiste perdure dans la mort de Dieu », elle perdure également dans la mort de son incarnation terrestre, l’Église…

On a déjà un exemple de ce que produit la morale laïque. Elle est déjà bien pratiquée par ce gouvernement, et on voit ce que ça donne : de l’inénarrable Cécile Duflot qui veut « réquisitionner les églises » au message outrageant et discriminant de Michèle Delaunay : « Aujourd’hui les catholiques condamneraient la Sainte Famille : un mari qui n’était pas le père, une mère vierge »… On le voit : la cathophobie est quasiment hérigée en dogme d’État.

La fronde contre l’enseignement catholique trouve elle aussi son sens

Peillon commence à s’attaquer aux retraites des enseignants du privé (déjà dévalorisée de quasiment 30% par rapport à celles du public), puis à produire une circulaire (en fait une bulle pontificale)  qui enjoint les recteurs « à rester vigilant envers l’enseignement catholique » parce que ce dernier s’était prononcé contre le mariage homosexuel. « Rester vigilant envers l’enseignement catholique » veut dire, dans son système, qu’aucune idée ne peut se transmettre en dehors des cadres dogmatiques de la République socialiste.

Vous comprenez pourquoi il n’y a aucune contradiction dans leur esprit lorsque Peillon interdit à l’école privée de parler du mariage gay alors que Belkacem en fait l’apologie au collège. Nous sommes clairement dans une dialectique marxiste, que la contradiction n’effraie aucunement. Le moment passé (à savoir les traditions, l’histoire de France, les valeurs chrétiennes) doit être annulé par le moment à venir : le monde poli, libre, joyeusement socialiste, délivré enfin du joug de la méchante Église catholique et de ses principes désuets.

Grâce à ce genre d’idéologues au pouvoir, nos enfants en sauront bientôt davantage sur la contraception, le mariage homosexuel, l’homophobie, le trans-genre et le cannabis, que sur l’histoire de France ou les règles de conjugaison. Le catéchisme socialiste doit se réciter dans toutes les écoles, par la bouche de tous les fonctionnaires-prêcheurs, et les enfants doivent apprendre cette vérité tombée du ciel sans broncher…

Finalement, la plus grande honnêteté pour Monseigneur Peillon et son clergé serait de se l’appliquer à eux-mêmes, la laïcité, avant que ce pays ne sombre dans une théocratie socialiste…

1 commentaire:

  1. Bien dit Frère
    Des aveugles qui conduisent la france à la catastrophe morale. Et qui s'érigent en défenseur d'une certaine morale laique dégénérée

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