http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: L'après Charlie

lundi 19 janvier 2015

L'après Charlie

Encore un évènement historique à mettre à l’actif de Charlie. L’exécutif profite à plein, dans les sondages, de sa gestion jugée bonne de la crise qui vient de frapper le pays. Très présent médiatiquement depuis les attentats qui ont frappé le pays, le président de la République, François Hollande, voit sa cote de popularité enregistrer un bond de popularité historique de 21 points dans le baromètre Ifop-Fiducial pour Paris-Match et Sud Radio publié lundi, ce qui le hisse à 40%. « Jamais auparavant une progression aussi forte n’avait été relevée par l’Ifop, doyen des instituts français de sondage », C’est le miracle de Charlie.

Dans le monde musulman, c’est exactement le contraire et tous se liguent contre la France et ses nouvelles valeurs. Quel regard porter sur ces mouvements qui se transforment de plus en plus en manifestations anti-françaises ? Il ne faut pas les prendre à la légère en tout cas, répond Mathieu Guidère, islamologue et enseignant à l'université de Toulouse le Mirail. "Je crois qu’il faut en tenir compte. A la suite des attentats, on avait une communion internationale quasiment. Simplement, la France est toute seule aujourd’hui. Autant elle était avec elle le monde entier quand il s’agissait de terrorisme, autant dans cette publication des caricatures de Mahomet, la France est la seule à les avoir re-publiées, la France est la seule à avoir estimé que ces publications relèvent de la liberté d’expression absolue. Et donc aujourd’hui, ceux qui nous ont soutenus la semaine dernière, y compris ceux qui ont marché avec nous dans les rues de Paris, aujourd’hui ne nous soutiennent plus et même sont virulents à l’égard de cette republication de caricatures de Mahomet", explique l’islamologue. La France à cause de Charlie devient un vecteur de haine.

Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire satirique, Gérard Biard, a défendu les caricatures controversées du prophète Mahomet publiées. "Chaque fois que nous faisons un dessin de Mahomet, chaque fois que nous faisons un dessin de prophètes, chaque fois que nous faisons un dessin de Dieu, nous défendons la liberté de religion", a-t-il expliqué lors d'une interview à la chaîne de télévision américaine NBC. Ben voyons, il ne défend pas la religion, il la pourfend, nuance.
"Nous sommes convaincus que la religion n'a pas sa place dans le discours politique parce que si la religion met le pied dans le discours politique, le discours politique devient totalitaire", a relevé Gérard Biard. "La laïcité est le garant de la démocratie, c'est le garant de la paix. La laïcité permet à tous les croyants et aux autres de vivre en paix". Par ailleurs, il assure ne défendre "qu'une seule chose: la liberté, notre liberté, la laïcité, la liberté de conscience, la démocratie".

Cependant, si la laïcité par son application rend impossible le plein exercice d’une croyance, alors c’est l’exercice de la laïcité qui devient totalitaire. En encadrant par voie concordataire ou en supervisant les consistoires, l’Etat ne soutient et défend que la sécularisation d’une religion. Pour être reconnu par la loi, il faut être d’essence dénominationnel, soit être désigné au moins moralement par un nom distinctif, qui renvoie à un registre qui quantifie et organise un groupe. La spécificité du groupe sera alors clairement définie par des dogmes et règles que les lois de la République peuvent analyser avec objectivité pour les déclarer licités ou illicites. Ainsi, si les règles d’une religion contreviennent aux lois de la République, alors l’exercice de cette religion devient lui-même illicite. Un exemple simple c’est le mariage homosexuel. La loi permet aujourd’hui le mariage de deux hommes ou femmes. L’application de cette loi se met donc clairement en opposition aux principes qui fondent les grandes religions en France, refuser religieusement un tel mariage contreviendrait à la loi. Un autre exemple est la loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, visant des actions destinées à prévenir et à lutter contre les stéréotypes sexistes. Là encore, interdire le plein exercice de la direction d’une religion à une femme contreviendrait à la loi. Quand Nathalie Saint-Cricq proclame que ceux qui ne voient pas en quoi le combat de la laïcité avec Charlie  est le leur, doivent être repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale, on peut légitiment s’interroger sur la légitimité de ce combat.

L’amoralité et l’irréligiosité maçonnico-socialiste sont poussées aujourd’hui à un tel point que cela créé de facto une profonde césure dans la société et bat en brèche le principe même de l’unité nationale que le gouvernement souhaite. La laïcité à la Charlie comme générateur de haine envers les religions se retournera fatalement contre le gouvernement au fil des élections et les religieux feront chèrement payer au président Hollande son combat sur ses idées. Le socialisme et la franc-maçonnerie qui l’accompagne finiront dans les poubelles de l’Histoire quand la ruine économique du pays poussera la Nation à changer définitivement de politique. Mais un nouveau paradigme économique initié par un nouveau gouvernement, entraînera également celui d’une nouvelle relation entre l’Etat et l’Eglise. Le prochain président se démarquera forcément de celui en exercice également sur ce plan-là.

L’Eglise catholique qui accompagne et favorise la construction de l’Union européenne, vise également à en devenir le chef de file religieux. Le pape deviendrait alors le pasteur des religions monothéistes et garant des libertés des religions du livre. C’est le principe de la laïcité positive de Sarkozy qui remplacerait le dogme maçonnique de la laïcité par celui du Vatican. La garantie par le pape de soutenir le principe de la laïcité positive, viendrait à écarter de facto la Bible du champ religieux au profit du missel, du coran ou du talmud. C’est donc définir le système dénominationnel comme seul garant d’une laïcité représentée par la différence de religions enkystées dans leurs traditions. Les valeurs catholiques auraient alors une valeur politique qui rendrait légitime son expression emblématique sur les grands symboles que sont le drapeau et la monnaie. La couronne mariale de la Reine du Ciel, deviendrait alors le symbole de l’autorité religieuse qui défend la laïcité positive avec le pape comme garant de cette nouvelle « liberté », « égalité » et « fraternité » religieuse.

Le royaume de l’antéchrist n’est pas celui qui détruit la religion, mais celui où il la contrôle en prenant la place du Christ. Christ est la traduction du terme hébreu Messie, signifiant « l’oint du Seigneur», c’est-à-dire une personne consacrée par une onction divine. Le principe du sacre est justement ce qui a permis au pape de devenir le chef de l’Eglise en Europe au Moyen-Age et imposer le catholicisme comme religion d’Etat sur le continent. En sacrant les rois, ils le deviennent de droit divin et le pape leur pasteur comme vicaire du Christ. Ainsi, si le pape décide de sacraliser l’exercice d’une gouvernance en la bénissant ou pire en l’oignant du saint chrême à la manière des anciens rois hébreux, celle-ci le deviendrait de droit divin et nous aurions alors un nouveau messie européen, mais représentant dans ses valeurs toutes celles qui sont contraires à la Bible, soit un anti-Christ. La boucle eschatologique sera alors achevée et nous entrerons dans le dernier cycle des sept années de l’antéchrist biblique.

Un système dénominationnel ayant pour valeur des traditions qui se fonderaient sur de vagues relations avec la Bible, mais en en reniant le plein exercice, est le terreau fertile sur lequel se développe l’arbre de la connaissance. Ses racines s’enfoncent dans les religions du livre, ou plutôt des livres, le coran, le talmud et le missel, dont les tenant visent à se rejoindre dans un œcuménisme politico-religieux. De plus en plus on voit le pape prendre l’initiative dans des affaires politiques et économiques pour devenir l’acteur religieux de référence dans le monde. Le rapprochement de Cuba et des Etats-Unis, des Palestiniens et des juifs, de l’Eglise orthodoxe et catholique, son combat contre le capitalisme débridé ou la réforme de l’Eglise, sont autant de marches qui le rapprochent chaque jour du sommet politique qu’il vise. Son nouveau credo est : laissons ce qui nous divise et gardons ce qui nous unis, la Sainte Vierge bénira tout.

Le symbole de la ville de Babylone devient alors le meilleur pour définir le royaume de la Bête. Une ville ayant de multiples temples et croyances, mais une seule porte processionnelle qui rythme les fêtes religieuses, la porte d’Ishtar la Reine du Ciel, par laquelle son roi pontife conduit les processions. La hiérogamie qui unit dans le rite de la prostitution sacrée la Reine du Ciel avec le pontife devenant le rite sacré auquel tous les autres dieux doivent se soumettre. Alors quand on lit dans Apocalypse 18 : 4 « Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. » Il ne s’agit pas d’un conseil, mais d’une injonction.

La fête de l’akitu est la grande fête du Nouvel An de Babylone et est reprise aujourd’hui dans le catholicisme par les Pâques célébrées depuis le carême jusqu’aux processions des Rameaux ou du Vendredi saint et la distribution des lapins et des œufs de Pâques. Ces pratiques babyloniennes initient le grand cycle des fêtes qui nous amènent alors jusqu’à Noël et sa messe minuit. L’esprit babylonien couvre alors toute l’année liturgique et c’est de cela que Dieu nous demande de sortir.

Sortir de Babylone ce n’est pas seulement sortir des rituels religieux catholico-babyloniens, mais aussi politico-religieux que le pape met en place actuellement. C’est sortir des religions dénominationnelles qui se sont diluées dans la société pour en devenir intrinsèquement  des éléments constitutifs comme autant de cellules formant un corps unique, en l’occurrence celui de la bête de l’Apocalypse unie dans l’esprit antéchrist que la caractérise.

Tous les évènements qui arrivent en trombe actuellement concourent clairement à préparer la mise en place de l’antéchrist en tant qu’homme avec le pape comme prophète et l’Union européenne comme son royaume ayant l'euro comme marque. La guerre perpétuelle est déjà un marqueur eschatologique évident de la mise en place de ce royaume. En Afrique, par la France qui intervient un peu partout. Au Moyen-Orient où on bombarde tout ce qui bouge dans le cadre de l’islam radical. En Ukraine maintenant contre la Russie. D’une certaine manière les guerres asymétriques deviennent déjà mondiales, avant d’engager des Etats entiers dans les combats pour au final devenir un conflit généralisé ayant pour fermant la religion dans des régions où l’énergie est la source d’approvisionnement première pour le monde.  Aux guerres de religion vont s’ajouter les guerres pour l’énergie qui entraîneront des pays comme la Chine à intervenir, alors ce sera la fin.

Cette folie meurtrière qui entraîne le monde vers sa destruction est la conséquence d'effets domino à répétition comme la Russie qui vient de couper le gaz vers l’Ukraine et du même coup les revenus qu’elle en tirait. Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller a dit : « A l’ avenir, Gazprom cessera tout transit de gaz destiné à l’Union européenne via l’Ukraine, pour se focaliser sur la Turquie ». « En cas de refus de l’UE de travailler selon les nouvelles réalités, les volumes de gaz russe destinés à l’Union européenne, iront vers d’autres marchés ». Point. L’Ukraine, ou plutôt ce qu’il en reste, se trouvant déjà dans une situation chaotique, devra désormais oublier les sommes fort importantes que la Russie lui versait pour le transit du gaz allant aux consommateurs de l’Union européenne. Aux nouveaux « parrains » d’en prendre donc soin. Ce n’est plus le problème de la Russie de garder à flot l’économie ukrainienne. La Turquie en sort également gagnante. Et possédera désormais des leviers supplémentaires de pression sur l’UE. Voilà encore un exemple des effets néfastes de la politique européenne dans le monde. On est loin de l’idéal de paix et de prospérité que l’Europe nous promettait, c’est exactement le contraire qui se produit.

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